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07.01.08

French (FR)   Dimanche 6 janvier 2008 Solennité de l'Epiphanie du Seigneur  -  Categories: fafa, prière  -  @ 01:22:05

Dimanche 6 janvier 2008 Solennité de l'Epiphanie du Seigneur

Prière

Aujourd'hui, Seigneur, tu as révélé ton Fils unique aux nations, des pgrâce à l'étoile qui les guidait ; daigne nous accorder, à nous qui te connaissons déjà par la foi, d'être conduits jusqu'à la claire vision de ta splendeur. Par Jésus Christ, ton Fils.

Lecture du livre d'Isaïe (60, 1-6)

« DEBOUT, JÉRUSALEM ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi...Alors tu verras, tu seras radieuse, ton coeur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur. »

Psaume 71

Parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut.

...Les rois de Tarsis et des îles apporteront des présents,
les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.

Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
»

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (3, 2-3a. 5-6)

« FRÈRES, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous : par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ...Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile. »

Alléluia. Alléluia. Nous avons vu se lever son étoile, et nous sommes venus adorer le Seigneur. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 1-12)

« Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »...
Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
»

Homélie

Il ne suffisait pas que le Messie vînt au monde. Il fallait qu'Il soit connu de lui. Et avant même qu'Il eût commencé à prêcher, la création le manifestait. Les mages d'Orient reconnurent son signe et se mirent en quête de lui. Mais déjà le monde se divise à son sujet. Les mages le cherchent pour l'adorer. Hérode le cherche pour le tuer. Les uns lui apportent des présents symboliques : de l'or car ils vénèrent en lui le roi du monde ; de l'encens car il est le grand prêtre qui intercédera efficacement pour nous auprès de Dieu (Hé 7, 25) et de la myrrhe utilisée pour embaumer les morts, car un jour Il vaincra la mort et l'emmènera captive (1 Co 15, 26).
Hérode, lui, calcule déjà en son coeur comment Il intervient concrètement dans l'histoire. Et les puissants ont à juste titre peur d'être renversés de leurs trônes (Lc 1, 52).
Ainsi l'Epiphanie du Seigneur, celle de ce jour, celle plus glorieuse encore du jour de sa Résurrection, est-elle une pierre d'achoppement pour tout un chacun. Il faut choisir : ou l'on va vers lui pour se prosterner et l'adorer (Mt 2, 11) ou l'on va refuser sa divine intervention et tout faire pour tenter d'effacer la réalité de sa présence (le massacre des saints Innocents).
Ce choix face à la manifestation du Seigneur est proposé à chacun car elle reste un mystère. Et l'Epiphanie comme la Résurrection demande un acte de foi.

Epiphanie (évangéliaire d'Ergbert, datant de 963) avec explication pour adultes...

L’Etoile du Royaume, méditation explicative pour adultes de l’image de l’Epiphanie de l’évangéliaire d’Egbert

