Tous les Blogs Le journal des Bastide " Restez éveillés et priez en tout temps " Liens-Links LMC GIUBILEO

03.06.19

French (FR)   Lettre de Pâques 2019 de Sr Prema  -  Categories: fafa  -  @ 17:23:59
+LDM Maison-mère à Calcutta Pâques 2019 1er avril Mes chers coopérateurs, membres actifs, malades et souffrants, Laïcs Missionnaires de la Charité, membres du mouvement J’ai soif, volontaires, Durant cette période sainte du Carême, alors que nous nous préparons pour Pâques, Jésus nous invite à nous approcher davantage de Lui dans sa passion. Avec Notre Dame et notre Mère, sainte Teresa de Calcutta, suivons Jésus tout au long du chemin jusqu’à la Croix au calvaire. Jésus a su dès le commencement chaque détail de la terrible souffrance qu’il allait souffrir à la vue de tous. Avec foi et amour il a tout accepté reconnaissant là la volonté et le plan de Rédemption du Père. Nous avons tous nos problèmes petits et grands. La prière et la ferveur intérieure devraient nous permettre de reconnaitre en eux la Croix du Christ et nous aider à les accepter avec foi et amour. Ne nous demandons-nous pas parfois pourquoi Dieu ne répond pas à nos prières ? La foi ce n’est pas croire que Dieu peut répondre à nos prières. La foi nous appelle à faire des sacrifices et des actes d’abandon à la volonté de Dieu. Si je prie sans renoncer à un ressentiment, un obstacle, un rejet, une habitude coupable ou une infidélité, Jésus me demandera de le lui donner. Mère a été capable de dire en toute confiance : « Dieu ne me refuse rien car je ne lui refuse rien ». Nos problèmes, grands et petits, peuvent nous conduire au découragement, à la peur, aux sentiments de douleur, de solitude et de culpabilité. Quand nos cœurs souffrent, nos esprits peuvent se remplir de pensées d’auto compassion, d’autodéfense, de plainte et de culpabilité. Immédiatement nous devons y renoncer résolument. Nous devons entrainer nos cœurs à choisir librement d’aimer. Chaque souffrance que nous acceptons avec amour dans la foi et unis aux souffrances de Jésus, augmente notre sainteté. Que Notre Dame et notre Mère obtiennent pour nous un amour qui ne calcule pas le prix à payer, sinon qui se donne simplement. Nos sœurs servent les plus pauvres des pauvres dans 760 maisons dans le monde entier. Le 13 mai, nous prévoyons d’ouvrir notre deuxième maison à Bagdad en Irak. La première maison, inaugurée par Mère en 1991, sert à des enfants handicapés. Avec la nouvelle maison, les sœurs veulent donner un toit à des hommes abandonnés. Après la fête du Sacré Cœur, qui tombe cette année le 28 juin, nos sœurs contemplatives ouvriront une maison à Rreshen en Albanie. L’évêque a demandé des sœurs contemplatives, reconnaissant que leurs prières et leurs sacrifices s’avèrent être une priorité dans le contexte des nécessités matérielles et pastorales urgentes de son peuple. Cette année, l’archidiocèse de Calcutta a été choisi pour célébrer la journée mondiale des malades, qui se célèbre pour sensibiliser tant à la dignité des malades qu’au privilège et à la responsabilité des personnes impliquées dans le soin des malades physiques et mentaux, dans les institutions et les familles. Les délégués, parmi eux le cardinal Patrick D'Rozario, archevêque de Dhaka au Bangladesh, et l’envoyé papal pour la journée mondiale des malades et le cardinal Kbdwo Appiah Turkson du Ghana, préfet du Dicastère au Vatican pour le Service du Développement Humain intégral, ont assisté à la sainte messe dans notre maison mère et ont visité nos maisons de Prem Dan et de Shanti Dan. S’il vous plaît, continuez à prier pour toutes nos sœurs, en particulier pour celles qui servent dans les régions du monde en proie à des conflits. Je suis profondément reconnaissante que vous partagiez notre prière et notre travail. Je prie pour chacun de vous, pour vos familles et les êtres qui vous sont chers. Puissiez-vous avoir une joyeuse et sainte Pâques. La résurrection de Jésus a vaincu la douleur et la mort. Vivons dans la joie de la victoire du Christ.  Que Dieu vous bénisse. Sr M.Prema m.c.

23.04.19

French (FR)    -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 19:14:41

« Il faut avant tout consacrer du temps au silence et à la contemplation, surtout si nous vivons dans de grandes villes où tout n’ est qu’ agitation. Voilà pourquoi j’ai décidé d’ouvrir notre première maison de sœurs contemplatives - dont la vocation est de prier pendant la plus grande partie de la journée - à New-York plutôt que sur l’Himalaya, car je sentais que ce sont les grandes villes qui avaient le plus besoin de silence et de contemplation.
Je commence toujours à prier par le silence : c’est dans le silence du cœur que Dieu parle. Dieu est l’ami du silence et nous devons L’écouter, parce que ce ne sont pas nos paroles qui comptent, mais ce que Lui nous dit, et ce qu’Il dit à travers nous. Ce que le sang est au corps, la prière l’est à l’âme ; elle la rapproche de Dieu et purifie notre cœur. Alors, le cœur purifié nous pouvons voir Dieu, Lui parler et découvrir Son amour en la personne de chacun de nos frères humains. Si votre cœur est pur, vous êtes transparent en face de Dieu, vous ne lui dissimulez rien, et alors seulement vous Lui offrez librement ce qu’Il attend de vous.
Si vous souhaitez partir à la recherche de Dieu sans savoir comment vous y prendre, apprenez à prier, astreignez-vous tout simplement à prier chaque jour. Vous pouvez prier n’importe où, à n’importe quel moment. Point n’est besoin d’être dans une chapelle ou une église. Vous pouvez prier en travaillant : le travail n’arrête pas la prière, ni la prière le travail. »

Mère Teresa de Calcutta
(Un chemin tout simple : A Simple Path 1995)

05.04.19

French (FR)   Prier en présence de Jésus, avec Jésus  -  Categories: fafa, Pape François  -  @ 11:00:51

Sainte-Marthe : prier «en présence de Jésus, avec Jésus», recommande le pape

Jésus est notre courage, Jésus est notre sécurité »

4 avril 2019

« Que le Seigneur nous donne la grâce … d’apprendre à intercéder, demande le pape François. Et quand quelqu’un nous demande de prier … faites-le sérieusement, en présence de Jésus, avec Jésus, qui intercède pour nous tous devant le Père. »

Le pape François met en garde contre la prière « tiède », surtout quand on prie « pour quelqu’un » : c’est ce qu’il a dit dans l’homélie prononcée à la messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican ce jeudi matin 4 avril 2019, indique Vatican News en italien.

« La vraie prière la voilà: avec le Seigneur », affirme le pape. « Lorsque nous faisons une prière d’intercession courageuse …, nous le faisons avec Jésus : Jésus est notre courage, Jésus est notre sécurité, qui intercède pour nous à ce moment-là. »

« Quand je prie », poursuit le pape, c’est le Christ « qui prend ma prière et la présente au Père. Et Jésus n’a pas besoin de parler devant le Père : il lui montre les plaies. Le Père voit les plaies et fait grâce. Quand nous prions, pensons que nous le faisons avec Jésus. »

Il existe de nombreux exemples de prière d’intercession dans la Bible, explique le pape François, et « il faut du courage pour prier ainsi ». Le pape cite l’exemple de Moïse (première lecture) qui intercède auprès de Dieu pour son peuple qui s’est détourné de Dieu en adorant un veau d’or. Moïse supplie Dieu de ne pas « enflammer » sa « colère » « contre eux », et il lui parle « comme un maître à son disciple », c’est-à-dire comme s’il lui disait: « Mais, Seigneur, tu vas faire mauvaise impression… »

Le pape évoque aussi les histoires d’Abraham, d’Anne et de la Cananéenne. Abraham intercède pour sauver son neveu qui vit à Sodome. Anne, la mère de Samuel, qui, «en silence, balbutiant à voix basse, prie, prie et prie encore, en bougeant les lèvres, au point que le prêtre qui était là pense qu’elle est ivre». Elle priait pour avoir un enfant. C’est « l’angoisse d’une femme » qui intercède devant Dieu.

Dans l’histoire évangélique de la Cananéenne qui demande la guérison de sa fille, tourmentée par un démon, le Christ – au début – lui dit qu’il est envoyé seulement au peuple d’Israël, et qu’il n’est pas bon de jeter le pain des enfants aux petits chiens. La Cananéenne insiste en affirmant que même les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Cette femme « n’a pas peur », souligne le pape, et obtient ce qu’elle veut.

Rappelez-vous, note le pape François, ces gens « luttent avec le Seigneur » pour qu’Il puisse «donner la grâce».

« Il faut tant de courage pour prier comme ça, dit le pape. Et nous sommes tièdes tant de fois. Quelqu’un nous dit : « Mais priez parce que j’ai ce problème… » Oui, oui, je dis deux ‘Notre Père’, deux ‘Je vous salue Marie’, et j’oublie. »

C’est « la prière du perroquet », affirme le pape : « La vraie prière, la voilà : avec le Seigneur. Et quand je dois intercéder, je dois le faire comme cela, avec courage. »

Dans le langage courant, explique le pape, les gens, « quand ils veulent arriver à quelque chose », « utilisent une expression » : « Ce la metto tutta » (« Je fais le maximum »).

« Dans la prière d’intercession, poursuit-il, c’est également vrai : « Je fais le maximum. » Et si les doutes nous viennent pendant la prière – « mais comment puis-je savoir que le Seigneur m’écoute ? » – il faut se rappeler que « nous avons une sécurité : Jésus, il est le grand intercesseur ».

En conclusion, le pape invite à prier avec courage : « et quand quelqu’un nous demande de prier, ne le faites pas avec deux petites prières – rien – non, faites-le sérieusement, en présence de Jésus, avec Jésus, qui intercède pour nous tous devant le Père ».

03.01.19

French (FR)   Saint Nom de Jésus et Sainte Geneviève  -  Categories: fafa  -  @ 14:44:51
Jeudi 3 janvier 2019 Le Saint Nom de Jésus et sainte Geneviève ... Cantique de Jérémie "... La jeune fille se réjouit, elle danse ; jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble ! Je change leur deuil en joie, les réjouis, les console après la peine. Je nourris mes prêtres de festins ; mon peuple se rassasie de ma bonté." Oracle du Seigneur. Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit...
French (FR)   Saint Nom de Jésus et Sainte Geneviève  -  Categories: fafa  -  @ 12:51:25

02.01.19

French (FR)   Homélie du pape François 1er janvier 2019  -  Categories: Pape François  -  @ 16:46:20
Homélie du pape François 1er janvier 2019 « Tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers » (Lc 2, 18). S’étonner : c’est à cela que nous sommes conviés aujourd’hui, en conclusion de l’Octave de Noël, le regard encore posé sur l’enfant né pour nous, pauvre de tout et riche en amour. Etonnement : c’est l’attitude qu’il convient d’avoir en début d’année, parce que la vie est un don qui nous donne la possibilité de toujours recommencer. (…) Mais aujourd’hui c’est aussi le jour de s’étonner devant la Mère de Dieu : Dieu est un petit enfant dans les bras d’une femme qui nourrit son Créateur. La statue qui se trouve devant représente la Mère et l’Enfant unis au point de sembler n’être qu’une seule chose. C’est le mystère de ce jour qui suscite un étonnement infini : Dieu s’est lié à l’humanité pour toujours. Dieu et l’homme toujours ensemble : voilà la bonne nouvelle de début d’année. Dieu n’est pas un maître distant qui habite, solitaire, dans les cieux, mais il est l’Amour incarné, né comme nous d’une mère pour être le frère de chacun, pour être proche. Le Dieu de la proximité. Il est sur les genoux de sa mère, qui est aussi notre mère, et, de là, il reverse sur l’humanité une tendresse nouvelle. Et nous comprenons mieux l’amour divin – qui est paternel et maternel – comme celui d’une mère qui ne cesse de croire en ses fils et qui ne les abandonne jamais. Le Dieu-avec-nous nous aime indépendamment de nos erreurs, de nos péchés, de la manière dont nous faisons aller le monde. Dieu croit en l’humanité dont ressort, première et inégalable, sa Mère. Au début de l’année, demandons-lui la grâce de l’étonnement devant le Dieu des surprises. Renouvelons l’étonnement des origines, quand la foi est née en nous. La Mère de Dieu nous aide : la Theotokos, qui a engendré le Seigneur, nous engendre au Seigneur. Elle est mère, et elle régénère chez ses enfants l’étonnement de la foi. (…) La vie sans étonnement devient grise, routinière ; il en est de même de la foi. Et l’Eglise aussi a besoin de renouveler son étonnement d’être la demeure du Dieu vivant, l’Epouse du Seigneur, la Mère qui engendre des fils. Autrement, elle risque de ressembler à un beau musée du passé. L’Eglise-musée. La Vierge, au contraire, apporte dans l’Eglise l’atmosphère de la maison, d’une maison habitée par le Dieu de la nouveauté. Accueillons avec étonnement le mystère de la Mère de Dieu, comme les habitants d’Ephèse à l’époque du Concile. Comme eux, acclamons-la : « Sainte Mère de Dieu ». Laissons-nous regarder par elle, laissons-nous embrasser, laissons-nous prendre par la main. Laissons-nous regarder. Surtout dans les moments de besoin, quand nous nous trouvons empêtrés dans les nœuds les plus compliqués de la vie, regardons à juste titre vers la Vierge. Mais il est beau, surtout, de se laisser regarder par la Vierge. Quand elle nous regarde, elle ne voit pas des pécheurs, mais des fils. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme ; les yeux de la pleine de grâce reflètent la beauté de Dieu, ils réfléchissent sur nous le paradis. Jésus a dit que l’œil est « la lampe du corps » (Mt 6, 22) ; les yeux de la Vierge savent éclairer toute obscurité, ils rallument partout l’espérance. Son regard, tourné vers nous, nous dit : “Chers enfants courage ; je suis là, votre mère !”. Ce regard maternel, qui donne confiance, aide à grandir dans la foi. La foi est un lien avec Dieu qui engage la personne tout entière, et qui, pour être gardée, a besoin de la Mère de Dieu. Son regard maternel nous aide à nous voir comme des enfants aimés dans le peuple croyant de Dieu, et à nous aimer entre nous, au-delà des limites et des orientations de chacun. La Vierge nous enracine dans l’Eglise où l’unité compte plus que la diversité, et elle nous exhorte à prendre soin les uns des autres. Le regard de Marie rappelle que la tendresse, qui remédie à la tiédeur, est essentielle pour la foi. (…) Quand, dans la foi, il y a de la place pour la Mère de Dieu, on ne perd jamais le centre, le Seigneur, car Marie ne se désigne jamais elle-même, mais Jésus ; et les frères, parce que Marie est mère. Regard de la Mère, regard des mères. Un monde qui regarde l’avenir sans regard maternel est myope. Peut-être, les profits augmenteront ils, mais il ne saura plus voir, dans les hommes, des enfants. Il y aura des gains, mais ils ne seront pas pour tous. Nous habiterons la même maison, mais non comme des frères. La famille humaine se fonde sur les mères. Un monde dans lequel la tendresse maternelle est reléguée à un pur sentiment pourra être riche de choses, mais pas de lendemains. Mère de Dieu, enseigne-nous ton regard sur la vie, et tourne ton regard vers nous, vers nos misères. Tourne vers nous tes yeux miséricordieux. Laissons-nous embrasser. Après le regard, entre ici en jeu le cœur dans lequel, dit l’Evangile de ce jour, « Marie, retenait tous ces événements et les méditait » (Lc 2, 19). Cela veut dire que la Vierge avait tout à cœur, elle embrassait tout, évènements favorables et contraires. Et elle méditait tout, c’est-à-dire portait tout à Dieu. Voilà son secret. De la même manière, elle tient à cœur la vie de chacun de nous : elle désire embrasser toutes nos situations et les présenter à Dieu. Dans la vie dispersée d’aujourd’hui, où nous risquons de perdre le fil, l’étreinte de la Mère est essentielle. Il y a partout tant d’éparpillement et de solitude : le monde est entièrement connecté, mais il semble être de plus en plus désuni. Nous avons besoin de nous confier à la Mère. Dans l’Ecriture elle embrasse beaucoup de situations concrètes et elle est présente là où il y a besoin : elle se rend chez sa cousine Elisabeth, elle porte secours aux époux de Cana, elle encourage les disciples au Cénacle… Marie est un remède à la solitude et à la décomposition. Elle est la Mère de la consolation, qui con-sole : elle est avec celui qui est seul. Elle sait que, pour consoler, les paroles ne suffisent pas, il faut la présence ; et elle est présente comme mère. Permettons-lui d’embrasser notre vie. Dans le Salve Regina nous l’appelons “notre vie” : cela paraît exagéré car c’est le Christ qui est notre vie (cf. Jn 14, 6) ; mais Marie est si unie à lui et si proche de nous qu’il n’y a rien de mieux que de mettre notre vie entre ses mains et de la reconnaître comme “notre vie, notre douceur, et notre espérance”. Laissons-nous prendre par la main. Les mères prennent par la main les enfants et les introduisent avec amour dans la vie. Mais combien d’enfants aujourd’hui, allant à leur propre compte, perdent la direction, se croient forts et s’égarent, de libres ils deviennent esclaves. Combien, oublieux de l’affection maternelle, vivent fâchés et indifférents à tout ! Combien, malheureusement, réagissent à tout et à tous avec venin et méchanceté ! La vie est ainsi. Se montrer méchant semble même être parfois un signe de force. Mais c’est seulement de la faiblesse. Nous avons besoin d’apprendre des mères que l’héroïsme réside dans le fait de se donner ; la force, dans le fait d’avoir de la pitié ; la sagesse, dans la douceur. Dieu ne s’est pas passé de sa Mère : à plus forte raison en avons-nous besoin. Jésus lui-même nous l’a donnée, non pas à n’importe quel moment, mais de la croix ; il dit au disciple, à tout disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 27). La Vierge n’est pas optionnelle : elle doit être accueillie dans la vie. Elle est la Reine de la paix, qui est vainqueur du mal et conduit sur les voies du bien, qui rétablit l’unité entre ses enfants, qui éduque à la compassion. Prends-nous par la main, Marie. Agrippés à toi nous passerons les virages les plus difficiles de l’histoire. Par la main, amène-nous à redécouvrir les liens qui nous unissent. Rassemble-nous tous sous ton manteau, dans la tendresse de l’amour vrai, où se reconstitue la famille humaine : “Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu”. Disons-le tous ensemble à la Vierge : “Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu”.

25.12.18

French (FR)   Message Pape François Noël 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 20:16:17

28.10.18

French (FR)   Homélie de la messe de clôture du Synode des Évêques 28 octobre 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 18:59:39

Synode 2018 : Dieu est jeune et il aime les jeunes

Homélie de la messe de clôture du Synode des Évêques
(Texte intégral)

28 OCTOBRE 2018

Homélie du pape François

L’épisode que nous avons écouté est le dernier que l’évangéliste Marc raconte au sujet du ministère itinérant de Jésus, qui peu après entrera à Jérusalem pour mourir et ressusciter. Bartimée est ainsi le dernier à suivre Jésus le long du chemin : de mendiant au bord de la route à Jéricho, il devient un disciple qui marche avec les autres vers Jérusalem. Nous aussi, nous avons cheminé ensemble, nous avons « fait synode » et maintenant cet Évangile scelle trois étapes fondamentales pour le chemin de la foi.
Tout d’abord, regardons Bartimée: son nom signifie « fils de Timée ». Et le texte le précise : « le fils de Timée, Bartimée » (Mc 10, 46). Mais, alors que l’Évangile le réaffirme, émerge un paradoxe : le père est absent. Bartimée se trouve seul le long de la route, hors de sa maison et sans père : il n’est pas aimé, mais abandonné. Il est aveugle et il n’a personne pour l’écouter. Jésus entend son cri. Et quand il le rencontre, il le laisse parler. Il n’était pas difficile de deviner ce que Bartimée demanderait : il est évident qu’un aveugle veut avoir ou retrouver la vue. Mais Jésus n’est pas expéditif, il prend le temps de l’écoute. Voilà la première étape pour faciliter le cheminement de foi : écouter. C’est l’apostolat de l’oreille : écouter, avant de parler.
A l’inverse, beaucoup de ceux qui étaient avec Jésus réprimandaient Bartimée pour le faire taire (Cf. v. 48). Pour ces disciples, l’indigent était un dérangement sur le chemin, un imprévu dans le programme. Ils préféraient leur temps à celui du Maître, leurs paroles à l’écoute des autres : ils suivaient Jésus, mais ils avaient en tête leurs projets. C’est un risque dont il faut toujours se garder.
Pour Jésus, au contraire, le cri de celui qui appelle à l’aide n’est pas un dérangement qui entrave le chemin, mais une question vitale. Comme il est important pour nous d’écouter la vie ! Les enfants du Père céleste écoutent leurs frères : non pas les bavardages inutiles mais les besoins du prochain.
Écouter avec amour, avec patience, comme Dieu le fait avec nous, avec nos prières souvent répétitives. Dieu ne se fatigue jamais, il se réjouit toujours quand nous le cherchons. Demandons, nous aussi, la grâce d’un cœur docile à l’écoute. Je voudrais dire aux jeunes, au nom de nous tous, les adultes : excusez-nous si, souvent, nous ne vous avons pas écoutés ; si, au lieu de vous ouvrir notre cœur, nous vous avons rempli les oreilles. Comme Église de Jésus, nous désirons nous mettre à votre écoute avec amour, sûrs de deux choses : que votre vie est précieuse pour Dieu, parce que Dieu est jeune et qu’il aime les jeunes ; et que votre vie est aussi précieuse pour nous, mieux encore nécessaire pour aller de l’avant.
Après l’écoute, une deuxième étape pour accompagner le chemin de la foi : se faire proches.
Regardons Jésus, qui ne délègue pas quelqu’un parmi la « foule nombreuse » qui le suivait, mais qui rencontre Bartimée personnellement. Il lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (v. 51). Que veux-tu ? Jésus s’identifie à Bartimée, il ne fait pas abstraction de ses attentes ; que je fasse : faire, pas seulement parler ; pour toi : non pas selon des idées préétablies pour n’importe qui, mais pour toi, dans ta situation. Voilà comment fait Dieu, en s’impliquant en personne, avec un amour de prédilection pour chacun. Dans sa manière de faire passe déjà son message : la foi germe ainsi dans la vie.
La foi passe par la vie. Quand la foi se concentre uniquement sur les formulations doctrinales, elle risque de parler seulement à la tête, sans toucher le cœur. Et quand elle se concentre seulement sur le faire, elle risque de devenir un moralisme et de se réduire au social. La foi au contraire, c’est la vie : c’est vivre l’amour de Dieu qui a changé notre existence. Nous ne pouvons pas être des doctrinaires ou des activistes ; nous sommes appelés à poursuivre l’œuvre de Dieu à la manière de Dieu, dans la proximité : liés à Lui, en communion entre nous, proches de nos frères. Proximité : voilà le secret pour transmettre le noyau de la foi, et non pas quelque aspect secondaire.
Se faire proches et porter la nouveauté de Dieu dans la vie du frère, c’est l’antidote à la tentation des recettes toutes prêtes. Demandons-nous si nous sommes des chrétiens capables de devenir proches, de sortir de nos cercles pour étreindre ceux qui « ne sont pas des nôtres » et que Dieu cherche ardemment. Il y a toujours cette tentation qui revient tant de fois dans l’Écriture : se laver les mains. C’est ce que fait la foule dans l’Évangile d’aujourd’hui, ce qu’a fait Caïn avec Abel, ce que fera Pilate avec Jésus : se laver les mains. Nous, à l’inverse, nous voulons imiter Jésus, et comme lui nous salir les mains. Lui, le chemin (cf. Jn 14, 6), pour Bartimée il s’est arrêté sur la route ; Lui, la lumière du monde (cf. Jn 9, 5), il s’est penché vers un aveugle. Reconnaissons que le Seigneur s’est sali les mains pour chacun de nous, et en regardant la croix ; et repartons de là, nous rappelant que Dieu s’est fait mon prochain dans le péché et dans la mort. Il s’est fait mon prochain : tout commence à partir de là. Et quand par amour pour lui, nous aussi, nous nous faisons proches, nous devenons porteurs d’une vie nouvelle : non pas des maîtres de tous, ni des experts du sacré, mais des témoins de l’amour qui sauve.
Témoigner est la troisième étape. Regardons les disciples qui appellent Bartimée : ils ne vont pas à lui, qui mendiait, avec une petite pièce pour l’apaiser ou pour dispenser des conseils. Ils vont à lui au nom de Jésus. En effet, ils lui adressent trois paroles seulement, toutes de Jésus : « Courage ! Lève-toi. Il t’appelle » (v. 49). Seul Jésus dans le reste de l’Évangile dit courage!, parce que lui seul ressuscite le cœur. Seul Jésus dans l’Évangile dit lève-toi, pour guérir l’esprit et le corps. Seul Jésus appelle, en changeant la vie de celui qui le suit, en remettant sur pied celui qui est à terre, en portant la lumière de Dieu dans les ténèbres de la vie. Tant d’enfants, tant de jeunes, comme Bartimée, cherchent une lumière dans la vie. Ils cherchent un amour vrai. Et comme Bartimée, malgré la nombreuse foule, appelle seulement Jésus, de même eux aussi cherchent la vie, mais souvent ils ne trouvent que de fausses promesses et peu de personnes qui s’intéressent vraiment à eux.
Il n’est pas chrétien d’attendre que les frères en recherche frappent à notre porte ; nous devrions aller vers eux, non pas en nous portant nous-mêmes, mais en portant Jésus. Il nous envoie, comme ces disciples, pour encourager et relever en son nom. Il nous envoie dire à chacun : « Dieu te demande de te laisser aimer par Lui ». Que de fois, au lieu de ce message libérateur de salut, nous n’avons porté que nous-mêmes, nos « recettes », nos « étiquettes » dans l’Église ! Que de fois, plutôt que de faire nôtres les paroles du Seigneur, nous avons fait passer nos idées pour ses paroles ! Que de fois les personnes sentent plus le poids de nos institutions que la présence amicale de Jésus ! Alors nous passons pour une ONG, pour une organisation semi-publique, et non pas pour la communauté des sauvés qui vivent la joie du Seigneur.
Écouter, se faire proches, témoigner. Le chemin de foi dans l’Évangile se termine d’une manière belle et surprenante, avec Jésus qui dit : « Va, ta foi t’a sauvé » (v. 52). Et pourtant, Bartimée n’a pas fait de profession de foi, il n’a accompli aucune œuvre ; il a seulement demandé pitié. Sentir qu’on a besoin du salut, c’est le commencement de la foi. C’est la voie directe pour rencontrer Jésus.
La foi qui a sauvé Bartimée n’était pas dans ses idées claires sur Dieu, mais dans le fait de le chercher, dans la volonté de le rencontrer. La foi est une question de rencontre, non pas de théorie. Dans la rencontre Jésus passe, dans la rencontre palpite le cœur de l’Église. Alors, non pas nos sermons, mais le témoignage de notre vie sera efficace.
Et à vous tous qui avez participé à ce « cheminement commun », je dis merci pour votre témoignage. Nous avons travaillé en communion et avec franchise, avec le désir de servir Dieu et son peuple. Que le Seigneur bénisse nos pas, afin que nous puissions écouter les jeunes, nous faire proches d’eux et leur témoigner la joie de notre vie : Jésus.

21.10.18

French (FR)   Les trois formes de pauvreté du disciple  -  Categories: Pape François  -  @ 22:39:51

Sainte-Marthe : “Renonces-tu à Jésus-Christ ?”, la force d’un jeune martyr
Les trois formes de pauvreté du disciple
18 OCTOBRE 2018

PAPE FRANÇOIS

“Pour la dernière fois : renonces-tu à Jésus-Christ ?” A la messe de ce 18 octobre 2018 à Sainte-Marthe, le pape François a évoqué l’histoire d’un jeune chrétien récemment tué pour sa foi.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, le pape a médité sur les « trois étapes » de la pauvreté demandée par Jésus aux disciples : être détaché des richesses est « la condition pour commencer ». Il faut pour cela avoir « un cœur pauvre ».
« Si dans le travail apostolique il faut des structures ou des organisations qui semblent être un signe de richesse, utilisez-les bien,a recommandé le pape, mais avec détachement… Si tu veux suivre le Seigneur, choisis la voie de la pauvreté, et si tu as des richesses parce que le Seigneur te les a données, (use-les) pour  servir les autres, avec le cœur détaché. Le disciple ne doit pas avoir peur de la pauvreté, ou contraire : il doit être pauvre. »
La deuxième forme de pauvreté est de « recevoir humblement les persécutions, de tolérer les persécutions », les persécutions « de la calomnie, des rumeurs », les « jalousies », les « petites persécutions dans le quartier, en paroisse ».
Le pape a parlé aussi des persécutions physiques : « Hier, dans la Salle du Synode, un évêque de l’un de ces pays où il y a des persécutions, a raconté qu’un jeune catholique avait été pris par un groupe de jeunes qui haïssaient l’Eglise, des fondamentalistes : il a été battu puis jeté dans une citerne et ils lui lançaient de la boue et à la fin, quand la boue lui est arrivée au cou : “Pour la dernière fois : renonces-tu à Jésus-Christ ?” – “Non !”. Ils ont jeté une pierre et l’ont tué. Nous l’avons tous entendu. Et cela ne date pas des premiers siècles : c’est arrivé il y a deux mois ! C’est un exemple. Mais combien de chrétiens souffrent aujourd’hui de persécutions physiques : “Oh, il a blasphémé ! Au gibet !”. »
Ainsi finit le plus grand homme de l’Histoire
Troisième forme de pauvreté relevée par le pape : la solitude, l’abandon et surtout « la solitude de la fin », vécue par saint Paul dans la première lecture (2 Tm 4, 10-17b) : « Tous m’ont abandonné ». Et vécue par Jésus sur la croix : « Père, Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
« Je pense au plus grand homme de l’humanité, a ajouté le pape, et cette qualification vient de la bouche de Jésus : Jean-Baptiste…. grand prédicateur, les gens allaient se faire baptiser par lui. Comment a-t-il fini ? Seul ; en prison… seul, oublié, égorgé par la faiblesse d’un roi, la haine d’une adultère et le caprice d’une jeune fille : ainsi finit le plus grand homme de l’Histoire. »
« Et sans aller si loin, a déploré le pape, si souvent dans les maisons de repos, il y a des prêtres et des religieuses qui ont dépensé leur vie dans la prédication, ils se sentent seuls, seuls avec le Seigneur : personne ne s’en souvient

20.08.18

French (FR)   Lettre du pape François au peuple de Dieu 2O août 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 20:31:19

Audience Générale Du 24/01/2018 © Vatican Media

Abus sexuels : « honte et repentir », le pape François écrit au Peuple de Dieu

« Rien ne doit être négligé » dans cette lutte (Texte intégral)

AOÛT 20, 2018 RÉDACTION PAPE FRANÇOIS
« Avec honte et repentir, en tant que communauté ecclésiale, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies. Nous avons négligé et abandonné les petits. » Dans une lettre sans précédent adressée au Peuple de Dieu, rendue publique le 20 août 2018, le pape François ne mâche pas ses mots en évoquant les scandales d’abus sexuels révélés ces derniers temps autour du globe. Il demande pardon pour ces « crimes ».

« Considérant le passé, écrit-il, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparation du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l’avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées ». Et le pape d’affirmer : « La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur ». « Les blessures ne connaissent jamais de ‘prescription’, ajoute-t-il. La douleur de ces victimes est une plainte qui monte vers le ciel. »

Dans ce message publié en sept langues, le pape exhorte les fidèles à « lutter contre tout type de corruption, spécialement la corruption spirituelle » et à « condamner avec force ces atrocités et à redoubler d’efforts pour éradiquer cette culture de mort ». Il dénonce « une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience » : le cléricalisme. « Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme. »

Parmi les remèdes, le pape François invite « à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne… pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection et du «jamais plus» à tout type et forme d’abus… la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux ». « Demandons pardon pour nos propres péchés et pour ceux des autres. La conscience du péché nous aide à reconnaître les erreurs, les méfaits et les blessures générés dans le passé et nous donne de nous ouvrir et de nous engager davantage pour le présent sur le chemin d’une conversion renouvelée. »

AK

Lettre du Pape François au Peuple de Dieu

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor 12,26). Ces paroles de saint Paul résonnent avec force en mon cœur alors que je constate, une fois encore, la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées. Un crime qui génère de profondes blessures faites de douleur et d’impuissance, en premier lieu chez les victimes, mais aussi chez leurs proches et dans toute la communauté, qu’elle soit composée de croyants ou d’incroyants. Considérant le passé, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparation du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l’avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées. La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur ; pour cette raison, il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables.

1. Si un membre souffre

Ces derniers jours est paru un rapport détaillant le vécu d’au moins mille personnes qui ont été victimes d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience, perpétrés par des prêtres pendant à peu près soixante-dix ans. Bien qu’on puisse dire que la majorité des cas appartient au passé, la douleur de nombre de ces victimes nous est parvenue au cours du temps et nous pouvons constater que les blessures infligées ne disparaissent jamais, ce qui nous oblige à condamner avec force ces atrocités et à redoubler d’efforts pour éradiquer cette culture de mort, les blessures ne connaissent jamais de «prescription». La douleur de ces victimes est une plainte qui monte vers le ciel, qui pénètre jusqu’à l’âme et qui, durant trop longtemps, a été ignorée, silencieuse ou passé sous silence. Mais leur cri a été plus fort que toutes les mesures qui ont entendu le réprimer ou bien qui, en même temps, prétendaient le faire cesser en prenant des décisions qui en augmentaient la gravité jusqu’à tomber dans la complicité. Un cri qui fut entendu par le Seigneur en nous montrant une fois encore de quel côté il veut se tenir. Le Cantique de Marie ne dit pas autre chose et comme un arrière-fond, continue à parcourir l’histoire parce que le Seigneur se souvient de la promesse faite à nos pères: «Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides» (Lc 1, 51-53); et nous ressentons de la honte lorsque nous constatons que notre style de vie a démenti et dément ce que notre voix proclame.

Avec honte et repentir, en tant que communauté ecclésiale, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies. Nous avons négligé et abandonné les petits. Je fais miennes les paroles de l’alors cardinal Ratzinger lorsque, durant le Chemin de Croix écrit pour le Vendredi Saint de 2005, il s’unit au cri de douleur de tant de victimes en disant avec force: «Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! […] La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri: Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25)» (Neuvième Station).

2. Tous les membres souffrent avec lui

L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire. S’il est important et nécessaire pour tout chemin de conversion de prendre connaissance de ce qui s’est passé, cela n’est pourtant pas suffisant. Aujourd’hui nous avons à relever le défi en tant que peuple de Dieu d’assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit. Si par le passé l’omission a pu être tenue pour une forme de réponse, nous voulons aujourd’hui que la solidarité, entendue dans son acception plus profonde et exigeante, caractérise notre façon de bâtir le présent et l’avenir, en un espace où les conflits, les tensions et surtout les victimes de tout type d’abus puissent trouver une main tendue qui les protège et les sauve de leur douleur (Cf. Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.228). Cette solidarité à son tour exige de nous que nous dénoncions tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne. Solidarité qui demande de lutter contre tout type de corruption, spécialement la corruption spirituelle, «car il s’agit d’un aveuglement confortable et autosuffisant où tout finit par sembler licite: la tromperie, la calomnie, l’égoïsme et d’autres formes subtiles d’autoréférentialité, puisque « Satan lui-même se déguise en ange de lumière » (2Co11,14) » (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.165). L’appel de saint Paul à souffrir avec celui qui souffre est le meilleur remède contre toute volonté de continuer à reproduire entre nous les paroles de Caïn: «Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère?» (Gn 4,9).

Je suis conscient de l’effort et du travail réalisés en différentes parties du monde pour garantir et créer les médiations nécessaires pour apporter sécurité et protéger l’intégrité des mineurs et des adultes vulnérables, ainsi que de la mise en œuvre de la tolérance zéro et des façons de rendre compte de la part de tous ceux qui commettent ou dissimulent ces délits. Nous avons tardé dans l’application de ces mesures et sanctions si nécessaires, mais j’ai la conviction qu’elles aideront à garantir une plus grande culture de la protection pour le présent et l’avenir.

Conjointement à ces efforts, il est nécessaire que chaque baptisé se sente engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin. Une telle transformation nécessite la conversion personnelle et communautaire et nous pousse à regarder dans la même direction que celle indiquée par le Seigneur. Ainsi saint Jean-Paul II se plaisait à dire: «Si nous sommes vraiment repartis de la contemplation du Christ, nous devrons savoir le découvrir surtout dans le visage de ceux auxquels il a voulu lui-même s’identifier» (Lett. ap. Novo Millenio Ineunte, n.49). Apprendre à regarder dans la même direction que le Seigneur, à être là où le Seigneur désire que nous soyons, à convertir notre cœur en sa présence. Pour cela, la prière et la pénitence nous aideront. J’invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, conformément au commandement du Seigneur1, pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection et du «jamais plus» à tout type et forme d’abus.

Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. Plus encore, chaque fois que nous avons tenté de supplanter, de faire taire, d’ignorer, de réduire le peuple de Dieu à de petites élites, nous avons construit des communautés, des projets, des choix théologiques, des spiritualités et des structures sans racine, sans mémoire, sans visage, sans corps et, en définitive, sans vie2. Cela se manifeste clairement dans une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience – comme l’est le cléricalisme, cette attitude qui «annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple»3. Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui. Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme.

Il est toujours bon de rappeler que le Seigneur, «dans l’histoire du salut, a sauvé un peuple. Il n’y a pas d’identité pleine sans l’appartenance à un peuple. C’est pourquoi personne n’est sauvé seul, en tant qu’individu isolé, mais Dieu nous attire en prenant en compte la trame complexe des relations interpersonnelles qui s’établissent dans la communauté humaine: Dieu a voulu entrer dans une dynamique populaire, dans la dynamique d’un peuple» (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.6). Ainsi, le seul chemin que nous ayons pour répondre à ce mal qui a gâché tant de vies est celui d’un devoir qui mobilise chacun et appartient à tous comme peuple de Dieu. Cette conscience de nous sentir membre d’un peuple et d’une histoire commune nous permettra de reconnaitre nos péchés et nos erreurs du passé avec une ouverture pénitentielle susceptible de nous laisser renouveler de l’intérieur.

Tout ce qui se fait pour éradiquer la culture de l’abus dans nos communautés sans la participation active de tous les membres de l’Eglise ne réussira pas à créer les dynamiques nécessaires pour obtenir une saine et effective transformation. La dimension pénitentielle du jeûne et de la prière nous aidera en tant que peuple de Dieu à nous mettre face au Seigneur et face à nos frères blessés, comme des pécheurs implorant le pardon et la grâce de la honte et de la conversion, et ainsi à élaborer des actions qui produisent des dynamismes en syntonie avec l’Evangile. Car «chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui» (Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.11).

Il est essentiel que, comme Eglise, nous puissions reconnaitre et condamner avec douleur et honte les atrocités commises par des personnes consacrées, par des membres du clergé, mais aussi par tous ceux qui ont la mission de veiller sur les plus vulnérables et de les protéger. Demandons pardon pour nos propres péchés et pour ceux des autres. La conscience du péché nous aide à reconnaitre les erreurs, les méfaits et les blessures générés dans le passé et nous donne de nous ouvrir et de nous engager davantage pour le présent sur le chemin d’une conversion renouvelée.

En même temps, la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux. Que le jeûne et la prière ouvrent nos oreilles à la douleur silencieuse des enfants, des jeunes et des personnes handicapées. Que le jeûne nous donne faim et soif de justice et nous pousse à marcher dans la vérité en soutenant toutes les médiations judiciaires qui sont nécessaires. Un jeûne qui nous secoue et nous fasse nous engager dans la vérité et dans la charité envers tous les hommes de bonne volonté et envers la société en général, afin de lutter contre tout type d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience.

De cette façon, nous pourrons rendre transparente la vocation à laquelle nous avons été appelés d’être «le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain» (Conc. OEcum. Vat.II, Lumen Gentium, n.1).

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui », nous disait saint Paul. Au moyen de la prière et de la pénitence, nous pourrons entrer en syntonie personnelle et communautaire avec cette exhortation afin que grandisse parmi nous le don de la compassion, de la justice, de la prévention et de la réparation. Marie a su se tenir au pied de la croix de son fils. Elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière mais bien en se tenant fermement debout et à son coté. Par cette attitude, elle exprime sa façon de se tenir dans la vie. Lorsque nous faisons l’expérience de la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales, avec Marie il est nous bon «de donner plus de temps à la prière» (S. Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, 319),cherchant à grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Eglise. Elle, la première disciple, montre à nous tous qui sommes disciples comment nous devons nous comporter face à la souffrance de l’innocent, sans fuir et sans pusillanimité. Contempler Marie c’est apprendre à découvrir où et comment le disciple du Christ doit se tenir.

Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de la conversion et l’onction intérieure pour pouvoir exprimer, devant ces crimes d’abus, notre compassion et notre décision de lutter avec courage.

Du Vatican, le 20 août 2018.

FRANÇOIS

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1 «Mais cette sortede démonsne se chasse que par la prière et par le jeûne» (Mt 17,21).

2 Cf. Lettre au peuple de Dieu en marche au Chili, 31 mai 2018.

3 Lettre au Cardinal Marc Ouellet, Président de la Commission Pontificale pour l’Amérique Latine, 19 mars 2016.

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22.05.18

French (FR)   Marie, Mère de l'Eglise  -  Categories: Pape François  -  @ 20:13:58

Sainte-Marthe : si l’Eglise n’est pas féminine, c’est une Eglise de « vieux garçons »

Homélie pour la mémoire liturgique de « Marie, Mère de l’Église »

MAI 22, 2018

L’Eglise est « féminine » et si ce trait lui fait défaut, elle devient « une association de bienfaisance ou une équipe de foot » : une « Eglise masculine », c’est « une Eglise de vieux garçons… incapables d’amour », a affirmé le pape François durant la messe matinale du 21 mai 2018, à la Maison Sainte-Marthe.
Selon de nouvelles dispositions approuvées par le pape, l’Eglise célébrait pour la première fois ce jour-là, lundi de Pentecôte, la mémoire liturgique obligatoire de la Vierge Marie sous le vocable de « Marie, Mère de l’Église ».
Dans l’homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a fait observer que dans les Evangiles, Marie était appelée « Mère de Jésus » et jamais « veuve de Joseph » : ainsi c’est sa « maternité » qui parcourt les Ecritures.
« L’Eglise est féminine par qu’elle est ‘église’, ‘épouse’… Et elle est mère, elle met au monde. Epouse et mère » : une caractéristique qui se comprend à la lumière « de Marie, qui est Mère de l’Eglise ». Si tel n’est pas le cas, « l’Eglise perd sa véritable identité et devient une association de bienfaisance ou une équipe de foot… mais pas l’Eglise », a-t-il averti.
Seule une Eglise féminine peut avoir de la « fécondité », a ajouté le pape : « L’important est que l’Eglise soit femme, qu’elle ait cette attitude d’épouse et de mère. Quand nous oublions cela, c’est une Eglise masculine, sans cette dimension, et tristement elle devient une Eglise de vieux garçons, qui vivent dans l’isolement, incapables d’amour, incapables de fécondité. Sans la femme, l’Eglise n’avance pas, car elle est femme. Et cette attitude de femme lui vient de Marie. »
Pour le pape, une des vertus qui distinguent la femme est la tendresse : « Une Eglise qui est mère marche sur le chemin de la tendresse. Elle connaît le langage de la sagesse des caresses, du silence, du regard qui sait avoir compassion, qui sait faire silence. »
Toute âme, toute personne « qui vit cette appartenance à l’Eglise » est de même appelée à être « une personne douce, tendre, souriante, pleine d’amour », a-t-il conclu.

MAI 22, 2018 PAPE FRANÇOIS

13.05.18

French (FR)   Attention au diable  -  Categories: Pape François  -  @ 20:41:39

Attention au diable, ce « chien enragé qui mord »
Isabelle Cousturié | 09 mai 2018

À Sainte-Marthe, le pape François a lancé une nouvelle mise en garde contre les "coups de queue" du démon qui se sait condamné mais persiste à séduire.
Le chrétien ne peut rien attendre du démon, de ce tentateur, de ce « chien enchainé, plein de rage, qui mord », de ce menteur, a réaffirmé avec vigueur le pape François lors de son homélie à la Maison Sainte-Marthe, le 8 mai dernier. « Nous ne devons pas l’approcher, ni parler avec lui », a prévenu le Pape. C’est un « perdant », mais « il reste dangereux » et son « coup de queue » peut être effroyable, a-t-il mis en garde pour décrire la dangerosité des moyens utilisés par Satan pour porter les hommes au péché.
« Et nous, idiots, nous le croyons »
Si le diable est capable de « massacres », il est néanmoins un « moribond », conformément à ce qu’enseigne l’Église avec la résurrection du Christ, vainqueur de la mort, explique le Pape dans son homélie. Satan se sait « condamné » et c’est pourquoi il est encore plus dangereux. Condamné, il continue de séduire ? Oui, « difficile à comprendre », reconnaît le Pape, mais il a cette capacité. Il sait qu’il a perdu mais agit en vainqueur. « Le diable promet beaucoup de choses, présente des cadeaux emballés dans du beau papier mais nous ignorons ce qu’il y a à l’intérieur ».
Lire aussi : Le pape François dans l’enfer des raccourcis médiatiques
Il sait que l’homme est curieux, vaniteux, et sait comment se présenter à lui, avec tout un tas de propositions qui  » ne sont que des mensonges ». Et d’insister, « n’oublions pas que Satan est le père du mensonge », un « grand menteur » qui « sait bien parler » mais seulement pour mieux « tromper ». Le problème c’est que l’homme « aime être séduit » et peut tomber facilement dans la tentation. Satan promet, nous ment, et nous, comme « des idiots, nous le croyons ! ».
Veiller, prier, jeûner
La lumière de Satan est fulgurante « comme un feu d’artifice », poursuit le Pape, mais elle finit par s’évanouir. Ce n’est pas comme la lumière de Dieu qui, elle, est « douce » et « permanente ». Et  le Saint-Père de rappeler alors les trois clefs de Jésus pour lutter et vaincre ses tentations :  veiller, prier et jeûner. « Ne jamais entrer en dialogue » avec Satan, renchérit le Pape fermement, « ne pas s’en approcher », et  aller se réfugier dans les bras de la Mère, comme les enfants qui « lorsqu’ils ont peur vont trouver leur mère »… « Maman, maman… J’ai peur ! ». Avoir recours à la Vierge Marie qui « veille sur nous ». Comme disent les Pères de l’Église, surtout les mystiques russes, lors de tourments spirituels « se réfugier sous le manteau de la grande Mère de Dieu ». Car la Vierge Marie, conclut le Pape, « nous aide dans cette lutte contre le chien enchainé pour le vaincre ».

01.04.18

French (FR)   Message pascal du pape François 1er avril 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 17:30:28

Message pascal du pape François

Chers frères et sœurs, bonne fête de Pâques !

Jésus est ressuscité d’entre les morts…

Cette annonce résonne dans l’Église par le monde entier, avec le chant de l’Alleluia : Jésus est le Seigneur, le Père l’a ressuscité et il est vivant pour toujours au milieu de nous. Jésus lui-même avait annoncé à l’avance sa mort et sa résurrection avec l’image du grain de blé. Il disait : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12, 24). Voilà, justement cela est arrivé : Jésus, le grain de blé semé par Dieu dans les sillons de la terre, est mort tué par le péché du monde, il est resté deux jours dans le tombeau ; mais dans sa mort était contenue toute la puissance de l’amour de Dieu, qui s’est dégagée et qui s’est manifestée le troisième jour, celui que nous célébrons aujourd’hui : la Pâque du Christ Seigneur.

Nous chrétiens, nous croyons et nous savons que la résurrection du Christ est la véritable espérance du monde, celle qui ne déçoit pas. C’est la force du grain de blé, celle de l’amour qui s’abaisse et qui se donne jusqu’au bout, et qui renouvelle vraiment le monde. Cette force porte du fruit aussi aujourd’hui dans les sillons de notre histoire, marquée de tant d’injustices et de violences.

Elle porte des fruits d’espérance et de dignité là où il y a de la misère et de l’exclusion, là où il y a la faim et où manque le travail, au milieu des personnes déplacées et des réfugiés – tant de fois rejetés par la culture actuelle du rebut –, aux victimes du narcotrafic, de la traite des personnes et des esclavages de notre temps.

Et nous aujourd’hui, demandons des fruits de paix pour le monde entier, à commencer par la bien-aimée et tourmentée Syrie, dont la population est épuisée par une guerre qui ne voit pas de fin.

En cette fête de Pâques, que la lumière du Christ Ressuscité éclaire les consciences de tous les responsables politiques et militaires, afin que soit mis un terme immédiatement à l’extermination en cours, que soit respecté le droit humanitaire et qu’il soit pourvu à faciliter l’accès aux aides dont ces frères et sœurs ont un urgent besoin, assurant en même temps des conditions convenables pour le retour de tous ceux qui ont été dispersés.

Invoquons des fruits de réconciliation pour la Terre Sainte, blessée encore ces jours-ci par des conflits ouverts qui n’épargnent pas les personnes sans défense, pour le Yémen et pour tout le Moyen Orient, afin que le dialogue et le respect réciproque prévalent sur les divisions et sur la violence. Puissent nos frères en Christ, qui souvent subissent brimades et persécutions, être des témoins lumineux du Ressuscité et de la victoire du bien sur le mal.

Demandons instamment des fruits d’espérance en ce jour pour tous ceux qui aspirent à une vie plus digne, surtout dans ces parties du continent africain tourmentées par la faim, par des conflits endémiques et par le terrorisme. Que la paix du Ressuscité guérisse les blessures au Sud Soudan et dans la République Démocratique du Congo tourmentée : qu’elle ouvre les cœurs au dialogue et à la compréhension réciproque. N’oublions pas les victimes de ces conflits, surtout les enfants ! Que ne manque pas la solidarité pour les nombreuses personnes contraintes à abandonner leurs terres et privées du minimum nécessaire pour vivre.

Implorons des fruits de dialogue pour la péninsule coréenne, pour que les entretiens en cours promeuvent l’harmonie et la pacification de la région. Que ceux qui ont des responsabilités directes agissent avec sagesse et discernement pour promouvoir le bien du peuple coréen et construire des relations de confiance au sein de la communauté internationale.

Demandons des fruits de paix pour l’Ukraine, afin que se renforcent les pas en faveur de la concorde et soient facilitées les initiatives humanitaires dont la population a besoin.

Appelons des fruits de consolation pour le peuple vénézuélien, qui – comme l’ont écrit ses pasteurs – vit dans une espèce de « terre étrangère » dans son propre pays. Puisse-t-il, par la force de la Résurrection du Seigneur Jésus, trouver le chemin juste, pacifique et humain pour sortir au plus vite de la crise politique et humanitaire qui le tenaille, et que accueil et assistance ne manquent pas à tous ceux de ses enfants qui sont contraints d’abandonner leur patrie.

Que le Christ Ressuscité apporte des fruits de vie nouvelle aux enfants qui, à cause des guerres et de la faim, grandissent sans espérance, privés d’éducation et d’assistance sanitaire ; et aussi pour les aînés mis à l’écart par la culture égoïste, qui met de côté celui qui n’est pas «productif».

Invoquons des fruits de sagesse pour ceux qui dans le monde entier ont des responsabilités politiques, afin qu’ils respectent toujours la dignité humaine, se prodiguent avec dévouement au service du bien commun et assurent développement et sécurité à leurs propres citoyens.

Chers frères et sœurs,
A nous aussi, comme aux femmes accourues au tombeau, sont adressées ces paroles : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité ! » (Lc 24, 5-6). La mort, la solitude et la peur ne sont plus la parole ultime. Il y a une parole qui va au-delà et que Dieu seul peut prononcer : c’est la parole de la Résurrection (cf. Jean-Paul II, Paroles au terme de la Via Crucis, 18 avril 2003). Avec la force de l’amour de Dieu, elle « chasse les crimes et lave les fautes, rend l’innocence aux coupables et l’allégresse aux affligés, dissipe la haine, dispose à l’amitié et soumet toute puissance » (Annonce de la Pâque).

Bonne fête de Pâques à tous !

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31.03.18

French (FR)   Prière du pape François au Colisée Vendredi Saint 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 08:57:06

Voler le paradis, comme le Bon Larron à genoux devant la miséricorde! (traduction complète)

Prière du pape François au terme du Chemin de Croix

30 MARS 2018 ANITA BOURDIN PAPE FRANÇOIS
Chemin de Croix au Colisée 2018 © Vatican Media

«Seigneur Jésus, donne-nous toujours la grâce de la sainte honte! (…) Donne-nous toujours la grâce de la sainte repentance! (…) Ton amour est notre espérance. Seigneur Jésus, donne-nous toujours la grâce de la sainte espérance!» : telle la prière du pape François au terme du Chemin de Croix de ce Vendredi Saint, au Colisée. Pour le pape, l’enjeu, c’est de « voler le paradis », comme le Bon Larron, « à genoux devant la miséricorde » de Jésus.

Le pape François a présidé ce traditionnel Chemin de Croix, diffusé en mondovision à 21h15, ce vendredi 30 mars 2018, au cœur de la Rome historique. Quelque 20 000 personnes y ont participé, selon les chiffres de la gendarmerie vaticane.

Les méditations et les prières proposées cette année pour les stations de ce Chemin de Croix ont été préparées par un groupe de jeunes étudiants d’un lycée romain coordonné par leur professeur de religion, Andrea Monda. Les jeunes ont témoigné de leur engagement. Ils parlent d’une expérience inoubliable.

Au long des quatorze stations, la croix a été portée alternativement par le vicaire du pape pour Rome, Mgr Angelo De Donatis – au début et à la fin -, par les jeunes qui ont composé les méditations, par la famille de leur professeur, par une famille de Syrie, Riad Sargi et Rouba Farah, et leurs trois enfants, par des religieuses dominicaines d’Irak, sr Alkhayat Leya et sr Hikma E. Hanna, et un religieux trinitaire, le p. José Narlaly, par deux frères franciscains de la Custodie de Terre Sainte, Antonio D’Aniello et Elivano Luiz da Silva, et par quatre bénévoles de l’UNITALSI, qui organise les voyages des malades à Lourdes et dans d’autres sanctuaires. Des jeunes du diocèse de Rome et de l’Association des Saints Pierre et Paul portaient les flambeaux.

A son arrivée et avant de repartir, le pape François a salué la maire de Rome, Mme Virginia Raggi. Et, avant de remonter en voiture pour rentrer au Vatican, il a également salué chacun des jeunes qui ont composé les méditations, présentés par le prof. Monda et son épouse: le pape s’est attardé à parler avec eux.

Voici notre traduction rapide, de travail, de l’italien, de la prière composée par le pape François, et qu’il a exprimée au terme du Chemin de Croix.

AB

Prière du pape François

Seigneur Jésus, notre regard se tourne vers toi, plein de honte, de repentance et d’espérance.

Devant ton amour suprême, nous sommes envahis par la honte de t’avoir laissé souffrir seul pour nos péchés:

honte d’avoir fui devant l’épreuve, alors que nous t’avions dit mille fois: « même si tous t’abandonnent, je ne t’abandonnerai jamais »;

honte d’avoir choisi Barabbas et pas toi, le pouvoir et pas toi, l’apparence et pas toi, le dieu de l’argent et pas toi, la mondanité et pas l’éternité;

honte de t’avoir tenté par nos lèvres et par notre cœur, à chaque fois que nous nous sommes retrouvés devant une épreuve, et que nous t’avons dit: « si tu es le messie, sauve-toi et nous croirons! »;

honte parce que tant de gens, et même certains de tes ministres, se sont laissés tromper par l’ambition et la vaine gloire, perdant leur dignité et leur premier amour;

honte parce que nos générations laissent aux jeunes un monde fracturé par les divisions et par les guerres; un monde dévoré par l’égoïsme où les jeunes, les petits, les malades, les personnes âgées sont marginalisés;

honte d’avoir perdu la honte;

Seigneur Jésus, donne-nous toujours la grâce de la sainte honte!

Notre regard est également plein d’une repentance qui, avant ton éloquent silence, supplie ta miséricorde:

repentance qui jaillit de la certitude que toi seul peux nous guérir du mal, toi seul peux nous guérir de notre lèpre de haine, d’égoïsme, d’orgueil, d’avidité, de vengeance, de cupidité, d’idolâtrie, toi seul peux nous embrasser à nouveau en nous restituant notre dignité filiale et te réjouir de notre retour à la maison, à la vie;

repentance qui jaillit du sentiment de notre petitesse, de notre néant, de notre vanité et qui se laisse caresser par ta douce et puissante invitation à la conversion;

repentance de David qui, depuis l’abîme de sa misère, trouve sa seule force toi;

repentance qui naît de notre honte, qui naît de la certitude que notre cœur restera toujours inquiet jusqu’à ce qu’il te trouve, et, en toi, sa seule source de plénitude et de repos;

repentance de Pierre qui, en rencontrant ton regard, a pleuré amèrement de t’avoir renié devant les hommes.

