16.12.07

Dimanche 16 Décembre Encore neuf jours ! O mon Seigneur Jésus comme le temps de vous voir approche pour la sainte Vierge et saint Joseph, et moi quand vous verrai-je ? Quand viendra cette heure de la mort qui sera mon Noël si je suis fidèle ? Ah ! mon Dieu, apprenez-moi à être fidèle afin que cette heure soit vraiment un Noël pour moi et non le signal d'une nouvelle séparation... Mais surtout rendez-moi fidèle parce que c'est votre gloire , votre volonté, votre bien, si j'ose dire, et que votre bien passe avant mon bien. Vous le premier, mon Dieu, en tout et partout... Faites-moi attendre mon Noël autant que c'est votre gloire, votre volonté, c'est là ma dernière parole : mais ceci dit, comme il serait doux que ce soit bientôt ! Tout en ayant dans le fond de l'âme cette volonté que votre volonté se fasse parfaitement en tout, et ceci étant vraiment mon fond, le fond qu'on trouve toujours, ce qui est inébranlable dans l'âme, non seulement vous permettez mais vous voulez que je soupire parfois après le moment de la réunion, de la vie, car ce désir est dans la nature même de l'amour ; il en fait partie par conséquent nécessairement, et donc il est voulu de vous... Mais le fond de l'amour c'est de chercher avant tout le bien du Bien-Aimé. Que votre volonté se fasse, mon Bien-Aimé Jésus, et non la mienne !...
Amen
Béatification de Charles de Foucauld

Samedi 15 Décembre. Encore dix jours... Vous êtes toujours dans votre paix et votre recueillement, ô ma mère, ô mon père ! Le temps approche pourtant... Aujourd'hui en huit, vous ne serez plus ici : ce sera le 22, vous serez en route depuis la veille... Mais vous n'y pensez pas : je ne veux pas y penser non plus... Vous vivez du moment présent, ne pensant à l'avenir que quand cela est nécessaire pour bien faire ce que vous aurez à faire, et qu'autant qu' il le faut pour cela... En ce moment, il n'est nullement besoin de penser au voyage, si ce n'est de travailler un peu plus afin de gagner un peu d'argent, saint Joseph, et vous, ma mère, pour travailler aux langes de votre divin fils, afin de les terminer à temps s'ils ne le sont pas... Mais dans quelle paix se fait ce travail !...Vous le faites, et bien, et avec joie comme tout ce qui est la volonté de Dieu, mais combien peu votre pensée s'y arrête... Votre pensée est en meilleur lieu que sur un objet matériel, bois ou toile, elle repose sur le Dieu Vivant, elle couvre celui qui est dans le sein de Marie... et aussitôt que le travail est terminé avec quel repos et quelle béatitude vous revenez vous asseoir l'un près de l'autre et passez toutes les heures que le peu de sommeil indispensable ne prend pas dans ce muet tête à tête où vous êtes noyés et perdus tous deux dans l'amour de Jésus !...Vous le contemplez et vous l'adorez, vous vous perdez dans cette longue et silencieuse méditation...c'est toute votre vie pendant ces jours... Vous ne pensez pas... Vous ne méditez pas, vous ne réfléchissez pas, vous adorez et et vous vous abîmez dans votre contemplation... Faites-moi adorer et contempler avec vous, ma mère et mon père, ô saints anges qui remplissez cette divine maison...Je vous le demande en Notre-Seigneur, par Lui, et pour Lui, et pour moi et pour les miens et pour tous les hommes.
Amen
Dimanche 16 décembre 3ème dimanche de l'Avent: dimanche de la Joie.
Aujourd'hui commence "le temps de la Paix" proposé par le mouvement catholique international pour la Paix, Pax Christi qui s'achèvera avec le dimanche de l'Épiphanie. Le thème de cette année est : "La personne, coeur de la Paix".
Antienne d'ouverture
Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche. (Cf. Ph 4, 4-5)
Lecture du livre d'Isaïe (35, 1-6a.10)
« LE DÉSERT et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie!...
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie.
Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s'enfuiront. »
Psaume 145
Viens, Seigneur, et sauve-nous!
Le Seigneur fait justice aux opprimés,
aux affamés, il donne le pain,
le Seigneur délie les enchaînés...
Lecture de la lettre de saint Jacques (5, 7-10)
« FRÈRES, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche... »
Alléluia. Alléluia. Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et rendre témoignage à la Lumière. Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (11, 2-11)
« JEAN LE BAPTISTE, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi!
Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean: « ...C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. »
Homélie du père Patrice Vivarès prise dans Ephata
Jean Baptiste est-il pris d'un doute au sujet de Jésus? Ou bien veut-il rassurer ses disciples? Peut-être ! A moins qu'il ne demande à Jésus, qui semble bien le comprendre ainsi, une parole de vie pour illuminer les ténèbres de sa prison, et sa mort prochaine. Et Jésus lui renvoie la parole du prophète Isaïe. Si les habitants de Nazareth en ont frémi de rage (Lc 4, 28), Jean Baptiste, une fois de plus, en tressaille de joie. Et voilà que Jésus lui rend le plus beau témoignage qu'aucun homme n'ait jamais reçu, puisqu'il vient de Dieu lui-même. Il le désigne à notre attention et nous recommande de nous mettre à son école : école d'humilité, de sens de Dieu, d'abnégation et de joie (Jn 3, 29). Mais voilà que se servant de Jean Baptiste comme d'un tremplin, Jésus porte sur nous son regard. Il nous décerne , à nous aussi, un éloge qui suscite notre joie. Un éloge qui n'est pas dû à nos mérites personnels, mais au bonheur que nous avons d'être ses disciples. Par le baptême, nous sommes entrés dans le Royaume de Dieu, et cela suffit à nous rendre, si petits soyons-nous et si faible soit notre foi, plus grands que Jean Baptiste, qui est le plus grand des enfants des hommes. Aucune parole ne pouvait nous réconforter davantage, aucune ne pouvait nous valoriser mieux et nous grandir à nos propres yeux. Nous ne saurions en tirer vanité, puiqu'il n'en va pas de nos oeuvres mais de la miséricorde de Dieu. Mais nous pouvons en tirer gloire, car si petits soyons-nous, et pécheurs, et misérables, nous sommes grands aux yeux de Dieu, et déjà sauvés, du seul fait d'avoir été regardés et d'avoir été aimés par Jésus le Sauveur. Jean Baptiste n'en a pas douté. Nous ne devons pas en douter non plus.
