10.12.07
Dimanche 2 décembre 2007 1er dimanche de l'Avent
Lecture du livre d'Isaïe (2,1-5)
« LE PROPHÈTE ISAÏE a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem : Il arrivera dans l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c'est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »...Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur. »
Psaume 121
Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur.
Quelle joie quand on m'a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !...
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (13, 11-14a)
« FRÈRES, vous le savez : c'est le moment, l'heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière... »
Alléluia. Alléluia. Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde : fais-nous voir le jour de ton salut. Alléluia.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (24, 37-44)
« Jésus parlait à ses disciples de sa venue : L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé...Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra...
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Homélie du père Dominique Rey (communauté de l'Emmanuel ) prise dans Ephata
Si nous étions avertis du moment du retour du Christ ou, du moins, du moment de notre mort, nous vivrions différemment. On le pense, en général. Le Christ en doute. Il pense, lui, que l'incertitude est meilleure conseillère. Car c'est vivre constamment avec Dieu que de ne savoir jamais à quel moment précis Il peut intervenir. La véritable amoureuse le comprendra qui est toujours avec celui qu'elle aime, et qui se fait une joie qu'à tout moment il puisse apparaître. Nous sommes des amoureux heureux, sûrs d'être aimés, sûrs d'être épousés, sûrs d'être un jour comblés. Celui qui oublierait son amour serait bien malheureux. Celui qui se satisferait de l'absence de son amour serait bien à plaindre. Et nous devons être, nous, non comme des craintifs qui ont peur d'être jugés, mais comme sont les petits enfants à l'approche de Noël, frétillant à la perspective du bonheur qui les attend. Si Jésus évoque Noé et le déluge qui a tout fait perdre à ceux qui ne l'ont pas vu venir, ce n'est pas pour nous terroriser à l'annonce de malheurs à venir. C'est pour secouer notre négligence : tout ce qu'on a peut se perdre en un clin d'oeil, sauf savoir qu'on est aimé. Il faut donc prévenir le malheur, toujours possible, en se détachant de ce qui nous attache, et en s'attachant à ce qui nous rend libres. Alors tout peut arriver, même Dieu. Il nous trouvera libres et prêts. Prêts pour le bonheur.
Le Jugement dernier - Fresque de la Chapelle Sixtine par Michel Ange.