Seigneur Jésus, donne-nous toujours la grâce de la sainte repentance!

Devant ta majesté suprême, dans notre désespoir ténébreux, l’étincelle de l’espérance s’allume, parce que nous savons que ta mesure pour nous aimer est seulement de nous aimer sans mesure;

espérance, parce que ton message continue à inspirer, aujourd’hui encore, tant de personnes et de peuples pour qui seul le bien peut vaincre le mal et la méchanceté, seul le pardon peut détruire la rancœur et la vengeance, pour qui c’est seulement en s’embrassant fraternellement que l’on peut faire disparaître l’hostilité et la peur de l’autre;

espérance parce que ton sacrifice continue, aujourd’hui encore, à exhaler le parfum de l’amour divin comme une caresse sur le cœur de nombreux jeunes qui continuent à te consacrer leur vie et deviennent des exemples vivants de charité et de gratuité dans notre monde dévoré par la logique du profit et du gain facile;

espérance parce que tant de missionnaires, hommes et femmes, continuent, aujourd’hui encore, à défier la conscience endormie de l’humanité, en risquant leur vie pour te servir dans les pauvres, dans les mis au rebut, dans les immigrés, dans les invisibles, dans les exploités, dans les affamés et dans les détenus;

espérance parce que ton Église, sainte et composée de pécheurs, continue, aujourd’hui encore, malgré toutes les tentatives pour la discréditer, d’être une lumière qui éclaire, encourage, élève et témoigne de ton amour sans limites, pour l’humanité, modèle d’altruisme, arche de salut et source de certitude et vérité;

espérance parce que de ta croix, fruit de la cupidité et de la lâcheté de tant de docteurs de la Loi et d’hypocrites, a jailli la résurrection, transformant les ténèbres du tombeau en éclair de l’aube du dimanche sans couchant, nous enseignant que ton amour est notre espérance.

Seigneur Jésus, donne-nous toujours la grâce de la sainte espérance!

Aide-nous, Fils de l’homme, à nous dépouiller de l’arrogance du larron qui est à ta gauche et des myopes et des corrompus, qui n’ont vu en toi qu’une occasion à exploiter, un condamné à critiquer, un vaincu dont se moquer, une autre occasion de faire endosser leur fautes aux autres, y compris à Dieu.

Nous te demandons au contraire, Fils de Dieu, de nous identifier avec le bon larron qui t’a regardé de ses yeux pleins de honte, de repentance et d’espérance; lui qui, par les yeux de la foi, a vu dans ta défaite apparente la victoire divine et qui s’est ainsi agenouillé devant ta miséricorde et, par son honnêteté, a volé le paradis! Amen!

Traduction de ZENIT , Anita Bourdin

18.03.18

French (FR)   Entre dans les plaies de Jésus "jusqu'à son cœur"  -  Categories: Pape François  -  @ 18:28:39

Entre dans les plaies de Jésus «jusqu’à son cœur»: paroles du pape François avant l’angélus (traduction complète)

La croix n’est pas un accessoire vestimentaire

18 MARS 2018 ANITA BOURDIN ANGÉLUS ET REGINA CAELI, PAPE FRANÇOIS
Angélus 18/03/2018, capture @ Vatican Media

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour!

L’Evangile d’aujourd’hui (cf. Jn 12, 20-33) raconte un épisode survenu dans les derniers jours de la vie de Jésus. La scène se déroule à Jérusalem, où il se trouve pour la fête de la Pâque juive.

Quelques Grecs sont également arrivés pour cette célébration rituelle; il s’agit d’hommes animés par des sentiments religieux, attirés par la foi du peuple juif, et qui, ayant entendu parler de ce grand prophète, s’approchent de Philippe, l’un des douze apôtres, et lui disent: « Nous voulons voir Jésus » (v. 21). Jean met en relief cette phrase, centrée sur le verbe voir, qui, dans le vocabulaire de l’évangéliste signifie aller au-delà des apparences pour saisir le mystère d’une personne. Le verbe que Jean emploie, « voir », c’est arriver jusqu’au cœur, arriver, par la vue, par la compréhension, jusqu’à l’intime de la personne, à l’intérieur de la personne.

La réaction de Jésus est surprenante. Il ne répond pas par un « oui » ou un « non », mais il dit: « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié » (v. 23). Ces paroles, qui semblent, à première vue, ignorer la question de ces Grecs, donnent en réalité la vraie réponse, parce que qui veut connaître Jésus doit regarder à l’intérieur de la croix, où se révèle sa gloire.

Regarder à l’intérieur de la croix. L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à tourner notre regard vers le crucifix, qui n’est pas un objet ornemental ou un accessoire vestimentaire – dont on abuse parfois! – mais un signe religieux à contempler et à comprendre.

Dans l’image de Jésus crucifié se révèle le mystère de la mort du Fils comme acte suprême d’amour, source de vie et de salut pour l’humanité de tous les temps. Dans ses plaies, nous avons été guéris.

Je peux penser : « Comment est-ce que je regarde le crucifix ? Comme une œuvre d’art, pour voir s’il est beau ou pas beau ? Ou je regarde à l’intérieur, est-ce que j’entre dans les plaies de Jésus jusqu’à son cœur ? Je regarde le mystère de Dieu anéanti jusqu’à la mort, comme un esclave, comme un criminel ? » N’oubliez pas ceci : regarder le crucifix, mais le regarder à l’intérieur. Il y a cette belle dévotion de prier une Notre Père pour chacune des cinq plaies : quand nous prions ce Notre Père, cherchons à entrer à travers les plaies de Jésus, à l’intérieur, à l’intérieur, justement à son cœur. Et là nous apprendrons la grande sagesse du mystère du Christ, la grande sagesse de la croix.

Et pour expliquer la signification de sa mort et de sa résurrection, Jésus utilise une image et il dit: « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (v. 24). Il veut faire comprendre que son événement extrême – c’est-à-dire la croix, mort et résurrection – est un acte de fécondité – ses plaies nous ont guéris –, une fécondité qui portera du fruit pour beaucoup. Il se compare ainsi lui-même à un grain de blé qui pourrit dans la terre et génère une vie nouvelle. Par l’Incarnation, Jésus est venu sur la terre; mais cela ne suffit pas: Il doit aussi mourir, pour racheter les hommes de l’esclavage du péché et leur en donner une vie nouvelle réconciliée dans l’amour. J’ai dit : « pour racheter les hommes », mais, pour me racheter moi, toi, nous tous, chacun de nous, Lui il a payé ce prix. Voilà le mystère du Christ. Va vers ses plaies, entre, contemple ; vois Jésus, mais de l’intérieur.

Et ce dynamisme du grain de blé, accompli en Jésus, doit aussi se réaliser en nous, ses disciples: nous sommes appelés à faire nôtre cette loi pascale de perdre notre vie pour la recevoir nouvelle et éternelle. Et qu’est-ce que cela signifie que perdre sa vie ? C’est-à-dire, que signifie être le grain de blé? Cela signifie moins penser à soi-même, à ses intérêts personnels, et savoir « voir » et répondre aux besoins de notre prochain, spécialement des laissés-pour-compte. Accomplir avec joie des œuvres de charité envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit c’est la façon la plus authentique pour vivre l’Évangile, c’est le fondement nécessaire à la croissance de nos communautés dans la fraternité et dans l’accueil mutuel.

Que la Vierge Marie, qui a toujours gardé le regard du œur fixé sur son Fils, de la mangeoire de Bethléem jusqu’à la croix au Calvaire, nous aide à le rencontrer et à le connaître comme Il le veut, afin que nous puissions vivre éclairés par Lui, et porter dans le monde des fruits de justice et de paix.

Angelus Domini…

© Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

07.03.18

French (FR)   Faire de toute notre vie une " Eucharistie "  -  Categories: Pape François  -  @ 20:32:29

Catéchèse : l’Eucharistie, « c’est le Corps de Jésus ; c’est tout »

La messe ne se paye pas, la rédemption est gratuite (Traduction intégrale)

7 MARS 2018 HÉLÈNE GINABAT AUDIENCE GÉNÉRALE, PAPE FRANÇOIS

Messe À Sainte-Marthe © Vatican Media

L’Eucharistie, affirme le pape François à l’audience générale, « c’est le Corps de Jésus ; c’est tout ». Nous n’avons pas besoin de nous poser de questions, explique-t-il. « La foi vient à notre aide ; par un acte de foi, nous croyons que c’est le corps et le sang de Jésus. C’est le “mystère de la foi”, comme nous le disons après la consécration. Le prêtre dit : “Mystère de la foi” et nous répondons par une acclamation ».
L’audience générale de ce mercredi 7 mars 2018 a eu lieu dans la Salle Paul VI, tandis que de très nombreux pèlerins y participaient en direct par vidéo dans la basilique Saint-Pierre, en raison de l’affluence. Le pape est allé les y saluer au terme de la rencontre. Poursuivant son cycle de catéchèse sur la messe, le pape François s’est centré sur la prière eucharistique, qui « qualifie la célébration de la messe et en constitue le moment central, ordonné à la sainte communion ».
Le pape a aussi évoqué la possibilité de faire dire la messe pour une intention particulière : « “Père, combien dois-je payer pour que mon nom soit prononcé ici ? – Rien !”. C’est compris ? Rien ! La messe ne se paye pas. La messe est le sacrifice du Christ, qui est gratuit. La rédemption est gratuite. Si tu veux faire une offrande, fais-la, mais ce n’est pas payant. C’est important de comprendre cela. »
Voici notre traduction intégrale de la catéchèse du pape.
HG
Catéchèse du pape François (traduction intégrale)

Chers frères et sœurs, bonjour !
Nous continuons les catéchèses sur la messe et, dans cette catéchèse, nous nous arrêtons sur la prière eucharistique. Une fois conclu le rite e la présentation du pain et du vin, commence la prière eucharistique, qui qualifie la célébration de la messe et en constitue le moment central, ordonné à la sainte communion. Elle correspond à ce que Jésus lui-même a fait, à table avec les apôtres lors de la dernière Cène, quand il « rendit grâce » pour le pain, et ensuite pour le calice du vin (cf. Mt 26,27 ; Mc 14,23 ; Lc, 22,17.19 ; 1 Cor 11,24) : son action de grâce revit dans chacune de nos Eucharisties, en nous associant à son sacrifice du salut.
Et dans cette prière solennelle – la prière eucharistique est solennelle – l’Église exprime ce qu’elle accomplit quand elle célèbre l’Eucharistie et le motif pour lequel elle la célèbre, à savoir faire communion avec le Christ réellement présent dans le pain et dans le vin consacrés. Après avoir invité le peuple à élever son cœur vers le Seigneur et à lui rendre grâce, le prêtre prononce la prière à haute voix, au nom de toutes les personnes présentes, en s’adressant au Père par l’intermédiaire de Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. «  Cette prière signifie que toute l’assemblée des fidèles s’unit au Christ pour magnifier les grandes œuvres de Dieu et pour offrir le sacrifice » (Présentation générale du Missel romain, 78). Et pour s’unir, elle doit comprendre. C’est pourquoi l’Église a voulu célébrer la messe dans la langue que comprennent les gens, afin que chacun puisse s’unir à cette louange et à cette grande prière avec le prêtre. En vérité, « le sacrifice du Christ et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice » (Catéchisme de l’Église catholique, 1367).
Dans le Missel, on trouve différentes formules de prière eucharistique, toutes constituées par des éléments caractéristiques, que je voudrais maintenant rappeler (cf. PGMR, 79 ; CEC, 1352-1354). Elles sont toutes très belles. Avant tout, il y a la préface, qui est une action de grâce pour les dons de Dieu, en particulier pour avoir envoyé son Fils comme notre Sauveur. La préface se conclut par l’acclamation du Sanctus, normalement chanté. Il est beau de chanter le Sanctus : « Saint, saint, saint le Seigneur ». Il est beau de le chanter. Toute l’assemblée unit sa voix à celle des anges et des saints pour louer et glorifier Dieu.
Il y a ensuite l’invocation de l’Esprit afin que, par sa puissance, il consacre le pain et le vin. Nous invoquons l’Esprit pour qu’il vienne et qu’il y ait Jésus dans le pain et le vin. L’action de l’Esprit Saint et l’efficacité des paroles mêmes du Christ, proférées par le prêtre, rendent réellement présents, sous les espèces du pain et du vin, son Corps et son Sang, son sacrifice offert sur la croix une fois pour toutes (cf. CEC, 1375). Jésus, sur ce point, a été très clair. Nous avons entendu comment saint Paul, au début, raconte les paroles de Jésus : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ». « Ceci est mon sang, ceci est mon corps ». C’est Jésus lui-même qui a dit cela. Nous ne devons pas nous poser des questions étranges : « Mais comment est-ce possible, une telle chose… ». C’est le Corps de Jésus ; c’est tout. La foi : la foi vient à notre aide ; par un acte de foi, nous croyons que c’est le corps et le sang de Jésus. C’est le « mystère de la foi », comme nous le disons après la consécration. Le prêtre dit : « Mystère de la foi » et nous répondons par une acclamation. En célébrant le mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur, dans l’attente de son retour glorieux, l’Église offre au Père le sacrifice qui réconcilie le ciel et la terre : elle offre le sacrifice pascal du Christ en s’offrant avec lui et en demandant, en vertu de l’Esprit Saint, de devenir « dans le Christ un seul corps et un seul esprit » (Prière eucharistique III ; cf. Sacrosanctum Concilium, 48 ; PGMR, 79f). L’Église veut nous unir au Christ et devenir avec le Seigneur un seul corps et un seul esprit. C’est cela, la grâce et le fruit de la communion sacramentelle : nous nous nourrissons du Corps du Christ pour devenir, nous qui en mangeons, son Corps vivant aujourd’hui dans le monde.
C’est un mystère de communion, l’Église s’unit à l’offrande du Christ et à son intercession et, dans cette lumière, « dans les catacombes, l’Église est souvent représentée comme une femme en prière, les bras grands-ouverts, dans une attitude de prière, l’Église qui prie. C’est beau de penser que l’Église prie. Il y a un passage dans le Livre des Actes des apôtres ; quand Pierre était en prison, la communauté chrétienne dit : « Elle priait sans cesse pour lui ». L’Église qui prie, l’Église priante. Et quand nous allons à la messe, c’est pour faire cela : être l’Église qui prie. « De même que le Christ a étendu les bras sur la croix, ainsi, par lui, avec lui et en lui, l’Église s’offre et intercède pour tous les hommes » (CEC, 1368).
La prière eucharistique demande à Dieu de rassembler tous ses enfants dans la perfection de l’amour, en union avec le pape et l’évêque, mentionnés par leur nom, signe que nous célébrons en communion avec l’Église universelle et avec l’Église particulière. La supplication, comme l’offrande, est présentée à Dieu pour tous les membres de l’Église, les vivants et les défunts, dans l’attente de la bienheureuse espérance de partager l’héritage éternel du ciel, avec la Vierge Marie (cf. CEC, 1369-1371). Personne ni rien n’est oublié dans la prière eucharistique, mais tout est reconduit à Dieu, comme le rappelle la doxologie qui la conclut. Personne n’est oublié. Et si j’ai quelqu’un, des parents, des amis, qui sont dans le besoin ou qui sont passés de ce monde à l’autre, je peux les nommer à ce moment, intérieurement et dans le silence, ou faire écrire que son nom soit prononcé. « Père, combien dois-je payer pour que mon nom soit prononcé ici ? – Rien ! ». C’est compris ? Rien ! La messe ne se paye pas. La messe est le sacrifice du Christ, qui est gratuit. La rédemption est gratuite. Si tu veux faire une offrande, fais-la, mais ce n’est pas payant. C’est important de comprendre cela.
Cette formule codifiée de prière, peut-être pouvons-nous la sentir un peu lointaine – c’est vrai, c’est une formule ancienne – mais si nous en comprenons bien la signification, alors nous participerons certainement mieux. En effet, elle exprime tout ce que nous accomplissons dans la célébration eucharistique ; et en outre, elle nous enseigne à cultiver trois attitudes qui ne devraient jamais manquer chez les disciples de Jésus. Les trois attitudes : premièrement, apprendre à « rendre grâce, toujours et en tout lieu » et pas seulement à certaines occasions, quand tout va bien. Deuxièmement, faire de notre vie un don d’amour, libre et gratuit ; troisièmement, construire la communion concrète, dans l’Église et avec tous. Cette prière centrale de la messe nous éduque nous, petit à petit, à faire de toute notre vie une « Eucharistie », c’est-à-dire une action de grâce.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

24.02.18

French (FR)   La béatitude de la soif  -  Categories: Pape François  -  @ 12:16:45

Sans Marie, l’Église risque de «se déshumaniser»: conclusion de retraite du pape à Ariccia
La béatitude de la soif

23 FÉVRIER 2018 ANITA BOURDIN MARIE, ROME
Retraite de carême à Ariccia , 2018 capture @ Vatican Media

Sans Marie, l’Église risque de « se déshumaniser », explique le p. José Tolentino de Mendonça.

Les béatitudes et le style de vie des croyants et de l’Église c’était le thème de la méditation par laquelle le prédicateur de la retraite de carême du pape François a conclu, ce vendredi matin, 23 février 2018, la retraite de carême du pape et de la Curie romaine, à la Maison du Divin Maître à Ariccia, à 25 km au sud-est de Rome.

La béatitude de Marie

Cette 10e méditation suit le fil conducteur du Discours sur la montagne, et de l’enseignement des béatitudes, « visage » et « vie » même de Jésus auquel le prédicateur invite ses retraitants à se « conformer ». Il a évoqué la « béatitude de la soif » et la « béatitude de Marie », selon la synthèse publiée en italien par Vatican Media.

En effet, le p. José Tolentino voit l’Eglise en « style marial »: Marie « hospitalière », à l’écoute et « ouverte à la vie » ; Marie « honnête » à l’égard de Dieu ; Marie « au service » d’un projet « plus grand ». Sans Marie, conclut-il, l’Église risque de « se déshumaniser », de devenir « fonctionnaliste », « une usine fébrile incapable de se poser ».

C’est encore à l’Église que le p. José Tolentino s’adresse dans la dernière partie de sa méditation consacrée à la « béatitude » de Marie, maîtresse et modèle de l’Église en chemin. Il est important de ne pas la regarder la de façon « abstraite », mais au contraire « réelle et concrète ».

Son dialogue avec Dieu, au moment de l’Annonciation est « franc »: il ne laisse pas apparaître « d’émotions », de « surprises », ni de « doutes », jusqu’à la « confiance inconditionnelle » et à son « oui »: Dieu ne sauve pas « malgré nous, mais avec tout ce que nous sommes » et cela fait « affronter la vie avec une confiance renouvelée ».

Un auto-portrait de Jésus

Les béatitudes, dans l’Évangile de Matthieu, « sont plus qu’une loi », explique le prédicateur : elles représentent en soi une « configuration de la vie », un « véritable appel existentiel », elles dessinent « l’art d’être ici et maintenant », mais indiquent aussi l’ « horizon de plénitude eschatologique ».

Surtout, explique-t-il encore, les béatitudes sont aussi l’ « autoportrait de Jésus le plus exact et le plus fascinant », la « clé « de sa vie, « pauvre en esprit, doux et miséricordieux, assoiffé et homme de paix, affamé de justice et avec la capacité d’accueillir tous les hommes ».

« Les béatitudes sont son autoportrait, l’image de lui-même qu’il nous révèle sans cesse et qu’il imprime dans nos cœurs. Mais elles sont aussi son portrait qui doit nous servir de modèle dans le processus de transformation de notre propre visage, dans lequel approfondir l’ « image et la ressemblance » spirituelle qui lie chaque jour notre destin à celui de Jésus ».

La béatitude de la soif

Et celui qui est son « portrait » et sa « mémoire », remarque le père José Tolentino, le voit aussi « tel qu’il est ».

La « soif de Dieu » – thème de la retraite – c’est de faire que « la vie de ses créatures soit une vie de béatitude ». Comment ?, interroge le p. Tolentino, par l’oeuvre de la rédemption, signe d’un « amour » et d’une « confiance » qui se révèlent «inconditionnels».

C’est cela la « méthode » du Christ, explique-t-il, c’est cela la « béatitude qui nous sauve »: c’est cet « étonnement d’amour qui nous fait repartir », cette « soif » qui réussit à arracher à l’ « exil ».

« C’est pourquoi, continue le prédicateur du pape, un christianisme de survie ne nous suffit pas, ni un catholicisme de manutention. Un véritable croyant, une communauté croyante, ne peuvent vivre uniquement de manutention : il lui faut une âme jeune et amoureuse, qui se nourrisse de la joie de la recherche et de la découverte, risque l’hospitalité de la Parole de Dieu dans la vie concrète, parte à la rencontre de ses frères dans le présent et dans l’avenir, vive dans le dialogue confiant et caché de la prière ».

Il est urgent, diagnostique le prédicateur, de « redécouvrir la béatitude de la soif » : le pire pour un croyant, c’est d’ « être rassasié de Dieu ». Heureux en revanche ceux qui « ont faim et soif de Dieu » : l’expérience de la foi, en effet, insiste-t-il, « ne sert pas à résoudre la soif », mais à « dilater notre désir de Dieu, à intensifier notre recherche. Peut-être avons-nous besoin de nous réconcilier plusieurs fois avec notre soif en nous redisant : “Ma soif est ma béatitude” ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

21.02.18

French (FR)   Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir  -  Categories: Pape François  -  @ 11:52:11

Retraite de carême : quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir
Quatrième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

20 FÉVRIER 2018ANNE KURIAN ROME
Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

« Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir », a affirmé don Josè Tolentino de Mendonça ce matin, 20 février 2018, devant le pape François et la Curie romaine réunis à Ariccia pour leur retraite de carême. Le prédicateur portugais a médité sur l’acédie, la perte du goût de vivre.

Dans cette quatrième méditation rapportée par Vatican News, il a souligné que le « démon de l’acédie », de la paresse, était une insatisfaction profonde qui conduisait à la « psychologie de la tombe ».

« Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir, a-t-il mis en garde. Quand nous renonçons au désir de trouver du goût dans les rencontres, dans les conversations, dans les échanges, dans la sortie de nous-mêmes, dans les projets, dans les travaux, dans la prière… Cela diminue notre curiosité pour l’autre, notre ouverture à l’inédit, et tout nous semble comme un déjà vu réchauffé que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase. »

Aujourd’hui, a noté don Josè Tolentino de Mendonça, « on médicalise l’acédie en l’abordant comme une pathologie qui doit être traitée du point de vue psychiatrique ». Mais même dans un cadre clinique, « il est évident que l’acédie ou les états dépressifs » ne peuvent se soigner seulement avec des « médicaments », car « le soin doit impliquer la personne entière ».

Pour le poète portugais, « il existe beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine ».

La tristesse liée à l’acédie est celle du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements mais préféra ses biens à la suite du Christ : « Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité. »

Don Josè Tolentino de Mendonça a conclu par l’invitation de l’Apocalypse, “viens” : « Dans cette parole, il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance et, si souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, et la nécessité de dépasser tout cela en Dieu… ‘Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos’. »

French (FR)   Retrouver la soif, le désir  -  Categories: Pape François  -  @ 11:49:29

Retraite de carême : retrouver la soif, le désir
Troisième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

20 FÉVRIER 2018 ANNE KURIAN ROME
Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

Retrouver la soif, le désir, redécouvrir « la richesse de notre monde émotionnel », tel est le cœur de la troisième prédication de don Josè Tolentino de Mendonça, devant le pape François et la curie romaine, à Ariccia, dans l’après-midi du 19 février 2018.

Dans sa méditation de carême sur le thème « J’ai réalisé que j’étais assoiffé », rapportée par Vatican News, le prédicateur portugais a souligné qu’ « entrer en contact avec sa soif n’est pas une opération facile, mais si nous ne le faisons pas, la vie spirituelle perd son adhérence à notre réalité ».

En effet, a-t-il constaté, depuis les Lumières, « nous nous sommes construit un château abstrait phénoménal… Nous sommes plus préoccupés par la crédibilité rationnelle de l’existence de foi que par sa crédibilité existentielle, anthropologique et affective. Nous nous occupons davantage de la raison que du sentiment. Nous tournons le dos à la richesse de notre monde émotionnel ». Or, l’homme est « un mélange de nombreuses composantes émotionnelles, psychologiques et spirituelles, et nous devons tous en avoir conscience ».

Mais pour découvrir sa soif intérieure, a poursuivi don Josè Tolentino de Mendonça, il ne faut pas confondre « le désir avec les besoins » : « Le désir est un manque qui n’est jamais complètement satisfait, c’est une tension, une blessure toujours ouverte, une interminable exposition à l’altérité. Le désir est une aspiration qui nous transcende et qui ne nous détermine pas, comme la nécessité. »

Pour le poète portugais, le discours capitaliste promet de libérer le désir de l’inhibition de la loi et de la morale au nom d’une satisfaction illimitée : « Le plaisir, la passion, la joie s’épuisent dans un consumérisme effréné d’objets comme de personnes », et l’on parvient à l’extinction de la soif, à l’agonie du désir.

« Nous avons peut-être besoin de retrouver le désir, son itinérance et son ouverture, plus que les codifications où tout est déjà prévu, établi, garanti, a estimé don Josè Tolentino de Mendonça. L’expérience du désir n’est pas un titre de propriété ou une forme de possession : c’est plutôt une condition de mendicité. Le croyant est un mendiant de miséricorde. »

En conclusion, le prédicateur a encouragé chacun à accepter sa vulnérabilité et à retrouver le désir d’être reconnu et touché, comme le lépreux qui s’approche de Jésus (Mt 8,3), comme la belle-mère de Pierre (Mt 8,15), comme la femme qui souffrait d’hémorragie (Mt 9,20), comme l’aveugle (Mt 8,27).

19.02.18

French (FR)   Remettons notre soif en Dieu  -  Categories: Pape François  -  @ 22:24:50

Retraite de carême : « remettons notre soif en Dieu »
Deuxième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

19 FÉVRIER 2018 PAPE FRANÇOIS, ROME
Retraite de carême à Ariccia © L'Osservatore Romano

« Remettons notre soif en Dieu » : c’est l’invitation de don Josè Tolentino de Mendonça, au début de la retraite de carême du pape François et de la curie romaine, au matin du 19 février 2018, à Ariccia. Il a mis en garde contre la tentation de « l’évasion spirituelle ».

Dans cette deuxième méditation sur le thème « La science de la soif », rapportée par Vatican News, le prédicateur a médité sur l’une des dernières phrases de l’Apocalypse : « L’Esprit et l’Épouse disent : ‘Viens !’ Celui qui entend, qu’il dise : ‘Viens !’ Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui le désire, qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement. »

Soulignant l’« abondance » de la « gratuité » de Dieu, il a encouragé les retraitants à reconnaître qu’ils sont « incomplets et en construction » : Dieu sait « quand les obstacles nous arrêtent » et combien « les dérives nous retardent ».

« La soif nous coupe la respiration, nous épuise, nous finit, a poursuivi don Josè Tolentino de Mendonça. Elle nous laisse assiégés et sans force pour réagir », elle « nous conduit à l’extrême limite ».

Pour le poète portugais, la soif de l’homme d’aujourd’hui se décrit ainsi : « un homme sans racines, ni maison, incapable de liens, perdu dans le vide du labyrinthe où il écoute le bruit solitaire de ses propres pas ».

Mais les sociétés, a-t-il constaté, « imposent la consommation comme critère de bonheur, transformant le désir en piège », et la soif se décline « dans la désaffection vis-à-vis de ce qui est essentiel, dans une incapacité de discernement ».

Or cette soif ne s’étanche pas avec une « vitrine », dans un « achat », dans un « objet » car l’objet profond du désir est « un être absent », un « objet toujours manquant ». Il n’existe pas de « pilules en mesure de résoudre mécaniquement nos problèmes ».

Mettant en garde contre une « attitude d’évasion spirituelle sans jamais prendre conscience que nous sommes en fuite », il a appelé à discerner sa soif, en ralentissant le rythme, en « prenant conscience de nos besoins… remettons notre soif en Dieu ».

French (FR)   Dieu est mendiant de l'homme  -  Categories: Pape François  -  @ 22:20:21

Retraite de carême : Dieu est mendiant de l’homme
Première méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

19 FÉVRIER 2018 ANNE KURIAN PAPE FRANÇOIS
Arrivée du pape François à Ariccia 18/02/2018 © Vatican Media

Dieu est mendiant de l’homme. C’est le cœur de la première prédication de don Josè Tolentino de Mendonça, devant le pape François et les membres de la curie romaine qui sont rentrés en retraite de carême dans la soirée du 18 février 2018, à Ariccia.

Au fil de sa méditation rapportée par Vatican News en italien, le prêtre portugais a commenté la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, dans l’Evangile de saint Jean (Jn 4.5-24). Il a souligné que le « Donne-moi à boire » de Jésus signifiait : « Donne-moi ce que tu as. Ouvre ton cœur, donne-moi ce que tu es ».

Dans son introduction à la retraite de la curie, don Josè Tolentino de Mendonça a souligné l’étonnement qui naît de la demande de Jésus car « c’est nous qui sommes venus boire » et c’est Jésus qui mendie : « Dieu aussi est mendiant de l’homme… aussi grand que soit notre désir, le désir de Dieu est encore plus grand ».

« Dans notre fragilité la plus abyssale et nocturne, nous nous sentons compris et cherchés par la soif de Jésus » qui est « une soif de rejoindre nos soifs, d’entrer en contact avec nos blessures ». Il demande : « Donne-moi à boire ».

Le prédicateur a fait observer que lorsque Jésus dit à la Samaritaine la vérité sur sa vie, « cela ne l’humilie pas ni ne la paralyse. Au contraire, elle se sent rencontrée, visitée par la grâce, libérée par la vérité du Seigneur ».

Don Josè Tolentino de Mendonça a encouragé à « désapprendre », pour apprendre à recevoir ce que Dieu donne. Il a conclu en proposant d’adopter cette attitude : « Seigneur, je suis ici en attente de rien », c’est-à-dire « j’attends ce que tu me donneras ».

14.02.18

French (FR)   Homélie du pape François Mercredi des Cendres 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 20:33:44

Carême : « Arrête-toi, regarde et reviens ! »

Messe du Mercredi des Cendres avec le pape (Homélie intégrale)

14 FÉVRIER 2018 RÉDACTION PAPE FRANÇOIS
Messe des Cendres à Sainte-Sabine
© Vatican Media

« Arrête-toi, regarde et reviens ! » C’est l’appel pressant du pape François pour l’entrée en carême. En célébrant la messe pour le Mercredi des Cendres, ce 14 février 2018, dans l’église Sainte-Sabine de Rome, le pape a offert une méditation sur ces attitudes, trois antidotes contre les « démons » de la méfiance, de l’apathie et de la résignation.

Le Carême est un temps précieux pour « laisser notre cœur recommencer à battre au rythme du cœur de Jésus », a souligné le pape qui a invité : « Arrête-toi un peu, laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume… Regarde les signes qui empêchent d’éteindre la charité… Reviens, sans peur, vers les bras ouverts et impatients de ton Père. »

Déclinant ces appels à la deuxième personne, dans un style direct, il a aussi encouragé à « la vraie vie » qui est « quelque chose de bien différent et notre cœur le sait bien ».

Le mercredi des Cendres est traditionnellement aussi la première « station » de carême à Rome : une antique tradition propose un pèlerinage quotidien en différentes églises de Rome, pour le carême, la Semaine sainte, et la première semaine de Pâques. Le pape a présidé cette première station en l’église bénédictine Saint-Anselme, sur la colline de l’Aventin, avant la traditionnelle procession pénitentielle jusqu’à Sainte-Sabine.

AK

Homélie du pape François

Le temps du Carême est un temps favorable pour corriger les accords dissonants de notre vie chrétienne et accueillir l’annonce de la Pâque du Seigneur toujours nouvelle, joyeuse et pleine d’espérance. L’Église dans sa sagesse maternelle nous propose de prêter une attention particulière à tout ce qui peut refroidir et rouiller notre cœur de croyant.

Les tentations auxquelles nous sommes exposés sont nombreuses. Chacun d’entre nous connaît les difficultés qu’il doit affronter. Et il est triste de constater comment, face aux vicissitudes quotidiennes, profitant de la souffrance et de l’insécurité, se lèvent des voix qui ne savent que semer la méfiance. Et si le fruit de la foi est la charité – comme aimait le répéter Mère Térésa de Calcutta -, le fruit de la méfiance est l’apathie et la résignation. Méfiance, apathie et résignation : ces démons qui cautérisent et paralysent l’âme du peuple croyant.

Le Carême est un temps précieux pour débusquer ces dernières, ainsi que d’autres tentations et laisser notre cœur recommencer à battre au rythme du cœur de Jésus. Toute cette liturgie est imprégnée par ces sentiments et nous pourrions dire que cela fait écho à trois expressions qui nous sont offertes pour «réchauffer le cœur du croyant»: arrête-toi, regarde et reviens.

Arrête-toi un peu, laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien. Arrête-toi, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu.

Arrête-toi un peu devant la nécessité d’apparaître et d’être vu par tous, d’être continuellement à “l’affiche ”, ce qui fait oublier la valeur de l’intimité et du recueillement.

Arrête-toi un peu devant le regard hautain, le commentaire fugace et méprisant qui naît de l’oubli de la tendresse, de la compassion et du respect dans la rencontre des autres, en particulier de ceux qui sont vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur.

Arrête-toi un peu devant l’obsession de vouloir tout contrôler, tout savoir, tout dévaster, qui naît de l’oubli de la gratitude face au don de la vie et à tant de bien reçu.

Arrête-toi un peu devant le bruit assourdissant qui atrophie et étourdit nos oreilles et qui nous fait oublier le pouvoir fécond et créateur du silence.

Arrête-toi un peu devant l’attitude favorisant des sentiments stériles, inféconds qui surgissent de l’enfermement et de l’apitoiement sur soi-même et qui conduisent à oublier d’aller à rencontre des autres pour partager les fardeaux et les souffrances.

Arrête-toi devant la vacuité de ce qui est immédiat, momentané et éphémère, qui nous prive de nos racines, de nos liens, de la valeur des parcours et du fait de nous savoir toujours en chemin.

Arrête-toi pour regarder et contempler!

Regarde les signes qui empêchent d’éteindre la charité, qui maintiennent vive la flamme de la foi et de l’espérance. Visages vivants de la tendresse et de la bonté de Dieu qui agit au milieu de nous.

Regarde le visage de nos familles qui continuent à miser jour après jour, avec beaucoup d’effort, pour aller de l’avant dans la vie et qui, entre les contraintes et les difficultés, ne cessent pas de tout tenter pour faire de leur maison une école de l’amour.

Regarde les visages interpellant de nos enfants et des jeunes porteurs d’avenir et d’espérance, porteurs d’un lendemain et d’un potentiel qui exigent dévouement et protection. Germes vivants de l’amour et de la vie qui se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes.

Regarde les visages de nos anciens, marqués par le passage du temps ; visages porteurs de la mémoire vivante de nos peuples. Visages de la sagesse agissante de Dieu.

Regarde les visages de nos malades et de tous ceux qui s’en occupent ; visages qui, dans leur vulnérabilité et dans leur service, nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité.

Regarde les visages contrits de tous ceux qui cherchent à corriger leurs erreurs et leurs fautes et qui, dans leurs misères et leurs maux, luttent pour transformer les situations et aller de l’avant.

Regarde et contemple le visage de l’Amour Crucifié qui, aujourd’hui, sur la croix, continue d’être porteur d’espérance; main tendue à ceux qui se sentent crucifiés, qui font l’expérience dans leur vie du poids leurs échecs, de leurs désenchantements et de leurs déceptions.

Regarde et contemple le visage concret du Christ crucifié par amour de tous sans exclusion. De tous ? Oui, de tous. Regarder son visage est l’invitation pleine d’espérance de ce temps de Carême pour vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation. Visage qui nous incite à nous écrier: le Royaume de Dieu est possible!

Arrête-toi, regarde et reviens. Reviens à la Maison de ton Père. Reviens, sans peur, vers les bras ouverts et impatients de ton Père riche en miséricorde qui t’attend (cf. Ep. 2,4).

Reviens ! Sans peur, c’est le temps favorable pour revenir à la maison, à la maison «de mon Père et de votre Père» (cf. Jn. 20,17). C’est le temps pour se laisser toucher le cœur… Rester sur le chemin du mal n’est que source d’illusion et de tristesse. La vraie vie est quelque chose de bien différent et notre cœur le sait bien. Dieu ne se lasse pas et ne se lassera pas de tendre la main (Cf. Bulle Misericordiae Vultus, n.19).

Reviens, sans peur, pour faire l’expérience de la tendresse de Dieu qui guérit et réconcilie.

Laisse le Seigneur guérir les blessures du péché et accomplir la prophétie faite à nos pères: «Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair» (Ez. 36,26).

Arrête-toi, regarde et reviens !

© Librairie éditrice du Vatican

12.02.18

French (FR)   Message du pape François Carême 2018  -  Categories: Pape François  -  @ 14:15:35

MESSAGE DU PAPE
FRANÇOIS
POUR LE CARÊME 2018

« À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira » (Mt 24, 12)

Chers Frères et Sœurs,

La Pâque du Seigneur vient une fois encore jusqu’à nous ! Chaque année, pour nous y préparer, la Providence de Dieu nous offre le temps du Carême. Il est le « signe sacramentel de notre conversion »[1], qui annonce et nous offre la possibilité de revenir au Seigneur de tout notre cœur et par toute notre vie.

Cette année encore, à travers ce message, je souhaite inviter l’Eglise entière à vivre ce temps de grâce dans la joie et en vérité ; et je le fais en me laissant inspirer par une expression de Jésus dans l’Évangile de Matthieu : « À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira » (24, 12). Cette phrase fait partie du discours sur la fin des temps prononcé à Jérusalem, au Mont des Oliviers, précisément là où commencera la Passion du Seigneur. Jésus, dans sa réponse à l’un de ses disciples, annonce une grande tribulation et il décrit la situation dans laquelle la communauté des croyants pourrait se retrouver : face à des évènements douloureux, certains faux prophètes tromperont beaucoup de personnes, presqu’au point d’éteindre dans les cœurs la charité qui est le centre de tout l’Évangile.

Les faux prophètes

Mettons-nous à l’écoute de ce passage et demandons-nous : sous quels traits ces faux prophètes se présentent-ils ?

Ils sont comme des « charmeurs de serpents », c’est-à-dire qu’ils utilisent les émotions humaines pour réduire les personnes en esclavage et les mener à leur gré. Que d’enfants de Dieu se laissent séduire par l’attraction des plaisirs fugaces confondus avec le bonheur ! Combien d’hommes et de femmes vivent comme charmés par l’illusion de l’argent, qui en réalité les rend esclaves du profit ou d’intérêts mesquins ! Que de personnes vivent en pensant se suffire à elles-mêmes et tombent en proie à la solitude !

D’autres faux prophètes sont ces « charlatans » qui offrent des solutions simples et immédiates aux souffrances, des remèdes qui se révèlent cependant totalement inefficaces : à combien de jeunes a-t-on proposé le faux remède de la drogue, des relations « use et jette », des gains faciles mais malhonnêtes ! Combien d’autres encore se sont immergés dans une vie complètement virtuelle où les relations semblent plus faciles et plus rapides pour se révéler ensuite tragiquement privées de sens ! Ces escrocs, qui offrent des choses sans valeur, privent par contre de ce qui est le plus précieux : la dignité, la liberté et la capacité d’aimer. C’est la duperie de la vanité, qui nous conduit à faire le paon…. pour finir dans le ridicule ; et du ridicule, on ne se relève pas. Ce n’est pas étonnant : depuis toujours le démon, qui est « menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44), présente le mal comme bien, et le faux comme vrai, afin de troubler le cœur de l’homme. C’est pourquoi chacun de nous est appelé à discerner en son cœur et à examiner s’il est menacé par les mensonges de ces faux prophètes. Il faut apprendre à ne pas en rester à l’immédiat, à la superficialité, mais à reconnaître ce qui laisse en nous une trace bonne et plus durable, parce que venant de Dieu et servant vraiment à notre bien.

Un cœur froid

Dans sa description de l’enfer, Dante Alighieri imagine le diable assis sur un trône de glace[2] ; il habite dans la froidure de l’amour étouffé. Demandons-nous donc : comment la charité se refroidit-elle en nous ? Quels sont les signes qui nous avertissent que l’amour risque de s’éteindre en nous ?

Ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, « la racine de tous les maux » (1Tm 6, 10) ; elle est suivie du refus de Dieu, et donc du refus de trouver en lui notre consolation, préférant notre désolation au réconfort de sa Parole et de ses Sacrements.[3] Tout cela se transforme en violence à l’encontre de ceux qui sont considérés comme une menace à nos propres « certitudes » : l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes.

La création, elle aussi, devient un témoin silencieux de ce refroidissement de la charité : la terre est empoisonnée par les déchets jetés par négligence et par intérêt ; les mers, elles aussi polluées, doivent malheureusement engloutir les restes de nombreux naufragés des migrations forcées ; les cieux – qui dans le dessein de Dieu chantent sa gloire – sont sillonnés par des machines qui font pleuvoir des instruments de mort.

L’amour se refroidit également dans nos communautés. Dans l’Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium, j’ai tenté de donner une description des signes les plus évidents de ce manque d’amour. Les voici : l’acédie égoïste, le pessimisme stérile, la tentation de l’isolement et de l’engagement dans des guerres fratricides sans fin, la mentalité mondaine qui conduit à ne rechercher que les apparences, réduisant ainsi l’ardeur missionnaire.[4]

Que faire ?

Si nous constatons en nous-mêmes ou autour de nous les signes que nous venons de décrire, c’est que l’Eglise, notre mère et notre éducatrice, nous offre pendant ce temps du Carême, avec le remède parfois amer de la vérité, le doux remède de la prière, de l’aumône et du jeûne.

En consacrant plus de temps à la prière, nous permettons à notre cœur de découvrir les mensonges secrets par lesquels nous nous trompons nous-mêmes[5], afin de rechercher enfin la consolation en Dieu. Il est notre Père et il veut nous donner la vie.

La pratique de l’aumône libère de l’avidité et aide à découvrir que l’autre est mon frère : ce que je possède n’est jamais seulement mien. Comme je voudrais que l’aumône puisse devenir pour tous un style de vie authentique ! Comme je voudrais que nous suivions comme chrétiens l’exemple des Apôtres, et reconnaissions dans la possibilité du partage de nos biens avec les autres un témoignage concret de la communion que nous vivons dans l’Eglise. A cet égard, je fais mienne l’exhortation de Saint Paul quand il s’adressait aux Corinthiens pour la collecte en faveur de la communauté de Jérusalem : « C’est ce qui vous est utile, à vous » (2 Co 8, 10). Ceci vaut spécialement pour le temps de carême, au cours duquel de nombreux organismes font des collectes en faveur des Eglises et des populations en difficulté. Mais comme j’aimerais que dans nos relations quotidiennes aussi, devant tout frère qui nous demande une aide, nous découvrions qu’il y a là un appel de la Providence divine: chaque aumône est une occasion pour collaborer avec la Providence de Dieu envers ses enfants ; s’il se sert de moi aujourd’hui pour venir en aide à un frère, comment demain ne pourvoirait-il pas également à mes nécessités, lui qui ne se laisse pas vaincre en générosité ? [6]

Le jeûne enfin réduit la force de notre violence, il nous désarme et devient une grande occasion de croissance. D’une part, il nous permet d’expérimenter ce qu’éprouvent tous ceux qui manquent même du strict nécessaire et connaissent les affres quotidiennes de la faim ; d’autre part, il représente la condition de notre âme, affamée de bonté et assoiffée de la vie de Dieu. Le jeûne nous réveille, nous rend plus attentifs à Dieu et au prochain, il réveille la volonté d’obéir à Dieu, qui seul rassasie notre faim.

Je voudrais que ma voix parvienne au-delà des confins de l’Eglise catholique, et vous rejoigne tous, hommes et femmes de bonne volonté, ouverts à l’écoute de Dieu. Si vous êtes, comme nous, affligés par la propagation de l’iniquité dans le monde, si vous êtes préoccupés par le froid qui paralyse les cœurs et les actions, si vous constatez la diminution du sens d’humanité commune, unissez-vous à nous pour qu’ensemble nous invoquions Dieu, pour qu’ensemble nous jeûnions et qu’avec nous vous donniez ce que vous pouvez pour aider nos frères !

Le feu de Pâques

J’invite tout particulièrement les membres de l’Eglise à entreprendre avec zèle ce chemin du carême, soutenus par l’aumône, le jeûne et la prière. S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer.

L’initiative des « 24 heures pour le Seigneur », qui nous invite à célébrer le sacrement de Réconciliation pendant l’adoration eucharistique, sera également cette année encore une occasion propice. En 2018, elle se déroulera les vendredi 9 et samedi 10 mars, s’inspirant des paroles du Psaume 130 : « Près de toi se trouve le pardon » (Ps 130, 4). Dans tous les diocèses, il y aura au moins une église ouverte pendant 24 heures qui offrira la possibilité de l’adoration eucharistique et de la confession sacramentelle.

Au cours de la nuit de Pâques, nous vivrons à nouveau le rite suggestif du cierge pascal : irradiant du « feu nouveau », la lumière chassera peu à peu les ténèbres et illuminera l’assemblée liturgique. « Que la lumière du Christ, ressuscitant dans la gloire, dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre esprit »[7] afin que tous nous puissions revivre l’expérience des disciples d’Emmaüs : écouter la parole du Seigneur et nous nourrir du Pain eucharistique permettra à notre cœur de redevenir brûlant de foi, d’espérance et de charité.

Je vous bénis de tout cœur et je prie pour vous. N’oubliez pas de prier pour moi.

Du Vatican, le 1er novembre 2017

Solennité de la Toussaint

François

09.02.18

French (FR)    -  Categories: Pape François  -  @ 17:51:34

Homélie de la messe matinale du pape François
à Sainte Marthe

Le pape François invite chacun à « veiller » « tous les jours » « sur son cœur » pour ne pas lui permettre de s’affaiblir : « Il faut mieux la clarté d’un péché que l’affaiblissement du cœur. » Car « un pécheur peut devenir un saint ».

Tel est le message central de son homélie prononcée à la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican ce jeudi matin 8 février 2018, indique Vatican News en italien.

Pour garder son cœur fidèle à Dieu, il faut de la « vigilance » : « Tous les jours, veiller sur son cœur. Comment va mon cœur, sa relation avec le Seigneur? Et goûter la beauté et la joie de la fidélité. »

« Un homme et une femme au cœur faible, ou affaibli, est une femme, un homme vaincu, déclare le pape. C’est le processus de nombreux chrétiens, de beaucoup d’entre nous. »

Méditant sur le passage du Livre des Rois, qui évoque Salomon et de sa désobéissance, le pape explique que « le cœur de Salomon ne reste pas intègre avec le Seigneur son Dieu, comme le cœur de David son père. »

« Le grand roi Salomon, poursuit-il, finit corrompu : tranquillement corrompu, parce que son cœur avait faibli. »

« David est saint », rappelle le pape, même si « c’était un pécheur » : « Un pécheur peut devenir saint, affirme le pape. Salomon a été rejeté parce qu’il était corrompu. Un corrompu ne peut pas devenir saint. Et l’on y arrive à la corruption par ce chemin de l’affaiblissement du cœur. »

« David, qui sait qu’il a péché, poursuit le pape, demande pardon à chaque fois, tandis que Salomon, dont tout le monde disait du bien, s’est éloigné de Dieu et il ne s’en est pas aperçu. »

« Et c’est là qu’est le problème de l’affaiblissement du cœur, dit le pape. Quand le cœur commence à faiblir, ce n’est pas comme une situation de péché. Tu fais un péché, tu t’en aperçois aussitôt : « J’ai fait ce péché », c’est clair. L’affaiblissement du cœur est un chemin lent, qui glisse petit à petit, petit à petit, petit à petit. Et Salomon, endormi dans sa gloire, dans sa réputation, a commencé à emprunter ce chemin. »

Trop souvent, estime le pape, les chrétiens disent : « Non, je ne fais pas de gros péchés » : « Mais comment va ton cœur ? Est-il fort ? Reste-t-il fidèle au Seigneur, ou bien glisses-tu lentement ? »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

13.01.18

French (FR)   La prière chrétienne est courageuse  -  Categories: fafa  -  @ 10:24:32

Sainte-Marthe: la prière chrétienne est « courageuse »
« Si une prière n’est pas courageuse, elle n’est pas chrétienne »

12 JANVIER 2018ANITA BOURDINPAPE FRANÇOIS
Sainte-Marthe 11/01/2018 © L'Osservatore Romano
Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

La prière chrétienne est par nature « courageuse », a expliqué le pape François lors de sa messe matinale en la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican, ce vendredi 12 janvier 2018, rapporte Radio Vatican en italien (Vatican News). Elle suppose un acte de foi dans le Christ et de « s’impliquer » dans ce que l’on demande.

« Le Seigneur nous a dit : « Demandez et vous recevrez ». Prenons aussi cette Parole et ayons confiance, mais toujours avec foi et en nous impliquant. C’est cela, le courage de la prière chrétienne. Si une prière n’est pas courageuse, elle n’est pas chrétienne », a fait observer le pape.

Le pape a invité à examiner la prière de ceux qui réussissent à obtenir du Seigneur ce qu’ils demandent, notamment dans les deux épisodes du lépreux et du paralytiques rapportés hier et aujourd’hui par l’Évangile de Marc.

Tous deux prient pour « obtenir » leur guérison, tous deux le font « avec foi », a fait observer le pape. Le lépreux « défie même Jésus courageusement » en disant : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Et la réponse du Christ est « immédiate » : « Je le veux ». Comme l’indique l’Évangile, tout est donc « possible à celui qui croit ».

Le pape a invité à demander « dans la foi » – « J’ai foi que tu peux me guérir, je crois que tu peux faire cela » – et avoir le « courage » de le « défier » à l’instar du lépreux et du paralytique. La prière dans la foi.

Le pape a donc invité les baptiser à « s’interroger » sur leur prière : « Ne le faisons pas comme des « perroquets » et sans « intérêt » pour ce que nous demandons, mais au contraire, supplions le Seigneur d’ « aider notre peu de foi », y compris devant les difficultés. »

Il fait remarquer que l’Evangile présente de nombreux épisodes où « s’approcher du Seigneur est difficile pour celui qui est dans le besoin » et cela « sert d’exemple à chacun » : « Le paralytique, dans l’Évangile de Marc de ce jour, par exemple, est carrément descendu par le toit pour que sa civière rejoigne le Seigneur qui prêche au milieu d’une immense foule. »

Le pape insiste sur le fait que « la volonté fait trouver une solution », et fait « aller au-delà des difficultés » : c’est là qu’intervient le « courage » pour lutter pour arriver jusqu’au Christ, le « courage » pour avoir la foi, au début : « Si tu veux, tu peux me guérir. Si tu veux, je crois ». Et le « courage » pour « s’approcher du Seigneur, quand il y a des difficultés ». « Quel courage ! », s’exclame le pape qui ajoute : « Si souvent, il faut de la patience et savoir attendre le moment, mais ne pas faiblir, aller toujours de l’avant. Mais si je m’approche du Seigneur avec foi et que je dis : « Mais si tu veux, tu peux me donner cette grâce », et puis mais… comme la grâce n’est pas arrivée au bout de trois jours, une autre chose… et j’oublie. »

Le pape cite le courage de sainte Monique, la mère d’Augustin, qui a prié et a « beaucoup pleuré » pour la conversion de son fils , qu’elle a obtenue ! Le pape souligne ce courage de celui qui prie, non seulement pour « défier le Seigneur », mais aussi pour « s’impliquer » : même si l’on n’obtient pas immédiatement ce que l’on demande, parce que dans la « prière, on mise beaucoup » et il scande : « si la prière n’est pas courageuse, elle n’est pas chrétienne ».

Le pape fait aussi observer que « la prière chrétienne naît de la foi en Jésus et va toujours avec la foi, au-delà des difficultés ».

Il cite aussi « notre père Abraham, auquel a été promis un héritier, c’est-à-dire qu’il aurait un fils à 100 ans » : l’apôtre Paul dit : « il crut » et grâce à cela, il a été « justifié ». Et, avec sa foi, « il s’est mis en route » : foi et ensuite « tout faire pour arriver à cette grâce que je demande ».

15.12.17

French (FR)   NOËL  -  Categories: fafa  -  @ 21:10:53

Audience aux chanteurs du concert de Noël

... Noël – nous le savons – est une fête sincère, participative, capable de réchauffer les cœurs les plus froids, d’éliminer les barrières de l’indifférence envers le prochain, d’encourager à l’ouverture envers l’autre et au don gratuit. C’est pourquoi il faut encore aujourd’hui répandre le message de paix et de fraternité de Noël ; il faut représenter cet événement en exprimant les sentiments authentiques qui l’animent. Et l’art est un moyen formidable pour ouvrir les portes de l’esprit et du cœur à la véritable signification de Noël. La créativité et le génie des artistes, par leurs œuvres, y compris par la musique et le chant, parviennent à rejoindre les registres les plus intimes de la conscience. L’art entre dans l’intime de la conscience.
Je formule mes meilleurs vœux afin que le Concert de Noël au Vatican puisse être une occasion de semer la tendresse – ce mot si oublié aujourd’hui ! “Violence”, “guerre”… non, non, tendresse – de semer la tendresse, la paix et l’accueil, qui jaillissent de la grotte de Bethléem. Je renouvelle à chacun ma reconnaissance et, tandis que j’adresse des souhaits cordiaux de fêtes de Noël sereines, riches de joie et de paix, je bénis chacun de vous, vos familles et vos proches.
Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci !

Pape François

13.03.17

French (FR)   La Prière  -  Categories: fafa  -  @ 14:56:14

La Prière

La prière c’est une relation d’amour avec Dieu et avec les autres.
De nombreuses personnes prient sans en être conscients et d’autres croient prier et n’ont qu’une relation avec eux-mêmes.

25.01.17

French (FR)   Aimable  -  Categories: fafa  -  @ 19:00:13

Aimable

«  Les paroles aimables sont un rayon de miel : douces au palais, elles redonnent des forces  »
(Proverbes 16, 24)

Tu oublieras peut-être les paroles aimables que tu as dites aujourd’hui, mais la personne à qui tu les a dites peut les aimer pendant toute une vie (Dale Carnegie)

Un mot aimable est comme un jour de printemps (Dicton russe)

Le moyen de se rendre aimable, c’est d’aimer (Le Bréviaire, Jacques Amiot)

02.12.16

French (FR)   Prière d'Abandon de Charles de Foucauld  -  Categories: fafa, prière  -  @ 20:55:15

Prière d'abandon

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.

Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Cette prière est la prière commune à tous ceux et celles qui se réclament de Charles de Foucauld, partout dans le monde ; c’est pourquoi elle a été traduite dans beaucoup de langues.
Charles ne l’a pas écrite telle quelle : elle a été tirée d’une méditation plus ample, écrite en 1896, dans laquelle il cherchait à rejoindre la prière de Jésus sur la croix.

31.12.15

French (FR)   30 décembre 2015  -  Categories: fafa  -  @ 13:53:46

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 30 décembre 2015

Frères et sœurs, en ce temps de Noël, nous nous retrouvons devant la crèche. La dévotion à l’Enfant-Jésus est très répandue. Je pense en particulier à sainte Thérèse de Lisieux qui a voulu porter le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Elle a su vivre et témoigner de l’enfance spirituelle qui s’assimile en méditant, à l’école de la Vierge Marie, l’humilité de Dieu qui, pour nous, s’est fait petit. Que Dieu se soit fait petit enfant doit avoir un sens particulier pour notre foi. Il est vrai que nous connaissons peu de choses sur l’enfance de Jésus. Mais nous pouvons apprendre beaucoup de Jésus enfant si nous regardons la vie des enfants. Nous découvrons d’abord que les enfants veulent notre attention. Ils doivent être au centre parce qu’ils ont besoin de se sentir protégés. Il est donc nécessaire de mettre Jésus au centre de notre vie et de savoir, même si cela peut sembler paradoxal, que nous avons la responsabilité de le protéger. Il veut être entre nos bras et pouvoir fixer son regard sur le nôtre. Prenons l’Enfant-Jésus entre nos bras et mettons-nous à son service, pour lui montrer notre amour et notre joie. Il est venu parmi nous pour nous montrer le visage du Père riche d’amour et de miséricorde.

09.11.15

French (FR)   TOUSSAINT 2015 Homélie du pape François  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 15:10:57

MESSE EN LA SOLENNITÉ DE LA TOUSSAINT

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Cimetière du Verano, Rome
Dimanche 1er novembre 2015

Dans l’Évangile, nous avons entendu Jésus enseigner à ses disciples et à la foule rassemblée sur la colline près du lac de Galilée (cf. Mt 5, 1-12). La parole du Seigneur ressuscité et vivant nous indique aussi à nous, aujourd’hui, la route pour atteindre la vraie béatitude, la route qui conduit au Ciel. C’est un chemin difficile à comprendre parce qu’il va à contre-courant, mais le Seigneur nous dit que celui qui emprunte cette route est heureux, tôt ou tard, il devient heureux.

« Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux ». Nous pouvons nous demander comment une personne qui a une âme de pauvre, dont l’unique trésor est le Royaume des cieux, peut être heureuse. Mais la raison est précisément celle-ci: ayant le cœur dépouillé et libre de beaucoup de choses mondaines, cette personne est « attendue » au Royaume des cieux.