Fiancés qui se préparent au mariage à l'église de Thoiry autour du père Matthieu Williamson; l'un des fiancés lit la 2ème lecture et la 1ère lecture est lue par une jeune femme arrivée récemment à Goupillières avec son mari.
Repas de Noël du Secours Catholique à la salle des Bonnettes à La Queue Lez Yvelines avec : des jeux, les Magiciens du coeur, les cadeaux du père Noël...avec Madame le Maire de La Queue au début et le père Gérard, le père Matthieu, le pére Émile. Thème de la Paix.: journée joyeuse et chaleureuse.
Hier, samedi 15 décembre, nous sommes allés avec Olga, Jacqueline et Antoinette chez nos soeurs Missionnaires de la Charité, retrouver le père Philippe Pignel et les autres laïcs (Karine, Michèle, Benoîte, Marguerite, Mona, Jeanne) pour notre rencontre mensuelle des LMC: Adoration du Saint Sacrement avec les soeurs, Liturgie des Heures, partage et continuation de l'étude de l'exhortation apostolique post-synodale de Jean-Paul II, Christifideles laici. (cf. la préparation de Benoîte sur le blog LMC)
Nous avons également retrouvé nos amies d'Afrique et autres pays et leurs bébés et futurs bébés et Rose, dans notre vie depuis 20 ans, qui doit se faire opérer Lundi...Priez pour elle.
Saint Jean le Baptiste
peinture murale, vers 1360
14.12.07

Vendredi14 Décembre. Encore onze jours ! la dernière semaine que vous passez à Nazareth suit son cours, sans réfléchir à l'avenir, en vivant du moment présent, ne savourez-vous pas plus délicieusement, plus jalousement, plus chaudement, ces jours qui sont les derniers ? Il me semble que vous devez vous serrez plus que jamais au fond de votre petite maison, et profiter de toute l'étendue de votre âme dans votre bonheur aux pieds de Dieu... Faites-moi en profiter avec vous, ô vous mes saints parents.
Amen
13.12.07

Mercredi 13 Décembre Plus que douze jours !... Le temps approche... O sainte Vierge, O saint-Joseph, y pensez-vous ? Pensez-vous au peu de temps qui vous reste à passer dans ce doux Nazareth où vous coulez des jours si divinement heureux, noyés dans la contemplation du Dieu caché, vous enivrant de son amour pendant vos longues heures de muette adoration ?... Non, vous n'y pensez pas... à chaque jour suffit sa peine... à chaque jour son devoir... Vous voulez partir à Bethléem de manière a y être le soir du 24... cette année ce sera un vendredi soir : vous y arriverez juste pour le sabbat du lendemain, il y a quatre jours de voyage : il vous suffira de vous mettre en route le mardi: la journée de lundi suffira pour les préparatifs ; ils ne sont pas grands quand on a le bonheur d'être pauvre, et surtout quand on est pauvre d'esprit, détaché de tout, sauf de Dieu... D'ici la, c'est la vie ordinaire, les jours et les nuits partagés entre la prière et le travail quotidien: vous travaillez au trousseau, à la layette de votre enfant, ô ma mère, et mon père travaille comme d'ordinaire dans son humble métier... peut-être travaille-t'il un peu plus qu'à l'ordinaire car il faut ramasser un peu d'argent pour les frais de voyage... Soit travail, soit prière, tous les instants du jour se passent ensemble... Comment Joseph s'éloignerait-t'il du lieu où est sa vie ? Il a vécu contre Marie et ne quitte pas sa présence et celle de Jésus... il travaille en les regardant, en adorant Jésus et quand le travail recueilli, muet, est fini, il revient s'asseoir auprès de Marie qui quitte aussi son ouvrage, et tous deux dans une union de coeur qui n'a jamais eu la pareille sur la terre, et un amour mutuel le plus grand qui est existé et doive exister jamais entre deux créatures, mais recueillis et silencieux, ils se mettent à adorer et à admirer pendant de longues et bienheureuses heures le Dieu qui est avec eux... Faites-moi, faites-nous à nous tous qui aimons le Coeur de Jésus, partager vos adorations, ô Marie, ô Joseph, je vous le demande au nom de Jésus, en Lui, par Lui et pour Lui
Amen
Notre Pape Benôit XVI le jour de l'Immaculée Conception
12.12.07

Mercredi 12 Décembre Aujourd'hui en quinze, à pareille heure, vous serez né, mon Dieu... Vous ne serez pas plus près de nous que vous n'êtes, mais vous serez visible... quand serez-vous visible à nos yeux ?... Notre Noël sera l'heure de notre mort si, par votre grande miséricorde, nous mourons en votre sainte grâce... Bienheureux moment ! Vrai Noël, ô mon Dieu que vous êtes bon ! Vous qui rendez infiniment doux, inneffablement fortuné, pour ceux qui vous aiment, ce qui est si horrible, si affreux à ceux qui vous ignorent ou ne vous aiment pas assez !...La mort est notre Noël... la mort est Noël... répétons sans fin ces mots pour nous en pénétrer sans fin ; imprégnez-nous de cette vérité, mon Dieu !... et faites-nous voir à la fois, l'inutilité de notre vie ( à quoi peut vous être utile une journée, un grain de sable, la toile d'araignée qui est sur nos murs, ce brin d'herbe, cette fleur des champs qui vit et