Une étoile a brillé dans leur ciel et les voilà partis, ces mages qui sont les premiers pèlerins de l'Évangile.
Leur cheminement matériel et spirituel se lit sur deux registres.
En haut, ils émergent de la brume ou de leurs rêves. Ils se sont mis en route avec des lances ; ils les portent maintenant comme des bâtons de pèlerin, tout attentifs à l'étoile que montre le premier d'entre eux. Elle a de quoi les étonner, cette étoile ! Matthieu nous dit qu'elle apparaît et disparaît, et qu'elle change de cap ! Toute l'image tourne autour d'elle.
Mais voici qu'elle s'est arrêtée au-dessus de la Maison où se tiennent l'Enfant et Marie sa mère.
L'enlumineur nous montre les mages qui, en haut, sont partis à la recherche d'une étoile, et qui se retrouvent, en bas, devant un enfant. Selon une tradition locale contemporaine de l'enluminure, les mages s'appellent Pudizar, Caspar et Melchias. Ils sont couronnés, en écho au psaume 91 qui proclamait la venue, depuis des horizons lointains, de souverains apportant leurs présents et se prosternant devant le Roi-Messie que tout Israël attendait.
Toute leur attitude montre bien qu'ils ont atteint le but de leur attente comme de leur espérance. Car celui devant lequel ils se prosternent avec tant d'empressement et de déférence, c'est « l'enfant qu'ils trouvent avec Marie, sa mère, dans la maison. » Et cet enfant c'est le vrai Roi d'Israël. C'est pourquoi ils lui offrent pièces d'or.
Il était d'usage au Moyen Âge d'offrir, au souverain, des pièces d'or à son effigie au moment des Étrennes, en guise de reconnaissance de sa royauté. Les habiller comme des princes du Xème siècle est une invitation discrète faite, au pouvoir impérial, à agir comme les mages et à se soumettre à l'Église.
L'enlumineur ne suit pas tout à fait le texte d'Évangile. Les mages n'apportent ici que l'or ; il leur manque sur cette image, la myrrhe, parfum dont on embaumait les morts, et l'encens, dont les volutes odoriférantes montent vers le ciel : ce sont les présents qui, selon la Tradition, traduisaient leur reconnaissance de Jésus-Christ, comme vrai Roi, vrai homme (c'est-à-dire mortel) et vrai Dieu. Ce que saint Ephrem résume ainsi : « Ouvrant leurs trésors, les mages offrirent en cadeau à ce petit enfant : l'or, comme à un roi, la myrrhe en signe de sa mort, l'encens à sa divinité. »
Vêtu comme un adulte d'une tunique et d'un manteau pourpre, Jésus tend la main droite vers les mages pour leur transmettre la Parole contenue dans le Livre des Écritures, qu'il tient.
Marie ne retient pas son Fils pour elle. Elle le présente aux mages, comme elle le présente à tous les hommes. Elle est assise sur un trône royal, rehaussé d'un coussin : c'est le trône du grand roi David, promis par l'ange Gabriel, lors de l'Annonciation (Lc 1, 32). Le corps de la mère forme lui-même un trône pour l'enfant. Marie est bien, ici, le « trône de la Sagesse », chanté dans les Litanies de la Vierge.
Joseph, debout et très attentif, tient de la main gauche le trône, pour souligner son adhésion au message évangélique (Mt 1,20-24). Issu de la maison de David, il porte comme Jésus le manteau pourpre royal. C'est lui qui transmet à Jésus la filiation davidique.

Regardons bien :
Pour bien comprendre le message que révèle la partie droite de l'image, il faut en dérouler l'écheveau. Commençons par le livre que tient l'enfant, qui lui-même est assis sur les genoux de Marie, sa mère. Continuons par la porte dans laquelle ils s'inscrivent tous, puis par la basilique qu'ils nous ouvrent. Et comme cette basilique se poursuit au-delà de la bordure, nous pouvons y voir l'annonce d’une Église encore à construire, dont la Porte serait Marie avec Jésus, et la clef, les Écritures que tient l'enfant !
En haut brille toujours l'étoile autour de laquelle pivote tout le cheminement des mages. S'ils ont été emplis de joie à sa vue, c'est qu'ils ont compris qu'enfin se réalise la prophétie faite, au temps de Moïse, par le mage païen Bâlaam :

« Je le vois, mais ce n'est pas pour maintenant ;
de Jacob va naître une étoile,
D'Israël va surgir un sceptre royal.
» (nb 24,17).

L'enlumineur a peint une étoile dont les huit branches annoncent le huitième Jour (1er jour de la semaine, jour de la résurrection, le Jour du Salut). Arrivés au terme de leur pèlerinage, les mages comprennent que l’étoile, qu'Hérode et Jérusalem ne peuvent voir, est celle qui précède tout pèlerin en quête de Jésus et de son Royaume. La lumière qui les avait éveillés et mis en route, c'est bien la Lumière de Dieu, car dans le Christ s'accomplit toute la création.
« Moi Jésus, je suis l’Etoile radieuse du matin » (Ap 22,16).

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