« Heureux les affligés, car ils seront consolés ». Comment ceux qui pleurent peuvent-ils être heureux ? Et pourtant, celui qui, dans la vie, n’a jamais éprouvé de tristesse, d’angoisse, de douleur, ne connaîtra jamais la force de la consolation. Heureux en revanche peuvent être ceux qui ont la capacité de se laisser émouvoir, la capacité de sentir dans leur cœur la douleur qu’il y a dans leur vie et dans la vie des autres. Ceux-ci seront heureux ! Parce que la main tendre de Dieu le Père les consolera et les caressera.

« Heureux les doux ». Et nous, au contraire, combien de fois sommes-nous impatients, nerveux, toujours prêts à nous lamenter ! À l’égard des autres, nous avons beaucoup d’exigences, mais quand elles nous touchent, nous réagissons en élevant la voix, comme si nous étions les maîtres du monde, alors qu’en réalité, nous sommes tous enfants de Dieu. Pensons plutôt à ces mères et à ces pères qui sont si patients avec leurs enfants qui « les rendent fous ». Voilà la voie du Seigneur : la voie de la douceur et de la patience. Jésus a parcouru cette voie : enfant, il a supporté la persécution et l’exil, puis, adulte, les calomnies, les pièges, les fausses accusations au tribunal ; et il a supporté tout cela avec douceur. Par amour pour nous, il a même supporté la croix.

« Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés ». Oui, ceux qui ont un sens profond de justice, et pas seulement envers les autres, mais avant tout envers eux-mêmes, ceux-là seront rassasiés, parce qu’ils sont prêts à accueillir la justice la plus grande, celle que Dieu seul peut donner.

Et puis « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ». Heureux ceux qui savent pardonner, qui ont de la miséricorde pour les autres, qui ne jugent pas tout et tout le monde, mais qui cherchent à se mettre à la place des autres. Le pardon est ce dont nous avons tous besoin, personne n’est exclu. C’est pour cela qu’au début de la messe, nous nous reconnaissons tels que nous sommes, c’est-à-dire pécheurs. Et ce n’est pas une façon de parler, une formalité: c’est un acte de vérité. « Seigneur, me voici, aie pitié de moi ». Et si nous savons donner aux autres le pardon que nous demandons pour nous, nous sommes heureux. Comme nous le disons dans le « Notre Père » : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ».

« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ». Regardons le visage de ceux qui se promènent en semant la zizanie : sont-ils heureux ? Ceux qui cherchent toujours les occasions pour embrouiller, pour profiter des autres, sont-ils heureux ? Non, ils ne peuvent pas être heureux. En revanche, ceux qui, quotidiennement, patiemment, cherchent à semer la paix, sont des artisans de paix, de réconciliation, ceux-là, oui, ils sont heureux, parce qu’ils sont les vrais enfants de notre Père du Ciel, qui sème toujours et uniquement la paix, au point d’avoir envoyé dans le monde son Fils comme semence de paix pour l’humanité.

Chers frères et sœurs, voilà la voie de la sainteté, et c’est la voie même du bonheur. C’est la voie qu’a parcourue Jésus, ou plutôt, il est Lui-même cette voie : celui qui marche avec lui et passe à travers lui entre dans la vie, dans la vie éternelle. Demandons au Seigneur la grâce d’être des personnes simples et humbles, la grâce de savoir pleurer, la grâce d’être doux, la grâce d’œuvrer pour la justice et la paix, et surtout la grâce de nous laisser pardonner par Dieu pour devenir des instruments de sa miséricorde.

C’est ce qu’ont fait les saints, qui nous ont précédés dans la patrie céleste. Ils nous accompagnent pendant notre pèlerinage terrestre, ils nous encouragent à avancer. Que leur intercession nous aide à marcher sur la voie de Jésus et obtienne le bonheur éternel pour nos frères et sœurs défunts, pour lesquels nous offrons cette messe.

19.03.15

French (FR)   Prière à saint Joseph  -  Categories: fafa, prière  -  @ 17:29:44

Prière à Saint Joseph pour trouver un travail


Glorieux Saint-Joseph

Ta mission de gardien du Rédempteur
et de protecteur de la Vierge Marie
a fait de toi le responsable de la Sainte Famille
et l’intendant de sa vie économique.
Par trois fois,
ton obéissance à la volonté divine
t’a obligé à changer rapidement de lieu d’habitation
et donc à perdre contact avec la population
qui te fournissait du travail.

Par trois fois,
à Bethléem, en Egypte et lors de ton retour en Galilée,
tu as été contraint de rechercher de nouveaux chantiers
pour ton artisanat de menuisier charpentier.

Saint-Joseph,
Tu as toujours gardé confiance en la Providence
et demandé son aide.

Aujourd’hui je suis moi-même en recherche de travail,
salarié ou indépendant,
et je fais appel à toi, puissant intercesseur,
pour que tu sois mon avocat auprès de ton Fils,
avec le concours de ton épouse,
pour m’aider à retrouver les moyens de vivre par mon labeur.

Apprends moi à être actif dans mes recherches,
ouvert aux opportunités,
clair dans mes relations,
mesuré dans mes demandes
et résolu à remplir toutes mes obligations.

Saint-Joseph de Bon Espoir,
prie pour moi,
protège moi, guide moi
et garde moi dans l’espérance.
Amen
Père Yannik Bonnet,

19.02.15

French (FR)   Homélie du pape François. Mercredi des Cendres 2015  -  Categories: fafa  -  @ 18:01:31

Rome, 18 février 2015 (Zenit.org) Pape François

En ce début de ce Carême, le pape François encourage les chrétiens à « demander le don des larmes, afin que [leur] prière et [leur] chemin de conversion soient toujours plus authentiques et sans hypocrisie ».

Le carême s’est ouvert ce 18 février 2015, Mercredi des Cendres, qui est traditionnellement aussi la première « station » de carême à Rome : une antique tradition propose un pèlerinage quotidien en différentes églises de Rome, pour le carême, la Semaine sainte, et la première semaine de Pâques.

Le pape a présidé la station un peu avant 16h30, en l’église bénédictine Saint-Anselme, sur la colline de l’Aventin. Après la traditionnelle procession pénitentielle – avec des cardinaux, archevêques et évêques, moines de Saint-Anselme, Pères Dominicains de Sainte-Sabine, et des fidèles – de Saint-Anselme à Sainte-Sabine, le pape a présidé la messe au cours de laquelle il a béni et imposé les cendres.

« La réconciliation entre nous et Dieu est possible grâce à la miséricorde du Père qui, par amour pour nous, n’a pas hésité à sacrifier son Fils unique », a souligné le pape durant son homélie.

Pour une vraie conversion, il a invité à un examen de conscience : « Est-ce que je pleure ?... Les pleurs font-ils partie de nos prières ? ». En effet, les larmes permettent de « purifier » le cœur. « Les hypocrites ne savent pas pleurer ; ils ont oublié comment on pleure ; ils ne demandent pas le don des larmes ».

A.K.

Homélie du pape François

Comme peuple de Dieu, nous commençons aujourd’hui le chemin du Carême, temps où nous cherchons à nous unir plus étroitement au Seigneur Jésus, pour partager le mystère de sa passion et de sa résurrection.

La liturgie du Mercredi des Cendres nous propose d’abord le passage du prophète Joël, envoyé par Dieu pour appeler le peuple à la pénitence et à la conversion, à cause d’une calamité (une invasion de sauterelles) qui dévaste la Judée. Seul le Seigneur peut sauver du fléau et il faut donc le supplier par des prières et des jeûnes, en confessant son péché.

Le prophète insiste sur la conversion intérieure : « Revenez à moi de tout votre cœur » (2,12).

Revenir au Seigneur « de tout son cœur » signifie entreprendre le chemin d’une conversion non pas superficielle et transitoire, mais plutôt d’un itinéraire spirituel dans le lieu le plus intime de notre personne. Le cœur, en effet, est le siège de nos sentiments, le centre où mûrissent nos choix, nos comportements.

Ce « Revenez à moi de tout votre cœur » n’implique pas seulement les individus, mais s’étend à la communauté entière, c’est une convocation adressée à tous : « Réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens, réunissez petits enfants et nourrissons ! Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre ! » (v. 16).

Le prophète s’arrête en particulier sur la prière des prêtres, en faisant observer qu’elle doit être accompagnée de larmes. Cela nous fera du bien, à tous mais spécialement à nous les prêtres, au début de ce Carême, de demander le don des larmes, afin de rendre notre prière et notre chemin de conversion toujours plus authentiques et sans hypocrisie. Cela nous fera du bien de nous demander : « Est-ce que je pleure ? Le pape pleure-t-il ? Les cardinaux pleurent-ils ? Les évêques pleurent-ils ? Les consacrés pleurent-ils ? Les prêtres pleurent-ils ? Les pleurs font-ils partie de nos prières ? »

C’est justement le message de l’Evangile d’aujourd’hui. Dans le passage de Matthieu, Jésus relit les trois œuvres de piété prévues par la loi de Moïse : l’aumône, la prière et le jeûne. Au fil du temps, ces prescriptions avaient été attaquées par la rouille du formalisme extérieur, ou même s’étaient transformées en un signe de supériorité sociale. Jésus met en évidence une tentation commune dans ces trois œuvres, qui peut se résumer dans l’hypocrisie (il la nomme bien à trois reprises): « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer… Quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites… Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout… pour bien se montrer aux hommes… Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites » (Mt 6,1.2.5.16). Vous savez, frères, que les hypocrites ne savent pas pleurer ; ils ont oublié comment on pleure ; ils ne demandent pas le don des larmes.

Quand on accomplit quelque chose de bon, presqu’instinctivement naît en nous le désir d’être estimés et admirés pour cette bonne action, d’en retirer une satisfaction. Jésus nous invite à accomplir ces œuvres sans aucune ostentation, et à compter uniquement sur la récompense du Père « qui voit au plus secret » (Mt 6,4.6.18).

Chers frères et sœurs, le Seigneur ne se lasse jamais de nous prendre en miséricorde, et veut nous offrir encore une fois son pardon – nous en avons tous besoin – en nous invitant à revenir à Lui avec un cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie. Comment accueillir cette invitation ? Saint Paul nous le suggère dans la seconde lecture du jour : « Nous le demandons au nom du Christ, laissez- vous réconcilier avec Dieu. » (2 Co 5,20). Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. C’est « se laisser réconcilier ». La réconciliation entre nous et Dieu est possible grâce à la miséricorde du Père qui, par amour pour nous, n’a pas hésité à sacrifier son Fils unique. En effet le Christ, qui était juste et sans péché, s’est fait péché pour nous (v. 21) quand il fut chargé de nos péchés sur la croix, et ainsi nous a rachetés et justifiés devant Dieu. « En Lui » nous pouvons devenir justes, « en Lui » nous pouvons changer, si nous accueillions la grâce de Dieu et ne laissons pas passer en vain le « moment favorable » (6,2). S’il vous plaît, arrêtons-nous un peu et laissons-nous réconcilier avec Dieu.

Avec cette conscience, commençons l’itinéraire du carême, confiants et joyeux. Que Marie Immaculée soutienne notre combat spirituel contre le péché, qu’elle nous accompagne en ce moment favorable, pour que nous puissions parvenir à chanter ensemble la jubilation de la victoire le jour de Pâque.

Comme signe de la volonté de se laisser se laisser réconcilier avec Dieu, en plus des larmes qui seront cachées, en public nous accomplirons le geste de l’imposition des cendres sur la tête. Le célébrant prononce ces paroles : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière » (cf. Gn 3,19), ou redit l’exhortation de Jésus : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (cf. Mc 1,15). Ces deux formules sont un rappel de la vérité de l’existence humaine : nous sommes des créatures limitées, pécheurs qui ont toujours besoin de pénitence et de conversion. Comme il est important d’écouter et d’accueillir ce rappel en notre temps ! L’invitation à la conversion pousse alors à revenir, comme le fit le fils de la parabole, dans les bras de Dieu, Père tendre et miséricordieux, à pleurer dans ses bras, à se confier à Lui et à compter sur Lui.

Traduction de Zenit, Anne Kurian
(18 février 2015) © Innovative Media Inc.

15.01.15

French (FR)   Je suis Jésus...  -  Categories: fafa  -  @ 21:15:36

Extrait de l'homélie du dimanche 11 janvier 2015 du père Pellet, curé de Vélizy.

Un slogan qui circule en réponse à ce qui nous arrive est : Je suis Charlie. Il est aussi : Je suis policier ou gendarme, Je suis juif. Il est bon et même très bon de savoir se mettre à la place des autres. On pourrait dire aussi parfois : Je suis chrétien d’Irak, Je suis un enfant Rom, Je suis le Pape François, Je suis une famille musulmane, Je suis une personne handicapée…

Dans le contexte actuel le slogan signifie aussi : on n’a pas peur, et même si on a peur, on a compris qu’il fallait la dépasser face à ceux qui voudraient justement nous faire peur, nous faire vivre dans l’effroi et nous faire entrer dans leur spirale du rejet de l’autre et de la violence. Et on leur dit qu’avec nos valeurs, pour lesquelles certains se sont battus et ont pu perdre la vie, on est les plus forts et les plus nombreux.

Comme chrétien, et comme baptisé on pourrait dire, on a aussi à dire : Je suis Jésus… Je suis Jésus. Je suis Jésus que tu persécutes, comme l’entend St Paul sur le chemin de Damas (Ac 9, 5), Je suis Jésus qui cherche toujours le meilleur de l’homme, qui croit toujours en lui, Je suis Jésus qui condamne et avec force le péché et l’hypocrisie, la corruption, qui dérange les biens pensants et les mal pensants, mais qui part à la recherche de la brebis perdue pour la ramener avec les autres, Je suis Jésus qui entend le jour de son baptême la voix de son Père lui dire : tu es mon fils bien aimé ; en toi je trouve ma joie, Je suis Jésus rempli de la bonté et de la tendresse du Père, Je suis Jésus qui pleure sur Jérusalem et s’étonne du peu de foi de ses disciples, Je suis Jésus qui pardonne la femme adultère et guérit le lépreux, Je suis Jésus qui appelle Pierre, même après son reniement, Je suis Jésus qui ressuscite, qui donne la vie et qui redonne la vie. Je suis Jésus, nous sommes Jésus. Voilà ce que doit faire de nous le baptême : d’autres Jésus, d’autres Christ pour que l’amour de Dieu habite davantage notre terre, la rende habitable par tous et nous offre la Joie du Salut.​

09.01.15

French (FR)   L'Espérance  -  Categories: fafa  -  @ 18:24:23

L’ ESPÉRANCE
.La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’ Espérance.
La Foi ça ne m’étonne pas.
Ce n’est pas étonnant.
J’éclate tellement dans ma création.
La Charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas.
Ça n’est pas étonnant.
Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres.
Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’ Espérance.
Et je n’en reviens pas.
L’ Espérance est une toute petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière.
C’est cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus.
La Foi va de soi.
La Charité va malheureusement de soi.
Mais l’ Espérance ne va pas de soi. L’ Espérance ne va pas toute seule.
Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu,
reçu une grande grâce.
La Foi voit ce qui est.
La Charité aime ce qui est.
L’ Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera.
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera.
Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé.
Sur la route montante.
Traînée, pendue aux bras de des grandes sœurs,
qui la tiennent par la main,
La petite espérance s’avance.
Et au milieu de ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner.
Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher.
Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle.
Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres.
Et qui les traîne, et qui fait marcher le monde.
Et qui le traîne.
Car on ne travaille jamais que pour les enfants.
Et les deux grandes ne marchent que pour la petite.

Charles Péguy

Extraits de : Le porche de la deuxième vertu.

13.10.13

French (FR)   Acte de confiance à Marie  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 18:24:48

MESSE POUR LA JOURNÉE MARIALE
À L'OCCASION DE L' ANNÉE DE LA FOI

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Place Saint-Pierre
Dimanche 13 octobre 2013

Dans le Psaume, nous avons récité : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles » (Ps 97, 1).

Aujourd’hui nous sommes devant une des merveilles du Seigneur : Marie ! Une créature humble et faible comme nous, choisie pour être Mère de Dieu, Mère de son Créateur.

En regardant justement Marie, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais réfléchir avec vous sur trois réalités : La première, Dieu nous surprend ; la deuxième, Dieu nous demande la fidélité ; la troisième, Dieu est notre force.

1. La première : Dieu nous surprend. L’épisode de Naaman, chef de l’armée du roi d’Aram, est singulier : pour guérir de la lèpre, il s’adresse au prophète de Dieu, Élisée, qui n’accomplit pas de rites magiques, ni ne lui demande des choses extraordinaires, mais d’avoir seulement confiance en Dieu et de se plonger dans l’eau du fleuve ; non pas cependant dans l’eau des grands fleuves de Damas, mais du petit fleuve Jourdain. C’est une demande qui laisse Naaman perplexe, et même surpris : quel Dieu peut être celui qui demande quelque chose d’aussi simple ? Il veut faire marche arrière, mais ensuite il fait le pas, il se plonge dans le Jourdain et il guérit immédiatement (cf. 2 R 5, 1-14). Voici, Dieu nous surprend ; il est vraiment dans la pauvreté, dans la faiblesse, dans l’humilité qui se manifeste et nous donne son amour qui nous sauve, nous guérit et nous donne force. Il demande seulement que nous suivions sa parole et que nous ayons confiance en Lui.

C’est l’expérience de la Vierge Marie : devant l’annonce de l’Ange, elle ne cache pas son étonnement. C’est la stupeur de voir que, pour se faire homme, Dieu l’a vraiment choisie, elle, une simple jeune fille de Nazareth, qui ne vit pas dans les palais du pouvoir et de la richesse, qui n’a pas accompli des exploits, mais qui est ouverte à Dieu, sait se fier à Lui, même si elle ne comprend pas tout : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). C’est sa réponse. Dieu nous surprend toujours, il rompt nos schémas, bouleverse nos projets, et nous dit : fais-moi confiance, n’aie pas peur, laisse-toi surprendre, sors de toi-même et suis-moi !

Aujourd’hui demandons-nous tous si nous avons peur de ce que Dieu pourrait me demander ou de ce qu’il me demande. Est-ce que je me laisse surprendre par Dieu, comme a fait Marie, ou est-ce que je m’enferme dans mes sécurités, sécurités matérielles, sécurités intellectuelles, sécurités idéologiques, sécurités de mes projets ? Est-ce que je laisse vraiment Dieu entrer dans ma vie ? Comment est-ce que je lui réponds ?

2. Dans le passage de saint Paul que nous avons écouté, l’Apôtre s’adresse à son disciple Timothée en lui disant de se souvenir de Jésus Christ, si nous persévérons avec Lui, avec Lui aussi nous règnerons (cf. 2 Tm 2, 8-13). Voici le deuxième point : se souvenir toujours du Christ, la mémoire de Jésus Christ, et cela c’est persévérer dans la foi : Dieu nous surprend avec son amour, mais il demande la fidélité dans le fait de le suivre. Nous pouvons devenir « non-fidèles », mais lui ne le peut pas, il est « le fidèle » et il nous demande la même fidélité. Pensons à toutes ces fois où nous nous sommes enthousiasmés pour quelque chose, pour une initiative, pour un engagement, mais ensuite, face aux premiers problèmes, nous avons jeté l’éponge. Et malheureusement, cela arrive aussi dans les choix fondamentaux, comme celui du mariage. La difficulté d’être constants, d’être fidèles aux décisions prises, aux engagements pris. Il est souvent facile de dire « oui », mais ensuite, on n’arrive pas à répéter ce « oui » chaque jour. On ne réussit pas à être fidèles.

Marie a dit son « oui » à Dieu, un « oui » qui a bouleversé son humble existence de Nazareth, mais ce « oui » n’a pas été l’unique, au contraire il a été seulement le premier de beaucoup de « oui » prononcés dans son cœur dans ses moments joyeux, comme aussi dans les moments de douleur, beaucoup de « oui » qui atteignent leur sommet dans celui dit au pied de la Croix. Aujourd’hui, il y a ici beaucoup de mamans ; pensez jusqu’où est arrivée la fidélité de Marie à Dieu : voir son Fils unique sur la Croix. La femme fidèle, debout, détruite à l’intérieur, mais fidèle et forte.

Et je me demande : suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien toujours ? La culture du provisoire, du relatif pénètre aussi dans la vie de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles, chaque jour, dans les actions quotidiennes et il ajoute que, même si parfois nous ne lui sommes pas fidèles, Lui est toujours fidèle et avec sa miséricorde il ne se lasse pas de nous tendre la main pour nous relever, de nous encourager à reprendre la marche, pour revenir à Lui et lui dire notre faiblesse pour qu’il nous donne sa force. Et cela c’est le chemin définitif : toujours avec le Seigneur, même dans nos faiblesses, même dans nos péchés. Ne jamais aller sur la route du provisoire. Cela nous tue. La foi est fidélité définitive, comme celle de Marie.

3. Le dernier point : Dieu est notre force. Je pense aux dix lépreux de l’Évangile guéris par Jésus : ils vont à sa rencontre, ils s’arrêtent à distance et ils crient : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » (Lc 17, 13). Ils sont malades, ils ont besoin d’être aimés, d’avoir de la force et ils cherchent quelqu’un qui les guérisse. Et Jésus répond en les libérant tous de leur maladie. C’est impressionnant, cependant, de voir qu’un seul revient sur ses pas pour louer Dieu, haut et fort, et le remercier. Jésus lui-même le remarque : dix ont crié pour obtenir la guérison et un seul est revenu pour crier à haute voix son merci à Dieu et reconnaître que c’est Lui notre force. Savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous.

Regardons Marie : après l’Annonciation, le premier geste qu’elle accomplit est un geste de charité envers sa vieille parente Élisabeth ; et les premières paroles qu’elle prononce sont : « Mon âme exalte le Seigneur », c’est-à-dire un chant de louange et d’action de grâce à Dieu, non seulement pour ce qu’il a fait en elle, mais aussi pour son action dans toute l’histoire du salut. Tout est donné par lui. Si nous pouvons comprendre que tout est don de Dieu, quel bonheur dans notre cœur ! Tout est donné par lui. Il est notre force ! Dire merci est si facile, et pourtant si difficile ! Combien de fois nous disons-nous merci en famille ? C’est un des mots-clés de la vie en commun. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci » : si dans une famille on se dit ces trois mots, la famille progresse. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci ». Combien de fois disons-nous « merci » en famille ? Combien de fois disons-nous merci à celui qui nous aide, nous est proche, nous accompagne dans la vie ? Souvent nous tenons tout pour acquis ! Et cela arrive aussi avec Dieu. C’est facile d’aller chez le Seigneur demander quelque chose, mais aller le remercier : « Bah, je n’y pense pas ».

En continuant la célébration eucharistique invoquons l’intercession de Marie, pour qu’elle nous aide à nous laisser surprendre par Dieu sans opposer de résistance, à lui être fidèles chaque jour, à le louer et à le remercier, car c’est lui notre force. Amen.

* * *

ACTE DE CONFIANCE À MARIE

09.09.13

French (FR)   Première journée internationale de la charité  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 19:21:25

Journée internationale de la charité
5 septembre

Message du Secrétaire général des Nations Unies, , Ban-Ki-moon
5 septembre 2013
La charité joue un rôle majeur en ce qu’elle aide à défendre les valeurs et à promouvoir l’action de l’Organisation des Nations Unies. Les dons de temps ou d’argent, le bénévolat à l’échelle locale ou à l’autre bout du monde, les actes de compassion et de bonté accomplis de façon désintéressée sont autant de manifestations de la solidarité mondiale qui nous aident à atteindre notre but commun, qui consiste à cohabiter en harmonie et à construire un avenir pacifique pour tous.
Je me réjouis de célébrer cette première Journée internationale de la charité, qui a été proclamée l’an dernier par l’Assemblée générale des Nations Unies et qui coïncide avec l’anniversaire de la disparition de Mère Teresa, dont la vie et l’action au service des membres les plus pauvres et les plus vulnérables de la famille humaine ont fait des émules dans le monde.
Paradoxalement, il arrive que la charité soit discréditée, au motif qu’elle serait inefficace ou inadaptée, voire humiliante pour le destinataire. « Nous ne faisons pas la charité mais un investissement », s’empressent parfois de préciser les bailleurs de fonds. Sachons reconnaître la charité pour ce qu’elle est intrinsèquement : une noble entreprise visant à améliorer la condition humaine.
Alors que nous cherchons à accélérer nos efforts afin d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et de définir un programme audacieux pour l’après-2015, nous pouvons et nous devons renforcer le rôle de l’action caritative.
Des organismes des Nations Unies tels que le Programme des Volontaires des Nations Unies ou l’UNICEF permettent à des personnes de tous horizons de s’engager. En instituant la Journée internationale, l’Assemblée générale a invité les États Membres à encourager la charité, notamment par des activités pédagogiques et de sensibilisation : ainsi, des initiatives telles que l’Action estudiantine visant à promouvoir l’innovation et la réforme par l’éducation, entreprise dans le cadre de l’initiative des Nations Unies dénommée « Impact universitaire », ont encouragé les jeunes – hommes et femmes – à aider leurs pairs moins fortunés à obtenir les moyens financiers de s’instruire. Les organismes humanitaires des Nations Unies comptent autant sur la charité du public que sur la générosité des gouvernements pour continuer à sauver des vies lors de catastrophes naturelles, de conflits armés ou d’autres situations d’urgence.
En cette nouvelle journée internationale, j’invite les êtres humains de tous horizons et de tous âges à écouter cet élan de charité qui nous anime tous.

31.05.13

French (FR)   Adoration planétaire le 2 juin 2013  -  Categories: fafa  -  @ 14:44:39

Une heure d'adoration planétaire, dimanche 2 juin, 17h
En communion avec le pape

Rome, (Zenit.org) Anne Kurian, Anita Bourdin |
Les catholiques du monde entier - de tous les fuseaux horaires - seront en communion avec le pape François, pour une heure d’adoration eucharistique, dimanche prochain, 2 juin 2013, de 17h à 18h (heure de Rome; 15h-16h, temps universel GMT).

L’évènement est une première dans l’histoire de l'Eglise, a souligné Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, qui a présenté l'événement avec Mgr José Ruiz Arenas, secrétaire du dicastère, ce mardi matin, 28 mai 2013, au Vatican.
L’adoration eucharistique aura lieu dans le monde entier en même temps, en communion avec le pape qui présidera l'adoration silencieuse de Jésus présent dans l'Eucharistie, sur l'autel de la Confession de la basilique Saint-Pierre. Le pape François priera à genoux, en silence: on ne prévoit pas d'homélie a souligné le père Federico Lombardi. 
Les cathédrales seront reliées avec Saint-Pierre de Rome en mondovision ou par liaison Internet. 
Communion fraternelle planétaire
L’évènement, intitulé "Un seul Seigneur, une seule foi", signifie la « profonde unité », a souligné Mgr Fisichella. L'initiative a reçu une « adhésion massive » à cette initiative, s’étendant non seulement aux cathédrales, mais aussi « aux paroisses, aux congrégations religieuses, et aux associations ».
Pour l’archevêque, cette heure d’adoration autour du sacrement « source et sommet de toute la vie de l’Eglise », une première dans l’histoire de l’Eglise, est « historique ».
« Les Iles Cook, Samoa et Honolulu s’uniront à Rome à 5h du matin, et au nord, à Reykjavik en Islande, il sera 15h », a-t-il fait observer : au Vietnam il sera 22h et en Corée minuit. En Océanie, ce sera déjà le 3 juin, entre une heure et deux heures du matin.
Que ce soit dans les Iles Galapagos ou au cœur de la forêt amazonienne, oui encore là où les catholiques sont une minorité (Norvège, Bangladesh, Irak, Burkina Faso, Russie, Japon), « tous seront synchronisés sur Rome », dans une « prière de communion fraternelle et de soutien à la foi de tous », a-t-il poursuivi.
Certains, telles les églises de Papouasie Nouvelle Guinée, Iles Salomon, participeront malgré les difficultés, qu’ils expliquent dans une lettre envoyée au dicastère : « Nos villageois n’ont pas d’électricité et il est dangereux de marcher dans l’obscurité… c’est aussi la saison des pluies et comme si cela ne suffisait pas, beaucoup de paroisses et de villages ces quatre derniers mois ont été inondés par le débordement du fleuve… ».
Même plus proche, l’évêque de Carpi, au nord de l’Italie, touché par un séisme il y a un an, écrit que « dans l’église qui remplace la cathédrale, dans les petites églises encore debout et sous toutes les tentes de fortune qui tiennent lieu de paroisses, aura lieu l’adoration ».
Cinq conférences épiscopales ont donné leur adhésion en bloc - Albanie, Belarus, Hongrie, Inde, Pérou - , d'autres diocèses ont confirmé individuellement leur participation, d'autres ont donné leur accord enthousiaste oralement: la réponse cependant n'était pas obligatoire, précise Mgr Fisichella qui annonce cependant que d'autres devraient se signaler sur leur site Internet où une carte indique les réponses.

Intentions du pape
Le pape François a communiqué les deux intentions qu’il a choisies pour cette heure de prière une pour l'Eglise pour qu'elle soit fidèle à la parole et à son annonce et pour le monde, notamment les plus souffrants: victimes de trafics en tous genres et malades:
1. Pour l'Eglise répandue de par le monde et rassemblée aujourd'hui en signe d’unité dans l'adoration eucharistique. Que le Seigneur la rende toujours plus obéissante à sa parole, afin qu'elle se montre au monde plus belle, sans tache ni ride, sainte et immaculée (Eph 5,28). Que par le biais d'une annonce fidèle, la Parole puisse résonner comme présage de miséricorde, et provoquer un renouveau d'engagement dans l’amour qui donne du sens à la douleur, à la souffrance, et redonne joie et sérénité.   
2. Pour tous ceux qui souffrent de par le monde, victimes de nouveaux esclavages, de la guerre, de la traite des personnes, du narcotrafic et du travail forcé, pour les enfants et les femmes victimes de violences, afin que leur cri silencieux soit entendu par l'Eglise et qu'ils demeurent confiants dans le Crucifié, que l'on n’oublie pas nos frères et soeurs soumis à la violence. Pour tous ceux qui sont en état de précarité matérielle, spécialement les chômeurs, les personnes âgées et les émigrés, les sans-abri et les détenus, tous les marginaux. Que la prière et la solidarité de l'Eglise les confortent, les soutiennent dans l'espérance, leur donne la force de défendre leur dignité de personne.
Le livret de la célébration est d’ores et déjà accessible en ligne sur le site du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation et sur le site des Célébrations liturgiques pontificales. Pour le moment en italien, il sera traduit en 7 langues.
Mgr Fisichella a fait observer qu'un projet similaire avait été évoqué, sans pouvoir être concrétisé, par une religieuse italienne, la bienheureuse Elena Guerra (1835-1914), apôtre de l'Esprit Saint. Le pape Léon XIII, qui l'avait reçue en audience en 1897, l'avait approuvée. 
Pour sa part, Mgr José Ruiz Arenas a expliqué les quatre caractéristiques de cet événement "historique": profond sens de communion ecclésiale avec le pape et de l'universalité de l'Eglise; les deux intentions communes proposées par le pape pour l'Eglise et pour le monde; le schéma de la célébration déjà disponible en italien; toutes les nations n'apparaissent pas sur la carte, mais des réponses doivent encore arriver jusqu'à dimanche.
Rendez-vous de l'Année de la foi
Quant à l'Année de la foi, Mgr Fisichella a indiqué le chiffre des pèlerins venus à Rome: 4,3 millions fidèles sont venus de façon organisée, en groupes, mais il faut y ajouter les nombreuses personnes venant pour un seul jour, individuellement, à l'occasion par exemple de l'angélus du dimanche.
Les prochains rendez-vous sont: les 4-7 juin, le pèlerinage des séminaristes et novices, de ceux qui sont en chemin vocationnel; les 15-16 juin les Journées Evangile de la Vie; le 22 juin, à 17h30, le concert donné en la salle Paul VI du Vatican en présence du pape François, avec au programme la 9e symphonie de Beethoven.
(28 mai 2013)

23.02.13

French (FR)   PRIER  -  Categories: fafa, prière  -  @ 19:07:13

PRIER c’est parler à Dieu ;
prier c’est louer Dieu ;
prier c’est dire à Dieu qu’on l’aime ;
prier c’est contempler Dieu ;
prier c’est avoir l’esprit et le cœur attachés à Dieu ;
prier c’est demander pardon à Dieu,
prier c’est appeler Dieu à notre secours ;
prier c’est demander à Dieu pour nous et pour tous les hommes la sainteté et le salut…
Or l’amour a pour effets nécessaires de dire qu’on aime sans fin et sans mesure…
Donc la prière est inséparable de l’amour,
au point que nos prières seront en quelque sorte la mesure de notre amour

L’esprit de Jésus de Charles de Foucauld

French (FR)   Angelus du 17 février 2013  -  Categories: fafa  -  @ 17:16:33

Rome, 17 février 2013 |

Si Jésus « a dû démasquer et repousser les fausses images de Messie que le tentateur lui proposait », l’homme aussi est tenté par « de fausses images de l’homme », estime Benoît XVI : « en tout temps [ces tentations] attentent à [sa] conscience », en le poussant « non pas directement vers le mal, mais vers un faux bien ».

Le pape a présidé l’avant-dernier angélus de son pontificat, ce dimanche 17 février 2013
, avec des dizaines de milliers de personnes du monde entier réunies sur la place Saint-Pierre au Vatican.

Après la prière mariale, il a remercié en italien pour cette présence en nombre, y voyant « un signe de l’affection et de la proximité spirituelle que vous me manifestez en ces jours ». Depuis l'annonce de son départ le 11 février dernier, Benoît XVI a déjà remercié à différentes reprises pour le soutien reçu de la part des baptisés du monde entier.

Paroles de Benoît XVI avant l’angélus (en italien)

Chers frères et sœurs,

Mercredi dernier, avec le traditionnel rite des cendres, nous sommes entrés dans le Carême, temps de conversion et de pénitence en préparation à Pâques. L’Eglise, qui est mère et maîtresse, appelle tous ses membres à se renouveler dans l’esprit, à se réorienter résolument vers Dieu, reniant l’orgueil et l’égoïsme pour vivre dans l’amour. En cette Année de la foi le Carême est un temps favorable pour redécouvrir la foi en Dieu comme critère de base de notre vie et de la vie de l’Eglise. Ceci comporte toujours une lutte, un combat spirituel, parce que l’esprit du mal, naturellement, s’oppose à notre sanctification et cherche à nous faire dévier du chemin vers Dieu. Pour cela, le premier dimanche de Carême, est proclamé chaque année l’Evangile des tentations de Jésus dans le désert.

Jésus en effet, après avoir reçu l’"investiture" comme Messie – "Oint" de l’Esprit Saint – au baptême dans le Jourdain, fut conduit par le même Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Au moment de commencer son ministère public, Jésus a dû démasquer et repousser les fausses images de Messie que le tentateur lui proposait. Mais ces tentations sont aussi de fausses images de l’homme, qui en tout temps essaient de piéger la conscience, en prenant la forme de propositions avantageuses et efficaces, et même bonnes. Les évangélistes Matthieu et Luc présentent trois tentations de Jésus, qui sont différentes seulement par leur ordre. Leur noyau central consiste toujours à instrumentaliser Dieu pour ses propres intérêts, en donnant plus d’importance au succès ou aux biens matériels. Le tentateur est sournois : il ne pousse pas directement vers le mal, mais vers un faux bien, en faisant croire que les vraies réalités sont le pouvoir et ce qui satisfait les besoins primaires. De cette façon, Dieu devient secondaire, il se réduit à un moyen, en définitive il devient irréel, il ne compte plus, il s’estompe. En dernière analyse, c'est la foi qui est en jeu dans les tentations, parce que Dieu est en jeu. Dans les moments décisifs de la vie, mais aussi, à bien y voir, à chaque instant, nous sommes face à un carrefour : est-ce que nous voulons suivre le « moi » ou Dieu ? L’intérêt individuel ou bien le vrai Bien, c’est-à-dire ce qui est réellement bon ?

Comme nous l’enseignent les Pères de l’Eglise, les tentations font partie de la "descente" de Jésus dans notre condition humaine, dans l’abîme du péché et de ses conséquences. Une "descente" que Jésus a parcourue jusqu’à la fin, jusqu’à la mort en croix et aux enfers de la séparation suprême avec Dieu. De cette façon, Il est la main que Dieu a tendue à l’homme, à la brebis égarée, pour la sauver. Comme l’enseigne saint Augustin, Jésus a pris nos tentations, pour nous donner la victoire (cf. Enarr. in Psalmos, 60,3: PL 36, 724). Donc n’ayons pas peur d’affronter nous aussi le combat contre l’esprit du mal : l’important est que nous le fassions avec Lui, avec le Christ, le Vainqueur. Et pour rester avec Lui adressons-nous à sa Mère, Marie: invoquons-la avec confiance filiale à l’heure de l’épreuve, et elle nous fera sentir la présence puissante de son Fils divin, pour repousser les tentations avec la Parole du Christ, et ainsi remettre Dieu au centre de notre vie.

Paroles de Benoît XVI après l’angélus

(En français)

(En français)

Chers pèlerins francophones, le Carême qui vient de commencer est une invitation à donner davantage de temps à Dieu, dans la prière, la lecture de sa Parole et les sacrements. Par le jeûne nous apprendrons à ne pas négliger la véritable nourriture, spirituelle, pour résister aux tentations de l’indifférence et du laisser-aller, de l’égoïsme et de l’orgueil, de l’argent et du pouvoir. Méditons la manière dont Jésus a surmonté les tentations et demandons-lui la force de lutter contre le mal. Que ce Carême soit pour chacun le chemin d’une authentique conversion à Dieu et un temps de partage intense de notre foi en Jésus Christ ! Je vous remercie de votre prière et je vous demande de m’accompagner spirituellement durant les Exercices spirituels qui commenceront ce soir. Je vous bénis tous de grand cœur.

(En italien)

Un chaleureux salut enfin aux pèlerins de langue italienne. Merci à vous ! Merci d’être venus si nombreux ! Merci ! Votre présence est un signe de l’affection et de la proximité spirituelle que vous me manifestez en ces jours. Je vous en suis profondément reconnaissant ! Je salue en particulier l’administration de Roma Capitale, conduite par le Maire, et avec lui je salue et je remercie tous les habitants de cette Cité aimée de Rome. Je salue les fidèles des diocèses de Vérone, ceux de Nettuno, de Massannunziata et de la paroisse romaine de Santa Maria Janua Coeli, comme les jeunes de Seregno et de Brescia. A tous je souhaite un bon dimanche et un bon chemin de Carême. Ce soir commencera la semaine d’Exercices spirituels : restons unis dans la prière. Bonne semaine à vous tous. Merci !

© Libreria Editrice Vaticana

Traduction de Zenit, Anne Kurian




DÉCLARATION de BENOIT XVI du 11 février 2013

Frères très chers,

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Église. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle,  doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Évangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du  28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.
Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife. Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.
BENEDICTUS PP XVI

11.02.13

French (FR)   Renoncement de Benoît XVI  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 12:37:29

Eglise > 2013-02-11 12:00:39

Le Pape renonce à poursuivre son Pontificat


Benoît XVI se démet de ses fonctions, à partir du 28 février
. Le Pape l’a annoncé, en personne lundi matin, en latin.

Ses déclarations en français

Frères très chers,

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

21.01.13

French (FR)   Notre Dame de La Altagracia  -  Categories: fafa  -  @ 16:59:33

Nuestra Señora de la Altagracia

Sainte patronne de la République dominicaine, Notre-Dame de La Altagracia est vénérée à Higüey. « Altagracia » signifiant « haute grâce », c'est-à-dire la maternité du Verbe incarné, Jésus Fils de Dieu. Cette image a été apportée depuis l'Espagne vers le Nouveau Monde, à Higüey, au début du XVI siècle, par les frères Antonio et Alfonso Trejo, marchands de la région d’Estremadura, (Espagne) d'où cette dévotion est originaire et qui ont offert cette image à l'église de la paroisse pour qu'elle y soit vénérée. Cette image de la Vierge serait apparue sur un oranger et sur le lieu de l’apparition fut construit un oratoire puis en 1572 le premier sanctuaire marial d'Amérique, qui existe toujours. L’actuelle Basilique de Notre-Dame de l’Altagracia, consacrée en 1972, est le lieu du pèlerinage le plus important de République dominicaine. La célébration du 21 janvier et fête nationale, célèbre le souvenir de la bataille de La Limonade (au nord de Haïti) où les créoles obtinrent la victoire contre les Français, en 1691. Procession et danses se déroulent autour de la basilique. Elle fut probablement peinte à Séville dans les quinze premières années du XVIe siècle ( entre 1500 et 1515) peut être de l'école d' Alejo Fernández . Le cadre est rehaussé d'or, emaux, et pierres précieuses, œuvre d'un artiste inconnu du XVIIIe siècle. Elle est surnommée suite à une légende locale, Vierge de l'enfant, (Virgen de la Niña). Le tableau fut couronné deux fois, le 15 août 1922, durant le pontificat de Pie XI et par le pape Jean-Paul II, qui au cours de son visite de le île de Saint-Domingue le 25 janvier 1979, couronna personnellement l'image avec une médaille d'argent.

20.01.13

French (FR)   L'AED  -  Categories: fafa  -  @ 19:32:52

Aide à l'Eglise en détresse
20 janvier 2013

Aujourd'hui il a beaucoup neigé et nous devons accueillir dans notre paroisse, à l'église de Thoiry, dans les Yvelines, un prêtre tchadien : le père Ningaina, qui va venir nous parler de l'AED : l'Aide à l'Eglise en détresse, association catholique fondée en 1947 par un prêtre : le père Werenfried Van Straaten, surnommé
« le père au Lard ».

Les routes étant glissantes et dangereuses il y a moins de fidèles dans l'église mais les louveteaux et les scouts pour lesquels « rien n'est impossible » sont présents et nombreux.

Après avoir attendu un bon moment en répétant les chants de la messe, on nous annonce que le vicaire de notre paroisse est bloqué par la neige, que notre curé a dû aller le remplacer et qu'il ne pourra pas venir.

Le père Ningaina arrive donc tout seul, amené par une paroisienne du village voisin, Garancières.

Nous sommes donc devenus l'Eglise en détresse sauvée par un prêtre tchadien qui n'a pas craint d' affronter la neige !

09.01.13

French (FR)   Mercredi 9 janvier 2013  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 19:50:22

Mercredi 9 janvier 2013
Audience générale du pape Benoît XVI

" Chers frères et sœurs, le mot ‘incarnation’ retentit souvent dans nos églises, en ce temps de Noël. Mais quel est son sens ? Pour l’expliquer, saint Ignace d’Antioche et surtout saint Irénée partent du Prologue de Saint Jean qui dit : « Le Verbe s’est fait chair » (1, 14). Le mot ‘chair’ indique l’homme dans son intégralité. Dieu a pris notre humanité pour nous donner sa divinité et nous permettre d’être ses fils. Voici le grand don de Noël : en son Fils, Dieu s’est donné lui-même pour nous. Il nous montre ainsi le modèle du don. Celui-ci ne doit pas se réduire au matériel. La personne qui est incapable de donner un peu d’elle-même, donne toujours trop peu. Notre foi ne concerne pas seulement notre esprit et notre cœur, mais toute notre vie. Le Verbe incarné était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout a été créé. Son Incarnation réalise une nouvelle création. Le Christ est le Nouvel Adam qui révèle pleinement l’homme à l’homme et lui montre son vrai visage et sa vocation. Chers amis, en ce temps de Noël, méditons la grande richesse du Mystère de l’Incarnation. Laissons Dieu nous transformer toujours plus en image de son Fils fait homme pour nous. "

L’Osservatore Romano en italien du 10 janvier titre en effet à la une : « Le mystère d’un Dieu qui a des mains et un cœur d’homme ».

01.01.13

French (FR)   Sainte Marie, Mère de Dieu, Reine de la Paix  -  Categories: fafa  -  @ 14:22:49

Mardi 1er janvier 2013
Sainte Marie, Mère de Dieu
Journée mondiale de la Paix

LES "VŒUX" DE MARIE POUR LE 1ER JANVIER

ROME, dimanche 30 Décembre 2012 (Zenit.org).

Dans la liturgie de sainte Marie Mère de Dieu, le 1er janvier, "c’est Jésus et sa Mère qui forment des vœux à notre intention, et tout particulièrement des vœux de paix", souligne Mgr Perrier.
"Marie nous regarde avec tendresse, sachant, comme une mère, ce dont ses enfants ont besoin. Si nous avons un vœu à formuler, c’est que celui de Jésus et de Marie soit exaucé", ajoute-t-il.
Mgr Jacques Perrier, ancien évêque de Tarbes-Lourdes, offre aux lecteurs de Zenit une méditation pour la solennité de sainte Marie Mère de Dieu.

1er Janvier
Solennité de sainte Marie, Mère de Dieu

… Pour restaurer la solennité de « Marie, Mère de Dieu » dans l’octave de Noël, le deuxième motif du pape Paul VI était donc de « renouveler notre adoration au Nouveau-Né ». Car le but du pape, à la suite du concile Vatican II, est de toujours orienter notre regard et notre foi vers le Christ. Notre foi chrétienne, celle des premiers conciles, s’exprime dans ces simples mots : Marie est la Mère de Dieu. Jésus, Celui qu’elle a mis au monde, est bien « Dieu » et, en lui, la réalité divine et la réalité humaine sont indissociables. Marie n’a pas seulement prêté au divin un corps pour lui permettre d’apparaître. Elle a donné son humanité au Fils de Dieu venant en ce monde. Car la maternité n’est pas seulement une production de cellules. Elle concerne les personnes : la personne de la mère et la personne de l’enfant.
« Vérité germera de la terre », chantait le psalmiste (psaume 84-85, 12). Le Fils de Dieu est vraiment né « de » la Vierge Marie. Certes, Marie n’est pas la source de la divinité de Jésus. C’est pourquoi, il vaut peut-être mieux parler de « Marie, Mère de Dieu » que de la « Maternité divine de Marie » : l’expression peut prêter à confusion.
En fêtant Marie comme « Mère de Dieu », nous comprenons pourquoi la deuxième lecture de ce jour nous rappelle que nous sommes devenus enfants de Dieu. Par l’Esprit Saint qui a conçu le Fils dans le sein de la Vierge Marie, nous pouvons devenir, nous aussi, par l’action de l’Esprit Saint, enfants de Dieu puisque nous sommes frères et sœurs de Jésus en son humanité. La solennité du 1er janvier est la traduction liturgique du Prologue de saint Jean : le Verbe s’est fait chair pour que nous devenions enfants de Dieu (Messe du jour de Noël).
Pour l’heure, Jésus est encore un nouveau-né : autour du berceau d’un nouveau-né s’échangent des vœux, pour lui et pour sa mère. Par un heureux hasard de calendrier, il se trouve que l’octave de Noël tombe le 1er janvier, le jour des vœux par excellence. Mais, dans la liturgie de cette solennité, l’orientation des vœux s’est inversée. C’est Jésus et sa Mère qui forment des vœux à notre intention, et tout particulièrement des vœux de paix. L’Enfant s’appellera « Jésus », « Dieu sauve ». Il est le « Prince de la Paix » et sa Mère, par une autre décision du Paul VI durant le concile Vatican II, peut être invoquée comme « Mère de l’Eglise ». Marie est la première à avoir reçu sans limite la bénédiction de Dieu (première lecture de la Messe). Elle nous regarde avec tendresse, sachant, comme une mère, ce dont ses enfants ont besoin. Si nous avons un vœu à formuler, c’est que celui de Jésus et de Marie soit exaucé.

Mgr Jacques Perrier

30.12.12

French (FR)   Prière du père Ceyrac  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 19:57:14

T'offrir ma pauvreté

Seigneur de tendresse et d'amour,
Me voici devant vous, pauvre, vide et dispersé.
Je n’ai rien à vous offrir, si ce n’est ma pauvreté
Mais vous, donnez-moi de vous aimer tous les jours davantage ;
Et surtout de savoir que vous m'aimez.
C’est la seule chose que je vous demande.
Vous m’avez aimé jusqu’à vouloir naître dans une crèche.
Jusqu’ à vouloir devenir l’un d’entre nous.
En ce temps béni de Noël,
Affermissez-moi dans votre Amour, toujours davantage.
Pour que je puisse aller vers mes frères
Surtout les plus pauvres et les plus angoissés
Et les aider à voir combien vous, vous les aimez.

Père Pierre Ceyrac, jésuite missionnaire en Inde ,
né le 4 février 1914 à Meyssac, en Corrèze et décédé le 30 mai 2012 à Chennai, en Inde

28.12.12

French (FR)   Noël de Jean-Paul Sartre  -  Categories: fafa  -  @ 20:10:21

Le « Joyeux Noël »
de Jean-Paul Sartre

Bariona
ou le Fils du tonnerre

Fait prisonnier, Paul Feller, jésuite, est interné au camp de Trêves où il se lie d'amitié avec Jean-Paul Sartre, qui écrira, pour lui, une pièce de théâtre, une Nativité :
« Bariona, ou le Fils du tonnerre » ; le soir de Noël 1940, Paul Feller jouera le rôle de Bariona, le chef des juifs dressés contre les Romains. Sartre, lui, joue le personnage du roi mage noir, Balthazar.

Inattendu, ce rapprochement de Jean-Paul Sartre et de Paul Feller ? Il s'explique tout simplement par leur rencontre au Stalag XII de Trèves, en 1940. De nombreux prêtres s'y trouvaient rassemblés, et Sartre avait formé avec le jésuite et un cuisinier belge un curieux trio qui se retrouvait dans un coin de la baraque où Paul logeait ses pots de peinture (il s'était attribué, en entrant au camp, la profession de "peintre en lettres" !). C'est sur un bout de table que Sartre rédigea cette pièce, « pour réaliser le soir de Noël l'union la plus large des chrétiens et des incroyants. » Il avait repéré le tempérament d'acteur de Paul, et posé comme condition qu'il tiendrait le rôle de Bariona.

C'est le premier essai théâtral de Sartre. Il ne semble pas avoir été donné en public (sinon en scolasticat), mais il figure dans l'édition de la Pléiade. Le 10 Décembre 2009, cela a donc été une sorte de Première au théâtre de la Madeleine à Troyes.

Bariona est un chef de village qui, au temps de la naissance de Jésus, désespère devant les exigences de l'occupant romain, et veut la mort de sa communauté. Arrive l'annonce de la naissance d'un Sauveur. Il y voit une tromperie. Méditant de tuer l'enfant, il vient à Bethléem, et le regard de Joseph le retourne. Apprenant l'intention d'Hérode, il facilite la fuite en Egypte, et affronte les gardes du roi, rendant l'espoir possible.
«  Et tous ceux-ci qui t'entourent,
il y a beau temps qu'ils ne sont plus ici :
ils sont à Bethléem dans une étable,
autour du petit corps chaud d'un enfant.
Et tout cet avenir dont l'homme est pétri,
toutes les cimes, tous les horizons violets,
toutes ces villes merveilleuses qu'il hante
sans jamais y avoir mis les pieds, c'est Espoir.
C'est l'Espoir. »
« Mais, comme c’est aujourd’hui Noël, vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la crèche. La voici. Voici la Vierge et voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin mais vous le trouverez peut-être un peu naïf. Voyez, les personnages ont de beaux atours mais ils sont tout raides : on dirait des marionnettes. Ils n’étaient sûrement pas comme ça. Si vous étiez comme moi dont les yeux sont fermés… Mais écoutez : vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi. La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage c’est un émerveillement anxieux qui n’a paru qu’une fois sur une figure humaine. Car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois et elle lui donnera le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Et par moments, la tentation est si forte qu’elle oublie qu’il est Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : mon petit ! Mais, à d’autres moments, elle demeure tout interdite et elle pense : Dieu est là – et elle se sent prise d’une horreur religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant terrifiant. Car toutes les mères sont ainsi arrêtées par moments devant ce fragment rebelle de leur chair qu’est leur enfant et elles se sentent en exil à deux pas de cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent des pensées étrangères. Mais aucun enfant n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère car il est Dieu et il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une dure épreuve pour une mère d’avoir honte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments, rapides et glissants, où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « Ce Dieu est mon enfant. Cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi, il a mes yeux et cette forme de sa bouche c’est la forme de la mienne. Il me ressemble. Il est Dieu et il me ressemble. » Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit. Et c’est dans un de ces moments-là que je peindrais Marie, si j’étais peintre, et j’essaierais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant-Dieu dont elle sent sur ses genoux le poids tiède et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie.
Et Joseph ? Joseph, je ne le peindrai pas. Je ne montrerai qu’une ombre au fond de la grange et deux yeux brillants. Car je ne sais que dire de Joseph et Joseph ne sait que dire de lui-même. Il adore et il est heureux d’adorer et il se sent un peu en exil. Je crois qu’il souffre sans se l’avouer. Il souffre parce qu’il voit combien la femme qu’il aime ressemble à Dieu, combien déjà elle est du côté de Dieu. Car Dieu a éclaté comme une bombe dans l’intimité de cette famille. Joseph et Marie sont séparés pour toujours par cet incendie de clarté. Et toute la vie de Joseph, j’imagine, sera pour apprendre à accepter. »

11.12.12

French (FR)   Joël  -  Categories: fafa  -  @ 19:07:52

Joël

est un Prophète biblique né 500 ans avant Jésus Christ. Il est fêté le 13 juillet.
Dans la Bible, au Ve siècle avant le Christ, Joël fut l'un de des douze prophètes appelés petits. Pourtant, en peu de pages, il a laissé un message capital : il proclame la venue du jour de Dieu et appelle à la conversion intérieure. Surtout, il a annoncé l'Effusion universelle de l'Esprit du Seigneur sur toute chair, sans limites ni frontières. L'Apôtre Pierre a actualisé cette prophétie le jour de la Pentecôte à Jérusalem (Actes des Apôtres chapitre 2, 16-21).
Le beau nom biblique de Joël, signifie en hébreu Yahvé est Dieu.

Livre de Joël
Chapitre 2

«  O terre, ne crains plus ! danse et réjouis-toi ! Car le Seigneur a répandu ses largesses.
Ne craignez plus, animaux des champs : les pâturages du désert ont reverdi, les arbres ont produit leurs fruits, la vigne et le figuier ont donné leurs richesses. Filles de Sion, dansez, réjouissez-vous dans le Seigneur votre Dieu ! Car il vous a donné la pluie avec générosité, il a fait tomber pour vous les averses, celles de l'automne et celles du printemps, dès qu'il le fallait. Les granges seront pleines de blé, les cuves déborderont de vin nouveau et d'huile fraîche.
Vous mangerez à votre faim, vous serez rassasiés, et vous célébrerez le nom du Seigneur votre Dieu car il a fait pour vous des merveilles. Mon peuple ne connaîtra plus jamais de déception.
Et vous saurez que moi, je suis au milieu d'Israël, que je suis le Seigneur votre Dieu, et il n'y en a pas d'autre. Mon peuple ne connaîtra plus jamais de déception.  »

Joël, notre cher et tendre ami, tu nous a quittés, très jeune, après une longue maladie.
Ta tendresse restera dans notre cœur.
Qu'avec ton saint patron, Joël, tu célèbres au ciel le nom du Seigneur et que tu te réjouisses et chantes le Magnificat avec Marie, ta Mère et notre Mère à tous :
«  Le Seigneur a fait pour moi des merveilles...  »

27.07.12

French (FR)   L'abandon  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 15:19:00

L'abandon
On serait tenté de croire que la faiblesse et la petitesse sont incompatibles avec l'abandon, parce qu'on se représente l'abandon comme une force de l'âme, qui fait, par générosité d'amour et par grandeur de sentiments, les plus héroïques sacrifices. Mais l'abandon véritable ne ressemble point à cet abandon flatteur. L'abandon est un simple délaissement dans les bras de Dieu, comme celui d'un petit enfant dans les bras de sa mère. L'abandon parfait va jusqu'à abandonner l'abandon même. On s'abandonne sans savoir qu'on est abandonné ; si on le savait, on ne le serait plus ; car y-a-t-il un plus puissant soutien qu'un abandon connu et possédé ? L'abandon se réduit, non à faire de grandes choses qu'on puisse se dire à soi-même, mais à souffrir sa faiblesse et son infirmité, mais à laisser faire Dieu, sans pouvoir se rendre témoignage qu'on le laisse faire. Il est paisible, car il n'y aurait pas de sincère abandon, si on était encore inquiet pour ne pas laisser échapper et pour reprendre des choses abandonnées. Ainsi l'abandon est la source de la vraie paix ; et sans la paix, l'abandon est très imparfait.
Si vous demandez une ressource dans l'abandon, vous demandez de mourir sans perdre la vie. Tout est à recommencer. Rien ne prépare à s'abandonner jusqu'au bout, que l'abandon actuel en chaque moment. Préparer et abandonner sont deux choses qui s'entre-détruisent. L'abandon n'est abandon qu'en ne préparant rien. Il faut tout abandonner à Dieu, jusqu'à l'abandon même...
Les douleurs dans la mort à soi-même ne viennent que de nos résistances. L'abandon, pour être véritable, ne doit pas être aperçu.