sèche en un jour ? ) et le bonheur infini qui est attendu à la mort, à notre Noël, si nous obéissons pendant ce pélerinage d'une heure... C'est bien le voyage de Nazareth à Bethléem, quatre journées d'hiver... et après nous avoir remplis profondément de ces deux convictions, excitez en nous cet ardent désir de vous voir, de voir bien le jour de Noël de la mort qui remplissent les anciens patriarches, Siméon, Anne, et surtout vous, ma mère et mon père bien-aimés, sainte Vierge et saint-Joseph !... Faites-moi soupirez après mon Noël comme eux après le leur !...Et faites-moi embrasser avec courage toutes les peines de la vie et de l'agonie en les regardant comme elles sont : quatre journées de mauvais temps, de fatigues, de rebuts, de mauvais gîtes... au bout desquels Noël et Jésus... à Lui l'honneur, la gloire, la louange de toute créature dans les siècles des siècles.
Amen
Le père Jean-Pierre Allouchery, notre ancien curé, à Nazareth

Mardi 11 Décembre
Encore quatorze jours ! Mon Jésus; au 10 Décembre... il est 9 heures du soir. Aujourd'hui en 1895, à pareille heure, il ne restera plus que quelques moments jusqu'à votre naissance, mon Dieu... la sainte Vierge et saint Joseph seront dans la grotte de Bethléem, plus silencieux et plus noyés que jamais dans leur muette contemplation... Mais il reste encore quelques jours d'ici là, deux semaines... Elles seront vite passées... L'esprit de Marie et de Joseph ne devance pas pourtant les temps voulus de Vous...Ils vivent du moment présent... Ils sont tout à l'instant présent... c'est l'instant présent qu'ils vous doivent, à toute heure, d'heure en heure, c'est lui qu'ils vous donnent, c'est lui qu'ils s'attachent de toutes leurs forces à remplir du plus d'amour possible... Ils sont ensemble à Nazareth, comme les jours précédents, au fond de leur petite maison perdus dans la contemplation, dans l'adoration du Dieu qui est au milieu d'eux... Ils se noient dans cette contemplation de Celui qui en ce moment même est là avec eux, sans penser plus au passé ni à l'avenir que s'il n'y avait ni passé ni avenir, Dieu est là ; ils l'adorent de toutes les forces de leur âme et se noient dans leur adoration... Noyez-moi avec vous, sainte Vierge, saint Joseph et faites-moi passer avec vous perdu en Dieu présent et ce saint temps de l'Avent et tous les jours de ma vie, en Dieu, par Lui et pour Lui
Amen
11.12.07
Dimanche 9 décembre 2007 2ème dimanche de l'Avent
Antienne d'ouverture
Peuple de Dieu, voici que le Seigneur va venir pour sauver tous les hommes. Le Seigneur fera retentir sa parole pour la joie de votre coeur.
PRIÈRE
Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils; mais éveille en nous cette intelligence du coeur qui nous prépare à l'accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.
Lecture du livre d'Isaïe (11, 1-10)
« Parole du Seigneur Dieu.
Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'esprit du Seigneur...Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure. »
Psaume 71
Voici venir un jour sans fin de justice et de paix
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice,
qu'il fasse droit aux malheureux!...
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
( 15, 4-9)
"FRÈRES, tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l'Écriture. Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d'être d'accord entre vous selon l'Esprit du Christ Jésus. Ainsi, d'un même coeur, d'une même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ..."
Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route : tout homme verra le salut de Dieu. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (3, 1-12)
« EN CES JOURS-LÀ, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ! »...Moi, je vous baptiserai dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
Le 8 décembre , fête de l'Immaculée Conception:
Hier à Lourdes, le Cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, avec de nombreux évêques, prêtres et laïcs de tous pays, a ouvert solennellement le Jubilé du 150ème anniversaire des Apparitions de la Sainte Vierge Marie à Bernadette :
8 décembre 2007 – 8 décembre 2008.
Il a transmis un message d'amour de notre Pape Benoît XVI : « Je vous porte une salutation très cordiale de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI qui m'a chargé de vous faire part de son amour et sollicitude paternelle ».
Voici la prière officielle à réciter pour l'année préparatoire au Jubilé 2008:
Seigneur,
tu as préparé Marie pour qu’elle soit la Mère de ton Fils.
Par son Immaculée Conception,
tu l’a protégée de tout péché, de toute blessure du péché.
C’est ainsi qu’elle eut la force de dire le « oui » de la foi,
depuis l’Annonciation jusqu’à la Croix.
Ce que tu as réalisé en Marie, Seigneur, est admirable.
Nous te rendons grâce.
A Lourdes, Seigneur, tu as préparé Bernadette
pour qu’elle soit témoin des apparitions de la Vierge.