Lettres spirituelles de Fénelon (174)

L'abandon total

Marie était complètement vide d'elle-même, Dieu l'a remplie de sa grâce. Elle a permis à Dieu de l'utiliser selon Son désir, en Lui appartenant sans réserve.
Notre abandon total :
être possédées par Lui,
prendre tout ce qu'Il donne et donner tout ce qu'Il prend avec un grand sourire,
être utilisées par Lui,
Lui offrir notre volonté libre, notre raison, toute notre vie avec une foi pure, afin qu'Il pense Ses pensées dans nos esprits, qu'Il fasse Son travail avec nos mains et qu'Il aime avec nos cœurs,
totalement disponibles pour Dieu, Son Église, par notre disponibilité à nos supérieures, nos sœurs et les personnes que nous servons.

Mère Teresa et les Missionnaires de la Charité

Rappelez-vous trois choses que Mère vous dit : un abandon total à Dieu, une confiance aimante les unes avec les autres et la joie avec tous. Alors nous serons vraiment saintes comme Jésus. Soyez saintes comme Jésus, soyez seulement tout à Jésus par Marie.
Un abandon total consiste à se donner complètement à Dieu. Pourquoi devons-nous nous donner pleinement à Dieu ? Parce que Dieu S'est donné à nous. Si Dieu, qui ne nous doit rien, est prêt à nous octroyer rien moins que Lui-même, devrons-nous répondre avec seulement une fraction de nous-mêmes ? Nous donner pleinement à Dieu est un moyen de recevoir Dieu Lui-même. Moi pour Dieu et Dieu pour moi. Je vis pour Dieu et je renonce à moi-même et, de cette manière, j'incite Dieu à vivre pour moi. Ainsi, pour posséder Dieu, nous devons Lui permettre de posséder notre âme. Comme nous serions pauvres si Dieu ne nous avait pas donné le pouvoir de nous donner à Lui ! Comme nous sommes riches maintenant ! Et comme il est facile de conquérir Dieu ! Nous nous donnons à Dieu ; alors Dieu est nôtre et rien ne peut plus être plus à nous que Dieu. La monnaie avec laquelle Dieu nous rembourse de notre abandon est Lui-même. Nous devenons dignes de Le posséder lorsque nous nous livrons complètement à Lui.
M'abandonner sigifie Lui offrir ma volonté libre et ma raison, c'est-à-dire ma propre lumière por être guidée par lar la parole de Dieu, dans la foi pure. Il se peut que mon âme soit dans les ténèbres, mais je sais que ces ténèbres, cette épreuve et cette souffrance, sont la preuve la plus sûre de mon abandon aveugle.
L'abandon est aussi amour vrai. Plus nous nous abandonnons, plus nous aimons Dieu et les âmes. Si nous aimons vraiment les âmes, nous devons être prêtes à prendre leur place, à prendre sur nous leurs péchés et à les expier par la pénitence et une mortification continuelle. Nous devons être des holocaustes vivants, car les âmes ont besoin de nous en tant que telles. Il n'y a aucune limite à l'amour qui nous pousse à donner. Se donner entièrement à Dieu, c'est être Sa victime – la victime de Son amour indésirable, c'est-à-dire de l'amour de Dieu qui n'a pas été accepté par les hommes. L'esprit de notre congrégation est celui d'un abandon complet. Nous ne pouvons pas nous satisfaire du lot commun. Ce qui est bien pour d'autres nest pas suffisant pour nous. Nous devons apaiser la soif d'un Dieu infini, mourant d'amour. Seul l'abandon total peut satisfaire le désir brûlant d'une vraie Missionnaire de la Charité...

Mère Teresa

21.06.12

French (FR)   Lettre de sainte Marguerite Marie  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 15:20:34

Lettre de sainte Marguerite-Marie Alacoque

Il me semble que le grand désir que Notre Seigneur a que son Sacré Cœur soit honoré par quelque hommage particulier, est afin de renouveler dans les âmes les effets de la Rédemption. Car son Sacré Cœur est une source inépuisable qui ne cherche qu'à se répandre dans les cœurs humbles, vides, et qui ne tiennent à rien pour être toujours prêts à se sacrifier à son bon plaisir.

Ce divin Cœur est une source intarissable, où il y a trois canaux qui coulent sans cesse : premièrement de miséricorde pour le pécheurs, sur lesquels découle l'esprit de contrition et de pénitence. Le second est de charité, qui s'étend pour le secours de tous les misérables qui sont en quelque nécessité, et particulièrement pour ceux qui tendent à la perfection ; ils y trouveront de quoi vaincre les obstacles. Du troisième découlent l'amour et la lumière pour les parfaits amis qu'il veut unir à lui, pour leur communiquer sa science et ses maximes, afin qu'ils sa consacrent entièrement à lui procurer de la gloire, chacun en sa manière.

Ce divin cœur est un abîme de bien, où les pauvres doivent abîmer leurs nécessités ; un abîme de joie où il faut abîmer toutes nos tristesses ; un abîme d'humiliation pour notre orgueil, un abîme de miséricorde pour les misérables, et un abîme d'amour, où il nous faut abîmer toutes nos misères.

Il faut vous unir, en tout ce que vous ferez, au Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, au commencement pour vous servir de dispositions, et à la fin pour satisfaction. Comme par exemple : vous ne pouvez rien faire à l'oraison ? Contentez-vous d'offrir celle que ce divin Sauveur fait pour nous au très Saint Sacrement de l'autel, offrant ses ardeurs pour réparer toutes vos tiédeurs. Et dites dans chacune de vos actions : «  Mon Dieu, je vais faire ou souffrir cela dans le Sacré Cœur de votre divin Fils, et selon ses saintes intentions que je vous offre pour réparer tout ce qu'il y a d'impur ou d'imparfait dans les miennes.  » Et ainsi de tout le reste. Et lorsqu'il vous arrivera quelque peine, affliction ou mortification, dites-vous à vous-mêmes : «  Prends ce que le sacré Cœur de Jésus Christ t'envoie pour t'unir à lui.  »

Et tâchez surtout de conserver la paix du cœur, qui vaut plus que tous les trésors imaginables. Le moyen de la conserver, c'est de ne plus avoir de volonté, mais mettre celle de ce divin Cœur en place de la nôtre, pour la laisser vouloir pour nous tout ce qui lui sera le plus glorieux, nous contentant de nous soumettre et abandonner.

18.03.12

French (FR)   Dimanche 18 mars 2012  -  Categories: fafa  -  @ 19:07:55

Dimanche 18 mars 2012
4ème dimanche de Carême

Jean-Claude et Olga calés dan un canapé et moi dans un fauteuil, nous avons regardé tous les trois, exceptionnellement, « embolie » oblige, la messe à la télévision sur France 2. Elle avait lieu dans la chapelle St Camille de Lellis de l'hôpital de Bry-sur-Marne. (Camille est le prénom du père de Jean-Claude).
Voici l'homélie de frère Philippe Cochinaux, dominicain, que nous avons écoutée attentivement :
Jésus est venu nous sauver Il venait de passer de l’autre côté de la vie et s’était retrouvé dans une superbe salle de cinéma. Il était assis, seul face à lui-même et attendait dans cet antre de la vie éternelle. L’angoisse commençait à l’étreindre quand il s’est mis à penser à ce qui pourrait suivre : Vais-je être jugé et condamné ? N’aurais-je pas dû être plus attentionné durant ma vie terrestre ? Ai-je suffisamment aimé comme le Christ nous l’a demandé ? Il est là avec ses questions quand, par derrière l’écran, vole un ange : « Sois le bienvenu au Ciel, lui dit-il. Nous te proposons d’assister à la projection du film de ta vie et nous te souhaitons un excellent moment de vérité. » Le film débute et l’homme revoit alors tout ce qu’il a fait, dit et pensé. Au fur et à mesure, il s’enfonce dans son fauteuil. À la fin de la projection, l’ange revient vers lui et dit : « Tu t’es sans doute demandé pourquoi tu étais seul dans une aussi grande salle. Eh bien, c’est très simple, tu vas maintenant assister à la seconde projection du film de ta vie, mais cette fois, tous les acteurs et actrices qui y apparaissent, vont venir te rejoindre. De la sorte, ils sauront vraiment ce que tu as dit, fait et surtout pensé. » Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ce serait l’horreur. Heureusement pour nous, saint Jean clame que « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Par l’événement de la Croix, il n’y aura donc jamais cette seconde projection, car justice et miséricorde sont unies en Dieu. Aujourd’hui encore, nous sommes invités à venir déposer, aux pieds du Christ, nos égoïsmes, nos inattentions, nos manques d’amour. Par cette reconnaissance de notre fragilité, le Père nous invite à nous libérer de tout ce qui nous empêche de devenir nous-mêmes. Dieu n’est donc pas venu pour nous juger, mais pour nous sauver. Le salut est d’abord et avant tout cette abondance de vie promise, ce désir d’avancer sur le chemin de sa destinée. Nous sommes donc conviés à toujours aller vers un plus-être de notre âme. Le bonheur n’est donc pas une promesse à atteindre un jour dans un au-delà ; le salut de Dieu est à vivre ici-bas, à tout instant de nos existences, même quand nous sommes fragilisés par la vie. En effet, lorsque nous sommes touchés par la maladie, le deuil, la souffrance, l’Esprit Saint nous accompagne sur ce chemin par le biais de ses propres créatures. Dieu passe dorénavant par nous. Il a besoin de nous. Dans la tendresse de nos gestes, dans la caresse de nos mots, dans la douceur de nos regards, nous laissons l’amour se dire, mieux encore l’amour se vivre, mais cette fois au nom de Dieu. Nous sommes les uns pour les autres les mains de Dieu sur terre, les yeux de Dieu sur terre. C’est pourquoi, être sauvé, c’est être Un avec Dieu, c’est-à-dire vivre avec cette conviction intime qu’il est en nous lors de notre pèlerinage terrestre et que nous serons en lui lors de notre vie céleste. Par notre foi, nous sommes entrés dans ce lien indéfectible avec lui. Un lien que rien ne saurait arracher, tellement nous sommes intimement liés l’un à l’autre. Il ne s’agit ni d’une fusion, encore moins d’une confusion, mais bien d’une union qui transforme l’identité même de notre humanité. Nous sommes conviés à vivre notre destinée qui nous conduira vers le partage de la vie divine. En ce temps de « passionnément Carême », par nos gestes et nos paroles, que nous soyons assis, debout ou couché, à l’hôpital ou à la maison, rayonnons de la présence de ce Dieu qui vit en nous. Amen.

28.01.12

French (FR)   Dieu du temps  -  Categories: fafa  -  @ 18:01:17

Dieu du temps

Ô Dieu, toi qui as du temps pour nous,
donne-nous du temps pour toi.

Toi qui tiens dans ta main ce qui a été, ce qui sera,
donne-nous de tenir dans nos mains
nos temps dispersés.

Donne-nous de tenir le passé
sans être tenus par lui,
de vivre en mémoire
et non en nostalgie,
de garder fidélité et non rigidité.

Enlève déjà, de nos passés,
l'encombrement de l'inutile,
qui nous alourdit sans nous vivifier,
qui irrite le présent sans le nourrir.

Donne-nous de tenir le présent,
sans être absorbés par lui,
de vivre en décisions et non en reports,
de saisir l'action favorable
sans nous agripper à l'occasion perdue,
de discerner les signes, sans les vanter
comme des oracles ou des privilèges.

Enlève déjà de nos présents
la fièvre qui agite
et l'indolence qui rate.

Enlève de nous le tourment
de l'ailleurs et de l'autrement.
Donne-nous la saveur
de l'ici et du maintenant.

Donne-nous de tenir l'avenir,
sans convoiter son illusion,
ni redouter sa venue ;
donne-nous de veiller.

Enlève déjà de notre avenir
le souci inutile,
qui vole le temps par l'appréhension ,
qui supprime le temps
par la supputation.

Toi le Dieu qui mets le temps
à la disposition de notre mémoire,
de notre choix et de notre espoir.

Mgr Joseph Rozier
(1924-1994)
Évêque de Poitiers

08.01.12

French (FR)   MERCI Père Robert Zédet  -  Categories: fafa  -  @ 19:20:28

MERCI
Père Robert

Père Robert Zédet,

Vous nous avez quittés, samedi 1er janvier,
dans la paix.

Merci pour tout ce que vous nous avez apporté et donné
pendant toutes ces années.

Merci pour ces messes où vous avez officié
dans l'humilité et la simplicité.
Merci pour vos commentaires inspirés.
Merci pour ces repas partagés.
Merci pour ces rosaires récités.
Merci pour ces dernières années
de souffrance dans le silence
Merci pour ces derniers moments
où vous vous êtes éclipsé
avec sérénité.

Merci pour votre amitié.
Merci pour l'Amour
et la Joie partagés.
Merci, père Robert, pour votre Présence.

Merci Jésus
Merci Marie


06.12.11

French (FR)   6 décembre Saint Nicolas  -  Categories: fafa  -  @ 21:43:25

6 DÉCEMBRE
Saint Nicolas, évêque de Mire (+ 310)

Encore dix-neuf jours, mon Seigneur Jésus, et nous vous verrons !... Nous vous verrons, en esprit au moins... car quand vous verrons-nous réellement ? … Sans doute pas avant d'entrer au ciel... Et quand sera-ce ? Il faut d'abord passer par la mort... Qu'elle vienne donc cette mort qui est la porte de la vie... N'épargnons pas notre corps... faisons le servir comme les chevaux de louage qui sont pour périr... ne craignons pas les dangers... plus vite s'altérera notre santé, plus grands seront les périls, plus nous aurons de chance de vous voir bientôt, mon bien-aimé Sauveur !... Faites-nous la grâce, ô divin Jésus, de marcher vers vous avec générosité, comptant le corps, la santé, le danger, comme rien, et ne cherchant qu'une chose : vous glorifier autant qu'il est en nous... Par là nous arriverons plus vite à notre dernier et vrai Noël et ce sera plus beau... Mais maintenant ce que vous voulez de nous, mon Dieu, c'est que tout en ayant en toute occasion du mépris du corps, de la santé, de la vie, du péril, nous vous contemplions parfaitement avec la sainte Vierge et saint Joseph, perdus en vous avec eux aussi loin de la terre que l'était sainte Magdeleine à la Sainte-Baume, noyés dans la bienheureuse contemplation de Celui qui est caché dans le sein de Marie... Faites tout en nous, mon Dieu... Nous ne sommes que misère et néant... Tout ce que nous devons avoir, donnez-nous le... Donnez nous ce courage qui nous fait dédaigner santé, vie, péril, tout ce qui touche au corps... et donnez-nous cet amour qui nous fait perdre en Vous, nous vider de tout et être plein de Vous... cet amour qui donne le vrai détachement, la vraie pauvreté d'esprit, vidant l'âme de tout, y laissant la place tout, tout entière pour Vous, mon Seigneur et mon Dieu ! Obtenez-moi ces grâces, courage et amour, âme perdue en Dieu, sainte Vierge, saint Joseph qui en ces jours, toujours, mais en ces jours si particulièrement, étiez si profondément perdus, noyés,abîmés dans la contemplation du divin enfant caché à tous les regards, mais présent dans le sein de Marie et vous enivrant tous les deux d'une volupté infinie dans votre contemplation passionnée et émerveillée.
Saint Nicolas, il fut un temps où votre fête était ma fête... c'était lorsque enfant j'habitais la Lorraine... Grand évêque d' Orient, que votre renommée et l'odeur de vos vertus se sont répandues au loin !... Soyez béni, grand saint, que Dieu s'est plu à rendre si populaire dans le nord de la France ! Patron des enfants, vous qui remplissez ce soir leurs sabots déposés auprès du foyer, d'une foule de petits présents, je viens moi aussi déposer près de l'âtre mes sabots et je vous demande de plus grands dons encore que ceux que vous me faisiez, lorsque j'étais enfant : vous voyez mon âme, vous voyez tout ce qui lui manque : donnez-le lui ! Ce que je vous demande surtout de mettre dans mon sabot c'est la ferveur et le courage... Il me semble que rien ne me manque autant ! Je suis si tiède et si lâche ! Si lâche en tout ! J'ai si peu d'esprit de sacrifice ! Je crains tant la souffrance ! Je la fuis tant ! Mettez cette nuit dans mon sabot ferveur et courage... Descendez vers moi pendant mon sommeil, bénissez-moi, changez mon cœur, et faites que je trouve en moi demain ces deux vertus que je possède si peu jusqu'à présent... Je vous demande aussi de donner à tous les autres hommes et surtout à ceux que je dois le plus aimer ce dont ils ont le plus besoin, en Notre Seigneur, par Lui et pour Lui.
Amen.

05.12.11

French (FR)   Lundi 5 décembre 2011  -  Categories: fafa  -  @ 19:09:03

Charles de Foucauld à Nazareth
5 DECEMBRE

Encore vingt jours ! Le temps approche,,, mais si ce jour attendu sera bienheureux, comme le présent est doux déjà ! Vous êtes là mon Dieu, caché dans le sein de Marie, vous êtes là dans cette petite maison, adoré d'elle et de Joseph et des anges,,, Mettez-moi avec eux mon Seigneur !,,, Mon Seigneur et mon Dieu, quand je suis dans votre sanctuaire, au pied du Tabernacle, n'êtes-vous pas aussi près de moi que vous l'êtes de saint Joseph pendant l'Avent ? Quand vous vous donnez à moi dans la sainte communion n'êtes-vous pas aussi prés de moi, aussi en moi, que vous étiez en la sainte Vierge ? ... Mon Dieu, que je suis heureux, que je suis heureux ! Mais Seigneur je vous en supplie, convertissez -moi, faites que je sois au pied du Tabernacle, que je sois dans la sainte communion, ce que je dois être... que je ne sois plus indifférent, endormi devant votre autel, que je ne reçoive plus tièdement votre Corps divin, Convertissez-moi, convertissez-moi, mon Seigneur, je vous le demande en votre nom ! Souvenez-vous que vous avez promis d'accorder tout ce qu'on vous demanderait en votre nom, et de donner le bon esprit à qui le demanderait... Mon Dieu, donnez-moi le bon esprit,votre esprit et faites-moi passer cet Avent et tous les jours de ma vie de manière à vous glorifier autant que possible (autant qu'il m'est possible à moi... autant que c'est votre volonté pour moi - non pas autant qu'il est possible à la sainte Vierge ou à saint Joseph - autant que c'est votre volonté pour moi, autant que cela est possible avec les grâces que vous me donnez à moi), mettez-moi avec vos saints parents bien amoureusement, humblement, noyé et perdu d'admiration, de contemplation, d'amour, à vos pieds et durant cet Avent et toujours,,, Et ce que je vous demande pour moi je vous le demande pour tous les hommes, et surtout pour ceux pour qui je dois prier particulièrement : en Vous, par Vous et pour Vous.
Amen.

30.11.11

French (FR)   Fête de saint André  -  Categories: fafa  -  @ 19:52:27

Mercredi 30 novembre 2011
Fête de saint André

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (10, 9-18)

«  SI TU AFFIRMES de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, alors tu seras sauvé... Ainsi, entre les juifs et les païens, il n'y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l'invoquent... Or, comment invoquer le Seigneur sans avoir d'abord cru en lui ? Comment croire en lui sans avoir entendu sa parole ? Comment entendre sa parole si personne ne l'a proclamée ? Comment proclamer sans être envoyé ? C'est ce que dit l'Écriture : Comme il est beau de voir courir les messagers de la Bonne Nouvelle. Et pourtant tous n'ont pas obéi à la Bonne Nouvelle ; le prophète Isaïe demandait : Seigneur, qui a cru en nous entendant parler ? C'est donc que la foi naît de ce qu'on entend ; et ce qu'on entend, c'est l'annonce de la parole du Christ. Alors, je pose la question : n'aurait-on pas entendu ? Mais si, bien sûr ! Un psaume le dit : Leur cri a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu'au bout du monde.  »

PSAUME 18

Par toute la terre s'en va leur message

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (4,18-22)

«  Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac ; c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit :
«  Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes.  » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque à leur père, ils le suivirent. »

Les signes discrets de Dieu

Saint André fut le premier converti parmi les Apôtres ; il était spécialement dans la confidence de notre Seigneur ; trois fois il nous est montré lui présentant de nouveaux venus ; enfin, historiquement, il est peu connu, alors que son frère Simon est doté d'une position éminente et du plus grand renom – ce frère qu'il avait lui-même amené à la connaissance de son Sauveur. Voici donc la leçon que nous en tirons : les hommes qui font le plus de bruit dans le monde et qui paraissent être les agents principaux des bouleversements et des grands événements de l'histoire ne sont pas nécessairement les plus utiles à leur génération, ni les plus favorisés de Dieu. En général, si nous voulons discerner la trace véritable de la main de Dieu dans les affaires humaines, et suivre jusqu'à ses sources originelles sa munificence telle qu'elle se révèle dans le monde, il ne nous faut pas porter notre admiration sur les hommes puissants et distingués, ni nous fier à l'opinion de la bonne société, mais porter nos regards vers les vies privées , et guetter autour de nous ou dans nos lectures les vrais signes de la présence de Dieu, les grâces surnaturelles manifestées par la sainteté personnelle de ses élus, lesquels, si faibles qu'ils paraissent, sont puissants grâce à Dieu, exerçant une influence sur le cours de sa providence et suscitant de grands événements dans le monde.

Bienheureux John Henry Newman

28.11.11

French (FR)   " VEILLEZ "  -  Categories: fafa  -  @ 18:09:37

Dimanche 27 novembre
1er dimanche de l'Avent
Année B
Fête de la médaille miraculeuse

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (13, 33-37)

«  Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez !  »

VEILLER:

Du grec : agrupneo :
De a (négatif)  et de hupnos :
Ayez l'œil ! Ne dormez pas. Ne soyez pas hypnotisés.

Du latin : vigilare.
Verbe intransitif qui exprime une action limitée au sujet :
Rester volontairement éveillé pendant le temps habituellement consacré au sommeil.
Être de garde.
Être en éveil vigilant ( Dictionnaire Le Robert) :
la prière, la contemplation, l'adoration :
«  J'ai soif »
Jésus dans l'Eucharistie, dans le Saint Sacrement

Verbe transitif : … passage direct du sujet à l'objet :
Rester la nuit auprès de.
Veiller sur quelqu'un, s'en occuper (Dictionnaire Le Robert) 
Être attentif, porter une attention active, prendre soin de...
«  C'est à moi que tu l'as fait » :
Jésus dans l'autre, notre prochain proche et lointain,
dans les plus pauvres parmi les pauvres.

Être avec Jésus 24h sur 24 : la nuit et le jour : veiller avec Lui, en Lui et pour Lui,
répondre à son Amour, L'aimer et Le servir dans les plus pauvres parmi les pauvres, en commençant par notre propre famille et ceux que nous côtoyons,
pour la gloire de Dieu.

« Nous devons non seulement croire mais veiller ; non seulement aimer, mais veiller ; non seulement obéir mais veiller. Quels qu’ils soient les vrais chrétiens veillent ; et les chrétiens peu solides ne veillent pas.» ( Cardinal John Henry Newman )

Veillons et combattons nos peurs, nos tentations, tout ce qui nous empêche de veiller, de nous donner, d'aimer Dieu et notre prochain.
Veillons avec la Vierge Marie, conservons la tenue de service et gardons la lumière pour attendre le divin Maître.
Veillons dans le cœur de Marie pour qu'elle nous conduise dans le Cœur de Jésus :
Il m'a semblé entendre une voix qui me disait : «  L'M et les deux Cœurs en disent assez » (Apparition de la Sainte Vierge à sainte Catherine Labouré le 27 novembre 1830)


20.10.11

French (FR)   Thérèse et Teresa  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 20:38:42

Mercredi 19 octobre 2011
Anniversaire de la proclamation de Ste Thérèse de Lisieux docteur de l'Eglise
Anniversaire de la béatification de Louis et Zélie Martin
Anniversaire de la béatification de Teresa de Calcutta

THÉRÈSE et TERESA

THÉRÈSE

Il fit de moi un pêcheur d'âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n'avais pas senti aussi vivement... Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m'oublier pour faire plaisir... Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : «  J'ai soif !  » Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive... Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes... Ce n'était pas encore les âmes de prêtres qui m'attiraient, mais celles des grands pécheurs, je brûlais du désir de les arracher aux flammes éternelles... ( cette nuit de Lumière
H d'une âme : 1886, page 115 )
J'avais obtenu le «  signe  »  demandé et ce signe était la reproduction fidèle de grâces que Jésus m'avais faites pour m'attirer à prier pour les pécheurs. N'était-ce pas devant les plaies de Jésus, en voyant couler son sang divin que la soif des âmes était entrée dans mon cœur ? … Ah!depuis cette grâce unique, mon désir de sauver les âmes grandit chaque jour, il me semblait entendre Jésus dire comme à la samaritaine : «  Donne-moi à boire !  » C'était un véritable échange d'amour ; aux âmes je donnais le sang de Jésus, à Jésus j'offrais ces mêmes âmes rafraîchies par sa rosée Divine ; ainsi il me semblait le désaltérer et plus je lui donnais à boire, plus la soif de ma pauvre petite âme augmentait et c'était cette soif ardente qu'Il me donnait comme le plus délicieux breuvage de son amour... ( 1887, pages 116-117 )
«  Il a fait alliance avec moi et je suis «  devenue sienne... » ( prophétie d'Ezéchiel )
Je voulais aimer, aimer Jésus avec passion, lui donner mille marques d'amour pendant que je le pouvais encore... ( page 119)
Il me lança à pleines voiles sur les flots de la confiance et de l'amour ( 1891 page 197 )
Je vois que la souffrance seule peut enfanter les âmes ( 1893 page 198 )
Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu, que cet amour est le seul bien que j'ambitionne . Jésus se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette fournaise Divin, ce chemin c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père... «  Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi » a dit l'Esprit Saint par la bouche de Salomon et ce même Esprit d'Amour a dit encore que «  La miséricorde est accordée aux petits.  » En son nom le, le prophète Isaïe nous révèle qu'au dernier jour «  Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu'il rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein  » et comme si toutes ces promesses ne suffisaient pas, le même prophète dont le regard inspiré plongeait déjà dans les profondeurs éternelles, s'écrie au nom du Seigneur : «  Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux.  » … il n'y a plus qu'à se taire, à pleurer de reconnaissance et d'amour... Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance... IMMOLEZ à Dieu des SACRIFICES de LOUANGES et D'ACTIONS DE GRÂCES.  »
Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous, il n'a pas besoin de nos œuvres, mais seulement de notre amour, car ce même Dieu qui déclare n'avoir pas besoin de nous dire s'il a faim, n'a pas craint de mendier un peu d'eau à la Samaritaine. Il avait soif... Mais en disant : «  donne-moi à boire  », c'était l'amour de sa pauvre créature que le Créateur de l'univers réclamait. Il avait soif d'amour... ( 1896 page 215 )
La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l'Église avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l'Église avait un Cœur, et que ce Cœur était BRULANT d'AMOUR. Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Église, que si l'Amour venait à s'éteindre, les Apôtres n'annonceraient plus l'Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang... Je compris que l'AMOUR RENFERMAIT TOUTES LES VOCATIONS, QUE L'AMOUR ÉTAIT TOUT, QU'IL EMBRASSAIT TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX... EN UN MOT QU'IL EST ÉTERNEL !...
Alors, dans l'excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour... ma vocation, enfin je l'ai trouvée, MA VOCATION, C'EST L'AMOUR !...
Je n'ai d'autre moyen de te prouver mon amour, que de jeter des fleurs, c'est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les plus petites choses et de les faire par amour...
O mon Jésus ! Je t'aime, j'aime l'Église ma Mère, je me souviens que : «  Le plus petit mouvement de PUR AMOUR lui est plus utile que toutes les autres œuvres réunies ensemble  » ( Cantique spirituel St Jean de la Croix )
Je ne suis qu'une enfant, impuissante et faible, cependant c'est ma faiblesse même qui me donne l'audace de m'offrir en Victime à ton Amour, ô Jésus ! … l'Amour m'a choisie comme holocauste, moi, faible et imparfaite créature... Oui, pour que l'Amour soit pleinement satisfait, il faut qu'il s'abaisse, qu'il s'abaisse jusqu'au néant et qu'il transforme en feu ce néant...
Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux !
Ah ! Jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes.
… par la confiance et l'amour.

Ce qui lui plaît c'est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c'est l'espérance aveugle que j'ai en sa miséricorde... ( lettre à Sr Marie du Sacré-Cœur 17 septembre 1896 page 321 )

C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'amour.
( page 322 )

POÉSIES

VIVRE D'AMOUR

...J'ai ma devise écrite sur ma voile :
«  Vivre d'Amour.  »...

AU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS

...«  J'ai besoin d'un cœur brûlant de tendresse
«  Restant mon appui sans aucun retour
«  Aimant tout en moi, même ma faiblesse...
«  Ne me quittant pas, la nuit et le jour.  »...

… O Cœur de Jésus, trésor de tendresse
C'est toi mon bonheur, mon unique espoir...

JÉSUS, MON BIEN-AIMÉ, RAPPELLE-TOI

… Rappelle-toi de l'amoureuse plainte
Qui sur la croix s'échappa de ton Cœur
Ah ! Dans le mien, Jésus elle est empreinte
Et de ta soif je partage l'ardeur
Plus je me sens brûlée de tes divines flammes
Plus je suis altérée de te donner des âmes
Que d'une soif d'amour
Je brûle nuit et jour

Rappelle-toi...

MON CIEL À MOI

… Mon Ciel est de rester toujours en sa présence...
Le total abandon voilà ma seule loi.

JÉSUS SEUL

… Et cependant, tu mendies mon amour !...
Tu veux mon cœur, Jésus, je te le donne
Tous mes désirs, je te les abandonne
Et ceux que j'aime, ô mon Epoux, mon Roi
Je ne veux plus les aimer que pour toi.

Les Sacristines du Carmel

… Nous sommes aussi des hosties
Que Jésus veut changer en Lui....

MA JOIE

...Ma joie, c'est d'aimer la souffrance..
.
Ma joie, c'est de rester dans l'ombre
De me cacher, de m'abaisser.
Ma joie, c'est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour

Ainsi je vis sans nulle crainte
J'aime autant la nuit que le jour...
Ma joie, c'est de lutter sans cesse
Afin d'enfanter des élus...

A mon Ange Gardien

… Je veux pendant ma courte vie
Sauver mes frères les pécheurs...

Mes Armes

… L'Obéissance est ma forte Cuirasse

Et le Bouclier de mon cœur...

Une Rose effeuillée.

Mais la rose effeuillée, simplement on la jette
Au gré du vent.
Une rose effeuillée sans recherche se donne pour n'être plus.
Comme elle avec bonheur à toi je m'abandonne
Petit Jésus...

L'Abandon est le fruit délicieux de L'Amour.

… De cet Arbre ineffable
L'Amour voilà le nom,
Et son fruit délectable
S'appelle L'Abandon...

POURQUOI JE T'AIME, Ô MARIE !

… Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère
Soit plongée dans la nuit, dans l'angoisse du cœur ;
Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?
Oui souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !...

Aimer c'est tout donner et se donner soi-même
...
Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !...

Je voudrais parcourir la terre et annoncer l'Evangile

La petite Thérèse.

_______

" Sainte Thérèse et Mère Teresa : ces deux sœurs en esprit sont comme deux miroirs qui se reflètent mutuellement, chacune révélant ce qui, de prime abord, ne se voit pas chez l'autre... Sainte Thérèse et Mère Teresa sont les deux témoins parallèles que Dieu a choisis pour révéler son amour assoiffé, la vocation de l'humanité à aimer et à être aimé, et la « petite voie » ouverte à tous. » ( Père Joseph Langford M.C. « d'une Thérèse à l'autre... ", p.44-45)

MÈRE TERESA

Un MC doit être un MC de joie. Par ce signe le monde saura que vous êtes MC.
L'esprit MC est un esprit de Confiance aimante, d'Abandon Total, d'Allégresse.

Dernière lettre inachevée de Mère Teresa du 5 septembre 1997

« … J'apprends que Jésus nous envoie un nouveau don. Cette année un siècle après avoir rejoint la maison du Seigneur, le Saint Père déclare la Petite Fleur Docteur de l'Eglise. Pouvez-vous imaginer que c'est parce qu'elle a fait de petites choses avec un grand amour que l'Eglise en fait un Docteur, comme St Augustin et la grande Ste Thérèse ! C'est exactement ce que Jésus a dit dans l'Evangile à celui qui était assis à la place la plus basse : «  Ami, viens plus haut.  ». Restons donc très petits et suivons la voie de la Petite Fleur, une voie de confiance et d'amour et de joie, et nous réaliserons la promesse de votre Mère de donner des saints à notre Mère l'Eglise.  »

________

Je voulais être missionnaire, je voulais partir donner la vie du Christ aux peuples des pays de mission...
La gaieté est le signe d'une personne généreuse et mortifiée qui, oubliant toute chose, y compris elle-même, s'efforce de plaire à son Dieu par tout ce qu'elle fait pour les âmes. La gaieté est souvent un manteau qui cache une vie de sacrifice, d'union continuelle à Dieu, de ferveur et de générosité. Qui possède la gaieté atteint très souvent un haut degré de perfection. Car Dieu aime celui qui donne avec joie et Il prend tout contre Son cœur la religieuse qu'Il aime.
(Explication des premières constitutions).
Ne recherchez pas les grandes choses, faites seulement de petites choses avec un grand amour. (Instructions de Mère Teresa aux sœurs M.C., 30 octobre 1981).
.

Il vous désire ardemment... Il a soif de vous... Tant que vous ne savez pas tout au fond de vous que Jésus a soif de vous – vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'Il veut être pour vous. Ni de qui Il veut que vous soyez pour LUI... (Mère Teresa aux sœurs, frères et pères M.C., à partager avec les LMC, 25 mars 1993)
C'est pour le bonheur de ces malheureuses familles – pour amener Jésus dans leurs maisons obscures que Notre Seigneur veut que moi et les Sœurs nous donnions notre vie comme victimes pour les familles... Demandez-lui que nous, les Sœurs et moi – nous soyons ses filles qui donneraient de la joie à son cœur – en donnant de la joie à ces foyers malheureux.
(Mère Teresa à Mgr Périer, quelque temps avant le 7 mars 1947 Couvent de Lorette Asansol )
Je ne suis qu'un petit instrument entre Ses mains, et c'est précisément parce que je ne suis rien qu'Il veut se servir de moi... Excellence, je désire ardemment d'un cœur véritable et sincère commencer à mener cette vie – pour donner de la joie au Cœur souffrant de Jésus.... La joie à laquelle j'aspire est seulement de Lui plaire... Nous ne pourrions rien, mais Jésus et nous, quelques victimes, pouvons faire des merveilles... DONNONS DE LA JOIE AU Cœur de Jésus et ôtons de Son Cœur ces terribles souffrances... (Mère Teresa à Mgr Périer Couvent de Lorette Asansol 30 mars 1947)
Notre Seigneur veut des Religieuses indiennes, des victimes de Son amour, qui seraient tellement unies à Lui qu'elles rayonneraient Son amour sur les âmes... et qui seraient Sa lumière, Son feu d'amour au milieu des pauvres, des malades, des mourants, des mendiants et des petits enfants des rues...
Elles doivent aussi recevoir toute l'aide possible de saints prêtres pour leur vie spirituelle , afin que la perfection religieuse devienne simple et facile – comme l'était la vie de Marie à Nazareth. Car si elles ne sont pas amoureuses de Dieu – elles ne seront pas capables de vivre cette vie d'immolation continuelle pour les âmes...
Il faut des âmes intérieures – qui brûlent d'amour pour Dieu et les âmes...
Mais si les Missionnaires de la Charité apportaient de la joie à une seule famille malheureuse – faisaient en sorte qu'un seul enfant des rues innocent reste pur pour Jésus – qu'un seul mourant meure en paix avec Dieu – ne croyez-vous pas, Excellence, que cela vaudrait la peine de tout offrir – juste pour celui-là – parce que celui-là procurerait une grande joie au Cœur de Jésus. (Couvent de Lorette Darjeeling FÊTE-DIEU 47

_________

Quel était le lien viscéral qui les unissait ? (Thérèse de Lisieux et Mère Teresa )
Je m'arrêtai tout fébrile sur la soif de Jésus. Pas leur soif de Jésus, mais celle de Jésus pour nous, pour elles.
Ce qui rassemblait profondément les deux Thérèse me semblait être ceci : désaltérer Jésus, le consoler de l’indifférence de tant de gens, étancher sa soif d’amour, lui faire plaisir, l’aimer dans les autres en se laissant aimer par lui, s’ouvrir aux flots de tendresse qui sont refoulés dans son cœur parce que cet amour n’est pas accueilli comme il le devrait...
Le cri de Jésus, « J'ai soif », mentionné à plusieurs reprises dans leurs écrits, avait été déterminant dans leurs vies... Ce « J'ai soif » accompagne le portrait du Crucifié dans toutes les maisons des Missionnaires de la Charité, et la photo de Thérèse de Lisieux, n’est jamais loin.
( Introduction du livre : J'AI SOIF de Jacques Gauthier, poète, écrivain et théologien québécois)


A suivre...

«

07.07.11

French (FR)   Se connaître par l'autre  -  Categories: fafa  -  @ 19:46:50

Se connaître par l'autre

Jamais vous ne pourrez vous voir vous-même dans un miroir. Un miroir peut être utile à votre toilette, voire indispensable, mais ce n'est pas dans un miroir que vous trouverez la révélation de vous-même.
Vous ne pouvez pas vous regarder priant dans un miroir, vous ne pouvez pas vous voir comprenant dans un miroir.
Votre vie profonde, celle par laquelle vous vous transformez vous-même, est une vie qui s'accomplit dans un regard vers l'autre.
Dès que le regard revient vers soi, tout l'émerveillement reflue et devient impossible.
Quand on s'émerveille, c'est qu'on ne se regarde pas.
Quand on prie, c'est qu'on est tourné vers un Autre.
Quand on aime vraiment, c'est qu'on est enraciné dans l'intimité d'un être aimé.
C'est cela, le miracle de la connaissance authentique.
C'est dans ce mouvement de libération, où nous sortons de nous-mêmes, où nous sommes suspendus à un autre, que nous éprouvons toute la valeur et toute la puissance de notre existence, c'est dans ce regard vers l'autre que nous naissons à nous-mêmes.

Maurice Zundel

13.06.11

French (FR)   Mardi 31 mai 2011  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 17:03:48

LA VISITATION
avec la bienheureuse Teresa de Calcutta M.C.
et Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56

« En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zaccharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle . Alors, Elisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : «  Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au- dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.  »...»

C'est un des plus beaux moments de la vie de Marie : Jésus étant entré dans sa vie, elle part aussitôt en hâte vers le village d'Élisabeth pour donner Jésus à celle-ci et à son Fils. Nous lisons dans l'Évangile que l'enfant «  bondit d'allégresse  » à cette première rencontre avec le Christ.
( Mère Teresa : A Gift for God : La Joie du Don page 46 )

Marie a dit : «  Qu'il me soit fait selon ta parole  ». Puis elle partit en hâte. Voilà pourquoi la Vierge est une Missionnaire au vrai sens du mot. Chaque matin, moi aussi, je dois partir en hâte : je me rends à une audience avec Dieu. Chaque matin je reçois Jésus : son sang, son corps dans mon corps. Alors qu'advient-il  ? La Vierge a passé neuf mois avec Jésus. Jésus était en elle... Et qu'a-t-elle fait ? Elle a frotté, nettoyé, lavé, mais surtout elle a aimé dans un abandon total. Moi aussi je dois agir ainsi. Dans les rues je dois passer en hâte, ardente d'amour et de zèle pour donner Jésus aux pauvres. ( Mère Teresa : Contemplatives in the heart of the world : Par la parole et par l'exemple page 101 )
Alors qu'elle était Mère de Dieu, elle s'en alla visiter sa cousine Élisabeth pour assumer les tâches du foyer... Ne restons pas plantés là, attendant que les pauvres viennent à nous. Sortons, allons à leur recherche, comme le fit Marie lorsqu'elle se sentit remplie de Jésus. Mais, en chemin, prions en marchant... Nous prouverons notre amour à Marie, notre Mère, en travaillant pour son Fils Jésus, avec lui et pour lui. Nous devrions faire avec les pauvres ce que fit Marie avec sa cousine Élisabeth : nous mettre à leur service.
Notre vocation consiste à appartenir à Jésus. Aussi l'important n'est-il pas le travail en lui-même. Ce qui importe, c'est votre appartenance à Jésus. Et c'est lui qui vous fournit les moyens de lui exprimer cette appartenance. ( Mère Teresa : Pensées spirituelles pages 72 -73 -109 )
Que Marie soit la cause de votre joie et que chacun de nous soit Jésus pour elle ! Personne n'est capable mieux qu'elle de nous apprendre l'humilité. Elle a été la «  servante  », ce qui signifie être utilisé par tous, en demeurant dans la joie... Oui, la joie était la force de la Vierge. Il n'y a que la joie qui ait pu lui donner la force de marcher sans fatigue jusqu'aux collines de Judée pour y faire le travail d'une servante. Nous aussi nous devons parcourir notre route sans nous arrêter, gravissant allègrement les collines des difficultés. ( Mère Teresa : Une main de tendresse page 88 )
Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils Unique Jésus à la Vierge Immaculée Marie. La première sainte Communion a été célébrée au moment où Jésus est entré dans sa vie. Immédiatement elle est partie en hâte partager Jésus avec les autres. Marie a été, d'une certaine façon, la première Missionnaire de la Charité – la première porteuse de l'amour de Dieu.

Remarquons que Marie n'a pas gardé Jésus comme son bien propre. Dès qu'elle l'a reçu, elle s'est hâtée d'aller le donner aux autres. Et la famille de Zaccharie et d'Élisabeth a reçu Marie avec joie. Lorsque la Vierge entra dans leur maison, Jean Baptiste bondit de joie dans le sein de sa Mère. Quel mystère que Dieu se soit servi d'un petit enfant qui n'était pas encore né pour proclamer la venue du Messie. Pensons à toutes les vies détruites, à l'atteinte qui est faite à la création et au dessein de Dieu sur le monde. Ayons aussi pour nos parents une immense gratitude : ils nous ont donné la vie, ils ont participé à l'œuvre de Dieu, au désir de Dieu sur nous. ( Mère Teresa : Que ton règne vienne page pages 37-39 )

Poème de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face 
Pourquoi je t'aime, Ô Marie

Oh! je t'aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité
Cette vertu cachée te rend toute puissante
Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité...

Chez Sainte Élisabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente charité.

Là j'écoute ravie, Douce Reine des anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton cœur,
Tu m'apprends à chanter les divines louanges
A me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d'amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en bénir...

12.03.11

French (FR)   Lettre de Mgr Samir Nassar mars 2011  -  Categories: fafa  -  @ 17:21:38

Karine Hoffmann, LMC de notre groupe de Paris (France) m'envoie par mail ce matin la lettre de Mgr Samir Nassar éditée le mercredi 9 mars sur le site de Zenit.org et ensuite : coïncidence qui rime avec Providence, je lis sur le site de notre paroisse de Montfort L'Amaury :
" Merci aux réfugiés irakiens " par l'archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar »
Nous avons un attachement particulier envers Mgr Samir Nassar, puisque notre paroisse soutient le diocèse de Damas, en finançant la protection sociale de ses prêtres (et c'est justement le 27 mars que nous ferons cette quête).
Mgr Samir Nassar vient de donner un magnifique témoignage sur les chrétiens d'Irak, réfugiés, passant par la Syrie. Son témoignage a été publié sur le site de l'agence d'information ZENIT.org.

Voici donc ce « magnifique témoignage » qui peut également concerner les chrétiens d'Irak réfugiés en France, en particulier ceux que nous connaissons et dont certains maintenant sont devenus français.
MERCI à Mona, Salim et Wessam... pour tout ce qu'ils nous apportent !

Merci aux réfugiés irakiens », par l’archevêque maronite de Damas
 
L’Eglise de Damas salue la fécondité de la présence de chrétiens irakiens
 
ROME, Mercredi 9 mars 2011 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous une lettre de l'archevêque maronite de Damas (Syrie), Mgr Samir Nassar, qui salue le dynamisme des chrétiens irakiens réfugiés en Syrie, qui « renforcent la foi chrétienne en Syrie en apportant un nouveau souffle à nos paroisses ».

Dans cette lettre intitulée « Merci aux réfugiés irakiens », il revient sur ces « missionnaires ambulants qui ont marqué l'Eglise » du pays et qui, malgré un avenir incertain, la perte de proches, les difficultés du quotidien, la pauvreté, vivent « la foi et l'espérance chrétienne ».


La Syrie a facilité l'accueil des réfugiés irakiens. Ils sont venus par milliers, surtout à Damas, et continuent à venir par dizaines et centaines pour fuir la mort et les violences dont ils sont victimes depuis 2003. Les services des Nations Unies organisent leur exode vers d'autres cieux plus cléments... En attendant d'obtenir leur visa, ces réfugiés irakiens restent à Damas quelques fois deux à trois ans et parfois plus.

Ces chrétiens bien formés, pieux et pratiquants se réfugient dans la Foi et l'Espérance chrétienne. ILS REMPLISSENT NOS EGLISES, dynamisent nos paroisses et renforcent la Foi chrétienne en Syrie en apportant un nouveau souffle à nos paroisses :

Pratiquants quotidiens, les réfugiés Irakiens sont assidus à la messe de chaque jour venant de loin, à pieds ou en transport public.
Demandant la confession avant la communion, ces réfugiés ont accéléré le retour au confessionnal qui retrouve les queues d'attente.
Leur dévotion pour les Saints et vénération de la Vierge relance les fabriques de cierges et les oratoires des Saints à l'intérieur comme à l'extérieur des églises qui sont illuminées jours et nuits.

Leurs enfants sont nombreux aux classes de catéchisme et de première communion. Leurs jeunes s'engagent dans les chorales des différentes Eglises et Liturgies.

La guerre a répandu assez vite l'informatique en Irak. Ces réfugiés débarqués à Damas sont bien familiers avec l'Internet et le web. Ils ont mis leur savoir généreusement au service des paroisses et des communautés. Ainsi, grâce à eux, nos paroisses se sont dotées de sites Internet et de websites, instrument d'avant-garde au service de l'évangélisation à l'échelle universelle

Poussés par une forte piété, ils se bousculent par dizaines, deux à trois fois par semaine, pour faire le grand ménage de la cathédrale et de la place de l'Eglise et ceci jusqu'à l'obtention de visa. Avant de voyager, ils assurent la relève de cette activité.

Ils sont présents dans les soirées de prière, l'Adoration eucharistique, les pèlerinages et les processions dans les rues de Damas pendant la Semaine Sainte et surtout le mois de Mai. Leur dynamisme spirituel attire les autres communautés, un de nos prêtres donne un coup de main à la paroisse chaldéenne.

Malgré leur pauvreté et leur condition de vie précaire, ils sont généreux et vivent le partage. Il faut les voir à la sortie des messes offrir et donner avec joie, sourire et larmes.

Ils vivent les moments les plus intimes dans le silence devant le Saint-Sacrement, en tête-à-tête avec le Seigneur. Pendant des heures, pleurer des proches disparus et s'interroger sur l'avenir. Et chercher à comprendre POURQUOI.

Ils se présentent nombreux à l'archevêché, chaque semaine, pour dire au-revoir avant de voyager vers l'inconnu, et des fois en ordre dispersé : les parents vers l'Australie, les enfants vers le Canada. Même en terre d'exil ils ne doivent plus vivre en famille. Un déchirement encore plus douloureux.

Ces réfugiés Irakiens qui ne font que passer à Damas sont des missionnaires ambulants qui ont marqué l'EGLISE DE SYRIE qui les regarde passer et S'INTERROGE SUR SON PROPRE AVENIR.

Le Synode des chrétiens d'Orient fut une chance et un espoir … sans toutefois arrêter l'hémorragie et l'exode. Ces réfugiés missionnaires dispersés dans les quatre coins du monde ne sont liés entre eux que par la prière et l'Internet qu'ils maîtrisent, coupés de leurs racines et devant le crépuscule de leur Eglise.

Pourraient-ils, ces réfugiés Irakiens, avec leur vitalité religieuse,
Apporter un souffle nouveau aux Eglises d'Occident qui les accueillent ?


Damas 2011.
+ Samir NASSAR
Archevêque maronite de Damas

Source www.zenit.org

04.03.11

French (FR)   Aime ta paroisse... (Paul VI)  -  Categories: fafa  -  @ 15:21:58

Pour le Carême 2011, notre curé ( du Groupement paroissial de Montfort-L'Amaury ) le père Gérard Vereyde, curé de 24 villages issus de 3 anciens groupements, nous a fait cadeau de ce texte, pour le méditer et le vivre :

" Aime ta paroisse... (Paul VI)

Collabore, prie et soufre pour ta paroisse, parce que tu dois la considérer comme une mère, à laquelle la providence t'a confié. Demande à Dieu qu'elle soit une maison de famille, fraternelle, accueillante, maison ouverte à tous. Offre ta collaboration d'activité pour que cela se réalise pleinement.
Collabore, prie et souffre pour que ta paroisse soit une vraie communauté de foi: respecte le curé, même s'il avait mille défauts. il est le délégué du Christ pour toi. Regarde-le avec l'œil de la foi, ne mets pas l'accent sur ses défauts, ne juge pas trop facilement ses misères, pour que Dieu te pardonne tes misères. Prends soin de ses besoins, prie tout le jour pour lui.
Collabore, prie et souffre pour que ta paroisse soit une vraie communauté eucharistique et que l'eucharistie soit la racine vive de son édification, non une racine sèche et sans vie. Participe fidèlement à l'Eucharistie de ta paroisse avec tout ton cœur et de toutes tes forces. Réjouis-toi et souligne avec tous, toutes les belles choses de ta paroisse. N'attache pas ta langue en t'acharnant contre l'inertie de ta paroisse: au contraire retrousse tes manches pour faire tout ce qu'on te demande.
Souviens-toi: les ragots, les ambitions, l'envie de mettre en vue, les rivalités sont les parasites de la vie paroissiale; déteste-les, combats-les, ne les tolère jamais. L'humilité est la loi fondamentale de tout service. Et accepte aussi d'être mis de côté, si le bien de tous, à un moment donné l'exige. Seulement, ne croise pas les bras, jette-toi dans le travail le plus antipathique et délaissé de tous, et ne te mets pas en tête de fonder un parti d'opposition.
Si le curé est autoritaire, et ne te laisse pas faire, n'en fais pas un drame: la paroisse ne s'écroulera pas pour cela. Il y a toujours des secteurs où un vieux prêtre te laisse entière liberté - la prière pour les pauvres, les malades, les personnes seules et les marginaux. Il suffirait que ces secteurs soient vivants, et la paroisse revivrait. Surtout la prière, personne ne te la conditionne, ni ne peut te l'enlever.
Souviens-toi qu'avec l'humilité et la charité on peut dire toutes les vérités dans la paroisse. Ce sont souvent l'arrogance et la présomption qui barrent les chemins et dressent les murs. parfois le manque de patience provoque le rejet des meilleurs initiatives. Quand les choses ne vont pas, pointe le doigt sur toi-même au lieu de montrer du doigt ton curé et les situations.
Prends tes responsabilités: tu as tes devoirs précis: si tu as le courage d'une autocritique sévère et honnête, tu auras peut-être une plus grande lumière sur les limites des autres. Si ta paroisse fait pitié, c'est aussi de ta faute: une poignée de gens motivés suffit pour faire une révolution, un groupe de gens décidés à tout suffit pour rendre un nouveau visage à une paroisse. Et surtout prier sans cesse pour la sainteté des prêtres: les saints prêtres sont la richesse la plus extraordinaire de nos paroisses., les prêtres saints sont le salut de nos jeunes. "



Comme nous l'a demandé le père Gérard :

Soyons " une seule famille unie " et retrouvons-nous à
la basilique du Sacré Cœur de Montmartre les 2-3 avril prochain pour adorer le Seigneur et Lui rendre grâce tous ensemble,
et pour qu'Il nous unisse et que nous

" Soyons Un Seul Cœur plein d'amour dans le Sacré Cœur de Jésus à travers le cœur immaculé de Marie ", comme la bienheureuse Teresa de Calcutta nous a demandé de l'être !
Sacre-Coeur-ostensoir

30.12.10

French (FR)   C'est Noël  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 20:03:52

C'est Noël

chaque fois que vous souriez à votre frère et lui tendez la main,
chaque fois que vous vous taisez pour écouter quelqu'un,
chaque fois que vous tournez le dos aux préjugés qui relèguent les opprimés aux confins de leur isolement.
chaque fois que vous espérez avec les prisonniers,
ceux qui sont chargés du poids de la pauvreté physique, morale ou spirituelle,
chaque fois que vous reconnaissez avec humilité vos limites et votre faiblesse.

C'est Noël chaque fois que vous permettez à Dieu d'aimer les autres à travers vous.

Prions Dieu qu'à Noël nous puissions accueillir Jésus non dans la froide mangeoire de notre cœur, mais dans un cœur plein d'amour et d'humilité,
animé par la chaleur de l'amour que nous avons les uns pour les autres.

Mère Teresa

19.12.10

French (FR)   Dimanche 19 décembre 2010 4ème de l'Avent  -  Categories: fafa  -  @ 17:05:03

Dimanche 19 décembre 2010
4ème dimanche de l'Avent
Année A

Il a beaucoup neigé : vingt centimètres dans la cour : tout est blanc, blanc, blanc !
A la messe, à l'église de Thoiry, de nombreux fidèles sont restés dans leurs pénates.
Notre curé, le père Gérard Verheyde, est bien arrivé, grâce à ses chaînes. Heureusement, car il y avait aussi un baptême. Certains sont venus à pied, de Villarceaux, Autouillet, Marcq...
Ce fut une messe particulière : intime et joyeuse avec Gabriel, séminariste du diocèse au séminaire de Notre Dame de Vie à Venasque, comme enfant de chœur, et la présentation d'Arthur, petit bébé baptisé après la messe..


ANTIENNE D'OUVERTURE
Is 45, 8

Cieux, faites venir le Juste comme une rosée.
Qu'il descende des nuées comme une pluie bienfaisante.
Que la terre s'entrouvre et donne naissance au Sauveur.

PRIÈRE

Que ta grâce, Seigneur, notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous a fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Par Jésus Christ.

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre d'Isaïe 7, 10-16

… Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel (c'est-à-dire : Dieu avec nous)....

PSAUME 23

Qu'il vienne, le Seigneur :
C'est lui, le roi de gloire !


Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots...

DEUXIÈME LECTURE

Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1, 1-7

Moi, Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m'adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome.
Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur...

ÉVANGILE

Alléluia. Alléluia. Voici que la Vierge concevra : Mt 1, 23
elle enfantera un fils, on l'appellera Emmanuel,
«  Dieu-avec-nous  ». Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,18-24

Voici qu'elle fut l'origine de Jésus Christ.
... Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
«  Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : "Dieu-avec-nous"  ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

MÉDITATION du père Marie Dominique Philippe O.P.

On peut dire que la Sainte Famille est à la fois l'achèvement de toute la grande attente et le point de départ de la Nouvelle Alliance ; Dieu a voulu encore que la plénitude de la reprise de tout se fasse par la famille. Elle se fait à travers le cœur virginal de Marie. Ce cœur virginal de Marie est aussi le cœur d'une épouse pour Joseph. Et il devient, miraculeusement, le cœur de la mère de Dieu. C'est à travers la femme, dans toute sa plénitude de femme que se fait cette reprise : Marie est consacrée à Dieu dans tout son être, et elle est totalement donnée à Joseph comme une épouse à son époux ; l'Ecriture le souligne puisque c'est Marie fiancée à Joseph que l'ange Gabriel vient visiter. Cet amour entre Marie et Joseph, s'il est d'une délicatesse, d'une limpidité et d'une pureté toutes spéciales, est aussi amour d'une très grande force ; ce n'est pas du tout d'une façon idyllique que Joseph aime Marie. Joseph l'aime à travers toute sa sensibilité, à travers tout son être, mais il respecte l'œuvre de Dieu en elle et par là il l'aime encore plus. C'est là la grandeur de Joseph. Il a un goût parfait, il a bien choisi, il a choisi Marie de préférence à toutes les autres, en comprenant que l'amour de Marie pour Dieu, qu'il devinait en elle, ne l'empêchait en rien d'être une véritable épouse pour lui. Joseph, loin de mettre une opposition entre l'amour de la femme pour Dieu et l'amour de la femme pour l'homme, comprend au contraire que plus la femme est donnée à Dieu, plus elle sera capable d'être donnée à son époux. C'est bien ce qui s'est réalisé entre Joseph et Marie. Joseph respectera pleinement le grand mystère de la virginité de Marie. Il saura que, grâce à ce mystère et par ce mystère, Marie peut l'aimer d'une manière encore plus forte, d'une manière encore plus humaine : c'est un amour qui assume, qui sublime, tout le point de vue sexuel, pour que cet amour demeure dans sa limpidité absolue, l'amour qu'une vierge toute consacrée à Dieu peut avoir. Cet amour virginal va s'épanouir ou se manifester à travers son amour d'épouse. Et son amour d'épouse pour Joseph éclatera dans un amour de mère pour celui qui naîtra d'elle à partir de l'Esprit Saint, préservant ainsi sa virginité mais ne s'opposant en rien à son amour pour Joseph.
Si Joseph a eu peur à un moment donné et s'est demandé s'il ne devait pas s'écarter parce que Dieu avait semblé le laisser de côté, il a compris ensuite, par l'ange, donc directement par Dieu, qu'il devait au contraire aimer plus profondément Marie parce que Dieu l'avait choisie. Marie a été doublement choisie, par Joseph et par Dieu.

18.12.10

French (FR)   Troisième dimanche de l'Avent 2010  -  Categories: fafa, Mère Teresa, Benoit XVI  -  @ 23:49:03

Une route de lumières
Giovanni Maria Vian

Les médias, distraits par des apparences souvent futiles, n'ont pas consacré une grande attention à la visite que Benoît XVI a effectuée dans l'une des paroisses de son diocèse...Pour analyser l'histoire des derniers siècles, en rappelant les nombreux prophètes, idéologues et dictateurs qui ont répondu : non ce n'est pas Jésus, c'est nous qui changeons le monde. Et ils l'ont changé, mais – a constaté le Pape – en laissant le vide et de grandes destructions : « Ce n'était pas eux ». C'est pourquoi nous devons encore interroger le Christ, dont Benoît XVI a imaginé une phrase, comme une devise non écrite, àgraphon, qui contient la réponse : « Voyez ce que, moi, j'ai fait. Je n'ai pas accompli une révolution sanglante, je n'ai pas changé le monde par la force, mais j'ai allumé de nombreuses lumières qui forment, entre temps, une grande route de lumières au cours des millénaires ».
Des lumières qui ont été allumées dans les ombres et dans les difficultés de chaque jour par des hommes et des femmes comme Maximilien Kolbe, Damien de Veuster, Mère Teresa de Calcutta : car « ce n'est pas la révolution violente du monde, ce ne sont pas les grandes promesses qui changent le monde, mais c'est la lumière silencieuse de la vérité », qui provient de ce Dieu proche qui nous donne la certitude de ne pas être oubliés, comme si l'homme était un produit du hasard.
Nous devons nous rapprocher de ce Dieu – a dit le Pape avec des paroles comprises par tous. Pour devenir « une des plus petites lumières » qu'il a allumées dans l'histoire et apporter ainsi, dans la veillée active de l'attente, la lumière dans le monde. Cette lumière qui est venue pour illuminer chaque homme.

Troisième dimanche de l'Avent
Seule la lumière silencieuse de la Vérité
change le monde

Dans la matinée du dimanche 12 décembre 2010, le Pape Benoît XVI, Evêque de Rome, s'est rendu en visite pastorale dans la paroisse romaine « Saint Maximilien Kolbe ». Au cours de la Messe célébrée dans l'église paroissiale, le Saint-Père a prononcé l'homélie suivante :
… L'Avent est une puissante invitation pour tous à laisser entrer toujours davantage Dieu dans notre vie, dans nos maisons, dans nos quartiers, dans nos communautés, pour avoir une lumière parmi les nombreuses ombres, les multiples difficulté de chaque jour...
Votre communauté comprend en son sein de nombreuses familles venant de l'Italie centrale et méridionale à la recherche de travail et de meilleures conditions de vie. Au fil des temps, la communauté a grandi et s'est en partie transformée, avec l'arrivée de nombreuses personnes des pays de l'Est européen et d'autres pays. Précisément à partir de cette situation concrète de la paroisse, efforcez-vous de croître toujours davantage dans la communion avec tous : il est important de créer des occasions de dialogue et de favoriser la compréhension réciproque entre les personnes provenant de cultures, de modèles de vie et de conditions sociales différentes. Mais il faut surtout chercher à les faire participer à la vie chrétienne, à travers une pastorale attentive aux besoins réels de chacun. Ici, comme dans chaque paroisse, il faut partir des « voisins » pour parvenir jusqu'aux personnes les plus « éloignées », pour apporter une présence évangélique dans les milieux de vie et de travail....
Sachez donc créer une communauté avec tous, unis dans l'écoute de la Parole de Dieu et dans la célébration des sacrements, en particulier de L'Eucharistie.A cet égard, la mission diocésaine en cours, sur le thème « Eucharistie dominicale et témoignage de la charité », constitue une occasion propice pour approfondir et mieux vivre ces deux composantes fondamentales de la vie et de la mission de l'Eglise et de chaque croyant, c'est-à-dire l'Eucharistie du dimanche et la pratique de la charité. Réunis autour de l'Eucharistie, nous ressentons plus facilement que la mission de chaque communauté chrétienne est d'apporter le message de l'amour de Dieu à tous les hommes. Voilà pourquoi il est important que l'Eucharistie soit toujours le cœur de la vie des fidèles...
Chers frères et sœurs, à côté de l'invitation à la joie, la liturgie d'aujourd'hui – avec les paroles de saint Jacques que nous avons entendues – nous adresse également celle d'être constants et patients dans l'attente du Seigneur qui vient, et de l'être ensemble, comme communauté, en évitant les plaintes et les jugements (cf. Jc 5, 7-10).
Dans l'Evangile, nous avons cependant la question de Jean-Baptiste qui se trouve en prison ; Jean-Baptiste qui avait annoncé la venue du Juge qui change le monde, et qui à présent voit que le monde reste le même. Il fait donc demander à Jésus : « Est-ce toi, celui qui doit venir ? Ou devons-nous en attendre un autre ? ». Au cours des deux, trois derniers siècles de nombreuses personnes ont demandé : « Mais est-ce réellement toi ? Ou le monde doit être changé de manière plus radicale ? Tu ne le fais pas ? » Et de nombreux prophètes, idéologues et dictateurs sont venus, qui ont dit :
« Ce n'est pas lui ! Il n'a pas changé le monde ! C'est nous ! ». Et ils ont créé leurs empires, leurs dictatures, leur totalitarisme qui auraient dû changer le monde. Et cela l'a changé, mais de manière destructrice. Aujourd'hui nous savons que ces grandes promesses n'ont laissé qu'un grand vide et une grande destruction. Ce n'était pas eux.
Et ainsi nous devons à nouveau voir le Christ et demander au Christ : « Est-ce toi ? ». Le Seigneur, de la manière silencieuse qui lui est propre, répond : « Voyez ce que, moi, j'ai fait. Je n'ai pas accompli une révolution sanglante, je n'ai pas changé le monde par la force, mais j'ai allumé de nombreuses lumières qui forment, entre temps, une grande route de lumière au cours des millénaires ».
Commençons ici, dans notre paroisse : saint Maximilien Kolbe, qui se propose de mourir de faim pour sauver un père de famille. Quelle grande lumière est-il devenu ! Quelle lumière est venue de cette figure et a encouragé les autres à se donner, à être proches de ceux qui souffrent, des opprimés ! Pensons au père que Damien de Veuster représentait pour les lépreux, lui qui a vécu et est mort avec et pour les lépreux, et qui a ainsi mis cette communauté en lumière. Pensons à Mère Teresa, qui a donné tant de lumière à tant de personnes, qui, après une vie sans lumière, sont mortes avec un sourire, car elles étaient touchées par la lumière de l'amour de Dieu.
Nous pourrions continuer ainsi et nous verrions, comme le Seigneur l'a dit dans sa réponse à Jean, que ce n'est pas la révolution violente du monde, ce ne sont pas les grandes promesses qui changent le monde, mais c'est la lumière silencieuse de la vérité, de la bonté de Dieu qui est le signe de sa présence et nous donne la certitude que nous sommes aimés jusqu'au bout et que nous ne sommes pas oubliés, que nous ne sommes pas un produit du hasard, mais d'une volonté d'amour.
Ainsi, nous pouvons vivre, nous pouvons ressentir la proximité de Dieu. « Dieu est proche », dit la première lecture d'aujourd'hui, il est proche, mais nous, nous sommes souvent loin. Rapprochons-nous, marchons vers sa lumière, prions le Seigneur et dans le contact de la prière devenons nous-mêmes lumière pour les autres.
Cela est aussi précisément le sens de l'Eglise paroissiale : entrer ici, entrer en dialogue, en contact avec Jésus, avec le Fils de Dieu, de manière à ce que nous devenions nous-mêmes l'une des plus petites lumières qu'Il a allumées et que nous apportions la lumière dans le monde qui sent qu'il est racheté.
Notre esprit doit s'ouvrir à cette invitation et nous marcherons ainsi avec joie vers Noël, en imitant la Vierge Marie, qui a attendu dans la prière, avec une joyeuse impatience., la naissance du Rédempteur. Amen !

17.06.10

French (FR)   L'Eucharistie du dimanche et le témoignage de la charité  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 21:36:06

Discours de Benoît XVI pour l'inauguration du congrès du diocèse de Rome

Sur le thème de l'Eucharistie et de la charité

ROME, Jeudi 17 juin 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le discours prononcé par Benoît XVI le 15 juin pour l'inauguration, en la basilique Saint-Jean-du-Latran, du Congrès du diocèse de Rome sur le thème : «  'Leurs yeux s'ouvrirent, ils le reconnurent et l'annoncèrent'. L'Eucharistie du dimanche et le témoignage de la charité  » .
Chers frères et sœurs,
Le Psaume dit : « qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble ! » (Ps 133, 1). Il en est véritablement ainsi : c'est pour moi un motif de profonde joie de me retrouver avec vous et de partager le si grand bien que les paroisses et les autres réalités ecclésiales de Rome ont réalisé en cette année pastorale. Je salue avec une affection fraternelle le Cardinal vicaire et je le remercie pour les paroles courtoises qu'il m'a adressées et pour l'engagement qu'il place quotidiennement dans le gouvernement du diocèse, dans le soutien aux prêtres et aux communautés paroissiales. Je salue les évêques auxiliaires, tous les prêtres et chacun de vous. J'adresse une pensée cordiale à tous ceux qui sont malades et qui traversent des difficultés particulières, en les assurant de ma prière.
Comme l'a rappelé le cardinal Vallini, nous sommes engagés, depuis l'an dernier, dans l'examen de la pastorale ordinaire. Ce soir, nous réfléchirons sur deux points d'une importance primordiale : « L'Eucharistie du dimanche et le témoignage de la charité ». Je connais le grand travail que les paroisses, les associations et les mouvements ont réalisé, à travers des rencontres de formation et de confrontation, pour approfondir et mieux vivre ces deux composantes fondamentales de la vie et de la mission de l'Église et de tout chrétien. Cela a également favorisé la coresponsabilité pastorale qui, dans la diversité des ministères et des charismes, doit toujours plus se diffuser si nous désirons réellement que l'Évangile atteigne le cœur de chaque habitant de Rome. Beaucoup a été fait, et nous en rendons grâce au Seigneur ; mais il reste encore beaucoup à faire, toujours avec son aide.
La foi ne peut jamais être présupposée, car chaque génération a besoin de recevoir ce don à travers l'annonce de l'Evangile, et de connaître la vérité que le Christ nous a révélée. L'Eglise est donc toujours engagée à proposer à tous le dépôt de la foi qui contient également la doctrine sur l'Eucharistie - mystère central « qui contient tout le trésor spirituel de l'Eglise, à savoir le Christ lui-même, notre Pâque » (Conc. œcum. Vat. II décr. Presbyterorum ordinis, n. 5) - ; doctrine qui aujourd'hui, malheureusement, n'est pas suffisamment comprise dans sa valeur profonde et dans son importance pour l'existence des croyants. C'est pourquoi il est important que les diverses communautés de Rome ressentent l'exigence d'approfondir la connaissance du mystère du Corps et du Sang du Seigneur. Dans le même temps, dans l'esprit missionnaire que nous voulons alimenter, il est nécessaire que se diffuse l'engagement d'annoncer cette foi eucharistique, afin que chaque homme rencontre Jésus Christ qui nous a révélé le Dieu « proche », ami de l'humanité, et d'en témoigner à travers une vie éloquente de charité.
Dans toute sa vie publique, à travers la prédication de l'Evangile et les signes miraculeux, Jésus a annoncé la bonté et la miséricorde du Père à l'égard de l'homme. Cette mission a atteint son sommet sur le Golgotha, où le Christ crucifié a révélé le visage de Dieu, afin que l'homme, en contemplant la Croix, puisse reconnaître la plénitude de l'amour (cf. Benoît XVI, Enc. Deus caritas est, n. 12). Le sacrifice du Calvaire est mystérieusement anticipé dans la Dernière Cène lorsque Jésus, partageant avec les Douze le pain et le vin, les transforme dans son corps et dans son sang, qu'il devait offrir peu après comme Agneau immolé. L'Eucharistie est le mémorial de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, de son amour jusqu'à la fin pour chacun de nous, mémorial qu'il a voulu confier à l'Église afin qu'il soit célébré tout au long les siècles. Selon la signification du verbe juif zakar, le « mémorial » n'est pas simplement le souvenir de quelque chose qui a eu lieu par le passé, mais une célébration qui actualise cet événement, de façon à en reproduire la force et l'efficacité salvifique. Ainsi il « rend présent et actualise le sacrifice que le Christ a offert à son Père, une fois pour toutes, sur la croix, en faveur de l'humanité » (Compendium du Catéchisme de l'Église catholique, 280). Chers frères et sœurs, à notre époque, le mot sacrifice n'est pas apprécié, il semble même appartenir à d'autres époques et à une autre façon de concevoir la vie. Mais, bien compris, il est et demeure fondamental, car il nous révèle de quel amour Dieu nous aime, dans le Christ.
Dans le don que Jésus fait de lui-même, nous trouvons toute la nouveauté du culte chrétien. Dans l'Antiquité, les hommes offraient en sacrifice aux divinités les animaux ou les prémices de la terre. Jésus, en revanche, s'offre lui-même, son corps et toute son existence : Lui-même en personne devient ce sacrifice que la liturgie offre dans la messe. En effet, à travers la consécration, le pain et le vin deviennent son véritable corps et son sang. Saint Augustin invitait les fidèles à à ne pas s'arrêter à ce qui apparaissait à leur vue, mais à aller au-delà : « Reconnaissez dans le pain - disait-il - ce même corps qui pendait sur la croix, et dans la coupe ce même sang qui jaillissait de son flanc » (Disc. 228 b, 2). Pour expliquer cette transformation, la théologie a créé le terme « transsubstantiation » un terme qui a retenti pour la première fois dans cette basilique au cours du IVe concile du Latran, dont on célébrera le VIIIe centenaire dans cinq ans. A cette occasion furent inclues dans la profession de foi les expressions suivantes : « Le corps et le sang, dans le sacrement de l'autel, sont vraiment contenus sous les espèces du pain et du vin, le pain étant transsubstantié dans le corps et le sang dans le vin par la puissance divine  » (DS, 802). Il est donc fondamental que dans les itinéraires d'éducation à la foi des enfants, des adolescents et des jeunes, ainsi que dans les « centres d'écoute » de la Parole de Dieu, on souligne que dans le sacrement de l'Eucharistie, le Christ est véritablement, réellement et substantiellement présent.
La messe, célébrée dans le respect des normes liturgiques et avec une valorisation adéquate de la richesse des signes et des gestes, favorise et promeut la croissance de la foi eucharistique. Dans la célébration eucharistique, nous n'inventons pas quelque chose, mais nous entrons dans une réalité qui nous précède, et qui embrasse même le ciel et la terre, et donc également le passé, le futur et le présent. Cette ouverture universelle, cette rencontre avec tous les fils et les filles de Dieu constitue la grandeur de l'Eucharistie : nous allons à la rencontre de la réalité de Dieu présent dans le corps et le sang du ressuscité parmi nous. C'est pourquoi les prescriptions liturgiques dictées par l'Eglise ne sont pas des choses extérieures, mais expriment de façon concrète la réalité de la révélation du corps et du sang du Christ et ainsi, la prière révèle la foi selon l'antique principe lex orandi-lex credendi. C'est pourquoi nous pouvons dire que « la meilleure catéchèse sur l'Eucharistie est l'Eucharistie elle-même bien célébrée ». (Benoît XVI, Exhort. apost. post-synodale Sacramentum caritatis, 64). Il est nécessaire que dans la liturgie ressorte avec clarté la dimension transcendante, celle du Mystère, de la rencontre avec le Divin, qui illumine et élève également la dimension « horizontale », c'est-à-dire le lien de communion et de solidarité qui existe entre ceux qui appartiennent à l'Église. En effet, lorsque cette dernière domine, on ne comprend pas pleinement la beauté, la profondeur, et l'importance du mystère célébré. Chers frères dans le sacerdoce, l'évêque vous a confié, le jour de votre ordination sacerdotale, le devoir de présider l'Eucharistie. Ayez toujours à cœur l'exercice de cette mission : célébrer les mystères divins avec une intense participation intérieure, afin que les hommes et les femmes de notre temps puissent être sanctifiés, mis en contact avec Dieu, vérité absolue et amour éternel.
Et rappelons-nous également que l'Eucharistie, liée à la croix et à la résurrection du Seigneur, a dicté une nouvelle structure à notre époque. Le Ressuscité s'était manifesté le jour après le sabbat, le premier jour de la semaine, jour du soleil et de la création. Depuis le début, les chrétiens ont célébré leur rencontre avec le Ressuscité, l'Eucharistie, en ce premier jour, en ce nouveau jour du véritable soleil de l'histoire, le Christ Ressuscité. Et ainsi, le temps commence toujours à nouveau avec la rencontre avec le Ressuscité et cette rencontre donne son contenu et sa force à la vie de chaque jour. C'est pourquoi il est très important pour nous chrétiens de suivre ce rythme nouveau du temps, de rencontrer le Ressuscité le dimanche, ainsi que de « prendre » avec nous sa présence, qui nous transforme et transforme notre temps. En outre, je vous invite tous à redécouvrir la fécondité de l'adoration eucharistique : devant le Très Saint Sacrement, nous faisons l'expérience de façon toute particulière du fait de « demeurer » avec Jésus, que Lui-même, dans l'Évangile de Jean, place comme condition nécessaire pour porter beaucoup de fruit (cf. Jn 15, 5) et éviter que notre action apostolique ne se réduise à un activisme stérile, mais soit au contraire le témoignage de l'amour de Dieu.
La communion avec le Christ est toujours aussi communion avec son corps qui est l'Église, comme le rappelle l'apôtre Paul en disant : « Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ? Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce pain unique » (1 Co 10, 16-17). C'est en effet l'Eucharistie qui transforme un simple groupe de personnes en communauté ecclésiale : l'Eucharistie fait Église. Il est donc fondamental que la célébration de la messe soit effectivement le sommet, la « structure portante » de la vie de chaque communauté paroissiale. Je vous exhorte tous à mieux prendre soin, également à travers des groupes liturgiques particuliers, de la préparation et de la célébration de l'Eucharistie, pour que ceux qui y participent puissent rencontrer le Seigneur. Elle est le Christ ressuscité, qui se rend présent dans notre aujourd'hui et nous rassemble autour de lui. En nous nourrissant de Lui nous sommes libérés des liens de l'individualisme et, au moyen de la communion avec Lui, nous devenons nous-mêmes, ensemble, une seule chose, son Corps mystique. Ainsi sont dépassées les différences dues à la profession, à la classe sociale, à la nationalité, parce que nous nous découvrons membres d'une unique grande famille, celle des enfants de Dieu, dans laquelle une grâce particulière est donnée à chacun pour l'utilité commune. Le monde et les hommes n'ont pas besoin d'une intégration sociale supplémentaire, mais ils ont besoin de l'Église, qui est dans le Christ comme un sacrement, « c'est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain » (Conc. œcum. Vat. II, Const. Lumen gentium, n. 1), appelée à faire resplendir sur tous les peuples la lumière du Seigneur ressuscité.
Jésus est venu pour nous révéler l'amour du Père, parce que « l'homme ne peut vivre sans amour » (Jean-Paul II, Enc. Redemptor hominis, n. 10). L'amour est, en effet, l'expérience fondamentale de tout être humain, ce qui donne une signification, ce qui donne un sens à la vie de chaque jour. Nourris par l'Eucharistie nous aussi, à l'exemple du Christ, nous vivons pour Lui, pour être témoins de l'amour. En recevant le Sacrement, nous entrons en communion de sang avec Jésus Christ. Dans la conception hébraïque, le sang indique la vie ; ainsi nous pouvons dire que, en nourrissant du Corps du Christ, nous accueillons la vie de Dieu et nous apprenons à regarder la réalité avec ses yeux, en abandonnant la logique du monde pour suivre la logique divine du don et de la gratuité. Saint Augustin rappelle que durant une vision, il lui sembla entendre la voix du Seigneur, qui lui disait : « Je suis la nourriture des adultes. Grandis, et tu me mangeras, sans pour autant me transformer en toi, comme la nourriture de ta chair ; mais tu te transformeras en moi » (cf. Confessions VII, 10, 16). Quand nous recevons le Christ, l'amour du Dieu s'étend dans notre intimité, il modifie radicalement notre cœur et nous rend capables de gestes qui, par la force de diffusion du bien, peuvent transformer la vie de ceux qui sont à nos côtés. La charité est en mesure d'engendrer un changement authentique et permanent de la société, en agissant dans les cœurs et dans les esprits des hommes, et quand elle est vécue dans la vérité, elle « est la force dynamique essentielle du vrai développement de chaque personne et de l'humanité tout entière » (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 1). Le témoignage de la charité pour le disciple de Jésus n'est pas un sentiment passager, mais au contraire c'est ce qui façonne la vie en toute circonstance. Je vous encourage tous, en particulier la Caritas et les diacres, à vous engager dans le domaine délicat et fondamental de l'éducation à la charité, comme dimension permanente de la vie personnelle et communautaire.
Notre Ville demande aux disciples du Christ, avec une annonce renouvelée de l'Évangile, un témoignage plus clair et plus limpide de la charité. C'est dans un langage d'amour, désireux du bien intégral de l'homme, que l'Église parle aux habitants de Rome. Au cours de ces années de mon ministère en tant que votre Évêque, j'ai eu l'occasion de visiter divers lieux où la charité est vécue avec intensité. Je suis reconnaissant à tous ceux qui s'engagent dans les diverses structures caritatives, pour le dévouement et la générosité avec lesquels ils servent les pauvres et les marginaux. Les personnes dans le besoin et la pauvreté de tant d'hommes et de femmes nous interpellent profondément : c'est le Christ lui-même qui chaque jour, à travers les pauvres, nous demande de lui donner à manger et de lui offrir à boire, de le visiter dans les hôpitaux et les prisons, de l'accueillir et le vêtir. L'Eucharistie célébrée nous impose et en même temps nous rend capables de devenir, à notre tour, pain rompu pour nos frères, en allant au devant de leurs exigences et en faisant le don de nous-mêmes. C'est pourquoi une célébration eucharistique qui ne conduit pas à rencontrer les hommes là où ils vivent, travaillent et souffrent, pour leur apporter l'amour de Dieu ne manifeste pas la vérité qu'elle renferme. Pour être fidèles au mystère que l'on célèbre sur les autels nous devons, comme nous y exhorte l'apôtre Paul, offrir nos corps, nous-mêmes, en sacrifice spirituel agréable à Dieu (cf. Rm 12, 1) en ces circonstances qui nous demandent de faire mourir notre moi et constituent notre « autel » quotidien. Les gestes de partage créent la communion, renouvellent le tissu des relations interpersonnelles, en leur donnant la forme de la gratuité et du don, et elles permettent la construction de la civilisation de l'amour. A une époque comme aujourd'hui de crise économique et sociale, nous sommes solidaires avec ceux qui vivent dans l'indigence pour offrir à tous l'espérance d'un lendemain meilleur et digne de l'homme. Si nous vivons réellement comme disciples du Dieu-Charité, nous aiderons les habitants de Rome à se découvrir frères et fils de l'unique Père.
La nature elle-même de l'amour requiert des choix de vie définitives et irrévocables. Je m'adresse en particulier à vous, très chers jeunes : n'ayez pas peur de choisir l'amour comme la règle suprême de la vie. N'ayez pas peur d'aimer le Christ dans le sacerdoce et, si vous entendez dans votre cœur l'appel du Seigneur, suivez-le dans cette extraordinaire aventure d'amour, en vous abandonnant avec confiance à Lui ! N'ayez pas peur de former des familles chrétiennes qui vivent l'amour fidèle, indissoluble et ouvert à vie ! Témoignez que l'amour, ainsi que l'a vécu le Christ et l'enseigne le Magistère de l'Église, n'ôte rien à notre bonheur, mais au contraire donne cette joie profonde que le Christ a promis à ses disciples.
Que la Vierge Marie accompagne avec son intercession maternelle le chemin de notre Église de Rome. Que Marie, qui vécut de manière tout à fait singulière la communion avec Dieu et le sacrifice de son Fils sur le Calvaire, nous obtienne de vivre toujours plus intensément, pleinement et consciemment, le mystère de l'Eucharistie, pour annoncer, par la parole et par notre vie, l'amour que Dieu nourrit pour tout homme. Chers amis, je vous assure de ma prière et je vous donne à tous et de tout cœur la Bénédiction apostolique. Merci.

16.05.10

French (FR)   La main ne tremble pas  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 21:50:36

Mercredi 12 mai 2010

Benoît XVI dans l'avion qui le conduisait à Lisbonne, au Portugal :

... " Avant tout je voudrais exprimer ma joie d'aller à Fatima, de prier devant la Vierge de Fatima, qui est pour nous un signe de la présence de la foi, que c'est des petits proprement que nait une nouvelle force de la foi, qui ne se limite pas aux seuls petits, mais qui a un message pour tout le monde et rejoint le cours de l'histoire dans son présent et l'éclaire. En 2000, dans la présentation, j'avais dit qu'une apparition, c'est-à-dire un événement surnaturel, qui ne vient pas seulement de l'imagination de la personne, mais en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel, qu'un tel événement entre dans un sujet et s'exprime dans les possibilités du sujet. Le sujet est déterminé par ses conditions historiques, personnelles, de tempérament, et donc traduit ce grand événement surnaturel dans ses possibilités de voir, d'imaginer, d'exprimer, mais dans ses expressions, formées par le sujet, se cache un contenu qui va au-delà, plus profondément, et c'est seulement dans le cours de l'histoire que nous pouvons voir toute la profondeur, qui était - disons - « vêtue » dans cette vision possible aux personnes concrètes. Je dirais donc, ici aussi, au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons en premier lieu rapporter au Pape Jean-Paul II, sont indiquées des réalités de l'avenir de l'Église qui au fur et à mesure se développent et se manifestent. Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d'une passion de l'Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l'Église et donc ce sont des souffrances de l'Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l'Église aurai toujours souffert, de diverses façons, jusqu'à la fin du monde. L'important est que le message, la réponse de Fatima, ne réside pas substantiellement dans des dévotions particulières, mais dans la réponse de fond, c'est-à-dire la conversion permanente, la pénitence, la prière et les trois vertus théologales : foi, espérance et charité. Ainsi voyons-nous ici la réponse véritable et fondamentale que l'Église doit donner, que nous, chacun de nous, devons donner dans cette situation. Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd'hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l'Église ne viennent pas seulement de l'extérieur, mais les souffrances de l'Église viennent proprement de l'intérieur de l'Église, du péché qui existe dans l'Église. Ceci s'est toujours su, mais aujourd'hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l'Église et que donc l'Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d'accepter la purification, d'apprendre d'une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu'il attaque de l'intérieur et de l'extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l'histoire."

Père Lombardi : Merci, Sainteté, de la clarté, de la profondeur de vos réponses et de cette parole conclusive d'espérance que vous nous avez donnée. Nous vous souhaitons vraiment de pouvoir accomplir sereinement ce voyage si prenant et de pouvoir aussi le vivre avec toute la joie et la profondeur spirituelle que la rencontre avec le mystère de Fatima nous inspire. Bon voyage à vous, et nous chercherons à bien faire notre tâche et à relayer objectivement ce que vous ferez.

Editorial du Journal du Dimanche
16 mai 2010
par Olivier Jay
La main ne tremble pas

Enfin ! Benoît XVI a su trouver les mots justes. Dans l'avion pour Fatima, il a mis fin aux maladresses et circonvolutions de la curie romaine sur les scandales pédophiles . Une seule ligne : l'Eglise ne doit pas sacrifier la justice au pardon. Il n'y aura plus de miséricorde pour empêcher le jugement des hommes de faire son office. Pour reprendre le dilemme de Camus, un chrétien n'a pas à choisir «  entre la justice et sa mère  ».
Deuxième tournant : l'Eglise ne peut fuir ses responsabilités en stigmatisant ses ennemis. Il y a scandale et les responsabilités sont à l'intérieur de l'Eglise. La main de Benoît XVI le timide ne tremble pas sous la pression, il est vrai, de révélations d'une extrême gravité. Cinq « démissions  » d'évêques – allemand, irlandais, belge – en quelques semaines. Une congrégation reprise en main après les horreurs commises par son fondateur. Tout est mis sur la place publique après des années de secret.
Jean-Paul II avait réparé des erreurs de l'Histoire, comme l'Inquisition. Mais jamais un pape n'avait réglé d'une manière aussi nette les fautes du présent , hormis Pie XI sanctionnant en 1926 les évêques proches de l'Action française. L'année 2010 marquera l'histoire de l'Eglise. Il n'y a plus de complot. Il n'y a que de mauvais chrétiens.

13.05.10

French (FR)   Prière Benoît XVI Fatima 12 mai 2010  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 20:35:11

Prière de Benoît XVI à la Chapelle des apparitions de Fatima

Mercredi 12 mai 2010

PRIÈRE À LA VIERGE

Notre-Dame
et Mère de tous les hommes et de toutes les femmes,
me voici comme un fils
qui rend visite à sa Mère
et le fait en compagnie
d'une multitude de frères et de sœurs.
En tant que Successeur de Pierre,
à qui fut confiée la mission
de présider au service
de la charité dans l'Église du Christ
et de confirmer chacun dans la foi
et dans l'espérance,
je veux présenter à ton
Cœur Immaculé
les joies et les espérances
ainsi que les problèmes et les souffrances
de chacun de tes fils et de tes filles
qui se trouvent ici, à la Cova di Iria,
ou qui, de loin, nous sont unis.
Mère très aimable,
tu connais chacun par son nom,
avec son visage et son histoire,
et, à tous, tu manifestes avec amour
ta bienveillance maternelle
qui jaillit du cœur même de Dieu Amour.
Tous, je te les confie et te les consacre,
Mère Très Sainte,
Mère de Dieu et notre Mère.
* * *
Le Vénérable Pape Jean-Paul II,
qui t'a rendu trois fois visite, ici à Fatima,
et qui a remercié cette « main invisible »
qui l'a délivré de la mort
lors de l'attentat du treize mai,
sur la Place Saint-Pierre, il y a presque trente ans,
a voulu offrir au Sanctuaire de Fatima
une balle qui l'avait blessé gravement
et qui fut placée dans ta couronne de Reine de la Paix.
C'est une profonde consolation pour nous
de savoir que tu es couronnée
non seulement avec l'argent
et l'or de nos joies et de nos espérances,
mais aussi avec le ‘projectile' qui symbolise
nos préoccupations et nos souffrances.
Je rends grâce, Mère bien-aimée,
pour les prières et les sacrifices
que les jeunes bergers
de Fatima faisaient pour le Pape,
guidés par les sentiments
que tu leur avais inspirés au cours des apparitions.
Je remercie aussi tous ceux qui,
chaque jour,
prient pour le Successeur de Pierre
et pour ses intentions
afin que le Pape soit fort dans la foi,
audacieux dans l'espérance et ardent dans l'amour.
* * *
Mère bien-aimée de nous tous,
je remets ici, dans ton Sanctuaire de Fatima,
la Rose d'Or
que j'ai apportée de Rome,
en hommage de gratitude de la part du Pape
pour les merveilles que le Tout-Puissant
a accomplies à travers toi
dans le cœur d'un grand nombre de pèlerins
qui viennent ici dans cette maison qui est à toi.
Je suis sûr que les bergers de Fatima
les Bienheureux François et Jacinthe
et la Servante de Dieu Lucie de Jésus
nous accompagnent en cette heure de supplication et de jubilation.
Jessy2

Photo prise par Fabienne à Fatima le 13 Juillet 1988

21.03.10

French (FR)   Dimanche 21 mars 2010  -  Categories: fafa, prière, Méditation  -  @ 20:21:05

Dimanche 21 mars 2010
5ème dimanche de Carême

Lecture du livre d'Isaïe 43, 16-21
Ainsi parle le Seigneur, lui qui fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux puissantes, lui qui mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; et les voilà couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, ils se sont consumés comme une mèche. Le Seigneur dit : « Ne vous souvenez plus d'autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer une route dans le désert...

PSAUME 125
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. Alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :nous étions en grande fête !Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert. Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie...

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3, 8-14

Frères, tous les avantages que j'avais autrefois, je les considère maintenant comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures, en vue d'un seul avantage, le Christ, en qui Dieu me reconnaîtra comme juste. Cette justice ne vient pas de moi-même - c'est-à-dire de mon obéissance à la loi de Moïse - mais de la foi au Christ : c'est la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi...

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 8, 1-11

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser...

Les textes de ce dimanche nous disent que Dieu ne peut être relégué dans le passé. La vie spirituelle se conjugue au présent, tournée vers l’avenir. Elle n’est pas un retour en arrière : « Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? » (Cf. 1ère lecture, Isaïe 43). Dieu ne nous enferme pas dans un souvenir nostalgique, aussi beau puisse-t-il être d’ailleurs. Pourquoi ? Parce qu’il est un Dieu créateur, qu’il fait toujours du neuf et qu’il nous invite à coopérer à son œuvre de création en nous et autour de nous : il confie à l’homme la responsabilité de nommer les animaux et de gouverner en bon gestionnaire la création qu’il lui confie. Et cette responsabilité est toujours à assumer au présent en vue de l’avenir.

Isaïe dit « Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé » ... Mais en même temps, il ne cesse de rappeler le passé : « Le Seigneur fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux puissantes, il mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; et les voilà couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, ils se sont consumés comme une mèche. » C’est, bien sûr, un rappel de l’Exode. Mais ce rappel du passé n’a qu’un but : garder confiance en l’avenir ; sous-entendu « ce que Dieu a fait une fois, il le refera » : « Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. » Comme il a fait passer son peuple à travers la mer à pied sec au moment de la sortie d’Egypte, nous gardons confiance : il fera passer son peuple « à pied sec » à travers toutes les eaux troubles de son histoire.
Faire mémoire, c’est rendre présent par un acte de mémoire l’action passée du Seigneur dans l’aujourd’hui de ma vie. Ce n’est pas se retrouver enfermé dans un passé qui dès lors ne peut être que stérile.
L’espérance d’Israël, et il doit en être de même pour nous, s’appuie toujours sur son passé : c’est le sens du mot « mémorial » ; nous faisons mémoire de l’œuvre de Dieu depuis toujours, pour découvrir que cette œuvre de Dieu se poursuit pour nous aujourd’hui, et y puiser la certitude qu’elle se poursuivra demain. Passé, Présent, Avenir : Dieu est à jamais présent aux côtés de son peuple. C’est d’ailleurs l’un des sens du Nom de Dieu « Je suis » (sous-entendu, « Je suis avec vous en toutes circonstances).
Ainsi, si Dieu nous invite à revenir sur le passé, c’est pour constater sa fidélité et nous inviter à mettre notre confiance en lui aujourd’hui comme hier, à ne pas avoir peur de maintenant ou de demain car notre Dieu est fidèle et que s’il l’a été avec nous hier, il le sera aujourd’hui et demain. Car Il ne peut se renier lui-même.

Dans la prédication des prophètes, l’invitation à faire mémoire des œuvres de Dieu dans notre vie a aussi un autre but : détourner le peuple des idoles, des faux dieux. Dieu seul sauve, il ne faudra jamais l’oublier. Un peu plus haut, Isaïe disait : « c’est moi qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de Sauveur. C’est moi qui ai annoncé et donné le salut, moi qui l’ai laissé entendre, et non pas chez vous un dieu étranger. » (Is 43, 11). Si Isaïe juge bon d’affirmer que Dieu seul est Dieu, c’est parce que la tentation d’idolâtrie existait encore !


Les prophètes ont souvent comparé les tentations d’idolâtrie du peuple à un adultère, une infidélité, et c’est ici que le rapprochement entre la première lecture et l’évangile de la femme adultère est intéressant. Cette femme est prisonnière de son passé, de son péché. Elle est enfermée dans son passé par l’image d’un dieu qui la tient sous le joug de la culpabilité. Saint Jean met bien en valeur cela en disant que cette femme, même après le départ de ses accusateurs, reste « au milieu » du cercle qu’ils formaient et qui apparaît maintenant clairement comme celui de sa culpabilité.
Jésus ne va pas l’accuser. Il va la questionner. « Femme, personne ne t’a condamné ? » Jésus ne l’invite donc pas à un retour morbide sur un passé qui l’écrase et l’enferme dans la solitude, mais à un acte de vérité et d’ouverture confiante qui permet au pardon d’accomplir son œuvre en ouvrant dans son cœur un espace de recréation de la filiation blessée. Jésus l’invite à donner une réponse qui va lui permettre de s’engager autrement vers l’avenir : « Non, personne Seigneur ». « Va, désormais ne pèche plus ». Ce n’est pas du laxisme. Jésus dit bien « ne pèche plus ». Tout n’est pas permis. Le péché reste condamné, mais seul le pardon peut permettre au pécheur d’aller plus loin.

Si le faux dieu de la femme adultère est sa culpabilité, nous découvrons que les pharisiens sont aussi prisonniers d’un faux dieu : leur conception de la Loi. On pourrait, en effet, traduire la réponse de Jésus aux accusateurs de cette femme par ces mots : « cette femme est coupable d’adultère, au premier sens du terme, c’est entendu ; mais vous, n’êtes-vous pas en train de commettre un adultère autrement plus grave en voulant la lapider ? N’êtes-vous pas en train de vous montrer infidèles au Dieu de l’Alliance ? La loi ne serait-elle pas devenue votre idole ? »
Très souvent, les prophètes ont parlé de l’idolâtrie en termes d’adultère. Or manquer à la miséricorde, c’est être infidèle au Dieu de miséricorde. Les pharisiens et les scribes voulaient sincèrement être les fils du Très-Haut, y compris ceux qui accusaient cette femme. Alors Jésus leur dit « Ne vous trompez pas de Dieu, soyez miséricordieux ». Sur cette réponse, ils s’en vont, « l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés ». Rien d’étonnant : les plus anciens sont les plus prêts à entendre l’appel à la miséricorde. Tant de fois, ils ont expérimenté pour eux-mêmes la miséricorde de Dieu... Tant de fois, ils ont lu, chanté, médité la phrase « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour » (Ex 34, 6), tant de fois ils ont chanté le psaume 51 (50) « Pitié pour moi, Seigneur, en ta bonté, dans ta grande miséricorde efface mon péché »... Jésus, le Verbe, vient d’accomplir parmi eux sa mission de Révélation.

Frère Élie, moine de la Famille de saint Joseph

14.03.10

French (FR)   Parabole du Père Miséricordieux  -  Categories: fafa  -  @ 18:12:59

La Miséricorde du Père
Extraits de Père, que ton règne vienne
de Mgr André-Mutien Léonard

L’enfant prodigue
« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient”. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l’inconduite. Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d’un des habitants de cette contrée, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit : “Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim ! Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi ; je ne mérite plus d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires”. Il partit donc et s’en alla vers son père. Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement. Le fils alors lui dit : “Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils”. Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé !” Et ils se mirent à festoyer. Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il s’enquérait de ce que cela pouvait bien être. Celui-ci lui dit : “C’est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré en bonne santé”. Il se mit alors en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit l’en prier. Mais il répondit à son père : “Voilà tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis ; et puis ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras !” Mais le père lui dit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé !” » (Luc 15, 11-31).
Dieu est Amour. En lui, il n’y a que de l’Amour. Rien d’autre. Et cet Amour a une forme toute particulière : la Miséricorde. Ce mot est, hélas, étranger à notre vocabulaire courant. Littéralement, il exprime le sentiment du cœur qui est saisi par la misère de l’autre. La Miséricorde de Dieu, c’est son Amour pour les pécheurs, c’est-à-dire pour ceux qui sont loin de lui, par indifférence ou par hostilité. L’Évangile nous révèle en effet que Dieu ne nous aime pas seulement malgré nos nombreux péchés envers lui qui font obstacle à sa grâce, mais qu’il nous aime à cause de nos nombreux péchés qui suscitent sa compassion à notre égard. Que cet amour est grand !
Jésus, en donnant sa vie sur la Croix, pour nous sauver du péché, manifeste la grande Miséricorde du Père. C’est ce qu’explique saint Paul : « Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ » (Ép. 2, 4-5). « Car, dit Jésus, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… pour que le monde soit sauvé par lui
» (Jn 3,16-17).

Pour que nous comprenions la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de ce mystère, Jésus a inventé une parabole. On l’appelle souvent, à tort, « la parabole de l’enfant prodigue ». Il faut l’appeler « la parabole du père miséricordieux », car Jésus veut avant tout nous révéler le Cœur de son Père.
À qui Jésus la raconte-t-il ? À des pharisiens et des scribes — qui sont des juifs très pieux et très droits — en train de murmurer contre lui parce qu’il « fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ». Ils sont scandalisés par la proximité de Jésus avec ces personnes rejetées parce qu’escrocs, collaborateurs des Romains, prostituées et pécheurs en tout genre…
Jésus révèle alors le regard du Père sur ces pécheurs, dans cette parabole.
Tous fils prodigues
Lisons-la à nouveau (ci-dessus)
Le fils cadet a réclamé sa part d’héritage pour la gaspiller dans une vie de débauche. C’est exactement notre situation : nous avons reçu le don de la vie et le gaspillons souvent, de bien des manières. Nous devrions rendre grâce à Dieu pour ce don, chaque jour, dans la louange avec ces mots « c’est toi qui m’as tissé dans le ventre de ma mère, je te rends grâce pour la merveille que je suis » (Ps 139, 13-14).
De même, par le baptême nous avons reçu un héritage extraordinaire : le don de l’Esprit Saint qui fait de nous des fils du Père, par Jésus (cf. 2 Cor. 1, 22 ; Gal. 4, 6). Quand nous doutons de sa présence et de son amour, quand nous refusons de lui faire confiance dans les difficultés et de le louer en tout temps, quand nous préférons nos occupations et nos soucis à la prière et à son service, nous gaspillons l’héritage reçu.
Venu pour les pécheurs
Et ce “sale gamin” se retrouve dans la misère. Exactement comme nous, quand nous avons quitté Dieu un peu de temps. Mais ne nous y trompons pas : faire l’expérience de notre misère est une grande grâce. Elle est le commencement du salut. L’orgueil nous pousse à penser que nous sommes des gens sérieux, en chemin vers la perfection. Reconnaissons-le : nous sommes des pauvres pécheurs, indignes et misérables.
Si je découvre mon péché, je peux me réjouir, car il a dit : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mt 9, 13). Il est donc venu pour moi. Quand sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus découvre son péché, au lieu de s’attrister, elle se réjouit, car elle sait que Dieu pourra ainsi lui montrer sa miséricorde. Le fils cadet, épuisé par son errance, décide donc de retourner chez son père. Il le fait par intérêt. Pour manger à sa faim, il consent même à se proposer comme esclave.
« Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié, il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement. » C’est extraordinaire !
Son père l’attend depuis toujours. Plutôt que de lui faire des reproches, en se lamentant sur la souffrance qu’a provoqué en lui l’absence cruelle de son fils, il est pris de compassion pour cet enfant blessé par son propre péché. Au lieu d’attendre de légitimes excuses, il court l’embrasser, avec tendresse. Parce que le désir permanent du Père, c’est de donner de l’Amour.
Réenfanté à la vie
Le fils récite alors sa formule de repentance. Mais il n’a pas le temps d’achever sa demande. Car le père refuse de le prendre comme esclave. Dieu veut que nous soyons ses fils, rien de moins. Et pour le signifier, il fait apporter robe, anneau et chaussures. Par son pardon, il nous revêt des vêtements du salut (cf Is 61, 10). À l’image de la robe blanche du baptême, notre cœur est à nouveau pur devant Dieu et nous pouvons nous présenter à lui. À condition d’accepter une chose. Pour recevoir la “belle robe”, il faut se séparer de l’ancienne, salie par nos péchés. Pour recevoir ce vêtement blanc des fils de Dieu, il nous faut rompre avec le péché et le remettre à Dieu par le sacrement de réconciliation (la confession).
Le père fait alors la fête car, dit-il, « mon fils était mort et il est revenu à la vie. » La miséricorde du Père nous rend la vie. Elle nous ressuscite. Le tableau de Rembrandt est, à ce sujet, très inspiré. Il représente en effet la tête du fils contre le sein du père. Le fils pécheur est à nouveau enfanté à la vie divine par les entrailles de miséricorde du Père.
Le fils aîné, lui, reste étranger à ce mystère d’amour. Il n’entre pas dans la fête, car il ne connaît pas la miséricorde. Ne vivant que selon la justice de la loi, il cherche à mériter chaque jour les dons du père, par ses bonnes actions. Beaucoup de croyants lui ressemblent. Ils veulent mériter le ciel par leurs actes vertueux. Ils n’ont pas compris que, même si l’on fait beaucoup d’efforts — et il faut en faire — on n’est jamais digne d’être fils de Dieu le Père éternellement.
Par son refus de pardonner et de se reconnaître pécheur, le fils aîné s’exclut de la fête et de la vie. Il nous faut donc choisir : ou reconnaître notre péché et recevoir la vie en laissant le Père nous manifester son Amour de prédilection, ou nous croire juste et refuser toute miséricorde, et dans ce cas rester étrangers à la joie d’être aimés par le Père et d’entrer dans son intimité. Entre la Miséricorde divine et la Justice divine, sainte Thérèse avait choisi, sans hésiter, la Miséricorde. Suivons son exemple !

08.03.10

French (FR)   "Famille et Sainteté" Mère Teresa Paray-le-Monial juillet 1986  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 21:44:38

«  Famille et Sainteté »
Mère Teresa parle aux familles
à Paray-le Monial le 22 juillet 1986

Demandons à Notre-Dame de nous donner son cœur si beau, si pur, si immaculé, son cœur si plein d'amour et d'humilité afin que nous puissions recevoir Jésus dans le Pain de Vie, et L'aimer comme elle L'a aimé, et Le servir sous l'habit de détresse des plus pauvres parmi les pauvres. Nous lisons dans l'Évangile que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils Jésus à travers Marie, la plus pure ; et elle, après avoir reçu Jésus, elle s'est rendue en hâte pour Le donner aux autres. Elle est allée dans une famille. La vie de Jésus a commencé dans la famille . Comme la famille de saint Jean (Baptiste), d'Élisabeth et de Zaccharie, devait être sainte pour avoir attiré Marie sous son toit ! Combien nos familles doivent-elles être saintes pour être capables d'accueillir Jésus chez elles ! Et quelque chose d'étrange s'est passé lorsque Marie est entrée dans la maison d'Élisabeth. Le petit enfant dans le sein d'Élisabeth a bondi de joie. Comme il est étrange que Dieu se soit servi d'un petit enfant pas encore né pour proclamer la venue du Christ ! Aujourd'hui nous savons tous les choses terribles qui sont faites aux enfants qui ne sont pas encore nés ! Des millions d'enfants pas encore nés sont détruits par l'avortement.
L'avortement est devenu le plus grand destructeur de la paix, parce qu'il détruit la Présence et l'image de Dieu, et particulièrement quand c'est la mère qui tue son propre enfant. En fait, il y a deux vies qui sont détruites : la vie de l'enfant pas encore né et la conscience de la mère. Prions une seconde en action de grâce pour nos parents qui nous ont désirés Nous devons à nos parents une grande reconnaissance, parce qu'ils nous ont donné la vie et la joie de vivre cette vie. Et comprenons bien aussi, vous et moi, que nous devons aider ces enfants pas encore nés, à naître, à être désirés et à être aimés.
Qu'est-ce que Marie est venue faire dans la maison d'Élisabeth ? L'humble service de la servante : faire la cuisine, la lessive, prendre soin... comme toute mère ou toute femme dans la famille. Quelle place extraordinaire a la mère dans la famille ! Elle est le cœur de la famille. Comme il est important que la mère soit le centre et la force d'unification dans la famille ! Pour qu'il y ait cette unité, cet amour dans la famille, il est nécessaire de prier ensemble. Enseignez à vos enfants à prier et priez avec eux ! Que vos enfants vous voient prier ! La prière est la conversation entre Dieu et l'âme. Dieu nous parle dans le silence du cœur, et nous écoutons et puis nous Lui parlons dans la plénitude de notre cœur et Dieu écoute et cette écoute et ce dialogue, c'est la prière.
Et qui nous enseignera le mieux à prier ? Marie, la mère de Jésus. Nous savons ce qu'elle a fait à Cana, au moment du mariage, comment Jésus a écouté Marie. Il l'écoutera encore quand nous lui parlerons. Pour être capables de prier, sachons que le fruit de la prière c'est l'approfondissement de la foi. Et le fruit de la foi, c'est l'amour. Nous ne pouvons pas aimer si nous ne croyons pas. Et que devons-nous croire ? C'est à Jésus que nous le faisons. Jésus nous a dit très clairement : " Tout ce que vous faites, tout ce que fait le père ou la mère de famille, aux plus petits qui sont les miens, c'est à Moi que vous le faites " Le fruit de cet amour, c'est le service. Et le fruit du service, c'est la paix. C'est pourquoi vous trouverez toujours la paix dans une famille lorsqu'on y prie ensemble, parce qu'ils s'aiment comme Dieu les a aimés. Et vous qui êtes venus ici dans ce centre où le Sacré-Cœur a manifesté Son Amour, bien des gens seraient heureux de pouvoir être ici comme vous y êtes, si proches du lieu où Jésus a proclamé Son Amour plein de tendresse pour nous. Et l'une des promesses merveilleuses que Jésus a faites à sainte Marguerite-Marie : " Dans la famille où mon image sera vénérée et honorée, je serai présent ; et je garderai cette famille ensemble ".
Aussi est-il très important que vous consacriez vos familles au Sacré-Cœur. Nos sœurs ont consacré des milliers de familles au Sacré-Cœur et cela a apporté une vie nouvelle à la famille : la joie d'aimer, la pureté de de vie et le partage de cette joie avec d'autres. Et c'est pourquoi je voudrais vous conseiller de demander à vos prêtres de consacrer vos familles au Sacré-Cœur parce que le Sacré-Cœur a promis son amour plein de tendresse aux familles qui le prieraient et l'honoreraient chez elles. Je crois que Jésus a permis que son Cœur soit ouvert pour que nous puissions y entrer.

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Dites souvent dans la journée : " Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en vous. Cœur Sacré de Jésus, je vous aime. Cœur Sacré de Jésus, gardez ma famille dans votre Cœur ". Et alors vous serez Un Seul Cœur plein d'amour. Et rien ni personne ne pourra vous séparer les uns des autres. Cette unité c'est comme celle de la famille de Nazareth. C'est pourquoi ce matin j'ai prié pour vous, pour que chacune de vos familles soit Un Seul Cœur plein d'amour dans le Cœur de Jésus à travers le cœur de Marie. Gardez la joie de vous aimer les uns les autres, comme Jésus aime chacun de vous.

N'ayez pas peur lorsque la souffrance entre dans vos vies, parce que Jésus nous a dit très clairement : " Si vous voulez être mes disciples, prenez votre croix et suivez-moi ". La souffrance est un don de Dieu ; ce n'est pas une punition. Dieu nous aime trop, Il ne veut pas nous punir. Il veut nous attirer à Lui. C'est pourquoi, comme Lui, nous devons offrir nos souffrances pour la Paix du monde. Demandez toujours à Notre Dame de pouvoir accepter la souffrance et offrez-la à Notre Seigneur pour la paix du monde. Seules les œuvres d'amour et de prière peuvent obtenir la paix du monde. Et n'oubliez pas de partager cette joie d'aimer avec tous ceux que vous rencontrez. Ce que vous avez reçu ici, en ces jours, n'est pas pour vous seulement. Jésus vous l'a donné de Son Cœur afin que vous puissiez retourner chez vous et partager cette joie d'aimer avec ceux que vous rencontrerez et particulièrement les malades et les souffrants.
Trouvez ceux qui sont seuls et rejetés. Il y a beaucoup de gens dans ces pays riches qui souffrent plus profondément que ceux qui n'ont rien à manger. La faim du cœur, à mon avis, est est beaucoup pus dure que la faim de pain. Et nous devons apporter l'amour de Dieu ; particulièrement, apprenez à connaître vos voisins, les gens les plus proches de vous. Et en France vous avez beaucoup de gens qui sont venus trouver un refuge dans votre pays. Soyez cet amour plein de tendresse, cette compassion pour eux. Nous n'avons pas, nous, les Sœurs, une maison ici, mais une à Paris et une à Marseille. Quand vous rencontrez quelqu'un qui n'a personne, envoyez-le aux Sœurs. Si vous trouvez un enfant rejeté par ses parents... souvenez-vous : Moi, je le veux. Apportez-le aux Sœurs. Voilà la joie d'aimer. Cela demande un sacrifice de chercher les autres, de les aimer, de leur manifester la joie qu'on éprouve, de prendre soin d'eux.
Prions le Seigneur que nous puissions rapidement trouver une maison afin que beaucoup de jeunes et de vieillards puissent avoir la joie de trouver une maison.
Aujourd'hui la plus grande maladie n'est pas la lèpre, la tuberculose, mais c'est d'être rejeté, mal-aimé dans la société, particulièrement comme les enfants pas encore nés, dont on ne veut pas ; et il y a tous ceux qui sont handicapés, les vieillards, les malades mentaux rejetés de la société. Et aujourd'hui, en offrant la Sainte Messe, offrons cette Messe avec Marie pour la joie que nous pourrons apporter au plus de cœurs possible et partager ainsi avec Jésus la joie d'aimer.
Qui va vous aider ainsi à ouvrir votre cœur comme le Cœur de Jésus ? C'est Jésus lui-même au Saint-Sacrement. Il est là pour nous aimer maintenant ; allez Le voir dans l'adoration ; recevez-Le dans la communion, et portez-Le en hâte comme Marie aux autres. Et vous verrez la paix, la joie et l'amour qui règneront en vos cœurs. Et vous serez la réalité vivante de l'amour de Dieu pour chacun de nous. Je suis très reconnaissante à notre Dieu de m'avoir donné cette occasion d'être avec vous. Et je vous demande de prier pour nous que nous ne gâchions pas l'œuvre de Dieu, que Son œuvre demeure la Sienne et que nous puissions continuer à faire l'œuvre de Dieu avec beaucoup d'amour, que vous et moi nous fassions quelque chose de beau pour Dieu. Je prierai pour vous, que ces jours de prière et d'adoration créent en vos cœurs un grand attachement au Christ, et que vous puissiez, comme Marie, Le donner aux autres par votre présence et votre exemple. Remercions Dieu pour son grand amour, parce que cet amour sera le plus grand moyen pour devenir des saints.
L'Église et le monde entier n'ont jamais comme aujourd'hui eu besoin d'autant de sainteté. Et vous, les familles, vous êtes le centre de cette sainteté, parce que la sainteté et l'amour commencent à la maison, parce que de vos familles vont naître des vocations. Et l'Église a grand besoin de saints prêtres, de saints religieux. Et ce besoin de l'Église, c'est vous, les familles, qui pouvez le satisfaire. Chacune de vos familles sera dans ma prière chaque jour. Et vous, souvenez-vous de prier pour les Missionnaires de la Charité. Que le Seigneur vous bénisse !