Dans la transparence de son coeur,
par son humilité et son courage,
elle a déjoué tous les pièges du Malin.
Ce que tu as réalisé en Bernadette, Seigneur, est admirable.
Nous te rendons grâce.
Et maintenant, Seigneur, voici qu’approche le jubilé des Apparitions.
Prépare-nous à le fêter dans un grand élan de joie.
Fais-nous entendre, dès maintenant, ta parole de réconciliation et de paix.
Ouvre nos coeurs, nos yeux et nos bras aux détresses des autres.
Que l’année jubilaire soit un temps de grâce
pour ceux qui viendront à la Grotte de Massabielle
et pour ceux qui s’uniront de loin à la prière des pèlerins.
Comme Bernadette qui désirait tant recevoir l’Eucharistie,
avive en nous le désir de communier au Christ
et d’être habités par l’Esprit Saint,
encore davantage, en cette année jubilaire que tu nous offres,
à l’exemple et à l’intercession de Marie, ton humble servante,
qu’avec toutes les générations nous proclamons bienheureuse.
Ad libitum : Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto...
Amen !
A Lyon, Mgr Barbarin a fêté la Lumière, le jour de la fête des lumières (tradition qui date du 8 décembre 1852: le jour de l'inauguration de la statue de la Vierge Marie érigée sur la colline de Fourvière un orage s'abat sur Lyon mais heureusement le temps redevient clément. La population alors illumine ses fenêtres ce qu'elle continue à faire de nos jours: « Fêtes des lumières » ) Avant de présider la Messe dans la cathédrale, le cardinal a communiqué en direct, grâce à KTO, avec Mgr Perrier à Lourdes.
A Rome, voici le texte intégral de la prière que le Pape Benoît XVI a prononcée lors du traditionnel hommage à la Sainte Vierge, place d'Espagne, à l'occasion de la solennité de l'Immaculée Conception :(cliquez sur Immaculée Conception)
A l'église Saint Pierre de Garancières, à 16h, Le M.C.R. (Mouvement chrétien des retraités) nous a invités à prier l'Hymne Acathiste à la Mère de Dieu :
(Cliquez sur Hymne ou sur l'Icône)
10.12.07
Social et spirituel
suite au mot du père Gérard pour la deuxième semaine de l'Avent :
«Chers paroissiens,
Dans notre communauté entre ceux qui accentuent l’aspect social de l’Eglise, et les autres l’aspect spirituel, il n’est pas facile de trouver le juste milieu. Face à ces 2 réalités, tous nous avons failli par notre laxisme ou notre excessivité. Jean le Baptiste nous invite à une conversion radicale pour retrouver cette harmonie promise et idéalisée dans la 1ere lecture. Il nous annonce également le baptême dans l’Esprit Saint qui permet déjà l’équilibre entre action et contemplation, solidarité et prière, social et spirituel. D’ailleurs les deux ne devraient-ils pas aller ensemble ?
P. Gérard »
quelques réflections :
Peut-on parler d'aspect social et spirituel de l'Eglise et d'équilibre entre ces deux aspects ?
N'y a-t-il pas entre entre action et contemplation, service et prière, pour tout chrétien une unité indissoluble ?
Quand nous communions, c'est le Christ que nous recevons et c'est le Christ que
nous portons aux autres dans le service. Dans la Messe c'est le Christ qui se met à notre service cf (Jn, 13 ) et dans le service des pauvres des exclus et des malades c'est le Christ que nous contemplons.
Le Pape Benoît XVI conclut ainsi une récente catéchèse sur les pères de l'Eglise consacrée à Saint Aphraate, dit le Sage Persan qui vécut au quatrième siècle :
« Chers frères et sœurs, revenons encore — pour conclure — à l'enseignement d'Aphraate sur la prière. Selon cet antique « Sage », la prière se réalise lorsque le Christ demeure dans le cœur du chrétien, et il l'invite à un engagement cohérent de charité envers son prochain. Il écrit en effet :
Apporte le réconfort aux accablés, visite les malades,
sois plein de sollicitude envers les pauvres : telle est la prière.
La prière est bonne,
et ses œuvres sont belles.
La prière est acceptée lorsqu'elle apporte le réconfort au prochain.
La prière est écoutée
lorsque dans celle-ci se trouve également le pardon des offenses.
La prière est forte
lorsqu'elle est remplie de la force de Dieu » (Démonstrations 4, 14-16).
Avec ces paroles, Aphraate nous invite à une prière qui devient vie chrétienne, vie réalisée, vie pénétrée par la foi, par l'ouverture à Dieu et, ainsi, par l'amour pour le prochain. »
Le chapitre I de l'exhortation apostolique « Les fidèles laîcs » de Jean_Paul II commente ( Jn 15, 5) «Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments » et développe la dignité des fidèles laïcs dans l'Eglise-Mystère.
Mère Teresa a écrit une méditation sur « la vigne et les sarments » dont voici un extrait :
Devenir de vrais sarments sur la vigne de Jésus
Devenons de vrais sarments, pleins de fruits, sur la vigne de Jésus. Accueillons-Le dans nos vies chaque fois qu'Il veut y venir. Il vient comme Vérité qui doit être dite, comme Vie qui doit être vécue, comme Lumière qui doit être réfléchie, comme Amour qui doit être aimé, comme Chemin que nous devons prendre, comme Joie que nous devons répandre, comme Paix que nous devons planter, comme Sacrifice que nous devons offrir dans nos familles et avec nos voisins, qu'ils soient proches ou lointains (SMT, 37).