A la veillée
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Nous lisons dans l'Ecriture : " Je t'ai aimé d'un amour éternel, je t'ai appelé par ton nom : tu es à moi. Les eaux ne te submergeront pas. Le feu ne te brûlera pas. Je donnerai des nations pour toi. Tu es précieux à mes yeux. Je t'aime. Même si une mère pouvait oublier son enfant, moi je ne t'oublierai pas. Je t'ai gravé sur la paume de mes mains. Tu es précieux à mes yeux, je t'aime " (Isaïe).
Ce sont les paroles mêmes de Dieu pour vous et moi, pour chacun, pour tous, même pour les plus pauvres parmi les pauvres. Car Il nous a créés pour de grandes choses : pour aimer et être aimés. Et Il veut que nous nous aimions les uns les autres comme Il nous a aimés.
Et en ces jours où vous êtes comme en une sorte de retraite, pensez à la tendresse de Dieu pour vous. Il y a des milliers de gens qui aimeraient avoir ce que vous avez maintenant. Voilà que c'est vous qu'Il a choisis pour être là aujourd'hui pour partager cette joie de nous aimer les uns les autres. Et pour rendre cet amour plus réel, plus vivant, plus aimant, Il se donne lui-même, Lui, le Pain de Vie, Il nous donne Sa Vie, la Vie. Et Il veut que nous nous aimions les uns les autres de cette manière afin que nous nous donnions les uns aux autres jusqu'à ce que cela fasse mal. Ce n'est pas tant combien nous donnons mais l'intensité d'amour que nous mettons à donner.
Un soir un homme est venu dans l'une de nos maisons et il m'a dit : " Il y a une famille de huit enfants où l'on n'a pas mangé depuis plusieurs jours ". J'ai pris de la nourriture et je suis partie. En arrivant j'ai vu le visage des petits enfants qui brillait à cause de la faim. Et pourtant il n'y avait pas de tristesse ou d'amertume sur leur visage, mais simplement la profonde douleur de la faim. J'ai donné le riz à la mère et elle a divisé ce riz en deux parts et elle est partie. Quand elle est revenue, je lui ai demandé : " Où êtes-vous allée, qu'avez-vous fait ? " Elle m'a donné une seule réponse : " Ils ont faim eux aussi ". Elle savait que ses voisins, eux aussi, avaient faim. Je n'ai pas été surprise qu'elle ait donné, car les pauvres sont très généreux mais ce dont j'ai été surprise c'est qu'elle sache que ses voisins avaient faim. C'est quelque chose de la tendresse du Christ.
Dans nos Constitutions, nous avons une phrase merveilleuse qui nous parle de la tendresse du Christ : " Jésus-Christ nous propose une amitié fidèle et durable. Il nous épouse dans la tendresse et l'amour. Et pour rendre cet amour plus réel, plus vivant, plus tendre, Il nous donne l'Eucharistie ".
Il est donc nécessaire pour les Missionnaires de porter vraiment l'amour de Dieu. Pour porter cet amour, ils doivent vivre de l'Eucharistie. Les Missionnaires doivent avoir leur vie tissée dans l'Eucharistie parce qu'aucun missionnaire ne peut donner Jésus s'il n'a pas Jésus dans son cœur.
La grandeur des pauvres est quelque chose de très beau. Un jour je marchais dans la rue, et nous avons à Calcutta des égouts à ciel ouvert. Et j'ai vu quelque chose qui bougeait. Et c'était un être humain dans ce caniveau. Je l'ai sorti de là. Il était couvert de vers et de saletés. Je l'ai emmené dans notre maison. Nous avons un maison pour les mourants abandonnés, dans le dernier degré de pauvreté. Ce sont des personnes que nous ramassons uniquement dans la rue. Quand je l'ai emmené chez nous, il ne criait pas fort, il ne parlait pas fort. Il a seulement dit : " J'ai vécu comme un animal dans la rue mais je vais mourir comme un ange parce qu'on a pris soin de moi ". Il nous a fallu trois heures pour le nettoyer, pour enlever tous les vers de son corps. C'était le Corps du Christ. Et quand tout a été fini, il a regardé la Sœur et lui a dit : " Ma Sœur, je vais à la maison, chez Dieu ". Il y avait un sourire tellement beau sur son visage ! Je n'en avais jamais vu de pareil auparavant. Il n'y avait jamais eu sur ses lèvres aucun juron, aucune expression d'amertume ou de colère ; il était abandonné dans les mains de Dieu : quelque chose de tellement beau ! J'ai vu des gens crier de douleur et de détresse mais je n'ai jamais vu cela avec les pauvres.
L'autre jour à New York, l'un des malades du Sida dans notre maison m'a appelée et m'a dit : " Je voudrais vous dire quelque chose de très personnel, parce que vous êtes mon amie. Quand j'ai très mal à la tête (car cette maladie donne de terribles maux de tête), je partage cela avec la souffrance de Jésus lorsqu'on l'a couronné d'épines. Quand j'ai mal au dos, je le partage avec la souffrance de Jésus lorsqu'on l'a flagellé ; lorsque j'ai mal aux mains, je partage cela avec la souffrance de Jésus lorsqu'on l'a crucifié ". Voyez la grandeur de l'amour ! Il y avait là ce jeune homme qui allait rencontrer la mort dans une maladie terrible, avec aucune espérance de survie et pourtant, voyez ce courage et cette grandeur pour partager cette souffrance avec le Christ lui-même. Et il n'y avait aucune tristesse, aucune détresse sur son visage, il rayonnait de joie. Il m'a simplement dit : " S'il vous plaît, emmenez-moi à la maison !" Il appellent notre maison leur maison. Je l'ai emmené à la maison et l'ai conduit à la chapelle près de Jésus. Et je n'ai jamais vu personne parler à Jésus sur la Croix comme j'ai vu cet homme le faire. Il y avait une conversation pleine de tendresse entre Jésus et lui. Voilà la grandeur de l'amour ! Cet homme au bout de trois jours est mort. Il est mort avec un cœur pur. Il était allé en prison pour des choses terribles ! Voyez la tendresse de Dieu qui l'avait sorti de là pour se donner à lui complètement. Voilà la grandeur des pauvres ! Et il est bon pour nous de regarder le Christ avec cette question : " Est-ce que j'aime vraiment Jésus ainsi ? Est-ce que vraiment j'accepte la joie d'aimer en partageant Sa Passion ? Parce qu'aujourd'hui encore Jésus cherche des gens pour Le consoler et Le réconforter. Vous vous rappelez à Gethsémani. Il avait une grande envie de trouver quelqu'un qui partage son agonie. La même chose : Il vient dans notre vie. Est-ce qu'Il peut partagr sa tristesse avec vous et est-ce que vous oserez Le réconforter ? Il vient à nous dans les affamés, les gens nus, les gens seuls,les alcooliques, les prostituées, dans ce mendiant dans la rue, dans ce père ou cette mère, ce frère ou cette sœur qui sont dans la solitude, peut-être dans votre propre famille. Est-ce que vous oserez partager la joie de l'amour avec eux ? C'est pourquoi nous avons besoin de l'Eucharistie où nous partageons cette joie d'aimer Jésus. Et nous avons besoin d'une vie profonde de prière.
Demandons à Notre Dame de nous enseigner à prier. Vous êtes rassemblés ici pour prier, pour être seul à seul avec Jésus. Et je suis sûre que si votre cœur est pur, vous entendez la voix de Dieu dans votre cœur. Il demande quelque chose : " Je cherche quelqu'un qui me console, et je ne trouve personne ". Soyez cette personne ! Ce sera le fruit de votre rassemblement. Repartez avec cette décision que vous aimerez le Christ d'un amour sans partage. Que rien ni personne ne puisse vous séparer de l'amour du Christ.
Qui pourra vous aider à faire cela ? Notre-Dame. Elle, la mère de Jésus, elle a été la première à dire aux serviteurs : " Faites tout ce qu'Il vous dira ". Vous vous souvenez, au festin du mariage, il n'y avait plus de vin. Et elle dit aux servants : " Faites ce que Jésus vous dira ".
Apportez l'amour, la joie et la paix dans la famille. L'amour commence à la maison.
Et les œuvres de l'amour sont toujours des œuvres de paix.
Un jour je marchais dans une rue de Londres et je vis un homme qui paraissait très seul assis à l'écart ; je me suis approchée de lui, je lui ai pris et serré les mains et il m'a dit : " Ma Sœur, il y a si longtemps que je n'avais pas senti la chaleur d'une main humaine ; et son visage s'est éclairé, parce que quelqu'un l'avait aimé. C'est une petite chose, mais pour nous, pour grandir en sainteté, il nous est nécessaire de prendre toutes ces petites choses et de les accomplir avec amour.
Nous aurons toujours de la souffrance dans nos vies. C'est une des voies pour partager la joie de l'amour du Christ. Un jour, je me souviens, je suis allée voir une dame qui avait un cancer très pernicieux ; et elle souffrait tellement, avec de très grandes douleurs ; et je lui ai dit : " C'est comme si Jésus vous embrassait, un signe de ce que vous êtes tellement proche de Jésus sur la Croix ". Elle a joint les mains et elle m'a dit : " Mère Teresa, dites à Jésus d'arrêter de m'embrasser ". C'est une si belle chose de pouvoir partager la joie de Jésus souffrant Sa Passion. Alors n'ayez pas peur de cette souffrance car la souffrance est aussi un grand moyen d'aimer beaucoup. C'est pourquoi il faut en faire usage, spécialement si vous l'offrez pour la paix dans le monde.
Le Saint-Père est venu dans notre pays en Inde, et il a voulu venir à Calcutta dans notre maison pour les mourants. Et il est venu à Calcutta visiter cette maison. Il est venu et il est passé devant chaque malade. Souvenez-vous que ces malades sont ceux que nous recueillons mourants dans la rue. Et il a voulu aussi voir notre morgue. Et la veille il n'y avait pas eu de mort. Alors j'ai prié Jésus : " Jésus, permets que quelqu'un meure ! " Alors il y en a trois qui sont morts. Et le Saint-Père en entrant a touché ces trois morts ; là où nous avons cette maison des mourants c'est dans un quartier tout à fait hindou. Nous sommes les seuls catholiques. Et pourtant quand tous ces hindous ont vu le Saint-Père, ils ont dit : " Dieu est venu nous visiter ". Sa présence avait apporté une telle paix et une telle joie à notre peuple ! Voilà la grandeur de l'amour !

Et où commence cet amour ? Dans nos familles. Et comment commence-t-il ? En priant les uns pour les autres. Les familles qui prient ensemble restent ensemble. Si vous restez ensemble vous vous aimerez les uns les autres comme Jésus a dit de le faire. Je voudrais remercier les familles qui ont donné leurs enfants à notre Congrégation. Il y a maintenant 30 jeunes françaises dans la Congrégation des Missionnaires de la Charité. Il y a quelques mois, une de nos Sœurs françaises est morte à Rome. (Sœur Aurora M.C.)
Aurora
Et tout le monde, à l'hôpital et dans tous les lieux où elle est allée, a dit que c'était vraiment une sainte Sœur. Alors je la prie pour qu'elle obtienne beaucoup de grâces pour vous. C'était une sœur qui avait un grand esprit de prière. Je suis sûre qu'elle vous obtiendra des grâces. Je vais prier pour vous et vos enfants. Et nous devons faire notre possible pour éviter qu'en cette belle cité du Sacré-Cœur aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne se sente rejeté. Si vous rencontrez des gens, ouvrez votre porte, ouvrez votre cœur. Empêchez ce grand destructeur de la paix qu'est l'avortement, parce qu'il détruit l'amour, il détruit l'image de Dieu, il détruit la présence de Dieu, il détruit la conscience de la mère. Prions pour que dans ce merveilleux pays Dieu sauve la fille aînée de l'Église.
Beaucoup de saints sont venus de France. Ne permettez jamais que rien ne vienne détruire cette joie de la sainteté que Dieu a donnée à votre pays. Prenez soin des pauvres ! Il y a beaucoup de pauvres, à Paris et partout. Nos Sœurs sont à Paris et à Marseille. Elles ont maison ouverte pour tous ceux qui sont rejetés par tous, qui n'ont personne. Priez pour elles, pour qu'elles continuent l'œuvre de Dieu avec beaucoup d'amour. Vous trouverez des gens qui ont beaucoup de grandeur chez les pauvres. Et ensemble faisons quelque chose de beau pour Dieu.
Je vais prier pour vous afin que vous grandissiez en sainteté. La sainteté n'est pas le luxe d'un petit nombre mais un simple devoir pour vous et pour moi. Jésus a dit très clairement : " Soyez saints comme votre Père céleste est saint ". Soyez saints, comme Jésus, à travers Marie !
Dans vos familles soyez Un Seul Cœur plein d'amour en Jésus à travers Marie !


SacreCoeur

22.02.10

French (FR)   Dimanche 21 février 2010  -  Categories: fafa  -  @ 14:44:53

Dimanche 21 février 2010
1er dimanche de Carême

«  Quand mon serviteur m'appelle, dit le Seigneur, je lui réponds, je reste près de lui dans son épreuve. Je vais le délivrer, le glorifier, de longs jours je vais le rassasier.  »

Lecture du livre du Deutéronome
( 26, 4-10 )

MOÏSE disait au peuple d'Israël : « … Tu prononceras ces paroles devant le Seigneur ton Dieu : " … Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères. Il a entendu notre voix, il a vu que nous étions pauvres, malheureux, opprimés... Il nous a conduits dans ce lieu et nous a donné ce pays, un pays ruisselant de lait et de miel...

PSAUME 90

R. Reste avec moi Seigneur dans mon épreuve

Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l'ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : «  Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr !  »...

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
( 10, 8-13 )

FRÈRES, nous lisons dans l'Écriture : La Parole est près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c'est le message que nous proclamons. Donc, si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, alors tu seras sauvé... Ainsi, entre les juifs et les païens, il n'y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l'invoquent... 

Ta parole, Seigneur est vérité , et ta loi, délivrance.
L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole venant de la bouche de Dieu.
Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc ( 4, 1-13 )

APRÈS son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon...
Jésus répondit : «  Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu.  » Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentation, le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.

Commentaire
par Marcel Domergue
, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui
Jésus vient de se faire baptiser par Jean. Il a reçu l'Esprit et entendu la voix qui le déclarait "Fils bien-aimé". Aussitôt, cet Esprit le pousse au désert. Sans doute veut-il méditer sur les paroles étonnantes qu'il vient d'entendre et répondre à la question : que signifie et qu'exige être Fils de Dieu ? Cela va durer quarante jours.
Le carême prend aussi ce temps-là, et ce n'est pas un hasard. Le nombre quarante est symbolique : quarante jours de déluge; Moïse reste quarante jours sur la montagne, sans manger ni boire, pour y recevoir la Loi; quarante ans d'Exode dans le désert, etc. Le parallèle entre Jésus et Moïse est évident : c'est pendant ces quarante jours que va s'affirmer la nouvelle Loi, celle du Royaume. Avant d'en préciser le sens, notons que le carême nous propose de reprendre nous aussi les choses à zéro, de refaire l'inventaire de nos raisons de vivre et d'espérer, de redécouvrir les sources de notre vie et de notre joie, de notre bonheur... Le carême n'est pas un temps de tristesse, mais de vérification des mobiles qui commandent nos comportements, non pour nous affliger mais pour repartir. Ce faisant, n'oublions pas que le nombre quarante représente une totalité, une vie humaine. Nos quarante jours de carême concentrent et signifient toutes les journées de notre existence. Jésus lui-même sera tenté jusqu'à la fin, par les illusions de ses auditeurs, de vivre un messianisme de puissance. D'où la véhémence de sa réponse à Pierre qui veut l'empêcher de se rendre à Jérusalem où il sera crucifié (voir Matthieu 16,23, où Pierre se fait traiter de "Satan"). Jusqu'à la fin : à Gethsémani, Jésus demandera au Père de le dispenser du calice qu'il doit boire.
Les tentations
Il y a en nous tous, une force qui nous pousse à nous préférer à tous les autres, à prendre le pouvoir, à dominer. Au sein de nos familles, dans notre milieu professionnel, au niveau de l'État : "Tous les royaumes de la terre, je te les donnerai…". L'ambition est un tyran démoniaque que beaucoup considèrent comme une vertu. Nous sommes invités à attirer l'attention et l'admiration par nos exploits et nos réalisations : "Si tu es le Fils de Dieu (comme tu l'as entendu lors de ton baptême), jette-toi en bas (du sommet du temple)…" Certes, Jésus fera des miracles, mais ce sera par amour et non pour la notoriété. Il demandera aux bénéficiaires de n'en rien dire. Remarquons que Jésus répond aux trois tentations, qui interprètent l'Écriture à contresens, comme le serpent le fait de la parole de Dieu en Genèse 3, par trois citations du Deutéronome. Parole de Dieu, Jésus se soumet à la Parole. Il obéit : "Il s'abaissa lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix" (Philippiens 2,8). Jésus va donc à l'envers de nos réactions spontanées. Et sans doute des siennes aussi, puisque les évangélistes situent ses tentations au seuil de sa "vie publique", là où commencent l'annonce du Royaume de Dieu et l'invitation à y entrer. Trois tentations. Encore un chiffre significatif : il représente la multitude, le pluriel, et une sorte de perfection : trois personnes en Dieu, trois personnes dans la famille de Jésus, trois jours pour ressusciter, trois reniements de Pierre… Une infinité de tentations, ou plutôt une seule, le culte de soi, qui prend une infinité de formes.
Le Dieu de la vie et non de la mort
Pourquoi Dieu nous laisse-t-il en proie aux tentations ? Parce que c'est librement que nous devons nous donner à lui. Nous avons le choix entre lui et nous, entre adorer Dieu ou nous adorer nous-mêmes. Si nous nous choisissons nous-mêmes, nous nous séparons de celui qui est notre source permanente et nous allons du côté de la mort et du néant. Comme le Christ, nous sommes continuellement engendrés par le Père, et notre vérité d'hommes consiste à retourner à cette origine pour naître de nouveau, librement Dieu nous fait être, librement nous adhérons à lui. Notre existence est affaire d'alliance entre lui et nous. Les tentations du Christ reviennent, en quelque sorte, à vouloir le forcer à agir, alors qu'il vient pour qu'il y ait enfin dans l'humanité quelqu'un qui fasse, uniquement et intégralement, la volonté de Père. Volonté qui, justement parce qu'il est père et n'est que père, est volonté de vie. Notre renaissance perpétuelle est justement ce qui nous fait échapper à la mort. Jésus se remet au Père et choisit de n'adorer que lui seul. Adorer consiste à mettre au-dessus de tout, au-dessus de soi-même et de toute possession terrestre, succès, gloire, pouvoir. Avec des pierres, Jésus ne fera pas de pain, mais il fera du pain avec sa propre chair : la Pâque est déjà présente dans ses réponses aux tentations. Tout le recul de Jésus devant la perspective de la passion se concentrera dans l'heure pour laquelle il est venu dans le monde. Tel est le temps fixé pour l'ultime retour du tentateur. Alors Jésus décidera : "Père, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne." Il le sait, malgré l'exode sanglant qu'il doit parcourir, la volonté du Père n'est pas la mort mais la vie.
 


La tentation
Paroles du père Marie-Joseph Le Guillou
( + 1990 )

Nous serons tentés. La vie humaine est une vie dans laquelle il y a la tentation. La vie humaine est une vie de «  service militaire  », dit le livre de Job, une vie où il y a des difficultés, des souffrances, des tentations qui peuvent aller jusqu'au fond d l'être et qui, quelquefois, nous donnent l'impression que nous sommes tentés au-delà de nos forces. Mais ce n'est pas Dieu qui nous tente. C'est nous qui nous laissons tenter par notre manque de confiance dans le Seigneur. Le Christ a déjà vaincu parce que simplement il a reconnu son Père comme le Père des cieux, comme son propre Père, comme celui qui donne à tout homme de triompher en Lui. Tout est déjà gagné ! Nous n'avons rien à craindre.
Le mystère chrétien a ceci d'étonnant, c'est que «  tout est déjà fait mais que tout est à faire  ». Pourtant nous devons apprendre à rencontrer la tentation et à en triompher. C'est un mouvement d'approfondissement incessant de notre vie. Nous sommes pris dans le mystère du Christ. Notre cœur est modifié dans le Christ, comme le dit saint Paul, et, cependant, il a encore à être modifié. C'est bien ce que signifie la liturgie d'aujourd'hui.

Le pape donne aux chrétiens la clé pour lutter contre les tentations du démon

Méditation avant l'Angélus

ROME, Dimanche 21 février 2010 (ZENIT.org) - En cette première semaine de Carême, le pape Benoît XVI a donné aux chrétiens la clé pour lutter contre les tentations du démon : la fidélité à la Parole de Dieu.
« Si nous conservons la Parole de Dieu dans notre intelligence et dans notre coeur, si elle entre dansvacances mars 2010 notre vie, si nous avons confiance en Dieu, nous pouvons repousser toute sorte de tromperie du Tentateur », a déclaré le pape, ce dimanche, avant la prière de l'Angélus, en présence de plusieurs milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.
Benoît XVI a commenté aujourd'hui le passage de l'Evangile de Luc sur Jésus qui est conduit au désert et mis à l'épreuve par le démon.
Il a présenté les trois tentations auxquelles le démon soumet Jésus : « la faim, c'est-à-dire le besoin matériel », la tentation « du pouvoir », la tentation de « mettre Dieu à l'épreuve », de lui demander de « prouver qu'il est Dieu ».
Jésus répond à chaque fois en citant les saintes Ecritures. « Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre », puis, « tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras », et enfin, Benoît XVI explique que « Jésus oppose aux critères humains le seul critère authentique : l'obéissance, la conformité à la volonté de Dieu, qui est le fondement de notre être ».
Le pape a souligné que « ceci est également un enseignement fondamental pour nous : si nous conservons la Parole de Dieu dans notre intelligence et dans notre coeur, si elle entre dans notre vie, si nous avons confiance en Dieu, nous pouvons repousser toute sorte de tromperie du Tentateur ».
Benoît XVI a invité les fidèles à profiter du Carême pour « rentrer en soi et écouter la voix de Dieu, pour vaincre les tentations du Malin et trouver la vérité de notre être », car le Carême est « un temps - pourrait-on dire - de 'compétition' spirituelle à vivre avec Jésus, non pas avec orgueil et présomption, mais en utilisant les armes de la foi, c'est-à-dire la prière, l'écoute de la Parole de Dieu et la pénitence ».
Le pape a conclu en demandant à Marie d'aider les chrétiens à vivre « dans la joie et de manière fructueuse ce temps de grâce », et d'intercéder spécialement pour lui et pour ses collaborateurs de la Curie romaine car ils commencent ce dimanche soir les Exercices spirituels.
S'adressant aux fidèles francophones, après la prière de l'Angélus le pape a déclaré : « En ce début du Carême nous sommes invités à faire de notre montée vers Pâques un combat spirituel, à la suite de Jésus conduit au désert, où pendant quarante jours il sera mis à l'épreuve par le démon. Au plus profond de lui-même, l'homme connaît la tentation du pouvoir, de l'ambition et de l'hédonisme. Demandons au Christ de nous entrainer dans le mystère de son obéissance au Père, afin que nous ne succombions pas à la tentation et que nous soyons délivrés du mal. Que la Vierge Marie nous aide à nous donner librement à son Fils et à suivre ses chemins ! Bon dimanche et bon Carême à tous ! »

18.02.10

French (FR)   Sainte Bernadette jeudi 17 février 2010  -  Categories: fafa, Sainte Bernadette  -  @ 13:45:12

Sainte Bernadette
Jeudi 17 février 2010

Extrait de la traduction du livre "Bernadette speaks"
de Mgr John Moloney ( qui fut pendant 30 ans Directeur spirituel du pélerinage diocésain de Dublin à Lourdes et qui est très proche des Missionnaires de la Charité et des LMC

"BERNADETTE PARLE" (Chapitre 2) : LE SOURIRE QUI A PARLÉ
"... Elle me fit signe d'approcher et je n'ai pas osé...J'ai vu la dame me sourire..."
Tout au long de l'histoire de Lourdes le sourire de la Vierge Immaculée resplendit comme un rayon de lumière du soleil de Printemps.
Quand Bernadette vit la dame pour la première fois elle eut peur ; elle serra les grains de son chapelet comme pour se défendre. Mais quand la dame lui sourit et lui fit signe de s'approcher, elle n'eut plus peur. Déjà ce sourire emplissait son âme d'une joie profonde.
Plus tard quand elle vint à la grotte avec de l'eau bénite pour l'asperger sur la dame, elle sourit à nouveau, et plus elle aspergeait," plus la dame lui souriait gentiment",
Un autre jour comme elle s'approchait sur les genoux avec un crayon et du papier à la main en lui demandant d'écrire son nom, la dame " ne fit que sourire".
Le grand jour, le 25 Mars, quand la dame révéla son nom, le rayonnement de son sourire qui descendit d'abord sur le monde quand elle abaissa les yeux sur le Sauveur nouveau-né dans la grotte de Bethléem, éclaira alors la sombre caverne dans le rocher sur lequel elle se tenait. Le sourire de Marie était l'expression extérieure d'une âme qui était pleine de grâce, un miroir qui reflétait la beauté de sa pureté.
Quand le temps vint pour la dame de dire adieu elle ne dit aucun mot, "Elle sourit, je ne l'avais jamais vu aussi belle." Elle détacha ses yeux de la petite fille, regarda vers la grande foule rassemblée dans le champ le long de la rivière, et tout en continuant à leur sourire, elle disparut de leur vue.
Une chose est claire . Bernadette porta avec elle jusqu'au jour de sa mort le souvenir de ce sourire. Elle le garda au fond de son cœur, comme une photographie précieuse d'une personne aimée qui est partie. Il y resta de façon si vivante qu'elle fut capable de le réfléchir dans son propre sourire. Il lui parlait un langage plus révélateur que des mots ; il portait avec lui quelque chose du parfum du Paradis. C'était un canal de grâce, non seulement pour elle, mais pour les autres.
Des années plus tard un homme sans foi lui rendit visite au couvent de Nevers. Elle lui dit, "Comme vous êtes un pécheur je vais vous montrer le sourire de la Vierge." Levant alors les yeux au Ciel, elle lui montra à travers son sourire la beauté d'un autre monde. Ce fut le commencement de sa foi. Il reconnut :" J'ai vu le sourire de la Vierge sur le visage de Bernadette."
Dans un monde blasé plongé dans une ambiance d' écœurement, nous tous, jeunes et vieux, avons besoin que l'on nous enseigne comment sourire, non pas avec le sourire maladivement froid du cynique, mais avec le sourire bienveillant qui réchauffe le cœur. Nous avons besoin du sourire bienveillant de Marie qui nous a assurés de son amour ; nous avons besoin du sourire de Bernadette qui a reflété le Ciel; nous avons besoin du sourire du Pape Jean Paul I qui nous a apporté une joie, une gaieté contagieuse dans un monde sinistre

PRIÈRE :
Chère Bernadette, ouvrez mes yeux au sourire de la Vierge Marie qui a captivé votre cœur, afin que la chaleur de mon sourire se projette sur tous ceux que je rencontrerai pour les assurer que je prends soin d'eux.

L'intégralité de la traduction de "Bernadette speaks" ( Bernadette parle )se trouve sur le blog
Restez éveillés et priez en tout temps
" : catégorie Monseigneur John Moloney

12.02.10

French (FR)   TOUT DE MÊME  -  Categories: fafa, prière, Mère Teresa  -  @ 19:47:49

TOUT DE MÊME

Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques
Aimez-les tout de même !
Si vous faites le Bien, les gens vous prêtent
des motifs égoïstes ou calculateurs
Faites le bien tout de même
Si vous réussissez, vous gagnerez de faux amis
et de vrais ennemis
Réussissez tout de même !
L e bien que vous faites sera oublié demain
Faites le bien tout de même !
L'honnêteté et la franchise vous rendent vulnérable
Soyez honnête et franc tout de même !
Ce que vous avez mis des années à construire
peut être détruit du jour au lendemain,
Construisez tout de même !
Les pauvres ont vraiment besoin de secours mais certains
peuvent vous attaquer si vous les aidez
Aidez-les tout de même !
Si vous donnez au monde le meilleur de vous-même
vous risquez d'y laisser des plumes
Donnez ce que vous avez de mieux
Tout de même

Texte placardé sur le mur de Shishu Bhavan,
le foyer des enfants des sœurs Missionnaires de la Charité à Calcutta

mother06

«  Le Christ prie en moi  »
de Mère Teresa
Berlin, 8 juin 1980

Ce sont les apôtres qui ont demandé à Jésus : «  Jésus, apprends-nous à prier  » , parce qu'ils le voyaient prier très souvent et ils savaient qu'il parlait à son Père. Et quand il voulait, quand il voulait être seul avec lui, il sortait dans la montagne, près de la nature, dans le silence de la nature il parlait à son Père. Ce que ces heures de prière ont du être, nous connaissons seulement de cet amour continuel de Jésus pour son Père : «  Mon Père!  ». Et il a enseigné à ses disciples une manière très simple de parler à Dieu lui-même.
Avant que Jésus ne vienne Dieu était très grand dans sa majesté, grand dans sa création. Et ensuite quand Jésus est venu il est devenu l'un de nous, parce que son Père aimait tellement le monde qu'il a donné son Fils. Et Jésus aimait son Père et il voulait que nous apprenions à prier en nous aimant les uns les autres comme le Père l'aimé.
«  Je vous aime  », ne cessait-il de dire, «  comme le Père vous a aimés, l'a aimé  ». Et son amour c'était la croix, son amour c'était le pain de vie. Et Il veut que nous prions avec un cœur pur, avec un cœur simple, avec un cœur humble. «  Si vous ne devenez pas comme de petits enfants vous ne pouvez pas apprendre à prier, vous ne pouvez pas entrer au ciel, vous ne pouvez pas voir Dieu.  » Devenir un petit enfant veut dire être un avec le Père, aimer le Père, être en paix avec le Père, notre Père.
La prière, c'est seulement être dans la famille, être un avec le Père, le Fils et le Saint Esprit. L'amour du Père pour son Fils, le Saint Esprit. Et l'amour, notre amour pour le Père, à travers Jésus, son Fils, remplis du Saint Esprit, est notre union avec Dieu, et le fruit de cette union avec Dieu, le fruit de cette prière, ce que nous avons appelé la prière. Nous avons donné ce nom mais en fait la prière n'est rien d'autre que cette union avec le Christ.
Comme l'a dit St Paul : «  Ce n'est plus moi qui vis c'est le Christ qui vit en moi.  » Le Christ prie en moi, le Christ travaille en moi, le Christ pense en moi, le Christ regarde à travers mes yeux, le Christ parle à travers mes paroles, le Christ travaille avec mes mains, le Christ marche avec mes pieds, le Christ aime avec mon cœur. Comme la prière de St Paul : «  J'appartiens au Christ et rien ne pourra me séparer de l'amour du Christ.  » C'était cette union : l'union avec Dieu, l'union avec le Maître dans le Saint Esprit.
Et si nous voulons vraiment prier nous devons d'abord apprendre à écouter, car Dieu parle dans le silence du cœur. Et pour pouvoir entendre ce silence, pour pouvoir entendre Dieu nous avons besoin d'avoir un cœur pur ; car un cœur pur peut voir Dieu, peut entendre Dieu, peut écouter Dieu ; et alors seulement nous parlons à Dieu avec notre cœur débordant. Mais nous ne pouvons pas parler si nous n'avons pas écouté, si nous n'avons pas établi cette relation étroite avec Dieu dans le silence de notre cœur.
Et donc la prière ne doit pas être une torture, elle ne doit pas nous faire sentir mal à l'aise, elle ne doit pas nous troubler. C'est quelque chose que l'on attend avec impatience, c'est parler à mon Père, parler à Jésus, celui auquel j'appartiens : corps, âme, esprit et cœur.
Et quand il m' arrive de ne pas pouvoir prier, c'est très simple : si Jésus est dans mon cœur, que je le laisse prier, que je lui permette de prier en moi, de parler à son Père dans le silence de mon cœur. Si je ne peux pas parler, il parlera, si je ne peux pas prier, il priera. C'est pourquoi nous devrions dire : «  Jésus dans mon cœur, je crois en ton amour fidèle pour moi, je t'aime. » Et nous devrions être souvent dans cette union avec lui et et lui permettre de l'être, et quand nous n'avons rien à donner, donnons-lui ce rien. Quand nous ne pouvons pas prier, donnons-lui cette incapacité. Il y a une raison de plus de le laisser prier le Père en nous. Demandons-Lui de prier en nous, car personne ne connaît mieux le Père que lui. Personne ne peut mieux prier que Jésus. Et si mon cœur est pur, si dans mon cœur Jésus est vivant, si mon cœur est un tabernacle du Dieu vivant pour sanctifier dans la grâce : Jésus et moi nous sommes un. Il prie en moi, il pense en moi, il travaille avec moi et à travers moi, il utilise ma langue pour parler, il utilise mon cerveau pour penser, il utilise mes mains pour le toucher dans le corps brisé.
Et pour nous qui recevons le don précieux de la communion tous les jours, ce contact avec le Christ est notre prière ; cet amour pour le Christ, cette joie dans sa présence, cet abandon à son amour est notre prière. Car la prière n'est que cet abandon total, cette unité totale avec le Christ.
Et pour pouvoir prier demandons à Notre Dame, car personne n'a prié mieux qu'elle, et personne n'a écouté mieux qu'elle, et personne n'a donné Jésus mieux qu'elle, et personne n'aurait pu devenir un meilleur prêtre qu'elle. Et cependant elle est restée seulement la servante du Seigneur. Elle a préféré écouter, elle a préféré être la servante, l'humble servante du Père, l'humble mère du Fils, l'humble épouse du Saint Esprit.
Le cardinal Newman a fait une prière merveilleuse de sa relation étroite avec le Christ. Et je pense que si nous pouvions faire nôtre cette prière cela apporterait dans nos vies cette unité totale, que Jésus et moi sommes un.
«  Mon Jésus, aide-nous à répandre ton parfum partout où nous allons. Inonde nos âmes de ton Esprit et de ta Vie. Pénètre et possède tout notre être si profondément que toutes nos vies ne soient qu' un rayonnement de la tienne. Rayonne à travers nous et vis tellement en nous que chaque âme avec laquelle nous rentrons en contact sente ta présence en nos âmes. Fais que ce ne soit plus nous qu'elles regardent et qu'elles voient mais Jésus seul. Reste avec nous et alors nous commencerons à rayonner comme tu rayonnes, à rayonner de telle façon que nous serons une lumière pour les autres ; la lumière, o Jésus, viendra entièrement de toi ; rien ne viendra de nous ; ce sera toi qui rayonnera sur les autres à travers nous. Laisse-nous alors te prier de la manière que tu aimes le plus en rayonnant sur ceux qui sont autour de nous. Fais que nous T'annoncions sans prêcher, non par des paroles mais par notre exemple, par la force contagieuse, l'influence bienveillante de ce que nous faisons, la plénitude évidente de l'amour que nos cœurs Te portent.  »
Ce sont des paroles de prière. Si nous avons le chapelet, et si nous avons les nombreuses prières de la messe, écoutons-les d'abord dans le silence de nos cœurs, afin que nous puissions y répondre avec un plus grand amour, avec une plus grande conviction, et avec une plus grande fécondité, car elles viennent du débordement de notre cœur.
La prière est joie, la prière est le soleil de l'amour de Dieu, la prière est l'espérance du bonheur éternel, la prière est la flamme brûlante de l'amour de Dieu pour vous et pour moi.
Demandons à Notre Dame de nous donner son cœur si beau, si pur, si immaculé, si plein d'amour et d'humilité afin que nous puissions prier comme elle a prié, aimer Jésus comme elle l'a aimé, être totalement à la disposition du Père comme elle l'a été, être l'épouse fidèle du Saint Esprit comme elle l'a été.
Prions les uns pour les autres, car c'est le meilleur moyen de s'aimer les uns les autres comme Jésus nous l'a dit ; de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés, comme le Père l'a aimé.
Il nous a aimés. Aimons-nous les uns les autres comme il nous a aimés sur la croix, comme il nous aime maintenant dans l'Eucharistie, et dans les pauvres.
Car si nous demandons à Notre Dame de nous apprendre comment elle priait le travail qu'elle faisait pour Jésus, elle nous montrera que si nous faisons le travail avec Jésus, pour Jésus et à Jésus nous prions le travail car nous le touchons, nous l'aimons et nous sommes alors en sa présence vingt quatre heures sur vingt quatre.
Et c'est ce qui fait de nous des contemplatives au cœur du monde ; car nous sommes alors vingt quatre heures en sa présence : dans l'affamé, le nu, le sans-abri, l'indésirable, le pas aimé, le négligé ; car Jésus a dit : « Tout ce que vous faites à l'un de ces plus petits de mes frères c'est à moi que vous le faites.  »
Donc quand nous le faisons à lui, nous prions le travail ; car en le faisant avec lui, en le faisant pour lui, en le faisant à lui nous l'aimons ; et en l'aimant nous entrons de plus en plus dans cette union avec Lui et nous lui permettons de vivre sa vie en nous. Et cette vie du Christ en nous c'est la sainteté.

06.02.10

French (FR)   Samedi 6 février 2010  -  Categories: fafa  -  @ 19:44:22

Anniversaire de la mort de Marthe Robin :
le vendredi 6 février 1981 au Foyer de Charité
de Châteauneuf-de-Galaure
Le père Finet la trouva sans vie, sur le sol, vers 17 heures. Elle mourut seule, durant sa passion hebdomadaire, à l'heure où, sur la Croix, Jésus " remit l'esprit ".

Prière que Marthe aimait que l'on récite tous les jours


Je vous choisis, aujourd'hui, 0 Marie,
En présence de toute la Cour Céleste
Pour ma Mère et ma Reine.
Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour,
Mon corps et mon âme,
Mes biens intérieurs et extérieurs,
Et la valeur même de mes bonnes actions
Passées, présentes et futures,
Vous laissant un entier et plein droit
De disposer de moi,
Et de tout ce qui m'appartient,
Sans exception, selon Votre Bon Plaisir
A la plus grande Gloire de Dieu,
Dans le temps et l'éternité,
Amen

Prière donnée par Marthe et récitée dans les Foyers de Charité après chaque communion.

O Mère bien aimée, Vous qui connaissez si bien les voies de la Sainteté et de l'Amour,
apprenez-nous à élever souvent notre esprit et notre cœur vers la Trinité,
à fixer sur Elle notre respectueuse et affectueuse attention.

Et puisque vous cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle,
ne demeurez pas étrangère aux faibles pèlerins que votre charité veut bien recueillir ;
tournez vers nous vos regards miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de vos douceurs,
emportez-nous dans la lumière et dans l'Amour, emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les splendeurs des cieux.

Que rien ne puisse jamais troubler notre paix ni nous faire sortir de la pensée de Dieu ;
mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l'auguste Mystère,
jusqu'au jour où notre âme, pleinement épanouie aux illuminations de l'union divine,
verra toutes choses dans l'éternel Amour et dans l' Unité. Amen.

MARIE
pour Marthe

«  Que le genre humain tout entier réunisse, s'il le peut, toutes les nuances des fleurs, qu'il prenne tous ses sourires au printemps, aux forêts leurs effluves embaumés, aux montagnes leur majesté, aux flots leur transparence, aux aurores leurs premières teintes, aux jours ses bienheureuses clartés, aux soirs leurs harmonies mélancoliques, aux vallées leurs gazouillis d'oiseaux et le murmure chantant des ruisseaux, aux déserts leur calme mystérieux. Qu'il aille plus loin encore, qu'il prenne la sagesse sur les cheveux blancs des vieillards, l'enthousiasme sur le front resté pur des jeunes gens, l'innocence en l'âme des vierges. Qu'il accumule tous les trésors des cœurs généreux et si dévoués de nos mères... Qu'il multiplie toutes les beautés à l'infini, qu'il en retire par la pensée toute imperfection, il n'aura encore qu'une bien pâle idée de ce qu'est Marie, la Vierge des Vierges, l'Immaculée Mère de Dieu.
Qu'il ajoute encore tout ce qu'il pourra imaginer dans son esprit, inventer dans son cœur à cette merveille de l'Amour de degrés en degrés, jusqu'aux confins des perfections divines, Marie est encore infiniment plus belle que la beauté entrevue, plus grande que la grandeur soupçonnée, plus puissante et plus reine que le cœur humain le plus vibrant d'amour ne l'a jamais compris. Elle est l'Immaculée, infiniment au-dessus de toutes les louanges que le langage humain, même le plus pur et le plus doué, ne saurait balbutier ici-bas par toutes les inventions de son amour. Dans notre impuissance à la chanter d'une manière digne d'Elle, mieux vaut confesser avec tous les anges et tous les élus qui la contemplent dans les hauteurs de la gloire, que la beauté divine de la très Sainte Vierge dépasse à l'infini toutes les louanges réunies du ciel et de la terre et que la parole humaine dès qu'elle touche aux grandeurs de Marie ne peut qu'humblement répéter le cri de Saint Bernard : «  de Marie, jamais, jamais assez ! »
Il n'y a vraiment que l'Esprit Saint et Jésus lui-même qui puissent pleinement la louer et parler d'Elle comme il convient...
Marie est un abîme de complaisances où repose la Trinité d'Amour !... Et ce n'est là qu'un point de départ, le commencement d'une très grande réalisation éternelle ! … C'est une aurore qui monte au-delà de ce monde et dont chaque nation va bientôt connaître le Règne éblouissant de Lumière, d'Amour et de Vie Divine. »

Dimanche 7 février 2010
5ème dimanche du temps ordinaire

Antienne d'ouverture

Venez, inclinez-vous, prosternez-vous : adorons le Seigneur qui nous a faits : oui, il est notre Dieu.

PRIÈRE. Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et, puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Lecture du livre d'Isaïe
(6, 1-2a, 3-8)

L'ANNÉE DE LA MORT du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé... Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l'un à l'autre : «  Saint !
Saint ! Saint !, le Seigneur Dieu de l'univers. Toute la terre est remplie de sa gloire. »...
J'entendis alors la voix du Seigneur qui disait : «  Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » Et j'ai répondu : «  Moi, je serai ton messager : envoie-moi. »

Psaume 137 (138)

R. Saint est le Seigneur notre Dieu !

De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne...

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 1-11)

FRÈRES, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous
l'avez reçu, et vous y restez attachés ; vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants...
Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu...

Alléluia. Alléluia.
La voix du Seigneur appelle : «  Venez, suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » Alléluia.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
(5, 1-11)

UN JOUR, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu... Jésus monta dans une des barques... Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : «  Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson.  ».. et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.... A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : «  Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur.  »...
Jésus dit à Simon : «  Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.  »
Alors, ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.



HOMÉLIE
de Dom Patrick Olive (Abbé de Notre-Dame de Sept-Fons)

Comment n'être pas frappé de la souveraine liberté avec laquelle Jésus s'adresse à ces pêcheurs du lac, emprunte leur barque, commande leur pêche. Mais plus surprenante encore est la docilité de ces hommes. Ils ont donc saisi mystérieusement qu'ils n'avaient pas affaire à un exalté ou à un prédicant ordinaire. Ils obéissent sans mot dire et le résultat ne se fait pas attendre, une pêche vraiment miraculeuse, un départ irrévocable : Laissant tout, ils le suivirent.
Ainsi le Christ s'adresse-t-Il à tout homme de bonne volonté pour entrer dans sa vie et la transformer. Bien-heureux celui qui le reçoit ! Il y faut certes un cœur préparé. Ce qui signifie d'abord un cœur simple, qui n'est pas prévenu par des a priori paralysants mais qui laisse volontiers Dieu conduire les événements sans «  enjamber sur la Providence  ». Ce n'est qu'après l'obéissance de Simon que le signe miraculeux est donné. Ce n'est qu'après l'acceptation du plan de Dieu sur nous que se dévoilent la force et la grandeur de sa grâce à l'œuvre dans nos pauvretés. Et cette irruption de Dieu s'accomplit toujours, signe infaillible, de la conscience de notre indignité. Alors, pour nous aussi, retentit le «  n'aie pas peur » qui nous lie à tout jamais au Dieu qui nous rend forts.


31.01.10

French (FR)   Dimanche 31 janvier 2010  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 20:02:59

4ème Dimanche du temps ordinaire
31 janvier 2010


ANTIENNE D'OUVERTURE

Sauve-nous, Seigneur notre Dieu ; rassemble tes enfants dispersés. Nous rendrons grâce à ton saint nom, nous te bénirons dans la joie.

PRIÈRE. Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t'adorer sans partage, et d'avoir pour tout homme une vraie charité. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Lecture du livre de Jérémie (1, 4-5, 17-19)

LE SEIGNEUR m'adressa la parole et me dit : «  Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au j our, je t'ai consacré ; … Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Parole du Seigneur.»

PSAUME 70

Sans fin je proclamerai ta victoire et ton salut

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère...

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (12, 31 à 13, 13)

FRÈRES, … J'aurais beau... me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne ma sert à rien...
Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra... ce jour-là, nous verrons face à face... Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi,
l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (4, 21-30)

Alléluia. Alléluia. De l'Orient à l'Occident, parmi toutes les nations, on reconnaîtra le salut de notre Dieu. Alléluia.

… « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »... Puis il ajouta : « Amen je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays...
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

Homélie de Dom Patrick Olive prise dans Ephata

" Personne n'aime s'entendre dire une vérité qui lui déplaît. Et lorsque le Christ se présente à ses concitoyens, ceux-ci ne veulent pas le reconnaître pour ce qu'Il est. Ils ont peur de lui et ont une réaction de défense en cherchant à le tuer. Les habitudes sont bouleversées : cet homme qu'on connaissait bien, voilà qu'Il se présente comme envoyé de Dieu ; impossible de dépasser les apparences pour le reconnaître. Ainsi en va-t-il de nos propres existences. La fréquentation de la Parole de Dieu peut la rendre banale à nos yeux habitués, lui faire perdre son tranchant. Et lorsqu'on lui laisse dévoiler toute son ampleur, nous sommes tentés de la rejeter comme irrecevable. Nous marchons ainsi entre deux abîmes et il faut découvrir peu à peu le chemin de crête ; il s'agit certes de fréquenter la Parole mais aussi de dépasser le niveau superficiel d'un contact purement matériel. Elle doit pénétrer notre cœur comme un glaive : il s'agit de se laisser interroger, purifier, transformer par elle et donc d'y reconnaître une puissance capable de nous tirer de notre médiocrité pour nous conduire à la sainteté. Les paroles de l'Écriture sont un chemin sûr qui conduit à Dieu mais on peut manquer ce chemin : laissons l'Esprit Saint éclairer notre route à la rencontre de Jésus et nous le reconnaîtrons."

Angélus du dimanche 31 janvier

Texte intégral

ROME, Dimanche 31 janvier 2010
(ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation prononcée ce dimanche par le pape Benoît XVI, avant la prière de l'Angélus, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs, en particulier les jeunes de l'action catholique de Rome, au terme de leur « Caravane de la Paix ». Une jeune fille de leur groupe a participé à l'angélus à la gauche du pape et a libéré avec lui deux colombes au terme de la prière.
AVANT L'ANGELUS
" Chers frères et sœurs,
Dans la liturgie de ce dimanche, on lit l'une des pages les plus belles du Nouveau Testament et de toute la Bible que l'on appelle « l'hymne à la charité » de l'apôtre Paul (1 Co 12,31-13,13). Dans sa première lettre aux Corinthiens, après avoir expliqué, par l'image du corps, que les différents dons de l'Esprit Saint concourent au bien de l'unique Eglise, Paul montre la « voie » de la perfection. Celle-ci, a-t-il dit, ne consiste pas dans la possession de qualités exceptionnelles : parler des langues nouvelles, connaître tous les mystères, avoir une foi prodigieuse ou accomplir des gestes héroïques. Elle consiste en revanche dans la charité - agapè - c'est-à-dire l'amour authentique, celui que Dieu a révélé en Jésus Christ. La charité est le don « le plus grand », qui donne de la valeur à tous les autres, et cependant, « elle ne se vante pas, elle ne se gonfle pas d'orgueil », au contraire, « elle se réjouit dans la vérité » et du bien d'autrui. Qui aime vraiment « ne cherche pas son propre intérêt », « ne tient pas compte du mal reçu », « excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (cf. 1 Co 13,4-7). A la fin, lorsque nous nous rencontrerons face à face avec Dieu, tous les autres dons disparaîtront ; le seul qui demeurera pour l'éternité, c'est la charité, parce que Dieu est amour et nous serons semblables à Lui, en communion parfaite avec Lui.
Pour le moment, nous sommes en ce monde, la charité est ce qui distingue le chrétien. Elle est la synthèse de toute sa vie : de ce qu'il croit et de ce qu'il fait. C'est pour cela que, au début de mon pontificat, j'ai voulu consacrer ma première encyclique justement au thème de l'amour : « Deus caritas est ». Comme vous vous en souvenez, cette encyclique se compose de deux parties qui correspondent à deux aspects de la charité : sa signification et ensuite sa mise en œuvre pratique. L'amour est l'essence de Dieu lui-même, c'est le sens de la création et de l'histoire, c'est la lumière qui donne bonté et beauté à l'existence de tout homme. En même temps, l'amour est, pour ainsi dire, le « style » de Dieu et de l'homme croyant, c'est le comportement de qui, répondant à l'amour de Dieu, situe sa vie comme un don de soi à Dieu et au prochain. En Jésus Christ, ces deux aspects forment une unité parfaite : Il est l'Amour incarné. Cet Amour nous est révélé pleinement dans le Christ crucifié. En posant sur lui notre regard, nous pouvons confesser avec l'apôtre Jean : « Nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (cf. 1 Jn 4,16 ; Encyclique « Deus caritas est », 1).
Chers amis, si nous pensons aux saints, nous reconnaissons la vérité de leurs dons spirituels, et aussi de leurs caractères humains. Mais la vie de chacun d'eux est un hymne à la charité, un cantique vivant à l'amour de Dieu ! Aujourd'hui, 31 janvier, nous rappelons en particulier saint Jean Bosco, fondateur de la famille salésienne et patron des jeunes. En cette année sacerdotale, je voudrais invoquer son intercession pour que les prêtres soient toujours plus des éducateurs et des pères pour les jeunes ; et afin qu'en faisant l'expérience de cette charité, de nombreux jeunes accueillent l'appel à donner leur vie pour le Christ et pour l'Evangile. Que Marie Auxiliatrice, modèle de charité, nous obtienne ces grâces.
APRES L'ANGELUS
Le dernier dimanche de janvier est la Journée mondiale des lépreux. On pense spontanément au père Damien de Veuster, qui donna sa vie pour ces frères et soeurs, et que j'ai proclamé saint en octobre dernier. Je confie à sa protection céleste toutes les personnes qui souffrent encore aujourd'hui malheureusement de cette maladie, de même que les agents de la santé et les bénévoles qui se oeuvrent afin que puisse exister un monde sans lèpre. Je salue en particulier l'Association italienne des amis de Raoul Follereau.
Aujourd'hui on célèbre également la deuxième Journée d'intercession pour la paix en Terre sainte. En communion avec le patriarche latin de Jérusalem et le custode de Terre sainte, je m'unis spirituellement à la prière de nombreux chrétiens du monde entier et je salue cordialement ceux qui sont rassemblés ici pour cette circonstance.
La crise économique provoque la perte de nombreux postes de travail et cette situation exige un grand sens des responsabilités de la part de tous : entrepreneurs, travailleurs, gouvernants. Je pense à quelques réalités difficiles en Italie comme par exemple Termini Imerese et Portovesme ; je m'associe par conséquent à l'appel de la Conférence épiscopale italienne qui a encouragé à faire tout ce qui est possible pour préserver et développer l'emploi, en assurant un travail digne et adéquat pour les besoins des familles.
Les garçons et filles de l'Action catholique de Rome nous apportent un message de paix. Deux d'entre eux sont ici près de moi. Je les salue, ainsi que tous les autres, qui se trouvent sur la Place, accompagnés par le cardinal vicaire, leurs familles et leurs éducateurs. Chers jeunes, je vous remercie car, avec votre « Caravane de la paix » et le symbole des colombes que nous relâcherons dans un instant, vous donnez à tous un signe d'espérance. A présent, écoutons le message que vous avez préparé.
[Lecture du message]
Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu'il a dit en français :
Chers pèlerins francophones, la Parole de Dieu nous convie aujourd'hui à accueillir avec foi notre vocation chrétienne, car chacun de nous est appelé à faire fructifier les dons qu'il a reçus pour bâtir l'Église. En cette Année Sacerdotale, demandons au Seigneur que sa Parole bouscule de nombreux jeunes hommes afin qu'ils puissent entendre son appel à le suivre comme prêtre et y répondre avec générosité. Que la Vierge Marie, Mère de l'Église, soutienne tous ceux qui sont engagés dans l'humble et exaltant ministère sacerdotal ! Bon dimanche et bonne semaine à tous ! "

Le 31 janvier 2003, à 90 ans passés le «  Père au lard », le  père Werenfried van Straaten, fondateur de l'œuvre catholique internationale : l'Aide à l'Église en détresse (AED), nous quittait.

le Père Werenfried connaissait bien Mère Teresa et ce fut lui qui la fit connaître en Europe. Il avait fait sa connaissance en 1956 lors d’un voyage en Inde et cette rencontre lui avait fait une forte impression. Il lui rendit visite dans la « Maison des Mourants » qu’elle avait fondée à Calcutta, alla avec elle de brancard à brancard et bénit les malades l’un après l’autre. Un petit bébé qu’il venait de baptiser mourut même dans ses bras. Depuis lors, il était très proche de Mère Teresa et la soutenait activement, et Mère Teresa fut elle aussi impressionnée par le Père Werenfried....

La Bible de l’enfant est une initiative du fondateur de l’AED, le Père Werenfried van Straaten. En 1979, les Nations Unies ayant déclaré une « année de l’enfant », il distribua les premiers exemplaires à l’occasion de la rencontre des évêques sud-américains avec le pape Jean-Paul II, dans la ville mexicaine de Puebla. Le Père Werenfried se conforma ainsi à un souhait du Pape : apportez la Parole de Dieu aux plus faibles, les enfants, qui souffrent de la pauvreté et de la détresse dans de nombreux pays, et sont   « si pauvres qu’ils ne peuvent s’offrir aucun livre », indiquait le père Werenfried.
Père Werenfried, Merci, priez, priez pour nous !
Saint Jean Bosco, priez, priez
aussi pour nous et pour tous les jeunes ! Merci !

21.01.10

French (FR)   HAÏTI  -  Categories: fafa  -  @ 19:09:18

HAÏTI


Petits enfants de Haïti
,

comment répondre à vos cris ?
Le monde entier se mobilise,
mais saura-t-on vous apaiser,
saura-t-on vous réanimer
après un si grand cataclysme ?

Vous étiez déjà bien meurtris
mais c'est encore pire aujourd'hui.
Pourquoi toujours le même pays ?
Nous vous sentons si démunis !
Et pourtant c'est encore vous,
les orphelins de Haïti,
qui nous montrerez le chemin
et nous conduirez par la main.

Nous les nantis d'autres pays
vous apporterons quelques dons
mais vous les petits d'Haïti
nous ferez vite la leçon,
nous apprendrez à partager,
comme vous l'avez toujours fait,
et à vous redonner la Vie.

19.01.10

French (FR)   PAPA 17 janvier 2009  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 13:52:26

PAPA

Tu nous a quittés
un vendredi 17 janvier,
sur la pointe des pieds.
La dernière fois que je t'avais parlé,
tu m'avais dit :
«  Je suis foutu » ! :
Ce n'était pas très gai !
Je t'avais dit d'espérer !

J'aurais aimé te revoir,
juste un soir,
mais je garderai
dans mon cœur
ces instants de bonheur,
le souvenir de ce déjeuner
où nous avons tant ri
malgré la maladie !

Et maintenant, le temps a passé
mais tu es toujours dans mes pensées,
et malgré ton passé chargé,
j'espère que tu as trouvé la sérénité
et que tu connais la vraie VIE
avec Maman réuni !
Pour m'avoir donné la VIE,
à toi, à tous les deux,

Je vous dis MERCI

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08.01.10

French (FR)   Le cadeau de l'Épiphanie  -  Categories: fafa  -  @ 16:57:17


MESSAGE DE L'ÉVÊQUE

Le cadeau de l'Épiphanie,
«  Trois étonnements par jour »

Janvier est un moi où brille la lumière de l'Épiphanie. Épiphanie fait penser aux cadeaux, à cause des mages...Voici le cadeau que je vous fais partager... après l'avoir reçu, voici comment.

Pendant un de ces déjeuners qu'on appelle officiels, un de mes voisins m'a donc fait un cadeau. Il m'a parlé de la rencontre qu'il venait de faire avec une de ses amies. Celle-ci, très âgée, est étonnante d'ouverture et de vivacité d'esprit. Elle a un « truc », une habitude spirituelle : elle ne s'endort jamais sans s'être remémorée les trois émerveillements qu'elle a eus dans la journée. Sans être spécialement naïve, elle arrive à s'émerveiller au moins trois fois par jour...

Faites donc l'essai, vous aussi : ne vous endormez donc pas sans avoir fait le compte de votre émerveillement ou de vos émerveillements de la journée : parole entendue ou lue, observation faite, chose vue, rencontre... Ce n'est pas seulement pendant l'été que la création est admirable, ou que l'homme et la femme sont capables non seulement du pire mais aussi et d'abord du meilleur !

Faire cela suppose seulement un esprit... contemplatif dans l'action, et un léger mais constant effort pour ne pas passer à côté des choses et des gens sans attention, sans capter...

C'est très important pour la santé spirituelle et morale : il y a là reconnaissance de la grâce et plus particulièrement des grâces reçues dans la journée...

Elles sont nombreuses et on les laisse passer, on en profite sans remercier assez, on les accueille sur le moment, en les ingurgitant comme un glouton au lieu de les accueillir en gourmets.

Les grâces de la journée sont aussi discrètes que leur poids est considérable. Elles passent par les choses les plus ordinaires et les personnes les plus simples, mais elles sont capables de nous réjouir, de nous raboter, de nous transformer, et... de nous propulser !

+ Éric Aumonier
Évêque de Versailles pour les Yvelines
Janvier 2010

31.12.09

French (FR)   JOYEUX REVEILLON  -  Categories: fafa, prière  -  @ 20:20:03

RÉVEILLONS(-NOUS)

Sortons de notre sommeil,
Soyons ramenés à la conscience,
Soyons ranimés,
Revenons à la réalité,
Soyons ramenés à la VIE

Chantons,
Dansons,
Louons,
Rendons grâce,
Disons MERCI

Avec nos deux yeux,
Avec nos deux mains,
Avec notre langue,
Avec nos deux pieds,
Avec notre cœur.

Avec tout notre corps,
De tout notre cœur,
Disons-Lui MERCI
à Lui,
l'INFINI,

le MESSIE qui nous a donné la vie, SA VIE.

Et accueillons,
Ranimons,
Enlaçons,
Donnons,
Partageons...

AIMONS.

JOYEUX RÉVEIL(LON)




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13.12.09

French (FR)   Dimanche 13 décembre 2009  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 18:49:26

3ème Dimanche de l' Avent
Dimanche 13 décembre 2009
Dimanche de la Joie

Antienne d'ouverture

Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche.
Prière
Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d'un si grand mystère : pour que nous fêtions notre salut avec un cœur vraiment ouvert. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

Lecture du livre de Sophonie
(3, 14-18a)

POUSSE DES CRIS DE JOIE, fille de Sion ! … Réjouis-toi, tressaille d'allégresse, fille de Jérusalem ! … Le Seigneur ton Dieu est en toi...