Nous sommes tous témoins du Christ
Nous devons tous être des témoins du Christ. Le Christ est la vigne et nous sommes les sarments. Sans nous, il n'y aurait pas de fruits. C'est quelque chose à avoir à l'esprit. Dieu est le vigneron pour nous tous. Le Christ n'a fait aucune différence entre les Prêtres et les Frères, les Soeurs et les Laïcs, aucune différence en tant que témoins-liés. Nous devons tous être des témoins de la compassion du Christ, de l'amour du Christ, pour nos familles, nos voisins, dans les villes ou villages où nous résidons, et pour le monde dans lequel nous vivons.
Un Coopérateur du Christ
Chacun d'entre nous est un coopérateur du Christ, le sarment sur la vigne, donc qu'est-ce que cela signifie pour vous et pour moi être coopérateur du Christ? Cela signifie demeurer dans Son amour, avoir Sa joie, répandre Sa compassion, être témoin de Sa présence dans le monde. (LS, 60).
Cette unité entre prière et service est un mystère pour chacun d'entre nous et au delà des apparences nous ne pouvons pas le cerner.
En tant que fidèles laïcs nous sommes tous de pauvres, obscurs, indignes « coopérateurs du Christ »...
Soyons un seul coeur, tout à Jésus par Marie
dans la joie de l'Avent
Jean-Claude
Envoi de Laurie Dwyer,très chère amie LMC des Etats-Unis
"The created realities are windows to God, through which
we are meant to see God's presence and action."
Lundi 10 Décembre
Encore quinze jours !... Sainte Vierge, saint Joseph vous n'avez plus longtemps à passer avec votre cher dépôt dans ce Nazareth où vous venez de passer des jours si heureux... Vos jours seront toujours heureux car vous aurez toujours avec vous le Bien-Aimé de vos âmes et votre bonheur augmentera même, car vous le verrez de mieux en mieux... il se fera voir à vous de plus en plus: Il se montrera et il ouvrira vos yeux. Chaque jour de votre vie, Il ouvrira vos yeux davantage et se laissera voir à vous avec de nouvelles clartés... Mais d'autre part, aurez-vous jamais dans le reste de votre vie le pouvoir de jouir en Lui dans un recueillement aussi profond, une retraite, un silence aussi parfait, un oubli aussi complet et des choses matérielles et de tout ce qui est de la terre, que vous venez de le faire pendant ces derniers mois de séjour à Nazareth, pendant ces dernières semaines, ce temps si saint de l'Avent ?
Quand Notre-Seigneur sera né, il vous faudra travailler beaucoup pour le nourrir, l'entretenir de votre mieux : ce travail sera joie, bonheur parfait pour vous, vous travaillerez en Le regardant, dans une contemplation parfaite : mais enfin ce ne sera plus cet oubli absolu de tout ce qui est sur la terre ; et à cause de Jésus, pour Lui, vous serez obligé de sortir, non d'âme, mais de corps, du recueillement si profond : ce sera plus parfait encore : votre perfection croîtra tous les jours et tous les jours vous plairez davantage à Dieu : mais ce sera peut-être moins doux... jouissez de la suavité de ces derniers jours que vous passez à Nazareth avant de partir pour Bethléem, et faites-m'en jouir avec vous, en me faisant partager votre amour, votre adoration, votre contemplation, votre recueillement, votre silence, en me mettant entre vous et autant que possible comme vous aux pieds de Jésus... en Lui, par Lui et pour Lui.
Amen
Dimanche 2 décembre 2007 1er dimanche de l'Avent
Lecture du livre d'Isaïe (2,1-5)
« LE PROPHÈTE ISAÏE a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem : Il arrivera dans l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c'est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »...Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur. »
Psaume 121
Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur.
Quelle joie quand on m'a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !...
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (13, 11-14a)
« FRÈRES, vous le savez : c'est le moment, l'heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière... »
Alléluia. Alléluia. Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde : fais-nous voir le jour de ton salut. Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (24, 37-44)
« Jésus parlait à ses disciples de sa venue : L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé...Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra...
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Homélie du père Dominique Rey (communauté de l'Emmanuel ) prise dans Ephata
Si nous étions avertis du moment du retour du Christ ou, du moins, du moment de notre mort, nous vivrions différemment. On le pense, en général. Le Christ en doute. Il pense, lui, que l'incertitude est meilleure conseillère. Car c'est vivre constamment avec Dieu que de ne savoir jamais à quel moment précis Il peut intervenir. La véritable amoureuse le comprendra qui est toujours avec celui qu'elle aime, et qui se fait une joie qu'à tout moment il puisse apparaître. Nous sommes des amoureux heureux, sûrs d'être aimés, sûrs d'être épousés, sûrs d'être un jour comblés. Celui qui oublierait son amour serait bien malheureux. Celui qui se satisferait de l'absence de son amour serait bien à plaindre. Et nous devons être, nous, non comme des craintifs qui ont peur d'être jugés, mais comme sont les petits enfants à l'approche de Noël, frétillant à la perspective du bonheur qui les attend. Si Jésus évoque Noé et le déluge qui a tout fait perdre à ceux qui ne l'ont pas vu venir, ce n'est pas pour nous terroriser à l'annonce de malheurs à venir. C'est pour secouer notre négligence : tout ce qu'on a peut se perdre en un clin d'oeil, sauf savoir qu'on est aimé. Il faut donc prévenir le malheur, toujours possible, en se détachant de ce qui nous attache, et en s'attachant à ce qui nous rend libres. Alors tout peut arriver, même Dieu. Il nous trouvera libres et prêts. Prêts pour le bonheur.