Cantique (Isaïe 12)
R. Laissons éclater notre joie : Dieu est au milieu de nous.
… Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël !

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (4, 4-7)

FRÈRES, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie...

Évangile
Alléluia. Alléluia. Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et porter témoignage à la Lumière. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (3, 10-18)

Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : «  Que devons-nous faire ?  » ...
«  Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu... Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

Homélie du Pape Benoît XVI : Célébration des premières vêpres de l'Avent, 28 novembre 2009

«  … l'Avent est le temps de la présence et de l'attente de l'éternité. Précisément pour cette raison, c'est, de manière particulière, le temps de la joie, d'une joie intériorisée, qu'aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s'est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l'avant avec confiance. La Vierge Marie est le modèle et le soutien de cette joie intime, au moyen de laquelle nous a été donné l'Enfant Jésus. Puisse-t-elle nous obtenir, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique vigilants et actifs dans l'attente. Amen! »

MESSAGE DE NOËL DE NOTRE ÉVÊQUE
ÉRIC AUMONIER

Noël est la fête des pauvres par excellence.

Secret de cette fête.

Secret difficile à percer à qui ne se fait pas pauvre, ou ne connaît la pauvreté que de façon lointaine ou livresque.

Joie à cause de la présence d'un enfant, à cause de Dieu se faisant enfant pour rejoindre les enfants, petits et grands.

Joie de sa simple présence, inattendue, surprenante, mais bien réelle.

Discrète et presque invisible, insistante pourtant. Avec ses cris, ses silences, ses yeux ouverts ou fermés, sa bouche attendant qu'on le nourrisse, ses gestes apprivoisant l'air, les choses, le temps.

Joie de ce Quelqu'un, ici, maintenant, qui entre en relation et la cherche...

Il n'a que Lui-même à offrir pauvrement. Dans le silence et la passion.

Pas d'introductions infinies d'ambassadeurs ou d'huissiers pour lui être présenté, mais seulement l'attention de Marie, et sa délicatesse.

Pas besoin de cadeaux pour se faire bien voir ; les bergers sont arrivés avant les mages.

Pas de passe-droit pour l'écouter et le suivre, mais l'art de regarder où va l'étoile de l'Esprit «  qui souffle là où il veut ».

C'est pourquoi la joie de Noël passe par les barreaux des prisons, ou par les abris de fortune des sinistrés oubliés de Manille et d'ailleurs...

Passera-t-elle notre porte ?


Benoît XVI
Angélus du dimanche 13 décembre

ROME, Dimanche 13 Décembre 2009
Chers frères et sœurs !
Nous sommes désormais au troisième dimanche de l'Avent. Aujourd'hui, la liturgie évoque l'invitation de l'Apôtre Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ! » (Ph 4, 4-5). Alors qu'elle nous accompagne vers Noël, notre Mère l'Eglise nous aide à redécouvrir le sens et le goût de la joie chrétienne, si différente de celle du monde. En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le Pape les santons de l'Enfant Jésus qu'ils mettront dans leurs crèches. Et en effet, je vois ici, place Saint Pierre, beaucoup d'enfants et de jeunes avec leurs parents, leurs enseignants et leurs catéchistes. Très chers enfants, je vous salue tous avec affection et je vous remercie d'être venus. C'est pour moi un motif de joie de savoir que l'usage de faire une crèche se conserve dans vos familles. Mais il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, aussi important soit-il. Il faut chercher à vivre dans la réalité de tous les jours ce que la crèche représente, c'est-à-dire l'amour du Christ, son humilité, sa pauvreté. C'est ce que fit saint François à Greccio : il représenta une scène vivante de la Nativité, pour pouvoir la contempler et l'adorer, mais surtout pour mieux savoir mettre en pratique le message du Fils de Dieu, qui par amour pour nous s'est dépouillé de tout et s'est fait petit enfant.
La bénédiction des « Bambinelli » - comme on dit à Rome - nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la joie véritable. Cela ne consiste pas tant à avoir beaucoup de choses, mais à se sentir aimés du Seigneur, en se faisant don pour les autres et en s'entraidant. Regardons la crèche : la Vierge et saint Joseph ne ressemblent pas à une famille très chanceuse ; ils ont eu leur premier enfant au cœur de grands désagréments ; et pourtant ils sont emplis d'une joie intime, parce qu'ils s'aiment, qu'ils s'aident et surtout qu'ils sont certains que Dieu, qui s'est fait présent dans l'Enfant Jésus, est à l'œuvre dans leur histoire. Et les bergers ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir ? Ce Nouveau Né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et de marginalisation. Mais la foi les aide à reconnaître ce « nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche », comme le « signe » de l'accomplissement des promesses de Dieu pour tous les hommes « qu'il aime » (Lc 2,12.14) pour eux-mêmes !
Voilà, chers amis, en quoi consiste la joie véritable : c'est de sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie d'un grand mystère, le mystère de l'amour de Dieu. Pour nous réjouir, nous avons besoin non seulement de choses, mais d'amour et de vérité : nous avons besoin d'un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et qui réponde à nos attentes profondes. Ce Dieu s'est manifesté en Jésus, né de la Vierge Marie. C'est pourquoi ce « Bambinello », que nous mettons dans la cabane ou dans la grotte, est le centre de tout, il est le cœur du monde. Prions pour que tous les hommes, comme la Vierge Marie, puissent accueillir au cœur de leur vie le Dieu qui s'est fait enfant, source de la joie véritable.

29.11.09

French (FR)   Dimanche 29 novembre  -  Categories: fafa, prière, Benoit XVI, Photos  -  @ 20:19:07

Dimanche 29 novembre 2009
1er dimanche de l'Avent
Saint Martin de Thoiry

1ère et 3ème étapes de baptême de 17 enfants du catéchisme.

Lecture du livre de Jérémie
( 33, 14-16 )

" PAROLE DU SEIGNEUR, Voici venir des jours où j'accomplirai la promesse de bonheur que j'ai adressée à la maison d'Israël et à la maison de Juda... En ces jours-là, Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité, et voici le nom qu'on lui donnera : "Le-Seigneur-est-notre-Justice."

PSAUME 24 (25)

R : Vers toi, Seigneur j'élève mon âme, vers toi mon Dieu.
... Il est droit, il est bon le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles le chemin...

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens (3, 12-4, 2)

" FRÈRES, que le Seigneur vous donne entre vous et à l'égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous... "

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (21, 25-28.34-36)

" JÉSUS parlait à ses disciples de sa venue : " ... Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l'homme "


Bénédiction solennelle

... La venue du Rédempteur pauvre parmi les pauvres est déjà une grande joie ; quand il apparaîtra dans toute sa gloire, qu'il vous ouvre le bonheur sans fin.
- Amen...

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Après la marche dans le désert du Tassili des AJJER, dans le silence,
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nous plongeons dans L'Avent :

la Grande Attente du Sauveur dans le Silence et la Prière.
Joyeux Temps de l'Avent !

French (FR)   Mère Teresa nous parle du Silence  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 20:00:18

Mère Teresa nous parle du Silence

" Au commencement de la prière se trouve le silence.

Si nous voulons prier, il nous faut d'abord apprendre à écouter car, dans le silence du cœur, Dieu parle. Et pour être en mesure de vivre ce silence et d'entendre Dieu, il nous faut un cœur limpide car il est seul capable de voir Dieu, d'entendre Dieu, d'écouter Dieu. Alors seulement, de la plénitude de nos cœurs, nous pouvons parler à Dieu. Et il écoute. Mais nous ne pouvons pas parler à moins d'avoir écouté, à moins d'être en contact avec Dieu dans le silence de nos cœurs.
La prière n'est pas censée nous torturer, nous mettre mal à l'aise, nous troubler. Il faut s'en réjouir à l'avance : parler à mon Père, parler à Jésus, celui auquel j'appartiens, corps et âme, esprit et cœur. Réfléchissons donc au silence de l'esprit, des yeux et de la langue.

Le silence de l'esprit et du cœur
. La Vierge Marie " gardait précieusement tous ses souvenirs et les méditait en son cœur ". Ce silence la rapprochait de notre Seigneur de sorte qu'elle n'a jamais eu à regretter quoi que ce fût. Rappelez-vous ce qu'elle fit quand saint Joseph fut troublé. Un seul mot de sa part aurait dissipé tout soupçon, mais elle ne le prononça pas et c'est notre Seigneur lui-même qui accomplit le miracle d'attester son innocence.
Si seulement nous étions aussi convaincus de la nécessité du silence ! Je crois qu'alors la voie vers l'union intime avec Dieu serait dégagée.

Puis nous avons le silence des yeux, celui qui nous aidera toujours à voir Dieu. Nos yeux sont comme deux fenêtres par lesquelles le Christ ou le monde parviennent jusqu'à nos cœurs. Il nous faut souvent beaucoup de courage pour les garder clos. Ne disons-nous pas souvent : " Si seulement je n'avais pas vu telle ou telle chose ! " ? Et cependant nous nous donnons si peu de peine pour surmonter le désir de tout voir.

Par le silence de la langue, nous apprendrons beaucoup : à parler au Christ, à rester joyeux en tout temps et à avoir quantité de choses à dire. Le Christ nous parle par l'intermédiaire d'autres personnes et, lorsque nous méditons, il nous parle directement.
Dieu est ami du silence.
Nous avons soif de trouver Dieu mais il ne se laisse découvrir ni dans le bruit, ni dans l'agitation. Voyez comme la nature, les arbres, les fleurs et l'herbe croissent dans un profond silence. Voyez comme les étoiles, la lune et le soleil se déplacent en silence. Plus nous recevons dans une prière silencieuse, plus nous pouvons donner dans notre vie active.
Le silence nous donne un regard neuf sur toutes choses. Nous avons besoin de ce silence afin de toucher les âmes. L'essentiel n'est pas dans ce que nous disons mais dans ce que Dieu nous dit et dans ce qu'il transmet par notre intermédiaire.
C'est en silence que toujours Jésus nous attend. Dans ce silence, il nous écoutera ; c'est là qu'il parlera à nos âmes et c'est là que nous entendrons sa voix. Dans ce silence, nous trouverons une énergie nouvelle et une véritable unité. L'énergie de Dieu sera nôtre pour bien accomplir toutes choses dans l'unité de nos pensées avec les siennes, l'unité de nos prières avec les siennes, l'unité de nos actions avec les siennes, de notre vie avec la sienne. "

LA PRIÈRE Fraîcheur d'une source
Éditions du Centurion, 1992

21.11.09

French (FR)   Présentation de la Vierge Marie au Temple  -  Categories: fafa, Mère Teresa  -  @ 19:23:21

Présentation de la Vierge Marie au Temple : samedi 21 novembre 2009

" CHANTE ET RÉJOUIS-TOI, fille de Sion... " (Lecture du livre de Zaccharie (2, 14-17)
Heureuse la Vierge Marie qui a porté dans son sein le Fils du Père éternel (Lc 11, 27)

LA JOIE chez MÈRE TERESA
" Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. "
( St Lc 2, 9)

Pour nous apporter la joie, Jésus s'est fait homme.

La Joie est prière.
La joie est force.
La joie est amour.
Elle est comme un filet d'amour
Qui prend les âmes.
Dieu aime le donateur joyeux.
Qui donne joyeusement donne le plus.
Il n'y a pas meilleure façon de manifester notre gratitude
A Dieu et aux hommes que d'accepter tout avec joie.
Un cœur brûlant d'amour est nécessairement un cœur joyeux.
Ne laissez jamais la tristesse vous envahir
Au point de vous faire oublier la joie du Christ ressuscité.

Mère Teresa de Calcutta : La joie du don (A Gift for God : 1975)

AU SERVICE DES AUTRES AVEC JOIE
"YOU-DID-IT-TO-ME"

Nous le savons, quand Jésus vint sur la terre, Marie sa mère ne le reçut que pour s'empresser de le donner aux autres. Que désirait-elle ? Transmettre la joie.
Voici un des plus beaux moments de l'existence de Marie : Jésus étant entré dans sa vie, elle partit avec empressement sur les collines, vers le village de sa cousine Elisabeth. Elle voulait donner Jésus à Elisabeth et à l'enfant que celle-ci attendait. Nous lisons dans l'Evangile que l'enfant d'Elisabeth tressaillit de joie à cette première rencontre avec le Christ.
Nous avons été créés pour apporter la joie et la réconciliation dans le monde, pour pouvoir aimer les autres et aimer Dieu.
Que Marie soit source de notre joie ! Que chacun d'entre nous soit Jésus pour elle ! Personne n'a si bien appris l'humilité que Marie. Elle était la servante. La joie était la force de la Vierge. Seule la joie pouvait lui donner la force de s'empresser d'aller sur les collines de Judée pour y faire le travail d'une servante. Etre servante, c'est être au service des autres, avec joie.
Nous aussi nous devons nous empresser de gravir les collines des difficultés, pour être joyeusement au service des autres.

Mère Teresa de Calcutta et Frère Roger de Taizé : Marie mère de réconciliations : 1987

MAGNIFICAT
"... mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur..."
Ce qui nous pousse à vivre avec joie, c'est que nous avons Jésus avec nous et qu'Il nous aime.
Je trouverai la joie en embrassant les moindres désirs de tous les pauvres qui souffrent.

18.10.09

French (FR)   Dimanche 18 octobre 2009 Journée mondiale des Missions  -  Categories: fafa, Mère Teresa, Benoit XVI, Méditation  -  @ 22:53:50

Dimanche 18 octobre 2009
29ème dimanche du Temps ordinaire
Journée missionnaire mondiale
Saint Luc

Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l'homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10, 35-45

"... Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous : car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. "


MÉDITATION de Saint Augustin

Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir.
Celui qui est à la tête du peuple doit d'abord comprendre qu'il est le serviteur de tous. Qu'il ne dédaigne pas ce service, d'être ainsi le serviteur de tous ; car le Christ, Seigneur des Seigneurs, n'a pas dédaigné de se mettre à notre service. C'est un mouvement selon la chair qui avait insinué chez les diciples du Christ comme un désir de grandeur.
Mais le Seigneur médecin était là ; c'est lui qui réprime leur enflure. Il leur montre un petit enfant, l'exemple de l'humilité. Car c'est un grand mal que l'orgueil, le premier mal, l'origine de tout péché. Aussi l'apôtre recommande-t-il aux responsables d'Eglise, parmi toutes les vertus, l'humilité.
Qui veut être le plus grand parmi vous, explique-t-il, qu'il soit le serviteur.
Frères, c'est en évêque que je vous parle ; et mes avertissements me font craidre pour moi-même, me rappelant l'avis de l'apôtre : Je ne cours pas au hasard ; je réduis mon corps en servitude, afin qu'après avoir prêché aux autres, je ne sois pas moi-même réprouvé. Voilà comment il a servi, voilà quels serviteurs il nous demande d'être. Jésus a donné sa vie ; Il nous a rachetés ; qui de nous peut racheter quelqu'un ? C'est par sa mort, par son sang que nous avons été rachetés de la mort. Nous étions étendus à terre et, par son humilité, nous avons été relevés ; l'apôtre Jean nous exhorte à l'imiter : Christ a donné sa vie pour nous. Et nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères !


Méditation de Mère Teresa

Notre Dame nous donne les meilleures leçons d'humilité.
Elle était pleine de grâce, pourtant elle se se proclama esclave du Seigneur.
Alors qu'elle était Mère de Dieu, elle s'en alla visiter sa cousine Élisabeth pour assumer les tâches du foyer.
Bien que conçue sans péché, elle se retrouve avec Jésus humilié, la croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire et demeure au pied de la croix comme une pécheresse qui aurait besoin de rédemption.





MESSAGE DU PAPE BENOÎT XVI
POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2009

... La Mission de l'Eglise consiste à " contaminer " d'espérance tous les peuples.
... Appelés à évangéliser y compris par le martyre
En cette Journée consacrée aux Missions, je rappelle dans la prière ceux qui ont fait de leur vie une consécration exclusive au travail d’évangélisation. Une mention particulière s’adresse à ces Eglises locales et à ces missionnaires hommes et femmes qui ont à témoigner et à répandre le Royaume de Dieu dans des situations de persécution, avec des formes d’oppression qui, vont de la discrimination sociale jusqu’à la prison, à la torture et à la mort. Ils sont nombreux ceux qui, actuellement, sont mis à mort à cause de Son Nom ». Ce qu’écrivait mon vénéré Prédécesseur le Pape Jean Paul II est toujours d’une actualité terrible : « La mémoire jubilaire nous a ouvert un spectacle surprenant, nous montrant que notre temps est particulièrement riche de témoins qui, d'une manière ou d'une autre, ont su vivre l'Évangile dans des situations d'hostilité et de persécution, souvent jusqu'à donner le témoignage suprême du sang ». (Novo Millenio Ineunte, 41)
La participation à la Mission du Christ, en effet, marque aussi la vie des annonciateurs de l’Evangile, auxquels est réservé le même destin que leur Maître. « Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Un serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15, 20). L’Eglise se place sur la même voie, et subit le même sort que le Christ, parce qu’elle n’agit pas sur la base d’une logique humaine, ou en comptant sur les raisons de la force, mais en suivant la Voie de la Croix, et en se faisant, dans une obéissance filiale au Père, témoin et compagne de voyage de cette humanité.
Aux Eglises antiques tout comme aux Eglises de fondation récente, je rappelle qu’elles sont placées par le Seigneur comme sel de la terre et lumière du monde, appelées à répandre le Christ, Lumière des Nations, jusqu’aux extrémités de la terre. La ‘Missio Ad Gentes’ doit être la priorité de leurs plans pastoraux.

20.03.09

French (FR)   Rumeur et RESURRECTION  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 22:21:50

La Rumeur

La "rumeur", c'est "un bruit qui court", une nouvelle qui se répand dans le public, dont l'origine et la véracité sont incertaines, dit le Petit Robert.

Elle court, elle court la rumeur...
La rumeur, ce sont d'abord quelques gouttes d'eau, quelques mots échangés, qui se transforment rapidement en ruisseau puis en fleuve, en torrent, en mer déchaînée, en tsunami qui emporte tout, qui tue tout sur son passage. De quelques mots échangés par quelques personnes, souvent seulement deux, la rumeur se propage à d'autres et bientôt toute une histoire fausse est bâtie.

La rumeur entraîne avec elle, comme une tornade, tout sur son passage: même celui qui ne fait que tendre l'oreille se laisse entraîner à continuer à bâtir l'histoire et participe sans s'en rendre compte à la destruction. Une fois le tsunami passé il faut quelquefois des années et plus pour reconstruire, des années pour que les arbres repoussent après la tempête.

La rumeur peut aussi être comme une fuite que l'on n'a pas détectée, qui s'étend dans toute la maison et met plusieurs mois avant de devenir une inondation et alors les dégâts sont considérables et même une fois la ou les fuites réparées, l'humidité continue toujours à remonter et remonter...et l'odeur de moisissure persiste malgré toutes les nouvelles techniques et produits performants. Il faut attendre que ça sèche...

La rumeur ronge, blesse, tue, si on ne l'arrête pas.
Même quand on sait que l'histoire est fausse, montée de toutes pièces et que l'on veut rétablir la vérité pour les personnes concernées, c'est très compliqué et il en reste toujours quelque chose et à la moindre tempête la rumeur peut ressurgir, comme un virus hospitalier qui peut dormir dans le corps de l'homme pendant plusieurs années...

Mais la rumeur fuit et disparait devant le Pardon et la Patience.

Et surtout: Jésus-Christ tue la rumeur car Il est la Vérité.

Il a vaincu la mort. Il est la Vie.


LA RESURRECTION

La Vie.

"Il est vraiment ressuscité"

"Il est Vivant"

"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie"

Jésus-Christ entraîne aussi tout sur son passage, mais pour nous donner la Vie, Sa Vie qui est éternelle. Il ne s'agit plus de tsunami mais de flots de grâces.

Son Amour nous transperce, nous blesse, mais pour nous remplir, nous combler. Nous n'avons pas à nous défendre mais au contraire à nous abandonner. Nous ne sommes plus en danger si nous Le laissons faire et nous utiliser comme Il le veut.

Il suffit de se laisser aimer et de Le laisser aimer à travers nous tous ceux que nous rencontrons, sans exception, et ainsi le virus se propage: le virus crucifiant de l'Amour.

Mais évidemment il ne suffit pas de le penser, de le croire et de l'écrire. Pour y arriver il faut se laisser décaper, vider. Il faut suivre Jésus sur la Croix, pour qu'Il nous ressuscite avec Lui, qu'Il prenne toute la place. Nous n'y arrivons jamais complètement, nous ne nous laissons pas faire très longtemps! C'est un perpétuel combat et un perpétuel recommencement!

Seule la Sainte Vierge Marie a été Toute à Jésus, Toute au Père, Toute à l'Esprit Saint. Elle s'est laissée faire. Elle a suivi Jésus jusqu'au bout, jusqu'à la Croix. Elle était toute Humilité et pleine de Grâce, pleine d'Amour, toute à la Sainte Trinité. Elle est notre Mère pleine de tendresse et elle nous prend par la main pour nous conduire sur le Chemin...

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Les flots du Jourdain à sa Source (lors de notre voyage en Israël)

06.02.09

French (FR)   "Persévérez dans l'amour fraternel"  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 19:33:52

Vendredi 6 février 2009


Lecture de la lettre aux Hébreux 13, 1-8

"Frères, persévérez dans l'amour fraternel. N'oubliez pas l'hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, car vous partagez leur épreuve. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi vous avez un corps..."

Persévérez dans l'amour fraternel

La fraternité est bien plus que la convivialité, elle est communion dans la différence. Au lieu de nous blesser, la différence devrait nous enrichir, mais c'est toujours le contraire. Même dans une fratrie, la fraternité n'apparaît pas spontanément. Elle est l'oeuvre d'un dépassement, elle s'enfante dans le pardon, elle est le fruit d'un amour, celui des parents, pr exemple. La fraternité n'exige pas d'abord l'égalitarisme mais le partage. Elle n'impose pas l'uniformité mais l'unité.

Vivre la fraternité est crucifiant. Comme l'écrit saint Paul, les uns comme les autres, réunis en un seul corps, le Christ voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne, il a tué la haine (Ep 2, 16). Tous les hommes de communion ont été victimes de violence. Il n'y a pas de fraternité qui échappe à cette réalité mystérieuse. La fraternité selon l'Évangile suppose de contempler Jésus sur la croix. N'est-ce pas sa denière prière avant de mourir : Père, qu'ils soient un en nous afin que le monde croie (Jn 17, 21) ? Il n'y a pas de fraternité, finalement, qui ne puisse naître sans le don d'une vie. Aimez-vous les uns les autres, dit Jésus, comme je vous ai aimés (Jn 13, 34). Il s'agit bien de fraternité, de communion dans la différence. Jésus n'a pas dit "les uns les uns" mais bien les uns les autres.

Mgr Jean-Claude Boulanger
Mgr Jean-Claude Boulanger, accompagnateur national de la fraternité séculiaire
Charles-de-Foucauld, est évêque de Sées.

27.09.08

French (FR)   Fête de Saint Vincent de Paul  -  Categories: fafa  -  @ 18:13:06

Souvenir de Saint Vincent en allant vers Lourdes
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05.04.08

French (FR)   Homélie de Pâques du Père Xavier Manzano  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 13:53:24

Homélie de Pâques par le P. Xavier MANZANO,
vicaire de la Basilique du Sacré-Coeur du Prado à Marseille et directeur spirituel des Laïcs Missionnaires de la Charité de Marseille.

« Le disciple entre dans le tombeau et il regarde le linceul resté là et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul mais roulé à part à sa place ».

Frères et sœurs,

Si l'on en croit Saint Jean, le Christ est sorti nu du tombeau. Pour sa renaissance, il est sorti nu comme au jour de sa naissance. Pas de question de pudeur ou de vague décence là-dedans ! Celui qui, au soir du Jeudi Saint, s'est mis nu devant ses disciples pour leur laver les pieds, Celui que l'on a mis à nu, au sommet du Golgotha, pour se partager ses vêtements, Celui-là n'a désormais plus voulu comme habit, voilant et révélant sa divinité, que notre simple humanité. Et notre humanité, en chaque fibre, devient l'écrin que Dieu s'est choisi pour se révéler et se communiquer. Et cela, frères et sœurs, c'est notre libération. Quand le Fils de Dieu, jusqu'au bout, se revêt de notre nudité, il nous montre que nous n'avons plus à nous cacher, comme Adam et Eve, devant notre Dieu qui nous appelle : « Où es-tu ? » Autrement dit, nous n'avons plus à jouer un rôle, à dissimuler nos fragilités et nos défauts sous le pâle vernis de nos vanités, à nous cacher notre mort sous des éternités de pacotille. Car le Christ est ressuscité ! A celui qui s'est mis complètement à nu, qui s'est plongé dans la plus extrême fragilité, qui s'est dépouillé de tout, même de sa divinité, « Père, entre tes mains, je remets mon esprit », le Père a répondu : au cœur de la mort héritée d'Adam, ultime négation, Il lui a rendu la vie divine dont rien ni personne ne peut avoir raison. Mais, frères et sœurs, pour comprendre à quel point cette nouvelle nous touche, nous avons besoin de signe.

Ce signe est aussi nu et simple que le Christ : un tombeau vide et des linges abandonnés. Et pourtant avec quelle précision l'Apôtre Saint Jean nous le décrit-il ! Si nous avions des doutes ou si notre cœur restait froid à l'extraordinaire annonce de la Résurrection, il n'est qu'à le lire et à l'entendre : « Le disciple entra dans le tombeau et il regarde le linceul resté là et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul mais roulé à part à sa place ». Autrement dit, « j'y étais ». Frères et sœurs, cette annonce toute simple nous pose la question fondamentale de notre foi : acceptons-nous d'entrer dans ce témoignage des Apôtres ? Trop souvent, le caractère extraordinaire de ce que les disciples nous ont rapporté nous terrifie et nous cherchons à l'esquiver. Trop souvent, nous avons vu de doctes professeurs nous affirmer que la Résurrection était une manière de parler, qu'il s'agissait d'une expérience que les disciples avaient fait les yeux fermés, j'en passe et des meilleures. Frères et sœurs, les Apôtres ont pris des risques énormes pour nous transmettre cette extraordinaire nouvelle, ils ont bravé les pires dangers et parcouru le monde, ils ont été jusqu'à la mort pour affirmer la réalité de ce qu'ils ont vu et entendu : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie (...), nous vous l'annonçons afin que vous soyez en communion avec nous » (1 Jn. 1, 1-3). Saint Paul, quant à lui, va jusqu'à affirmer : « Si le Christ n'est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi » (1 Co. 15, 14). Oui, frères et sœurs, lorsque nous entendons des témoignages aussi brûlants, aussi directs, que devons-nous en conclure ? Les Apôtres ont-ils fait une vague expérience spirituelle ? Ont-ils été victimes d'une hallucination collective ? Ont-ils consommé des produits que la morale réprouve ? Ou bien nous ont-ils donné le témoignage de l'expérience extraordinaire qu'ils ont vécue et qui a embrasé toute leur vie : voir leur Seigneur et Maître investi de la vie nouvelle que le Père lui a conférée, le toucher de leurs mains, l'entendre leur parler, souffler sur eux pour leur donner l'Esprit, leur expliquer les Ecritures et leur rompre le pain. Frères et sœurs, si nous sommes ici, si nous sommes chrétiens, c'est parce que nous nous fions entièrement à ce témoignage, c'est parce que, sans avoir vu, nous savons que le Christ est à jamais vivant, c'est parce qu'Il a reçu, en notre chair, cette vie divine que rien n'arrête et qu'Il veut nous donner. Nous blasphémerions notre foi si nous édulcorions, pour la rendre apparemment plus acceptable, la nouvelle inouïe dont elle est porteuse : le Christ est ressuscité !

Dès lors, frères et sœurs, que nous croyons à cette Bonne Nouvelle, tout change ! Le Baptême que nous avons reçu et qu'ont reçu plus de deux mille personnes la nuit dernière en France est le moyen authentique par lequel le Christ nous associe à son triomphe. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! L'Eucharistie que nous allons célébrer nous donne authentiquement le corps et le sang de notre Seigneur, venu répandre jusqu'au fond de notre chair tous les dons de la vie éternelle. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! La prière que nous adressons quotidiennement à Dieu ne tombe pas dans le vide mais nous pouvons ouvrir notre cœur à la réponse mystérieuse qu'il nous fait. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! Nous pouvons reconnaître que nous sommes faibles, fragiles, pécheurs, mortels, sans aucune crainte et sans nous dissimuler bêtement. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! Nous pouvons prier pour nos chers défunts et les rejoindre dans la communion des saints : ils ne sont pas perdus à jamais. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant !

Oui, frères et sœurs, la Résurrection du Christ est notre triomphe et notre joie. Par elle, tout ce qui semblait nous menacer, la souffrance, le péché, la loi inexorable de la mort, a été brisé : le Christ n'a pas vécu sa Passion, son amour de son Père et de nous, sa filiation divine pour rien. Le Père Lui a répondu et Il l'a fait dans la chair humaine qu'Il partage avec nous. Le salut qu'Il nous apporte est donc plein, total et entier : il irradie chaque fibre de notre chair, elle aussi appelée dans le Christ à la résurrection. Alors, frères et sœurs, plus de crainte, ni de peur. A notre Dieu qui nous cherche avec tant de patience et de génie, qui nous crie depuis toujours « Où es-tu ? », répondons résolument, avec la force même du Christ : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté ! ». Allons-y comme nous sommes, sans nous déguiser ou nous grimer, sachant qu'il n'est pas une de nos faiblesses que Dieu ne veuille soulager, pas un de nos péchés qu'Il ne veuille pardonner, pas une de nos morts dont Il ne veuille nous relever. Débarrassons-nous des faux vernis et des éternités au rabais, présentons-nous à Lui comme nous sommes, aussi nus que le Christ pour être revêtus de la vie divine. Si nous le faisons, alors l'extraordinaire joie des Apôtres deviendra la nôtre et se lira sur notre visage, dans nos actes et nos paroles. Alors nous pourrons crier au monde à notre tour l'extraordinaire nouvelle : « Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! ».

Xavier Manzano

01.04.08

French (FR)   Dimanche 30 mars 2008 . Dimanche de la Miséricorde Divine  -  Categories: fafa  -  @ 13:04:27

Dimanche 30 mars 2008 Dimanche de la Miséricorde Divine

ROME, Dimanche 30 mars 2008
. Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l'occasion de la prière du Regina caeli, ce dimanche, en présence des pèlerins réunis dans la cour interne de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.
AVANT LE REGINA CAELI
Chers frères et sœurs,
Au cours du Jubilé de l'an 2000, le bien-aimé serviteur de Dieu Jean-Paul II a décidé que dans toute l'Eglise, le dimanche après Pâques soit appelé non seulement Dimanche in Albis, mais aussi Dimanche de la divine Miséricorde. Ceci a eu lieu au moment de la canonisation de Faustine Kowalska, une humble religieuse polonaise née en 1905 et morte en 1938, messagère zélée de Jésus miséricordieux. La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c'est le nom même de Dieu, le visage par lequel Il s'est révélé dans l'ancienne Alliance et pleinement en Jésus Christ, incarnation de l'Amour créateur et rédempteur. Cet amour de miséricorde éclaire également le visage de l'Eglise et se manifeste aussi bien à travers les sacrements, en particulier celui de la réconciliation, qu'à travers les œuvres de charité, communautaires et individuelles. Tout ce que l'Eglise dit et fait, manifeste la miséricorde de Dieu pour les hommes. Lorsque l'Eglise doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l'amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l'aient en abondance (cf. Jn 10, 10). De la miséricorde divine, qui pacifie les cœurs, naît ensuite la paix authentique dans le monde, la paix entre peuples, cultures et religions diverses.
Comme Sr. Faustine, Jean-Paul II s'est fait à son tour apôtre de la divine Miséricorde. Le soir de l'inoubliable samedi 2 avril 2005, quand il ferma les yeux à ce monde, était précisément la vigile du deuxième dimanche de Pâques, et beaucoup notèrent la singulière coïncidence, par laquelle la dimension mariale - le premier samedi du mois - se trouvait unie à celle de la divine Miséricorde. C'est là, en effet, que se trouve le noyau central de son pontificat long et multiforme ; toute sa mission au service de la vérité sur Dieu et sur l'homme et de la paix dans le monde est résumée dans cette annonce, comme il le dit lui-même à Cracovie-Lagiewniki en 2002, lorsqu'il inaugura le grand sanctuaire de la divine Miséricorde : « Il n'y a aucune source d'espérance pour les êtres humains en dehors de la miséricorde de Dieu ». Son message, comme celui de Sr Faustine, renvoie donc au visage du Christ, révélation suprême de la miséricorde de Dieu. Contempler constamment ce Visage : voilà l'héritage qu'il nous a laissé, que nous accueillons avec joie et que nous faisons nôtre.
On réfléchira de manière particulière, dans les prochains jours, sur la divine Miséricorde, à l'occasion du premier Congrès apostolique mondial de la divine Miséricorde, qui aura lieu à Rome et s'ouvrira par une messe que je présiderai le mercredi matin, 2 avril, troisième anniversaire de la sainte mort du serviteur de Dieu Jean-Paul II. Plaçons le Congrès sous la céleste protection de la Très Sainte Vierge Marie Mater Misericordiae. Nous lui confions la grande cause de la paix dans le monde, afin que la miséricorde de Dieu réalise ce qui est impossible pour les seules forces humaines, et infuse dans les cœurs le courage du dialogue et de la réconciliation.

23.02.08

French (FR)   Alliance  -  Categories: jc, prière  -  @ 23:44:26

Première lecture de l'office des lectures
Livre de l'Exode (Ex 20, 1-17)
Les dix commandements
La charte fondamentale de l'Alliance, jusqu'à l'heure des Béatitudes évangéliques, résidera dans les dix Paroles de Dieu. Il faudra des générations de prophètes pour que leur sens profond soit compris: ce qui compte aux yeux de Dieu, ce ne sont pas les rites d'un culte, même très saint, et encore moins les tabous simplistes d'une foi primitive, mais d'abord la perfection de la sainteté religieuse et morale en réponse à l'amour du Dieu unique.

Et Dieu prononça toutes ces paroles:
C'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude:
Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi.
Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations - s'ils me haïssent -
mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations - si elles m'aiment et gardent mes commandements.
Tu ne prononceras pas à tort le nom du SEIGNEUR, ton Dieu, car le SEIGNEUR n'acquitte pas celui qui prononce son nom à tort.
Que du jour du sabbat on fasse un mémorial en le tenant pour sacré.
Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage,
mais le septième jour, c'est le sabbat du SEIGNEUR, ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, pas plus que ton serviteur, ta servante, tes bêtes ou l'émigré que tu as dans tes villes.
Car en six jours, le SEIGNEUR a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le SEIGNEUR a béni le jour du sabbat et l'a consacré.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que te donne le SEIGNEUR, ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère.
Tu ne commettras pas de rapt.
Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain.
Tu n'auras pas de visées sur la maison de ton prochain. Tu n'auras de visées ni sur la femme de ton prochain, ni sur son serviteur, sa servante, son boeuf ou son âne, ni sur rien qui appartienne à ton prochain

R/Celui qui vit dans l'amour
accomplit toute la loi.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne la vie.

La charte du Seigneur est sûre
qui rend sages les simples.

Le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

19.02.08

French (FR)   Mardi 19 Février Office des lectures  -  Categories: jc, prière  -  @ 16:07:37

Méditation... Liturgie des Heures : Office des lectures de ce jour

HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 140

La passion du Christ est celle de tout son Corps.

Seigneur, j'ai crié vers toi, écoute-moi! Nous pouvons tous dire cela. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Christ total qui le dit. Mais cela est dit davantage au nom de son corps; car, lorsqu'il était ici-bas, il a prié en portant notre chair, et c'est au nom de son corps qu'il a prié son Père. Tandis qu'il priait, de grosses gouttes de sang sortaient de tout son corps. C'est ce qui est écrit dans l'Évangile : Jésus priait avec plus d'insistance et il eut une sueur de sang. Ce sang qui jaillit de tout le corps, n'est-ce pas la souffrance des martyrs, qui appartient à toute l'Église? Seigneur, je crie vers toi, écoute-moi! Entends la voix de ma prière quand je crierai vers toi. Tu croyais avoir fini de crier, quand tu disais: Seigneur, j ai crié vers toi. Tu as crié, mais ne t'apaise pas encore. Si la détresse est finie, c'en est fini de crier; mais si la détresse de l'Église et du corps du Christ se maintient jusqu'à la fin du monde, il ne faut pas dire seulement: J'ai crié vers toi, écoute-moi, mais aussi: Entends la voix de ma prière quand je crierai vers toi.

Que ma prière, devant toi, s'élève comme un encens, et mes mains, comme le sacrifice du soir. Tout chrétien reconnaît que cela s'entend habituellement de son chef en personne. En effet, tandis que le jour déclinait, vers le soir, le Seigneur sur la croix donna sa vie pour la reprendre; il ne l'a pas perdue contre sa volonté.

Cependant, nous sommes représentés là aussi. Qu'est-ce qui a été cloué au gibet, sinon ce que le Seigneur a reçu de nous? Et comment peut-il se faire que Dieu le Père délaisse et abandonne son Fils unique, qui n'est avec lui qu un seul Dieu? Cependant, en fixant notre faible nature sur la croix, puisque, selon l'Apôtre, l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui, c'est par la voix de cet homme qui est en nous qu'il a crié: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?

Voilà donc ce qui est le sacrifice du soir: la passion du Seigneur, la croix du Seigneur, l'oblation de la victime de notre salut, l'holocauste agréé par Dieu. Ce sacrifice du soir, il en a fait, par sa résurrection, l'offrande du matin. La prière qui s'élève, dans sa pureté, du coeur fidèle, est comme l'encens qui monte de l'autel. Rien n'est plus délectable que ce parfum du Seigneur, et tous ceux qui croient doivent en être imprégnés.

Donc, l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui. Telles sont les paroles de l'Apôtre. Et il ajoute: pour que ce corps du péché soit réduit à l'impuissance, et qu ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.

Ces hommes méprisés,
ces femmes humiliées,
ces enfants que tout rejette,
ces meurtris, ces torturés,
tous ces visages bafoués :
Seigneur Jésus,
c'est toi qui me regardes.

R/Oserons-nous reconnaître
celui qui fut transpercé ?

Comme un surgeon,
il grandît devant nous,
comme une racine en terre aride.

Il n'a ni beauté, ni éclat,
homme des douleurs,
rebut d'humanité.

Mais ce sont nos souffrances qu'il porte,
nos misères dont il est accablé.

Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui,
et c'est grâce à ses plaies
que nous sommes guéris.


David dictant les psaumes sous l'inspiration divine

15.02.08

French (FR)   Benoît XVI Angélus 10 février 2008 1er dimanche de Carême  -  Categories: fafa, Benoit XVI, Sainte Bernadette  -  @ 17:18:25

Benoît XVI : Angélus 10 février 2008, 1er dimanche de Carême

"Chers frères et sœurs,
Mercredi dernier, avec le jeûne et le rite des Cendres, nous sommes entrés dans le carême. Mais que signifie « entrer dans le carême » ? Cela signifie entrer dans un temps d'engagement particulier dans le combat spirituel qui nous oppose au mal présent dans le monde, en chacun de nous et autour de nous. Cela signifie regarder le mal en face et s'apprêter à lutter contre ses effets, surtout contre ses causes, jusqu'à la dernière cause, qui est satan. Cela signifie ne pas décharger le problème du mal sur les autres, sur la société ou sur Dieu, mais reconnaître et prendre consciemment ses responsabilités. A cet égard, l'invitation de Jésus à prendre chacun sa « croix » et à le suivre avec humilité et confiance (cf. Mt 16, 24), est plus urgente que jamais, pour nous les chrétiens. La « croix », même si elle est lourde, n'est pas synonyme de malchance, de malheur à éviter à tout prix, mais d'opportunité pour se mettre à la suite de Jésus et prendre ainsi des forces pour lutter contre le péché et le mal. Entrer dans le carême signifie donc renouveler notre décision personnelle et communautaire d'affronter le mal ensemble, avec le Christ. Le chemin de la croix est en effet le seul qui conduise à la victoire de l'amour sur la haine, du partage sur l'égoïsme, de la paix sur la violence. Vu de cette manière, le carême est vraiment une occasion d'important engagement ascétique et spirituel, fondé sur la grâce du Christ.
Cette année, le début du carême coïncide, de manière providentielle, avec le 150e anniversaire des apparitions de Lourdes. Quatre ans après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le bienheureux Pie IX, Marie apparut pour la première fois, le 11 février 1858, à sainte Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle. D'autres apparitions suivirent, accompagnées d'événements extraordinaires, et à la fin, la Sainte Vierge prit congé de la jeune voyante en lui révélant, dans le dialecte local : « Je suis l'Immaculée Conception ». Le message que la Vierge continue de diffuser à Lourdes est un rappel des paroles que Jésus prononça précisément au début de sa mission publique et que nous entendons à plusieurs reprises en ces jours de carême : « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile », priez et faites pénitence. Accueillons l'invitation de Marie qui fait écho à celle du Christ et demandons-lui de nous obtenir d' « entrer » avec foi dans le carême, pour vivre ce temps de grâce avec une joie intérieure et un engagement généreux.
Nous confions également à la Vierge les malades et ceux qui en prennent soin avec amour. On célèbre en effet demain, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée mondiale du malade. Je salue de tout cœur les pèlerins qui se rassembleront dans la Basilique Saint-Pierre, sous la conduite du cardinal Lorenzo Barragán, président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé. Je ne pourrai malheureusement pas les rencontrer car j'entame ce soir les Exercices spirituels, mais dans le silence et dans le recueillement, je prierai pour eux et pour toutes les besoins de l'Eglise et du monde. Je remercie d'ores et déjà sincèrement ceux qui voudront bien me porter dans leur prière."

12.02.08

French (FR)   Dimanche 10 février 2008  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 12:16:40

Dimanche 10 février 2008 1er Dimanche de Carême, Dimanche de la Solidarité


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(4, 1-11)

« JÉSUS, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon...Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »...

Homélie de Monseigneur Jacques Perrier (évêque de Tarbes et Lourdes) à Lourdes

Demain, nous fêterons Notre Dame de Lourdes. 150 ans plus tôt, la Vierge Marie apparaissait à Bernadette Soubirous ici même, à la grotte de Massabielle. Cette année-là, le 11 février, le Carême allait commencer. Sur les dix-huit apparitions, deux seulement auront lieu après Pâques. Le temps des apparitions correspond, massivement, avec le Carême.
Le calendrier liturgique de 2008 est assez proche de celui de 1858 puisque nous entrons tout juste dans le Carême. Entre le temps des apparitions et la montée vers Pâques, s’agit-il d’une simple coïncidence de dates ? Peut-être pas.
En 1858, à la demande du Pape de l’époque, l’évêque de Tarbes, Mgr Laurence, avait demandé à ses curés d’organiser un Carême particulièrement intense au plan spirituel. Aux trois dimensions traditionnelles du Carême qui nous ont été rappelées à la messe du mercredi des Cendres – l’aumône, la prière et le jeûne – l’évêque ajoutait une autre recommandation : la prédication. Nous dirions aujourd’hui : la catéchèse des adultes ou la formation permanente.
Le pauvre curé de Lourdes, qui allait devenir célèbre par la suite, l’abbé Peyramale, n’avait pas réussi à trouver de prédicateur. Il avait écrit à son évêque pour lui demander ce qu’il convenait de faire. L’évêque a-t-il répondu ? Les archives sont silencieuses. Mais la Sainte Vierge a répondu. Elle est venue former Bernadette en lui inspirant confiance, en lui apprenant le signe de croix, en parlant avec elle, en lui demandant de venir régulièrement à la Grotte, en l’invitant aussi à prendre le chemin austère de la pénitence. Finalement, le 25 mars, jour de l’Annonciation, elle lui révèle son nom : « Je suis l’Immaculée Conception. »
Ce qui se passe à la Grotte rejaillit sur toute la paroisse. Le curé en est tout surpris, car il restera sceptique à l’égard des prétendues apparitions jusqu’à ce que la Dame ait dit son nom. Mais, comme il est honnête, il est obligé de constater que le Carême de cette année-là, même sans prédicateur exceptionnel, réussit beaucoup mieux que celui des années précédentes.
Par Bernadette interposée, Marie a donc guidé la paroisse vers Pâques et vers la communion pascale qui, pour beaucoup de catholiques d’alors, était la seule communion de l’année. Bernadette qui, à 14 ans, désespérait de pouvoir jamais « faire sa Première Communion », communiera, elle aussi, à la Fête-Dieu suivante.
Quelles leçons tirer de cette coïncidence entre le temps des apparitions et le Carême ? Que le Carême est, dans l’année, le temps favorable pour l’approfondissement de la foi : ne le laissons pas filer. Que Marie nous conduit toujours à son Fils. Que le Carême doit nous faire redécouvrir tout autant l’Eucharistie que le Baptême. Que l’aide spirituelle peut nous arriver de là où nous ne l’attendions pas. Lourdes n’attendait rien de Bernadette et pourtant…
Tout au long des semaines de ce Carême, en suivant le calendrier des apparitions, nous pourrons découvrir de multiples points de contact entre ce temps liturgique et l’aventure de Bernadette. J’en signale un pour aujourd’hui. Il s’agit de la promesse.
Le serpent promet à la femme : « Vous ne mourrez pas. Vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux. » À Jésus, le Tentateur promet « tous les royaumes de la terre avec leur gloire. » Promesse alléchante, puisque le désir de la femme pourrait être satisfait immédiatement. Quant au Christ, le Tentateur imagine qu’il est assoiffé de pouvoir, comme lui. Il essaie donc de le séduire par une promesse de pouvoir. Promesses alléchantes mais fallacieuses puisque la promesse de l’immortalité conduit à la mort et que la promesse de royauté aurait conduit le Christ à l’asservissement. Le Tentateur, en effet, avait mis une condition : que le Christ se prosterne devant lui. Évidemment, échec.
Marie aussi fait une promesse à Bernadette. « Je ne te promets pas d’être heureuse dans ce monde mais dans l’autre. » L’autre monde n’est pas seulement celui qui s’ouvre au-delà de la mort. Il s’ouvre aujourd’hui, à condition que nous suivions le Christ qui marche vers Jérusalem. La clé qui ouvre la porte de l’autre monde, c’est la conversion aux Béatitudes, ce concentré de l’Évangile. Une fois ouverte, cette porte donne sur l’éternité.
Dans le monde actuel qui ne vit qu’au présent et n’aime pas trop l’effort, qui peut entendre la promesse de Marie ? Les apparitions de Lourdes comme le Carême nous posent la même question, celle de l’espérance à laquelle notre Pape a consacré sa deuxième encyclique : où plaçons-nous notre espérance ? À quoi sommes-nous prêts pour entrer dans la grande espérance ? Marie et Bernadette ont aidé la paroisse de Lourdes en 1858. Qu’elles nous aident à vivre un Carême authentique : c’est ainsi que nous entrerons dans la vérité des apparitions.

11.02.08

French (FR)   Notre Dame de Lourdes  -  Categories: jc, fafa, prière, Sainte Bernadette  -  @ 10:10:58

"BERNADETTE PARLE"

Aujourd'hui,11 Février 2008 cent cinquantième anniversaire des apparitions de Lourdes, mettons nos pieds dans les sabots de Bernadette et prions avec elle, elle que la Vierge a choisi à cause de sa petitesse. Nous nous aiderons de méditations écrites à l'occasion du centième anniversaire des apparitions par Monseigneur John Moloney qui a réuni ces 22 méditations dans un petit livre en anglais intitulé "Bernadette speaks"

.(Monseigneur Moloney qui est proche de la famille des Missionnaires de la Charité et que nous connaissons personnellement nous a donné l'autorisation de le traduire et de le publier sur notre blog.)

" Bernadette est tout-à-fait une sainte pour notre temps.
A un moment, comme elle s'agenouillait devant la Vierge Immaculée à la grotte, elle tenait une chandelle allumée dans sa main
On pourrait dire que toute sa vie a été comme une chandelle
-une chandelle pour les jeunes, leur montrant le chemin ;
-une chandelle pour la vie de famille comme communion d'amour ;
-une chandelle pour les malades pour éclairer la nuit sombre de la douleur ;
-une chandelle pour la vie religieuse à travers son exemple lumineux de joie et de fidélité à sa vocation.
"

Introduction

Les paroles de Bernadette ont, comme toute sa vie, quelque chose du parfum et de la candeur de l'enfance. Elles apportent la fraîcheur des fleurs de printemps à un monde fané. Quelques unes sont les présentations fidèles du message qu'elle reçut; d'autres viennent de ses réflexions personnelles, qui sont comme des fenêtres ouvertes sur son âme; d'autres sont de courtes phrases qui jaillissent de la sagesse du cœur combinées avec son approche, pleine de bon sens pratique, de sa façon de vivre.

Elle est une sainte pressée; quelquefois, dans la sublimité de sa prière, elle semble être élevée de terre vers le ciel, cependant le modèle de sa sainteté la montre toujours avec les deux pieds bien plantés sur terre. Comme Mgr Donze, évêque de Lourdes, la décrit, « Elle parle et exprime sa foi d'une manière simple et correcte, ayant rapport avec les événements de sa vie quotidienne comme ils se présentent à elle. » Ses paroles méritent notre attention, elles peuvent devenir une lampe pour éclairer nos pas. Vers la fin de sa vie, elle dit, « Ce qu'on écrira de plus simple sera le meilleur. » Les réflections dans ce livre sont basées sur son désir d'être simple. Son chemin vers la sainteté et les thèmes principaux de sa vie sont très clairement illustrés à travers ses propres paroles.

Les pensées qui sont tissées autour de ses paroles dans ces réflections sont destinées à nous aider à la voir un peu plus clairement dans la lumière resplendissante de la Vierge Immaculée, et aussi à former un point de départ pour notre prière. Le centenaire de sa mort en 1879 l'amène devant nos yeux. Elle mérite qu'on se souvienne d'elle. Elle est une sainte pour notre temps avec un message pertinent pour notre monde. Sa vie reflète la beauté sans tache de Marie pour un monde pécheur.

JOHN MOLONEY

16 avril 1979.

Ce livre comprend 23 chapitres (Pages 2 à 24 )

Pages: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

07.02.08

French (FR)   Mercredi des cendres 6 Février 2008  -  Categories: jc, prière  -  @ 12:27:15

Messe à Thoiry présidée par le père Gérard avec le père Zédét

Pour nous guider tout au long de ce carême méditons la première lecture de l'office des lectures pour le mercredi des cendres tirée du livre d'Isaïe au chapître 58 versets 1 à 12 :

Le jeûne qui plaît à Dieu

Dès le début du Carême, nous sommes mis en garde contre une façon trop ritualiste de le vivre. Jeûner, c'est d'abord fuir le péché, et plus encore, répandre l'amour autour de nous et travailler à la délivrance de ceux qui souffrent

58 1
Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas !
Que ta voix résonne comme le cor !
Dénonce à mon peuple ses fautes,
à la maison de Jacob ses péchés.

2 Ils viennent me consulter jour après jour,
ils veulent connaître mes chemins.
Comme une nation qui pratiquerait la justice
et n'abandonnerait pas la loi de son Dieu,
ils me demandent de leur faire justice,
ils voudraient que Dieu se rapproche.

3 « Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas ?
pourquoi nous mortifier si tu l'ignores ? »
Oui, mais le jour où vous jeûnez,
vous savez bien trouver votre intérêt,
et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.

4 Votre jeûne se passe en disputes et querelles,
en coups de poings sauvages.
Ce n'est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd'hui
que vous ferez entendre là-haut votre voix.

5 Est-ce là le jeûne qui me plaît ?
Est-ce là votre jour de pénitence ?
Courber la tête comme un roseau,
coucher sur le sac et la cendre,
appelles-tu cela un jeûne,

un jour bien accueilli par le Seigneur ?

6 Quel est donc le jeûne qui me plaît ?
N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes,
délier les attaches du joug,
rendre la liberté aux opprimés,
briser tous les jougs ?

7 N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim,
recueillir chez toi le malheureux sans abri,
couvrir celui que tu verras sans vêtement,
ne pas te dérober à ton semblable ?

8 Alors ta lumière jaillira comme l'aurore,
et tes forces reviendront rapidement.
Ta justice marchera devant toi,
et la gloire du Seigneur t'accompagnera.

9 Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »
Si tu fais disparaître de ton pays
le joug, le geste de menace, la parole malfaisante,

10 si tu donnes de bon coeur à celui qui a faim,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera comme la lumière de midi

.

11 Le Seigneur sera toujours ton guide.
En plein désert, il te comblera et te rendra vigueur.
Tu seras comme un jardin bien irrigué,
comme une source où les eaux ne manquent jamais.

12 Tu rebâtiras les ruines anciennes,
tu restaureras les fondations séculaires.
On t'appellera : « Celui qui répare les brèches »,
« Celui qui remet en service les routes »

.

5

8, 12 : « Tu rebâtiras les ruines anciennes » litt. « On rebâtira grâce à toi » ; « Celui qui remet en service les routes » litt. « qui remet des routes pour habiter »


Le prophête Isaïe dans toute sa splendeur (Souillac)

13.01.08

French (FR)   Dimanche 13 janvier 2008 Baptême du Seigneur  -  Categories: fafa, prière  -  @ 17:55:36

Dimanche 13 janvier 2008 Baptême du Seigneur

Journée mondiale des Migrants et des Réfugiés

Antienne d'ouverture

Au baptême de Jésus, les cieux s'ouvrirent : l'Esprit, comme une colombe, reposa sur lui, la voix du Père se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui, j'ai mis tout mon amour. » (Cf. Mt 3, 16-17)

Lecture du livre d'Isaïe
(42, 1-4, 6-7)

« AINSI PARLE LE SEIGNEUR : Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j'ai mis toute ma joie. J'ai fait reposer sur lui mon esprit ; devant les nations, il fera paraître le jugement que j'ai prononcé. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, on n'entendra pas sa voix sur la place publique. Il n'écrasera pas le roseau froissé ; il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, il fera paraître le jugement en toute fidélité...
Moi, le Seigneur, je t'ai appelé selon la justice, je t'ai pris par la main, je t'ai mis à part, j'ai fait de toi mon Alliance avec le peuple, et la lumière des nations ; tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres.»

Psaume 28

Dieu, bénis ton peuple, donne-lui la paix.

Rendez au Seigneur, vous, les dieux,
rendez au Seigneur gloire et puissance.
Rendez au Seigneur la gloire de son nom,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté...

Lecture du livre des Actes des Apôtres (10, 34-38)

« QUAND PIERRE arriva à Césarée, chez un centurion de l'armée romaine, il s'adressa à ceux qui étaient là : « En vérité, je le comprends, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l'adorent et font ce qui est juste. Il a envoyé la Parole aux fils d'Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ : c'est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous.
...Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. »

Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, le ciel s'est ouvert, l'Esprit descend sur Jésus, et la voix du Père domine les eaux : « Voici mon Fils, mon bien-aimé ! » Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(3, 13-17)

« JÉSUS, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui...
Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau ; voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour. »

Homélie de « Sources chrétiennes »

Jésus demande à Jean de le baptiser de ce baptême de repentance dont Il n'a nul besoin afin que dès le début tout se réalise et que déjà se manifeste la Sainte Trinité qu'Il vient révéler au monde. Jean appelait le peuple à venir se préparer à la venue imminente du Messie. Il lui est donné de contempler ce à quoi aspire tout contemplatif, tout homme de prière : percevoir, recevoir le mystère de Dieu, le Père, le Fils, le Saint-Esprit. Jean voit le Fils, le Verbe éternel de Dieu, et il le désigne déjà comme Sauveur. Il entend le Père que nul ne peut voir, et le Père témoigne, atteste que celui-ci est bien son Fils (Jn 5, 36-37). Il perçoit la présence de l'Esprit qui plane sur les eaux, mères de toute vie (Gn 1,2). Cet Esprit qui est descendu sur Marie, engendrant en elle la vie humaine et divine (Lc 1, 35). Cet Esprit qui descendra un jour sur les Apôtres pour qu'ils fécondent la terre et lui donnent la vie éternelle (Ac 2,4). Et nous-mêmes, si nous sommes baptisés d'un autre baptême, autrement efficace (Mc 10,39), nous le sommes aussi Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28,19). Et selon la promesse, la Sainte et divine Trinité fait en nous sa demeure (Jn 14,23). Elle transforme notre existence, la plongeant en Dieu et nous attirant vers lui avec la puissance d'attraction de la Résurrection.


En cette journée mondiale des Migrants et des Réfugiés nous ne pouvons pas nous empêcher de penser et de prier pour tous ceux qui sont déracinés, séparés de leurs parents, de leur conjoints, de leurs enfants pour des raisons diverses... et en particulier pour ceux et celles que nous connaissons : leurs visages sont gravés dans nos coeurs. Merci à eux pour leur présence, leur courage, leur témoignage, leur rayonnement : pour tout ce qu'ils et elles nous apportent et nous donnent ! Puissions-nous leur apporter et leur donner autant en retour ! Que Jésus, Marie et Joseph, qui eux aussi ont été des Migrants et des Réfugiés en Egypte, les guident et les soutiennent toujours !

07.01.08

French (FR)   Dimanche 6 janvier 2008 Solennité de l'Epiphanie du Seigneur  -  Categories: fafa, prière  -  @ 01:22:05

Dimanche 6 janvier 2008 Solennité de l'Epiphanie du Seigneur

Prière

Aujourd'hui, Seigneur, tu as révélé ton Fils unique aux nations, des pgrâce à l'étoile qui les guidait ; daigne nous accorder, à nous qui te connaissons déjà par la foi, d'être conduits jusqu'à la claire vision de ta splendeur. Par Jésus Christ, ton Fils.

Lecture du livre d'Isaïe (60, 1-6)

« DEBOUT, JÉRUSALEM ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi...Alors tu verras, tu seras radieuse, ton coeur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur. »

Psaume 71

Parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut.

...Les rois de Tarsis et des îles apporteront des présents,
les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.

Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
»

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (3, 2-3a. 5-6)

« FRÈRES, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous : par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ...Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile. »

Alléluia. Alléluia. Nous avons vu se lever son étoile, et nous sommes venus adorer le Seigneur. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 1-12)

« Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »...
Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
»

Homélie

Il ne suffisait pas que le Messie vînt au monde. Il fallait qu'Il soit connu de lui. Et avant même qu'Il eût commencé à prêcher, la création le manifestait. Les mages d'Orient reconnurent son signe et se mirent en quête de lui. Mais déjà le monde se divise à son sujet. Les mages le cherchent pour l'adorer. Hérode le cherche pour le tuer. Les uns lui apportent des présents symboliques : de l'or car ils vénèrent en lui le roi du monde ; de l'encens car il est le grand prêtre qui intercédera efficacement pour nous auprès de Dieu (Hé 7, 25) et de la myrrhe utilisée pour embaumer les morts, car un jour Il vaincra la mort et l'emmènera captive (1 Co 15, 26).
Hérode, lui, calcule déjà en son coeur comment Il intervient concrètement dans l'histoire. Et les puissants ont à juste titre peur d'être renversés de leurs trônes (Lc 1, 52).
Ainsi l'Epiphanie du Seigneur, celle de ce jour, celle plus glorieuse encore du jour de sa Résurrection, est-elle une pierre d'achoppement pour tout un chacun. Il faut choisir : ou l'on va vers lui pour se prosterner et l'adorer (Mt 2, 11) ou l'on va refuser sa divine intervention et tout faire pour tenter d'effacer la réalité de sa présence (le massacre des saints Innocents).
Ce choix face à la manifestation du Seigneur est proposé à chacun car elle reste un mystère. Et l'Epiphanie comme la Résurrection demande un acte de foi.

Epiphanie (évangéliaire d'Ergbert, datant de 963) avec explication pour adultes...

L’Etoile du Royaume, méditation explicative pour adultes de l’image de l’Epiphanie de l’évangéliaire d’Egbert

Une étoile a brillé dans leur ciel et les voilà partis, ces mages qui sont les premiers pèlerins de l'Évangile.
Leur cheminement matériel et spirituel se lit sur deux registres.
En haut, ils émergent de la brume ou de leurs rêves. Ils se sont mis en route avec des lances ; ils les portent maintenant comme des bâtons de pèlerin, tout attentifs à l'étoile que montre le premier d'entre eux. Elle a de quoi les étonner, cette étoile ! Matthieu nous dit qu'elle apparaît et disparaît, et qu'elle change de cap ! Toute l'image tourne autour d'elle.
Mais voici qu'elle s'est arrêtée au-dessus de la Maison où se tiennent l'Enfant et Marie sa mère.
L'enlumineur nous montre les mages qui, en haut, sont partis à la recherche d'une étoile, et qui se retrouvent, en bas, devant un enfant. Selon une tradition locale contemporaine de l'enluminure, les mages s'appellent Pudizar, Caspar et Melchias. Ils sont couronnés, en écho au psaume 91 qui proclamait la venue, depuis des horizons lointains, de souverains apportant leurs présents et se prosternant devant le Roi-Messie que tout Israël attendait.
Toute leur attitude montre bien qu'ils ont atteint le but de leur attente comme de leur espérance. Car celui devant lequel ils se prosternent avec tant d'empressement et de déférence, c'est « l'enfant qu'ils trouvent avec Marie, sa mère, dans la maison. » Et cet enfant c'est le vrai Roi d'Israël. C'est pourquoi ils lui offrent pièces d'or.
Il était d'usage au Moyen Âge d'offrir, au souverain, des pièces d'or à son effigie au moment des Étrennes, en guise de reconnaissance de sa royauté. Les habiller comme des princes du Xème siècle est une invitation discrète faite, au pouvoir impérial, à agir comme les mages et à se soumettre à l'Église.
L'enlumineur ne suit pas tout à fait le texte d'Évangile. Les mages n'apportent ici que l'or ; il leur manque sur cette image, la myrrhe, parfum dont on embaumait les morts, et l'encens, dont les volutes odoriférantes montent vers le ciel : ce sont les présents qui, selon la Tradition, traduisaient leur reconnaissance de Jésus-Christ, comme vrai Roi, vrai homme (c'est-à-dire mortel) et vrai Dieu. Ce que saint Ephrem résume ainsi : « Ouvrant leurs trésors, les mages offrirent en cadeau à ce petit enfant : l'or, comme à un roi, la myrrhe en signe de sa mort, l'encens à sa divinité. »
Vêtu comme un adulte d'une tunique et d'un manteau pourpre, Jésus tend la main droite vers les mages pour leur transmettre la Parole contenue dans le Livre des Écritures, qu'il tient.
Marie ne retient pas son Fils pour elle. Elle le présente aux mages, comme elle le présente à tous les hommes. Elle est assise sur un trône royal, rehaussé d'un coussin : c'est le trône du grand roi David, promis par l'ange Gabriel, lors de l'Annonciation (Lc 1, 32). Le corps de la mère forme lui-même un trône pour l'enfant. Marie est bien, ici, le « trône de la Sagesse », chanté dans les Litanies de la Vierge.
Joseph, debout et très attentif, tient de la main gauche le trône, pour souligner son adhésion au message évangélique (Mt 1,20-24). Issu de la maison de David, il porte comme Jésus le manteau pourpre royal. C'est lui qui transmet à Jésus la filiation davidique.

Regardons bien :
Pour bien comprendre le message que révèle la partie droite de l'image, il faut en dérouler l'écheveau. Commençons par le livre que tient l'enfant, qui lui-même est assis sur les genoux de Marie, sa mère. Continuons par la porte dans laquelle ils s'inscrivent tous, puis par la basilique qu'ils nous ouvrent. Et comme cette basilique se poursuit au-delà de la bordure, nous pouvons y voir l'annonce d’une Église encore à construire, dont la Porte serait Marie avec Jésus, et la clef, les Écritures que tient l'enfant !
En haut brille toujours l'étoile autour de laquelle pivote tout le cheminement des mages. S'ils ont été emplis de joie à sa vue, c'est qu'ils ont compris qu'enfin se réalise la prophétie faite, au temps de Moïse, par le mage païen Bâlaam :

« Je le vois, mais ce n'est pas pour maintenant ;
de Jacob va naître une étoile,
D'Israël va surgir un sceptre royal.
» (nb 24,17).

L'enlumineur a peint une étoile dont les huit branches annoncent le huitième Jour (1er jour de la semaine, jour de la résurrection, le Jour du Salut). Arrivés au terme de leur pèlerinage, les mages comprennent que l’étoile, qu'Hérode et Jérusalem ne peuvent voir, est celle qui précède tout pèlerin en quête de Jésus et de son Royaume. La lumière qui les avait éveillés et mis en route, c'est bien la Lumière de Dieu, car dans le Christ s'accomplit toute la création.
« Moi Jésus, je suis l’Etoile radieuse du matin » (Ap 22,16).

01.01.08

French (FR)   Mardi 1er janvier 2008  -  Categories: fafa, prière  -  @ 16:53:11

Mardi 1er janvier 2008 Sainte Marie, Mère de Dieu. Journée mondiale de la Paix.
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Prière

Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, tu as offert au genre humain les trésors du salut éternel ; accorde-nous de sentir qu'intervient en notre faveur celle qui nous permit d'accueillir l'auteur de la vie, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Lui qui régne avec toi et le Saint- Esprit.

Lecture du livre des Nombres
(6, 22-27)

« LE SEIGNEUR dit à Moïse : « Voici comment Aaron et ses descendants béniront les fils d'Israël : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix ! »... »

Psaume 66

Que Dieu nous prenne en grâce et qu'il nous bénisse !
Que ton visage s'illumine pour nous,
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut parmi toutes les nations...

La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que la terre tout entière l'adore
!

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Galates (4, 4-7)

« FRÈRES, lorque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme, il a été sujet de la loi de Moïse pour racheter ceux qui étaient sujets de la Loi et pour faire de nous des fils... »

Alléluia. Alléluia. Jadis, par les prophètes, Dieu parlait à nos pères : aujourd'hui sa parole vient à nous en son Fils. Allléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
(2, 16-21)

« QUAND LES BERGERS arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans un mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur.Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçu le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception. »

Messe à Thoiry avec le père Emile Sinègre

Environ 30 personnes

Message du Pape Benoît XVI pour la Journée Mondiale de la Paix

Au commencement d'une nouvelle année, je désire faire parvenir mes voeux fervents de paix, ainsi qu'un chaleureux message d'espérance, aux hommes et aux femmes du monde entier. Je le fais en proposant à la réflexion commune le thème par lequel j'ai ouvert ce message et qui me tient particulièrement à coeur :
Famille humaine, communauté de paix. De fait, la première forme de communion entre des personnes est celle que l'amour suscite entre un homme et une femme décidés à s'unir de façon stable pour construire ensemble une nouvelle famille. Mais les peuples de la terre sont aussi appelés à instaurer entre eux des relations de solidarité et de collabaration, comme il revient aux membres de l'unique famille humaine : « Tous les peuples – a déclaré le Concile Vatican II- forment ensemble une seule communauté, ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la surface de la terre (cf. Ac 17, 26), et ont une seule fin dernière, qui est Dieu » (Con. oecum. Vat.II, Décret Nostra aetate, n.1.)...
Il est bon aussi de mentionner la célébration du 25ème anniversaire de l'adoption par le Saint-Siège de la Charte des droits de la famille (1983-2008), ainsi que le 40ème anniversaire de la première Journée mondiale de la Paix (1968-2008). Fruit d'une intuition providentielle du Pape Paul VI, poursuivie avec une grande conviction par mon vénéré prédécesseur le Pape Jean-Paul II, la célébration de cette Journée a permis à l'Eglise, au fil des années, de développer, à travers les Messages publiés à cette occasion, une doctrine lumineuse en faveur de ce bien humain fondamental. A la lumière de ces célébrations significatives, j'invite tous les hommes et toutes les femmes à prendre une conscience plus claire de leur appartenance commune à l'unique famille humaine et à s'employer pour que la convivialité sur la terre soit toujours davantage le reflet de cette conviction, dont dépend l'instauration d'une paix véritable et durable. J'invite aussi les croyants à implorer Dieu inlassablement, pour qu'il accorde le grand don de la paix. Quant aux chrétiens, ils savent qu'ils peuvent se confier à l'intercession de Celle qui, étant la Mère du Fils de Dieu qui s'est fait chair pour le salut de l'humanité tout entière, est notre Mère à tous.
A tous, j'offre mes voeux d'heureuse année nouvelle !
Du Vatican, le 8 décembre 2007.

Le Pape Paul VI

Hymne

Pleine de grâce, réjouis-toi !
L'Emmanuel a trouvé place
Dans ta demeure illuminée.
Par toi, la gloire a rayonné
Pour le salut de notre race.

Arche d'alliance, réjouis-toi !
Sur toi repose la présence
Du Dieu caché dans la nuée.
Par toi, la route est éclairée
Dans le désert où l'homme avance.

Vierge fidèle, réjouis-toi !
Dans la ténèbre où Dieu t'appelle,
Tu fais briller si haut ta foi
Que tu reflètes sur nos croix
La paix du Christ et sa lumière.

Reine des anges, réjouis-toi !
Déjà l'Église en toi contemple
La création transfigurée :
Fais-nous la joie de partager
L'exultation de ta louange.


30.12.07

French (FR)   Dimanche 30 décembre 2007 La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph  -  Categories: fafa, prière  -  @ 16:04:16

Dimanche 30 décembre 2007 La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

Antienne d'ouverture

Les bergers vinrent en hâte et ils trouvèrent Marie et Joseph avec le nouveau-né dans une crèche.

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage (3, 2...14)

« Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l'autorité de la mère sur ses fils. Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes, celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor. Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière il sera exaucé. Celui qui glorifie son père verra de longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne du réconfort à sa mère... »

Psaume 127

Heureux les habitants de ta maison, Seigneur.

...Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d'olivier...

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens (3, 12-21)

« Frères, puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre coeur de tendresse et de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement, et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu'il y ait l'amour : c'est lui qui fait l'unité dans la perfection. Et que, dans vos coeurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps... »

Alléluia. Alléluia. Vraiment, tu es un Dieu caché, Dieu parmi les hommes, Jésus Sauveur ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 13...23)

« A»près le départ des Mages, l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant, pour le faire périr. »...
Après la mort d'Hérode, l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Egypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. »...Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : « Il sera appelé nazaréen ».

Jésus mon Bien-Aimé, rappelle-toi !...

...Rappelle-toi que tu nommas ton père
L'humble Joseph qui par l'ordre du Ciel
Sans t'éveiller, sur le sein de ta mère
Sut t'arracher aux fureurs d'un mortel.
Verbe Dieu, souviens-toi de ce mystère étrange
Tu gardas le silence et fis parler un ange !
De ton lointain exil
Sur les rives du Nil
Rappelle-toi...

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face


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La Fuite en Égypte, effet nocturne
Signé et daté Rembrandt
"Quand ils se furent retirés, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et dit : “Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte […] car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.” Lui, se levant, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte."
(Matthieu, II, 13-14.)

Rembrandt fut très sensible à ce thème tout au long de sa carrière. Il y consacra huit estampes de 1627 à 1654, dont cinq sur le cheminement des fugitifs et trois sur la halte au cours du trajet, selon l’iconographie traditionnelle. L’interprétation stylistique et technique est très variée. Elle traduit non seulement l’évolution de l’artiste à travers un même thème mais aussi sa surprenante créativité : eau-forte légère au trait, semblable à un dessin à la plume ou à la pointe d’argent, plus élaborée avec des recherches d’effets lumineux, scènes nocturnes aux techniques mêlées, et même modifications d’une planche d’Hercule Seghers (1589-1590 – ca 1638), artiste admiré par Rembrandt, toutes les manières exploitées par l’artiste et même l’un de ses tout premiers essais alors qu’il était âgé de vingt-deux ans apparaissent dans les estampes traitant ce thème.
Dans cette Fuite en Égypte nocturne qui s’accompagne des reflets vacillants d’une lanterne et d’un pâle clair de lune, Rembrandt traduit par une succession d’états la progression de la nuit et de son oppressante obscurité pour cette famille de fugitifs. Le clair de lune qui les éclairait faiblement au début en se glissant entre d’obscurs nuages s’estompe peu à peu. La lanterne que tient Joseph tout en tirant l’âne par la bride ne projette plus qu’une faible clarté sur Joseph, la tête de l’âne et le voile de la Vierge sous lequel se devine l’Enfant. Le ciel s’est totalement assombri, il se confond avec les arbres et les personnages se distinguent à peine dans l’ombre d’une opacité de plus en plus angoissante. La subtilité des personnages et des contours de l’âne esquissés par la lumière ne s’apprécient pleinement que dans les premières impressions comme celles-ci.

G. L.

29.12.07

French (FR)   Vendredi 28 décembre 2007  -  Categories: jc, prière  -  @ 18:06:18

Vendredi 28 décembre Saints Innocents

Alléluia. Alléluia. A toi, Dieu, notre louange ! Toi, dont témoignent les enfants martyrs, nous t'acclamons : tu es Seigneur ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(2, 13-18)

« ...Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus. »

Homélie de S. Quodvultdeus aux Catéchumènes, sur le symbole

Enfants et témoins du Christ

...Ces tout-petits meurent pour le Christ sans le savoir, les parents pleurent la mort de ces martyrs ; et ceux qui ne parlent pas encore, le Christ les rend capables d'être ses témoins. ..

Ce petit enfant pas encore né

Prions aujourd'hui pour que chaque enfant soit voulu par sa mère, pour qu'aucune mère ne le détruise.
Mère Teresa


Mariage de Marion Warnan et d'Antoine Guérin

Marion et Antoine se sont unis dans le Sacrement de Mariage à l'église saint Pierre de Monfort l'Amaury au cours d'une Messe présidée par le père Damien Warnan, frère de Marion et concélébrée par notre curé, le père Gérard Verheyde, le père François Dedieu, le père Julien Palcoux, le père François-Laurent Coeur, avec le père Amaury Sartorius à l'orgue et Marie Monteiro qui animait les chants : Messe des Anges.

Prière eucharistique

Vraiment, il est digne et juste,
il est équitable et salutaire
de te rendre grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout puissant.

Tu as voulu que l'homme et la femme,
créés par ta bonté,
atteignent à une telle grandeur
que l'affection mutuelle des époux
soit une image de ton amour.

Ceux que tu as créés par ton amour,
c'est aussi à l'amour que tu les appelles sans cesse
afin qu'à ton amour ils participent éternellement.

Nous te rendons grâce:
car le sacrement du mariage,
s'il nous révèle ton amour,
consacre aussi l'amour humain,
par le Christ notre Seigneur.

Par lui, avec les anges et tous les saints
nous chantons l'hymne de ta gloire
et sans fin nous proclamons : Saint...

Que Marie, notre Mère, protège Marion et Antoine !
Qu'elle les garde toujours « un » et fidèles dans le Coeur de son Fils !
Que le Seigneur les enveloppe de sa tendresse et de son Amour !
Qu'Il leur donne de nombreux enfants et qu'ils soient tous des témoins joyeux
de l'Amour infini du Père, du Fils et du Saint Esprit pour tous les hommes sans exception !

28.12.07

French (FR)   Lundi 24 et Mardi 25 décembre 2007 Nativité du Seigneur  -  Categories: fafa, prière  -  @ 20:08:31

Lundi 24 décembre 2007 Messe de la Nuit de Noël

Antienne d'ouverture

Tous ensemble, réjouissons-nous ; dans le monde un enfant est né :
Dieu, notre sauveur ! Aujourd'hui la paix véritable vient du ciel sur notre terre !

Lecture du livre d'Isaïe (9, 1-6)

« LE PEUPLE QUI MARCHAIT DANS LES TÉNÈBRES a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie...
Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné..."

Psaume 95

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !...

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
pour gouverner le monde avec justice.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre à Tite
(2, 11-14)

« LA GRÂCE DE DIEU s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. ...
Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. »

Alléluia. Alléluia. Je vous annonce une grande joie. Aujourd'hui nous est né un Sauveur : c'est le Messie, le Seigneur ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
(2, 1-14)

« EN CES JOURS-LÀ, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre...
l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »

Mardi 25 décembre 2007

NATIVITÉ DU SEIGNEUR

Commencement de l'Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean
(1, 1-18)

« Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu...
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde...
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité... »

Méditation du Cardinal Decourtray

L'Eglise de Bethléem, c'est cette femme et cet homme penchés sur un berceau en forme de mangeoire...
Marie, encore tout émue, mais rassurée par la présence de son merveilleux compagnon, médite « en les portant en son coeur », les événements qui viennent de bouleverser sa vie : la rencontre du messager de Dieu, l'annonce de l'impossible conception, la visite à Elisabeth, l'ordonnance impériale, le pénible voyage, le caravansérail inhospitalier, la recherche d'un abri de fortune, et puis, l'accouchement si étrangement paisible du beau bébé, fruit de sa foi autant que de son corps, à qui des bergers du voisinage et des mages de l'Orient sont venus rendre une bien mystérieuse visite.
Joseph veille sur l'enfant et sa mère : l'enfant si proche et si lointain, qu'il a mission de protéger, de reconnaître et de nommer ; la mère, qui lui inspire tant de tendresse et de vénération. Serviteur disponible et vigilant, il attend que Dieu lui fasse signe à nouveau.
L'enfant dort, se réveille, sourit, pleure, boit avec bonheur le lait maternel, sourit encore, se rendort. Parfois « il s 'agite un peu, murmure vaguement, sort le bras, essaye de se réveiller et ne peut pas ». A peine perceptible, sa respiration rythme le silence de la nuit. Une paix indicible inonde le coeur des parents. « Inentendue comme le souffle qui s'exhale, l'existence éternelle emplit la chambre, égale à toutes ces pauvres choses innocentes et naïves, quand il est avec nous, nul mal ne nous arrive... »
L'Eglise de Bethléem, ce sont les bergers, ces fils d'Israël méprisés par la synagogue, marginaux résignés à leur statut de « pauvres du pays », soudain enveloppés de lumière, effrayés, vite apaisés et aussitôt envoyés par le messager céleste. Ils trouvent Marie, Joseph, le nouveau-né couché dans la mangeoire et s'en vont tout joyeux le raconter aux autres et le chanter à Dieu.
L'Eglise de Bethléem ce sont les mages, ces fils d'Orient, savants et religieux, conduits par un astre à chevelure d'or vers le Roi de leurs rêves. Ils se prosternent, offrent leurs cadeaux et s'en retournent chez eux en suivant le nouveau chemin que Dieu leur indique.
L'Eglise de Bethléem, c'est cette part minuscule de l'humanité rassemblée autour de son Sauveur, protégée du tyran fourbe et assassin par la présence du Prince de la Paix que la Vierge comblée de grâce vient d'enfanter,et déjà envoyée pour proclamer la joyeuse nouvelle à tous les hommes, « ceux qui sont près et ceux qui sont loin... »Tandis que César Auguste recense la terre courbée sous son pouvoir et qu'Hérode affûte les glaives du massacre, « l'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable » où dort le Roi des rois. Sauveur désarmé, sans force, sans argent et sans voix, totalement dépendant, totalement livré. Il échappera demain au meurtre des innocents en attendant de le subir, trente-trois ans plus tard, sous les huées confondues de la foule de Jérusalem et des soldats de Rome, en présence de la mère douloureuse et du disciple bien-aimé.
C'est après la Pentecôte, dans la ferveur première de sa foi au Christ Ressuscité, que l'Eglise fait mémoire, avec l'évangéliste Luc, auteur des Actes des Apôtres, et Matthieu, l'un des Douze, de la naissance de Jésus. Elle retient ces événements, les méditant elle aussi, comme Marie, dans son coeur. Elle comprend qu'elle n'a d'autre berceau que celui de cet enfant, d'autre mère que la sienne. Elle s'émerveille de se reconnaître dans l'étable de Bethléem, ce premier cénacle. Elle sent se soulever en elle, comme les deux temps d'une même respiration, le double désir qui rythme sa vie : crier sur tous les toits la découverte inouïe et s'abîmer dans le silence de la contemplation...Elle se recueille en la Présence, dans l'attente du second avènement, et s'en va, pour le hâter, vers les quatre points de l'horizon. Elle se rassemble et se disperse, accueille et donne, adore et partage. Elle ne se lasse pas de rendre grâces.
Elle livre au Prince des ténèbres et à ses suppôts une bataille acharnée, bataille spirituelle qui prolonge la victoire de son Seigneur sur le péché, la fatalité et la mort. Elle en sort souvent blessée, parfois martyrisée, jamais désespérée. Et du sein même de l'épreuve où l'entraînent ses combats, c'est avec une irrésistible allégresse, l'allégresse pascale, qu'elle entonne à la louange de la gloire de Dieu le chant des Anges de Noël.

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Notre évêque nous a demandé de prier pour la Chine.

24.12.07

French (FR)   Dimanche 23 décembre 2007 4ème dimanche de l'Avent  -  Categories: fafa, prière  -  @ 13:19:14

Dimanche 23 décembre 2007 4ème dimanche de l'Avent

Antienne d'ouverture

Cieux, faites venir le Juste comme une rosée.
Qu'il descende des nuées
comme une pluie bienfaisante.
Que la terre s'entrouvre
et donne naissance au Sauveur.

Lecture du livre d'Isaïe
(7, 10-16)

« ...Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel (c'est-à-dire : Dieu avec nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te font trembler. »

Psaume 23

Qu'il vienne, le Seigneur :
c'est lui, le roi de gloire !

Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots...

Commencement de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
( 1, 1-7)

« MOI PAUL, serviteur de Jésus-Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m'adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome.
Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus-Christ, notre Seigneur... »

Alléluia. Alléluia. Voici que la Vierge concevra : elle enfantera un fils, on l'appellera Emmanuel, « Dieu-avec-nous ». Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
(1, 18-24)

« VOICI QUELLE FUT L'ORIGINE de Jésus-Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
... "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : « le Seigneur sauve »), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplit la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »...

Homélie du père Alain Quilici O.P.

Ce qui est beau chez Marie et chez Joseph, c'est leur fidélité à l'imprévisible Esprit Saint. Ce qui nous est si difficile, à nous, c'est d'admettre l'imprévisible action de Dieu dans notre vie. Nous disons que nous sommes prêts à tout, mais quand un événement arrive, et qu'il a la forme d'une catastrophe, comme ici pour Marie le fait d'attendre un enfant avant même d'être mariée, nous cherchons aussitôt comment y échapper, sans nous demander, dans la prière, s'il n'y aurait pas du divin dans ce qui arrive. Marie et Joseph, au contraire, nous donnent le bel exemple d'une vie simple qui admet que Dieu puisse intervenir et bousculer leurs plans raisonnables. C'est ainsi que leur attitude nous prépare à Noël : non seulement à fêter la grande et unique fête de la naissance de Jésus, Verbe de Dieu qui vient en ce monde, mais aussi (et cela est merveilleux) à fêter ce même Jésus qui intervient en notre vie personnelle. Et si souvent Il intervient ! Ici par la joie d'un mariage, là par une maladie qui conduit à une conversion, ici par un appel intérieur à la vie religieuse, là par un échec professionnel qui contraint à se dépouiller. A celui qui sait observer, tout est Parole de Dieu, même ce qui a priori semble une catastrophe. Avec Marie et Joseph, c'est ainsi qu'il faut préparer Noël : en méditant, à toute occasion, cette phrase de l'Evangile de ce jour : « Tout cela arriva pour que s'accomplît la Parole du Seigneur » (Mt 1, 22). Viens, Seigneur Jésus. Ton Eglise t'attend.

Méditation du père Marie Dominique Philippe O.P.

On peut dire que la Sainte Famille est à la fois l'achèvement de toute la grande attente et le point de départ de la Nouvelle Alliance ; Dieu a voulu encore que la plénitude de la reprise de tout se fasse par la famille. Elle se fait à travers le coeur virginal de Marie. Ce coeur virginal de Marie est aussi le coeur d'une épouse pour Joseph. Et il devient, miraculeusement, le coeur de la Mère de Dieu. C'est à travers la femme, dans toute sa plénitude de femme que se fait cette reprise : Marie est consacrée à Dieu dans tout son être, et elle est totalement donnée à Joseph comme une épouse à son époux ; l'Ecriture le souligne puisque c'est Marie fiancée à Joseph que l'ange Gabriel vient visiter. Cet amour entre Marie et Joseph, s'il est d'une délicatesse, d'une limpidité et d'une pureté toutes spéciales, est aussi amour d'une très grande force ; ce n'est pas du tout d'une façon idyllique que Joseph aime Marie. Joseph l'aime à travers toute sa sensibilité, à travers tout son être, mais il respecte l'oeuvre de Dieu en elle et par là il l'aime encore plus. C'est là la grandeur de Joseph. Il a un goût parfait, il a bien choisi, il a choisi Marie de préférence à toutes les autres, en comprenant que l'amour de Marie pour Dieu, qu'il devinait en elle, ne l'empêchait en rien d'être une véritable épouse pour lui. Joseph, loin de mettre une opposition entre l'amour de la femme pour Dieu et l'amour de la femme pour l'homme,comprend au contraire que plus la femme est donnée à Dieu, plus elle sera capable d'être donnée à son époux. C'est bien ce qui s'est réalisé entre Joseph et Marie. Il saura que, grâce à ce mystère et par ce mystère, Marie peut l'aimer d'une manière encore plus forte, d'une manière encore plus humaine : c'est un amour qui assume, qui sublime, tout le point de vue sexuel, pour que cet amour demeure dans sa limpidité absolue, l'amour qu'une vierge toute consacrée à Dieu peut avoir. Cet amour virginal va s'épanouir ou se manifester à travers son amour d'épouse. Et son amour d'épouse pour Joseph éclatera dans un amour de mère pour celui qui naîtra d'elle à partir de l'Esprit Saint, préservant ainsi sa virginité mais ne s'opposant en rien à son amour pour Joseph.
Si Joseph a eu peur à un moment donné et s'est demandé s'il ne devait pas s'écarter parce que Dieu avait semblé le laisser de côté, il a compris ensuite, par l'ange, donc directement par Dieu, qu'il devait au contraire aimer plus profondément Marie parce que Dieu l'avait choisie. Marie a été doublement choisie, par Joseph et par Dieu.

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16.12.07

French (FR)   Dimanche 16 décembre 2007  -  Categories: fafa, prière  -  @ 19:41:43

Dimanche 16 décembre 3ème dimanche de l'Avent: dimanche de la Joie.

Aujourd'hui commence "le temps de la Paix" proposé par le mouvement catholique international pour la Paix, Pax Christi qui s'achèvera avec le dimanche de l'Épiphanie. Le thème de cette année est : "La personne, coeur de la Paix".

Antienne d'ouverture

Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche. (Cf. Ph 4, 4-5)

Lecture du livre d'Isaïe (35, 1-6a.10)

« LE DÉSERT et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie!...
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie.
Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s'enfuiront. »

Psaume 145

Viens, Seigneur, et sauve-nous!

Le Seigneur fait justice aux opprimés,
aux affamés, il donne le pain,
le Seigneur délie les enchaînés...

Lecture de la lettre de saint Jacques
(5, 7-10)

« FRÈRES, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la première et la dernière récoltes. Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche... »

Alléluia. Alléluia. Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et rendre témoignage à la Lumière. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
(11, 2-11)

« JEAN LE BAPTISTE, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi!
Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean: « ...C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. »

Homélie du père Patrice Vivarès prise dans Ephata

Jean Baptiste est-il pris d'un doute au sujet de Jésus? Ou bien veut-il rassurer ses disciples? Peut-être ! A moins qu'il ne demande à Jésus, qui semble bien le comprendre ainsi, une parole de vie pour illuminer les ténèbres de sa prison, et sa mort prochaine. Et Jésus lui renvoie la parole du prophète Isaïe. Si les habitants de Nazareth en ont frémi de rage (Lc 4, 28), Jean Baptiste, une fois de plus, en tressaille de joie. Et voilà que Jésus lui rend le plus beau témoignage qu'aucun homme n'ait jamais reçu, puisqu'il vient de Dieu lui-même. Il le désigne à notre attention et nous recommande de nous mettre à son école : école d'humilité, de sens de Dieu, d'abnégation et de joie (Jn 3, 29). Mais voilà que se servant de Jean Baptiste comme d'un tremplin, Jésus porte sur nous son regard. Il nous décerne , à nous aussi, un éloge qui suscite notre joie. Un éloge qui n'est pas dû à nos mérites personnels, mais au bonheur que nous avons d'être ses disciples. Par le baptême, nous sommes entrés dans le Royaume de Dieu, et cela suffit à nous rendre, si petits soyons-nous et si faible soit notre foi, plus grands que Jean Baptiste, qui est le plus grand des enfants des hommes. Aucune parole ne pouvait nous réconforter davantage, aucune ne pouvait nous valoriser mieux et nous grandir à nos propres yeux. Nous ne saurions en tirer vanité, puiqu'il n'en va pas de nos oeuvres mais de la miséricorde de Dieu. Mais nous pouvons en tirer gloire, car si petits soyons-nous, et pécheurs, et misérables, nous sommes grands aux yeux de Dieu, et déjà sauvés, du seul fait d'avoir été regardés et d'avoir été aimés par Jésus le Sauveur. Jean Baptiste n'en a pas douté. Nous ne devons pas en douter non plus.

Fiancés qui se préparent au mariage à l'église de Thoiry
autour du père Matthieu Williamson; l'un des fiancés lit la 2ème lecture et la 1ère lecture est lue par une jeune femme arrivée récemment à Goupillières avec son mari.

Repas de Noël du Secours Catholique à la salle des Bonnettes à La Queue Lez Yvelines avec : des jeux, les Magiciens du coeur, les cadeaux du père Noël...avec Madame le Maire de La Queue au début et le père Gérard, le père Matthieu, le pére Émile. Thème de la Paix.: journée joyeuse et chaleureuse.

Hier, samedi 15 décembre, nous sommes allés avec Olga, Jacqueline et Antoinette chez nos soeurs Missionnaires de la Charité, retrouver le père Philippe Pignel et les autres laïcs (Karine, Michèle, Benoîte, Marguerite, Mona, Jeanne) pour notre rencontre mensuelle des LMC: Adoration du Saint Sacrement avec les soeurs, Liturgie des Heures, partage et continuation de l'étude de l'exhortation apostolique post-synodale de Jean-Paul II, Christifideles laici. (cf. la préparation de Benoîte sur le blog LMC)
Nous avons également retrouvé nos amies d'Afrique et autres pays et leurs bébés et futurs bébés et Rose, dans notre vie depuis 20 ans, qui doit se faire opérer Lundi...Priez pour elle.


Saint Jean le Baptiste
peinture murale, vers 1360

11.12.07

French (FR)   Dimanche 9 décembre 2007 2ème dimanche de l'Avent  -  Categories: fafa, prière  -  @ 19:55:27

Dimanche 9 décembre 2007 2ème dimanche de l'Avent

Antienne d'ouverture

Peuple de Dieu, voici que le Seigneur va venir pour sauver tous les hommes. Le Seigneur fera retentir sa parole pour la joie de votre coeur.

PRIÈRE

Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils; mais éveille en nous cette intelligence du coeur qui nous prépare à l'accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.

Lecture du livre d'Isaïe (11, 1-10)

« Parole du Seigneur Dieu.
Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'esprit du Seigneur...Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure. »

Psaume 71

Voici venir un jour sans fin de justice et de paix
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice,
qu'il fasse droit aux malheureux!...

Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
( 15, 4-9)
"FRÈRES, tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l'Écriture. Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d'être d'accord entre vous selon l'Esprit du Christ Jésus. Ainsi, d'un même coeur, d'une même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ..."

Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route : tout homme verra le salut de Dieu. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(3, 1-12)

« EN CES JOURS-LÀ, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ! »...Moi, je vous baptiserai dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »


Le 8 décembre , fête de l'Immaculée Conception
:

Hier à Lourdes, le Cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, avec de nombreux évêques, prêtres et laïcs de tous pays, a ouvert solennellement le Jubilé du 150ème anniversaire des Apparitions de la Sainte Vierge Marie à Bernadette :
8 décembre 2007 – 8 décembre 2008.
Il a transmis un message d'amour de notre Pape Benoît XVI : « Je vous porte une salutation très cordiale de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI qui m'a chargé de vous faire part de son amour et sollicitude paternelle ».

Voici la prière officielle à réciter pour l'année préparatoire au Jubilé 2008:


Seigneur,

tu as préparé Marie pour qu’elle soit la Mère de ton Fils.
Par son Immaculée Conception,
tu l’a protégée de tout péché, de toute blessure du péché.
C’est ainsi qu’elle eut la force de dire le « oui » de la foi,
depuis l’Annonciation jusqu’à la Croix.
Ce que tu as réalisé en Marie, Seigneur, est admirable.
Nous te rendons grâce.

A Lourdes, Seigneur, tu as préparé Bernadette
pour qu’elle soit témoin des apparitions de la Vierge.
Dans la transparence de son coeur,
par son humilité et son courage,
elle a déjoué tous les pièges du Malin.
Ce que tu as réalisé en Bernadette, Seigneur, est admirable.
Nous te rendons grâce.

Et maintenant, Seigneur, voici qu’approche le jubilé des Apparitions.
Prépare-nous à le fêter dans un grand élan de joie.
Fais-nous entendre, dès maintenant, ta parole de réconciliation et de paix.
Ouvre nos coeurs, nos yeux et nos bras aux détresses des autres.

Que l’année jubilaire soit un temps de grâce
pour ceux qui viendront à la Grotte de Massabielle
et pour ceux qui s’uniront de loin à la prière des pèlerins.

Comme Bernadette qui désirait tant recevoir l’Eucharistie,
avive en nous le désir de communier au Christ
et d’être habités par l’Esprit Saint,
encore davantage, en cette année jubilaire que tu nous offres,
à l’exemple et à l’intercession de Marie, ton humble servante,
qu’avec toutes les générations nous proclamons bienheureuse.

Ad libitum : Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto...

Amen !

A Lyon, Mgr Barbarin a fêté la Lumière, le jour de la fête des lumières (tradition qui date du 8 décembre 1852: le jour de l'inauguration de la statue de la Vierge Marie érigée sur la colline de Fourvière un orage s'abat sur Lyon mais heureusement le temps redevient clément. La population alors illumine ses fenêtres ce qu'elle continue à faire de nos jours: « Fêtes des lumières » ) Avant de présider la Messe dans la cathédrale, le cardinal a communiqué en direct, grâce à KTO, avec Mgr Perrier à Lourdes.

A Rome, voici le texte intégral de la prière que le Pape Benoît XVI a prononcée lors du traditionnel hommage à la Sainte Vierge, place d'Espagne, à l'occasion de la solennité de l'Immaculée Conception :(cliquez sur Immaculée Conception)

A l'église Saint Pierre de Garancières, à 16h, Le M.C.R. (Mouvement chrétien des retraités) nous a invités à prier l'Hymne Acathiste à la Mère de Dieu :


(Cliquez sur Hymne ou sur l'Icône)

10.12.07

French (FR)   Dimanche 2 décembre 2007 1er dimanche de l'Avent  -  Categories: fafa, prière  -  @ 00:25:46

Dimanche 2 décembre 2007 1er dimanche de l'Avent

Lecture du livre d'Isaïe (2,1-5)

« LE PROPHÈTE ISAÏE a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem : Il arrivera dans l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c'est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »...Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur. »

Psaume 121

Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur.

Quelle joie quand on m'a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !...

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (13, 11-14a)

« FRÈRES, vous le savez : c'est le moment, l'heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière... »

Alléluia. Alléluia. Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde : fais-nous voir le jour de ton salut. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
(24, 37-44)

« Jésus parlait à ses disciples de sa venue : L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé...Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra...
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »

Homélie du père Dominique Rey (communauté de l'Emmanuel ) prise dans Ephata

Si nous étions avertis du moment du retour du Christ ou, du moins, du moment de notre mort, nous vivrions différemment. On le pense, en général. Le Christ en doute. Il pense, lui, que l'incertitude est meilleure conseillère. Car c'est vivre constamment avec Dieu que de ne savoir jamais à quel moment précis Il peut intervenir. La véritable amoureuse le comprendra qui est toujours avec celui qu'elle aime, et qui se fait une joie qu'à tout moment il puisse apparaître. Nous sommes des amoureux heureux, sûrs d'être aimés, sûrs d'être épousés, sûrs d'être un jour comblés. Celui qui oublierait son amour serait bien malheureux. Celui qui se satisferait de l'absence de son amour serait bien à plaindre. Et nous devons être, nous, non comme des craintifs qui ont peur d'être jugés, mais comme sont les petits enfants à l'approche de Noël, frétillant à la perspective du bonheur qui les attend. Si Jésus évoque Noé et le déluge qui a tout fait perdre à ceux qui ne l'ont pas vu venir, ce n'est pas pour nous terroriser à l'annonce de malheurs à venir. C'est pour secouer notre négligence : tout ce qu'on a peut se perdre en un clin d'oeil, sauf savoir qu'on est aimé. Il faut donc prévenir le malheur, toujours possible, en se détachant de ce qui nous attache, et en s'attachant à ce qui nous rend libres. Alors tout peut arriver, même Dieu. Il nous trouvera libres et prêts. Prêts pour le bonheur.

Le Jugement dernier - Fresque de la Chapelle Sixtine par Michel Ange.

07.12.07

French (FR)   Samedi 24 novembre 2007 Assemblée et dîner paroissial  -  Categories: News, fafa  -  @ 21:34:35

Samedi 24 novembre 2007

Assemblée paroissiale suivie du repas paroissial à Thoiry.

Jean-Claude reste à la maison avec Olga.

A l'Assemblée Paroissiale, on commence par un temps de prière puis notre curé, le père Gérard Verheyde s'adresse à nous, paroissiens, environ une trentaine.

« L'Esprit Saint vient rejoindre l'homme, tous ceux que nous cotoyons...

1ère chose:

"Les EAL ( Equipes d'Animation Locales ) se sont arrêtées d'elles-mêmes. Elles avaient du mal à voir leur raison d'être. » Le père Gérard y voyait l'intérêt d'une proximité, dans un souci d'Évangélisation. Une fois par an: Assemblée Paroissiale.

Association Pastorale: Gérard Bouet, Elisabeth Dionis, François Lhuillier, Anne Prettre, le père Matthieu se retrouvent tous les quinze jours.

Invitations

- Le 11 décembre: des membres représentatifs de Mort et Résurrection: Nicole Gire, Pierre Chaumet et Véronique Doiteau.
- en mars : des Associations: Secours Catholique: Marie- France Fouilloux...
en juin : Catéchisme, Aumônerie.
Equipes liturgiques
Conseil Pastoral- 6 Associations Paroissiales.
Pas de grosse agglomération qui rassemble.

Deux axes:

1) LOURDES

Statue de la Vierge de Lourdes
qui circule dans les villages, dans les familles avec un livret de prières : cahier dans l'église de Thoiry pour écrire intentions qui seront portées à Lourdes avec la statue pendant le pélerinage diocésain au mois d'avril du 19 au 24.
Gérard Bouet est l'organisateur du pélerinage. 5 à 6 personnes de l'hôpital de Montfort partiront ainsi que des personnes accueillies au Secours Catholique qui iront à la Cité Saint Pierre, dit Marie- France Fouilloux.
Départ en train ou en car grand luxe.
Prix: 430 Euros TTC pour chambre à 2 lits dans hôtel dans Lourdes ou 295 Euros dans hôtel à 15 mn de Lourdes.
Vente BD sur vie de Bernadette.
Le père Desprez, de la communauté Notre Dame de la Sagesse, chapelain à Lourdes, responsable des hospitalités de Lourdes, viendra le week end du 5-6 janvier et le soir du Samedi Saint.

2)Parcours Alpha

Salle Jeanne d'Arc à La Queue Lez Yvelines.

Mlle Legrand: « On n'a pas eu beucoup d'explications, je n'ai pas compris »

Elisabeth Dionis: « ...Amitié, joie assez extraordinaire... »

Père Gérard: « On peut en rendre grâce »

Père Gérard: pour la lecture de l'Exhortation apostolique de Benoît XVI:
environ 20 personnes.

3 Conférences de Carême sur la mondialisation
Gérard Bouet: 3dimanches à 16h30: le 10février, le 17 février, le 16 mars. Père Laloux
1)Où l'Eglise puise-t-elle ses sources?
2)La mondialisation, qu'est-ce que c'est?
3)La place de chacun d'entre nous.

Lundi Saint: 2 frères prêtres pour Orphelinat.

CCFD: on n'a pas tenu compte du livret liturgique donné par le CCFD le dimanche qui lui était consacré.

Secours Catholique
: être attentifs à la quête .

Belle chose qui se fait au collège Ravel à Montfort: club de développement rural et solidarité. Entrée de l'Eglise au collège à travers Gaelle Stefens.

Alpha Jeunes: 1 fois par mois

Depuis le 1er octobre: nouveau doyenné: 91.000 habitants. Père Gérard doyen: Maule, Montfort, Houdan, La Queue, Jouars Pontchartrain: 6 curés, 1 vicaire, 3 diacres. Proposer formations.
Les prêtres se rencontrent tous les mois au presbytère de Montfort.

Pas de responsable des Catéchumènes pour notre doyenné pas représenté
.

Annuaire diocésain: groupement paroissial de Montfort où il y a le plus de paroisses (57 paroisses dans le diocèse de Meaux).

Suzanne Jean: « On ne dit plus groupement paroissial de Montfort-L'Amaury-Thoiry?

Père Gérard: « Pour moi ce qui est important c'est la communauté chrétienne. »
« On n'insiste pas souvent pour prier pour les vocations...peut-être quand il n'y aura plus de Messes à Thoiry...On devrait y penser dans la Prière Universelle chaque dimanche. »

Nouvelle orientation dans la catéchèse: agrandir au Catéchuménat des adultes
.

Très bon livre pour la préparation au mariage

.
4 sessions de 3 soirées pour les fiancés et une matinée de 9h30 à 11h suivie de la Messe.
Intention pour eux à la Messe.
8-9 couples dans équipe de Préparation au Mariage.

Catéchuménat: responsables: Colette et Jean-Pierre Bouchereau.

1er décembre: pélerinage des pères de famille.
29mars: pélerinage des mères de famille.

M.C.R. de Garancières, Montfort, Thoiry:

Samedi 8 décembre: Fête de l'Immaculée Conception
à Garancières à 16h:
Vêpres , Hymne acathiste à la Mère de Dieu animées par le M.C.R.

9 février: Aumônerie à Thoiry
31 mai: jeunes familles à Montfort.

Secours Catholique: Marie-France Fouilloux, Odile Hervé...

« Santé du Père Zédet
: ...ADMR,... je lui ai dit qu'il resterait ici le plus longtemps possible. Pas de place à la maison saint Louis... Dossier APA en cours, pas encore bip, prise en charge de plus d'heures de l'ADMR. Merci aux personnes qui s'occupent de lui. Il baisse vraiment. »

Vidéothèque à Monfort

1 Messe par mois à la maison de retraite de la RATP à La Queue: assistance nombreuse.

Service catholique des funérailles à Versailles

Crématorium prévu dans le Nord des Yvelines.

CPAE: comptabilité: nouveau logiciel: « Ciel ». Théo en plus pour aider.
Jean-Claude Rivalan va être relayé par Chantal Rodier pour la comptabilité propre sur Thoiry.
Enorme travail pour répertorier l'immobilier du diocèse si gestion personnelle des paroisses prise en charge par le diocèse.

Liens fraternels: nouveau look, nouvelle mise en forme.
Marie-France Fouilloux: « Il est très beau »
Agora cherche rédacteur en chef.
Aumônerie: nouvelle secrétaire: 400 jeunes. Gaelle a succédé à Solange Messenet.

Motu Proprio : Lettre de Benoît XVI de juillet, mise en application le 14 septembre.
Rite extraordinaire. 20 familles le demandent. Le père Gérard va aller à la Communauté de Randol pour l'apprendre, il ne connait pas le latin.
Proposition: 1 Messe par mois le 1er vendredi du mois.

Presbytère de Garancières
: 1 terrain cédé à la Commune, la maison à Argos: 2 appartements pour familles en difficulté, association de réhabilitation Fréa. la salle paroissiale : travaux: sanitaires, kitchenette et pouvoir dire la Messe en semaine pour remplacer le presbytère.

Thoiry: coffre mis en place pour mettre les quêtes, clé confiée à Chantal Rodier, 2 sacs pour chaque église, couleur jaune pour Thoiry.
Quelqu'un pour le ménage: Nelly Inglesant et Stéphanie Rodier vont se retrouver avec Marie-Louise Bouvy.
Eglise ouverte tous les jours. Mettre affichage pour expliquer que l'on peut rentrer sur le côté: proposition trouvée dangereuse par certains.

Madame Carage parle du tableau d'affichage pour l'église d'Autouillet qui devait être fait et de l'église qu'elle avait retrouvée très sale après un mariage.
Marie-Claude Domonget dit que l'on devrait signaler aux futurs mariés qu'ils doivent rendre l'église propre.
Le père Gérard propose de leur demander une caution?

Cécilia « Je suis portugaise ... »Il y a une Communauté portugaise qui se rencontre 1 fois par mois à Maule. Elle avait mis une affiche pour une rencontre à Versailles qui a lieu une fois par an. Je demande si nous ne pourrions pas avoir à Thoiry une Messe préparée par la Communauté portugaise comme cela s'est déjà fait, comme l'a rappelé Odile Hervé. « Cela pourrait avoir lieu 1 fois par trimestre », propose le père Gérard. Nathalie qui a 3 enfants d'origine portugaise dans son groupe de catéchisme propose de participer.

16 décembre: Conseil pastoral.

François Lhuillier: « ...Véritable problème: Personne ne s'occupe du denier de l'Eglise...il faut 1 personne à part entière...et pour les quêtes impérées... »
Je dis que je pensais qu'il en était responsable mais il me répond qu'il ne peut pas être partout, « à Garancières il y a un responsable »...
On ne met plus d'enveloppes pour le denier de l'Eglise dans les églises, certains en reçoivent directement par la poste. Avant on en mettait dans les boîtes aux lettres. Le père Gérard propose qu'elles soient distribuées avec Agora?...

Dîner paroissial délicieux et convivial:

6 tables de 8 à 11 personnes: 55 personnes ( dont simplement 2 enfants et 2 jeunes) venues des villages d'Andelu, Auteuil, Autouillet, Flexanville, Goupillières, Marcq, Montfort l'Amaury (père Gérard Verheyde et père Matthieu Williamson) Thoiry, Villiers le Mahieu et Vicq et aussi amis venus d'ailleurs.

quelques photos de la soirée :
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05.12.07

French (FR)   Dimanche 18 novembre 20007 33ème dimanche ordinaire  -  Categories: fafa, prière, Mère Teresa  -  @ 20:26:31

Dimanche 18 novembre 20007 33ème dimanche ordinaire

Journée nationale du Secours Catholique

Fête de la Sainte Famille pour les LMC

Antienne d'ouverture

« Mes pensées, dit le Seigneur Dieu, sont des pensées de paix et non pas de malheur. Appelez-moi, je vous écouterai et, de partout, je vous rassemblerai. »
(Jer 29, 11.12.14.)


Lecture du livre de Malachie
(3, 19-20a)

« Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. »

Psaume 97 (98)

R/Il vient, le Seigneur, gouverner le monde avec justice
.

« Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !...

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens
(3, 7-12)

« FRÈRES,...À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus-Christ cet ordre et cet appel : qu'ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu'ils auront gagné.

Alléluia. Alléluia. Redressez-vous, levez la tête, car votre rédemption approche. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (21, 5-19)

« ...Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et on vous persécutera ;...Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »


La fin des temps, dont nous ignorons tout, heurte parfois notre imagination. L'Evangile, à sa façon, nous enseigne ce qui nous est utile sans pour autant nourrir une vaine curiosité. Oui, la fin viendra et, en un certain sens, nous sommes déjà à l'époque de la fin, déjà les signes précurseurs, épidémies, catastrophes, guerres, abondent mais il ne faut pas se hâter de courir après le premier prophète venu. Notre maître et Seigneur est là, près de nous, Il ne se révèle pas dans des signes extérieurs bruyants et spectaculaires, mais Il agit au coeur de chacun et ne nous abandonne jamais dans la détresse. Lorsque vient la persécution, autre signe de la fin et qui ne manque jamais à l'Eglise. Il est lui-même la force des témoins, des martyrs précieux aux yeux de Dieu. Nous n'avons rien à redouter des événements extérieurs car notre force est en lui et Il nous aime. Aussi la sérénité dans l'attente est-elle le signe du vrai croyant Appuyé sur la force de Dieu, habité par l'Esprit, le croyant va à la rencontre définitive de celui qui l'a déjà rencontré dans son coeur et qui l'aime.
Homélie d'un frère de Taizé prise dans Ephata


« Charité : le mot que je ne cacherai pas ; quand on fait des concessions sur les mots, on finit par en faire sur les idées. Il a été mal employé? Et puis après? Rétablissez-le dans son vrai sens. On est agacé par certains qui disent pratiquer la charité? Non, répondez que c'est la charité qui pratique le chrétien, qui l'agit, qui l'anime. C'est l'inverse.
On dit qu'il exerce la charité, non c'est la charité qui l'exerce. La charité n'est pas le résultat d'un labeur humain. C'est un travail de Dieu dans l'âme qui consent, à tout prix, à s'y livrer. La fraternité indispensable n'en est que le résultat. »

Jean Rodhain. Pélerinage international du monde ouvrier, Lourdes, août 1958.


Jésus s'est converti en Pain de Vie pour satisfaire notre faim de son amour, mais je crois que cela ne lui a pas suffi : il a voulu être nu, sans toit, affamé. Et il a dit : « J'avais faim, j'étais nu, malade, sans toit...C'est à moi que vous l'avez fait. »...
Il en est de même pour vous, dans vos foyers, dans votre vie. Jésus continue à dire : J'ai eu faim...Dans votre maison, vous avez un Christ affamé, un Christ nu, un Christ sans toit. Etes-vous capable de le reconnaître? Que de fois un enfant abandonne le foyer familial, parce que personne ne l'aime à la maison. Trop souvent on trouve les vieillards dans les asiles parce que personne n'a de temps à leur consacrer ! Les pauvres sont parmi nous. Nous en apercevons-nous?...
On ne peut séparer la vie de prière de la quête d'argent, d'aliments et de vêtements.

Bienheureuse Mère Teresa. Nous serons jugés sur l'amour
: textes recueillis et présentés par José-Luis Gonzalez-Balado



Sagrada Familia (Gaudi)

16.09.07

French (FR)   Dimanche 16 septembre  -  Categories: News, fafa, prière  -  @ 23:03:03

Dimanche 16 septembre 2007 24ème dimanche du temps ordinaire

Alléluia. Alléluia. Toi qui es bon et qui pardonnes, toi qui recherches la brebis égarée, rends-nous, Seigneur, la joie d'être sauvés. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-32

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue! » Je vous le dis : « C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt- dix neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion...
« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue ! » De même, je vous le dis : il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »...
« ...car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Heureux ceux dont toute la fortune réside dans l'amour

"Quand l'un des fils de la parabole (Lc 15, 1-32) le demande, le père partage sans retard toute sa fortune entre les deux, pour que les fils sachent que ce n'était pas par cupidité, mais par amour que leur père, auparavant, gardait le bien et que c'est par prudence et non par malveillance qu'il ne l'avait pas donné. Le père s'attachait à conserver sa fortune pour ses fils, il ne la leur refusait pas, il désirait qu'elle dure pour ses enfants et ne soit pas perdue.
Heureux les fils dont toute la fortune réside dans l'amour de leur père. Toutes les autres manières de posséder brisent l'unité, séparent les frères, dispersent les familles, ruinent et outragent l'amour des parents...
Que le respect de notre père nous protège, que l'amour de notre mère nous garde en paix, que nous défende l'affection de notre famille. Au milieu des lumières de nos proches, les fautes n'ont pas la force de durer ; les yeux de nos proches sont autant de lumières. Le jour, c'est le regard de notre mère. Le soleil brille sur le visage de notre père."

(Parole d'or » de St Pierre Chrysologue prise dans Magnificat)

Trois nouveaux bienheureux dans l'Eglise

Hier, au Mans, le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, a proclamé bienheureux, au nom du Pape Benoît XVI, le Père Basile Antoine Marie Moreau, fondateur de la Congrégation de la Sainte Croix qui compte plus de 1650 religieux engagés dans l'enseignement et l'éducation des plus pauvres,répartis dans une quinzaine de pays.C'est une communauté composée de pères, de frères et de soeurs: le reliquaire est un arbre à trois branches soutenant un globe terrestre. Le Cardinal Martins a repris les mots de Sainte Edith Stein: "Cela nous fait du bien de penser que nous sommes citoyens du paradis et que les saints, dans le Ciel, sont nos concitoyens et nos voisins de palier." Le bienheureux Basile Moreau pourra être fêté localement le 20 janvier, jour anniversaire de sa mort.
Ce matin, en Pologne, dans le sanctuaire de Lichen, le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat du Pape Benoît XVI, a béatifié le Père Stanislas Papczynski, Fondateur de la Congrégation des Clercs mariaux, "prêtre exemplaire dans la prédication, dans la formation des laïcs, père des pauvres et apôtre de la prière d'intention pour les défunts"(Benoît XVI)
De même, ce matin, le Cardinal Martins a béatifié à Bordeaux, soeur Marie-Céline de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie, moniale professe du Deuxième Ordre de Saint-François."J'ai soif d'être une rose de charité" disait-elle.

Mercredi 5 septembre nous sommes allés à Paris chez nos bien-aimées soeurs M.C. rue de la Folie Méricourt fêter le 10ème anniversaire de la mort de notre bien-aimée et bienheureuse Mère Teresa.
Quelle joie de se retrouver avec les soeurs et les frères M.C., les LMC, les dames du foyer et leurs enfants, les habitués de la soup kitchen, le Père Pignel, le curé de St Ambroise, les pères Alfredo d'Equateur, Cristian du Chili, Derek avec un autre séminariste d'origine chaldéenne... autour de Monseigneur Jérôme Beau , très chaleureux et joyeux !
Samedi 15 septembre: Notre Dame des Douleurs
Nous avons eu notre réunion LMC avec le Père Pignel chez les soeurs M.C.à nouveau.
Thème de notre retraite pour le renouvellement de nos voeux le 6 octobre :

« VIENS, SOIS MA LUMIÈRE»( paroles de Jésus à Mère Teresa )

« Prier,
ce n'est pas demander.
Prier, c'est se mettre
entre les mains de Dieu,
à sa disposition,
et écouter sa voix
au plus profond
de nos coeurs. »

Mère Teresa

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