Le Jugement dernier - Fresque de la Chapelle Sixtine par Michel Ange.

« Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! » (Lc 12,49)
Chers frères et sœurs bien-aimés,
La dixième année du retour à Dieu de la bienheureuse Mère Teresa a été commémorée et célébrée liturgiquement et autrement à travers le monde. Cela a été un temps de grande réflexion, de renouvellement et d'enrichissement spirituels pour beaucoup. Les gens se rendent compte que le « Charisme de Mère Teresa » est un patrimoine inépuisable, non seulement pour la famille des Missionnaires de la Charité, mais pour toutes les personnes de bonne volonté sans distinction de caste, de couleur, de religion ou de nationalité. C'est un patrimoine très riche, non seulement à archiver sous clé, mais à mettre à la disposition de tous ceux qui sont intéressés et concernés afin qu'ils puissent expérimenter la joie d'aimer et de servir leurs semblables qui vivent et meurent dans la pauvreté et la famine, comme la bienheureuse Teresa l'a fait. Le charisme M.C. doit être diffusé.
Le « Charisme de Mère Teresa » est dans une certaine mesure notre vie de tous les jours. C'est un chemin de paix et de joie. C'est une porte d'entrée vers l'éternité, un visa pour le ciel. Cela prépare les gens pour le ciel pour entendre Jésus dire:
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde... »(cf. Mt 25, 31-46)
Le « Charisme de Mère Teresa » a la foi comme fondation, l'espérance comme moteur, la charité comme but. Il est basé sur la foi...une foi profonde et inébranlable...parce que la bienheureuse Teresa M.C. était convaincue depuis le début de son travail avec les pauvres que c'était l'œuvre de Dieu qu'elle faisait, et tout ce qu'elle faisait à chaque personne c'était à Jésus qu'elle le faisait. C' était basé sur la foi, car c'était Jésus qu'elle nourrissait dans l'affamé, c'était sa soif qu'elle étanchait dans l'assoiffé, c'était lui qu'elle habillait dans le dénudé, à qui elle donnait un abri dans le sans-abri, qu'elle visitait dans le malade, la personne âgée et seule, les lépreux, les malades du sida, qu'elle prenait sous son aile et consolait dans les prisonniers de toutes sortes. Il en est ainsi quand nous faisons quelque chose pour quelqu'un, le Christ en tient compte comme si cela lui était fait à lui , que la personne le mérite ou non. Chaque être humain est un enfant de Dieu, à respecter et à aimer comme tel. Chaque être humain est l' incarnation de l'amour de Dieu, peu importe d'où il vient ou à quelle religion il appartient. Aucun de nous n'est créé pour vivre dans ce monde pour toujours. Notre couleur et notre pays d'origine sont accidentels. Ce qui est essentiel pour nous est notre fraternité dans l'unique et seule Paternité de Dieu. Les vaches peuvent être de couleurs différentes mais le lait est toujours blanc.
Le « Charisme de Mère Teresa » est christologique. C'est une continuation de la vie, de la mission et du ministère de Jésus,car nous lisons dans les Evangiles, en particulier dans l'Evangile de Luc: « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance... »(cf. 4, 18-19)
L'Évangile de Matthieu est difficile à mettre en pratique (25,31-46). La parabole du jugement dernier appartient au royaume de Dieu, mais un royaume qui est inauguré ici sur la terre. La parabole explique et exprime l'unique et même réalité pour chacun que nous sommes créés par Dieu et rachetés par Jésus Christ par sa passion, sa mort et sa résurrection. La contemplation du mystère de notre vie nous fait comprendre au moins en partie le dessein du Créateur qui crée toute chose. Dieu a créé toute chose pour les êtres humains, et les êtres humains sont pour Dieu. Les réalités créées sont des fenêtres vers Dieu, par lesquelles nous sommes censés voir la présence et l'action de Dieu. Le soleil et la lune, les étoiles du ciel, les arbres fruitiers, les oiseaux et les animaux sont tous là pour notre usage afin de louer Dieu. L'exemple du prophète Daniel et de ses compagnons jetés dans la fournaise ardente, qui fut chauffée sept fois plus, et l'hymne de louange à la création de Dieu qui suivit, est au-delà de la description humaine et de tout raisonnement. Même l'empereur païen fut forcé de croire au Dieu de ces trois hommes de foi, de ferveur et de conviction extraordinaires. L'empereur dut courber la tête d'humilité devant eux et professer sa foi dans le seul Dieu d'Israël, vrai et unique ( cf. Da 3, 1-30)
Le « Charisme de Mère Teresa » , vécu avec foi, espérance et amour, est appelé à aider de multiples « empereurs et rois » de notre temps et de tous les temps, à courber la tête comme beaucoup d'entre eux l'ont fait aux funérailles de la bienheureuse Teresa le samedi 13 septembre 1997 au stade Nethaji à Calcutta en Inde. Dieu continuera à « appeler les fous de ce monde pour confondre les sages »; les faibles de ce monde en contraste avec les puissants. C'est la révolution de l'amour qui a eu son point culminant sur la croix ce premier Vendredi Saint-là. ce qui était et l'est encore pour beaucoup, une pierre d'achoppement et folie, est devenu et est la puissance et la sagesse de Dieu pour ceux qui sont doux et humbles de cœur.
La première moitié du 20ème siècle a été déchirée par la guerre et le désastre d'un côté, le réveil et le renouveau de l'autre. Les deux guerres mondiales de 1914-1918 et 1939-1945 ont apporté des désastres globaux et des atrocités sans nom à chaque être humain vivant sur la surface de la terre. Bien que la deuxième guerre mondiale est pris fin le 6 août 1945, c.a.d. avec les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki au Japon, les conséquences désastreuses ont continuer à se ressentir pendant de longues années, non seulement sur le continent européen mais également dans les autres parties du monde.
Le « Charisme de Mère Teresa » a germé et pris racine dans la ville paradoxale de Calcutta; qui était devenue alors un cloaque de misère humaine, non seulement à cause de la deuxième guerre mondiale, mais surtout à cause du combat pour l'indépendance de l'Inde, le partage du pays entre l'Inde et le Pakistan sur la base de la religion, et les conséquences terribles qui ont suivi l'indépendance de l'Inde en 1947. Des millions de réfugiés ont afflué dans la ville déjà surpeuplée de Calcutta, et occupé chaque petit espace libre qu'ils pouvaient trouver, y compris les trottoirs et les terrains vagues derrière les immeubles.
Calcutta est la ville de la misère humaine accumulée; c'est la ville du chaos et de la confusion d'un côté; c'est la ville de la joie et du service plein d'amour de l'autre. C'est la ville que Jésus a pris et donné à notre bien-aimée et bienheureuse Mère Teresa pour la transformer en amour et en service plein d'amour; et elle l'a fait si parfaitement et fidèlement.
Plus tard Jésus a continué à lui montrer d'autres Calcuttas similaires, aussi différents et difficiles, dans tout le reste du monde. Il y a des Calcuttas cachés dans le monde entier. « La plus grande maladie d'aujourd'hui n'est pas la lèpre ou la tuberculose, ni même le SIDA, mais le sentiment de l'abandon, de l'indifférence et du rejet. » Plus tard Mère Teresa a dit: « Calcutta est partout si vous avez seulement des yeux pour voir. »
Le « Charisme de Mère Teresa » invite chacun d'entre nous à nos propres Calcuttas, où Jésus veut une fois de plus nous ouvrir les yeux, le cœur et l'esprit à la compréhension des Écritures. Calcutta nous aide à mettre en pratique l'enseignement de l'Evangile en action, où les paraboles revivent. C'est là que Jésus a parlé à une simple sœur qu'il a choisie comme épouse, à laquelle il a révélé la réalité de l'aimer et de le recevoir dans le Pain de Vie et de l'aimer et le servir sous l'habit de détresse des plus pauvres parmi les pauvres. C'est là que la bienheureuse Teresa a vu le Christ affamé, le Christ assoiffé, le Christ nu, le Christ sans abri, le Christ malade et emprisonné (cf. Mt 25, 31-46)...et qu'elle a commencé à répondre avec joie. C'est là qu'elle a vu, comme le bon samaritain (cf. Lc 10, 29-37), le Christ blessé et qu'elle est descendue de « l'âne de Lorette » et a commencé à subvenir à leurs besoins. Ce fut un défi et un devoir.Calcutta est le Bethléem M.C. où Jésus est né et naît encore. Il suffit d'aller à Shishubhavan au 78 A.j. Bose Road, où des centaines d'enfants non désirés sont désirés et aimés, délivrés des « Hérodes » de notre temps.
Le « Charisme de Mère Teresa » nous invite ensuite à aller vers la Sainte Famille de Nazareth où, comme Joseph qui a pris l'Enfant et sa mère et a fui en Egypte cette nuit-là, beaucoup d'hommes aujourd'hui doivent faire la même chose: protéger, sauvegarder et sauver, en particulier l'enfant à naître. « L'avortement est le plus grand destructeur de paix. » (Bienheureuse Teresa). Si une mère peut devenir un « Hérode » pour son propre enfant, que reste-t-il dans le monde ? Comment pouvons-nous espérer la paix dans le monde ? Comment pouvons-nous avoir la paix dans nos cœurs ? La paix commence avec nous: « Qu'il y ait la paix et qu'elle commence avec moi ».
Le « Charisme de Mère Teresa » lutte contre l'avortement par l'adoption. Les sœurs M.C. ont des maisons pour des mères célibataires partout dans le monde. Le « Charisme de Mère Teresa » nous invite à lutter contre le fléau de l'avortement aujourd'hui; mais comment ?
Le « Charisme de Mère Teresa » nous invite à offrir « chaque soupir, chaque regard, chacun de nos actes comme des actes d'amour divin » et à décider chaque jour et dire que: « Volontairement, mon Jésus, je te suivrai partout où tu iras à la recherche des âmes, quelqu'en soit le coût pour moi et par pur amour pour toi. » C'était le désir quotidien de la bienheureuse Teresa, sa prière et sa vie. Cela doit être également notre désir quotidien, notre prière et notre vie.
Le « Charisme de Mère Teresa » nous rappelle que Calcutta peut être dans nos propres foyers, si seulement nous avons des yeux pour voir et des cœurs pour répondre comme la bienheureuse Teresa l'a fait...en suivant l'appel de Jésus. L'appel de Jésus auquel nous pouvons librement répondre, est gratuit. Si nous apprenons de plus en plus à rendre un service aux membres de nos familles de tout cœur, sans compter le coût et sans chercher de récompense, nos familles deviendront des sanctuaires domestiques de l'Eglise. Cela est possible seulement si nous accueillons Jésus dans nos maisons et si nous transformons chacune de nos familles en un autre Nazareth. La bienheureuse Teresa avait l'habitude de dire: « Faites de votre famille/de votre communauté un autre Nazareth ».
Le « Charisme de Mère Teresa » nous invite à ressentir la soif intense et infinie d'amour et des âmes de Jésus sur la Croix...et dans l'Eucharistie...comme elle l'a ressentie, et aussi à étancher sa soif comme elle a essayé de l'étancher avec toute la puissance et les fibres de son être.
« Le but général de la Société des Missionnaires de la Charité » écrit la bienheureuse Teresa, « est d'étancher la soif de Jésus. « Jésus a dit sur la Croix: « J'ai soif ». Quand Jésus fut privé de toute consolation, mourant dans la pauvreté absolue, abandonné, méprisé et brisé dans son corps et dans son âme, il a parlé de sa soif- non d'eau- mais d'amour, de sacrifice. »
Elle continue: « Jésus est Dieu, donc son amour, sa soif sont infinis. Notre but est d'étancher la soif infinie d'un Dieu fait homme. Juste comme les anges en adoration dans le ciel chantent sans cesse les louanges de Dieu, nous aussi, en utilisant les quatre vœux de pauvreté absolue, de chasteté, d'obéissance et de Charité envers les pauvres, nous étanchons sans cesse le Dieu assoiffé de notre amour et de l'amour des âmes que nous lui apportons. »
« En vivant une vie de charité fervente dans la pratique de nos quatre vœux, nous étanchons la soif d'amour de Jésus, c.a.d. par notre perfection qui est le but de notre vie religieuse donnée à Dieu, l'amour qu'il demande à ses religieux. »
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Chaque M.C. doit ressentir la double soif avec la même intensité que Jésus l'a ressentie, et partager cette soif de Jésus aussi intimement qu'il ou qu'elle le peut. Dieu a soif de nous et de tous et nous avons soif de Dieu et des âmes: « La prière est la rencontre de la soif de Dieu avec la nôtre ». Dieu a soif que nous ayons soif de lui. » (CCC 2560)
Un jour j'étais en train de fixer la petite plaque « J'ai soif » sur le mur où se trouvait le Crucifix dans notre chapelle à Rome. La bienheureuse Teresa M.C. était avec nous cet après-midi-là. Elle est venue aussi voir comment je faisais. Elle s'est déplacée au fond de la chapelle et m'a dit alors: « Père Sébastien, mettez les mots « J'ai soif » aussi près que possible de la bouche de Jésus, comme s'il était en train de vous les dire maintenant. » Comme je pensais à cela plus tard, je me suis rendu compte que la soif d'amour et des âmes de Jésus n'est pas seulement infinie mais aussi éternelle. Mais la soif de Jésus ne cesse d'augmenter aujourd'hui comme on a besoin d'un amour beaucoup plus pur, car beaucoup plus d'âmes vivent et meurent dans la pauvreté spirituelle, la misère et l'indigence dans le monde d'aujourd'hui.
Jésus a choisi la bienheureuse Teresa et lui a fait ressentir cette soif intense, qui, comme des flammes de feu s'est répandue au-delà des mers. Nous partageons tous sa soif et son travail pénible pour étancher la soif de Jésus en grandissant en sainteté et en persévérant fidèlement dans notre vocation jusqu'à la fin. Je prie et demande les prières de tous dans ce but.
Je vous souhaite un Avent très joyeux et fécond, qui nous prépare à accueillir Jésus à Noël.
Dieu vous bénisse.
Père Sebastian Vazhakala M.C.
« Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive » cf. Jn 7, 37 ff.)
Prière écrite pour la Revue PRIER de décembre 1997
Seigneur Jésus,
avec Marie, que notre oui
soit un vrai oui.
Accorde-nous
un cœur d'enfant
plein de confiance et d'abandon.
Que nous courions pour Te servir
dans le plus pauvre parmi les pauvres
Seigneur Jésus,
avec Marie, que notre vie
ne soit qu'à Toi.
Gardons la joie d'être « un seul cœur »,
partageons-la avec nos frères.
Donne ta Paix à nos familles
et unis-nous dans la prière.
Tu as porté, Seigneur Jésus,
tous nos péchés jusqu'au martyre.
Avec Marie près de la croix,
que nous prenions ce que Tu donnes,
que nous donnions ce que Tu prends
avec toujours un grand sourire.
Seigneur Jésus, cloué en croix, Tu dis :
« J'ai soif ».
Tel est ton cri,
soif d'amour pour toutes les âmes !
Pour l'étancher avec Marie,
que nous soyons victimes d'amour
à chaque instant de notre vie.
Seigneur Jésus, Tu es l'Amour.
Dans l'Hostie Sainte nous t'adorons.
Suivons Thérèse et Mère Teresa
et travaillons à ta mission.
Aimons nos frères comme Tu nous aimes,
les aimant tous sans exception.
Gardons toujours « la petite voie »,
chemin de foi, d'amour, de joie.
Que par Marie, nous Te portions
avec tendresse et compassion.
Le couple qui a écrit cette prière préfère garder l'anonymat. Depuis plus de dix ans, les deux époux sont laïcs Missionnaires de la Charité (LMC), association internationale de laïcs qui adhère à l'esprit et au charisme des religieux et religieuses du même nom. Fondée en 1984 à Rome par le père Sébastian M.C. - lui-même fondateur de la branche masculine contemplative des Missionnaires de la Charité – et Mère Teresa, l'association compte aujourd'hui 1 000 membres à travers le monde, mariés ou célibataires. Ils prononcent des vœux semblables à ceux des religieux et renouvelables chaque année : chasteté (conjugale), pauvreté, obéissance et service de tout cœur et gratuit des plus pauvres parmi le pauvres.