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16.05.10

French (FR)   La main ne tremble pas  -  Categories: fafa, Benoit XVI  -  @ 21:50:36

Mercredi 12 mai 2010

Benoît XVI dans l'avion qui le conduisait à Lisbonne, au Portugal :

... " Avant tout je voudrais exprimer ma joie d'aller à Fatima, de prier devant la Vierge de Fatima, qui est pour nous un signe de la présence de la foi, que c'est des petits proprement que nait une nouvelle force de la foi, qui ne se limite pas aux seuls petits, mais qui a un message pour tout le monde et rejoint le cours de l'histoire dans son présent et l'éclaire. En 2000, dans la présentation, j'avais dit qu'une apparition, c'est-à-dire un événement surnaturel, qui ne vient pas seulement de l'imagination de la personne, mais en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel, qu'un tel événement entre dans un sujet et s'exprime dans les possibilités du sujet. Le sujet est déterminé par ses conditions historiques, personnelles, de tempérament, et donc traduit ce grand événement surnaturel dans ses possibilités de voir, d'imaginer, d'exprimer, mais dans ses expressions, formées par le sujet, se cache un contenu qui va au-delà, plus profondément, et c'est seulement dans le cours de l'histoire que nous pouvons voir toute la profondeur, qui était - disons - « vêtue » dans cette vision possible aux personnes concrètes. Je dirais donc, ici aussi, au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons en premier lieu rapporter au Pape Jean-Paul II, sont indiquées des réalités de l'avenir de l'Église qui au fur et à mesure se développent et se manifestent. Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d'une passion de l'Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l'Église et donc ce sont des souffrances de l'Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l'Église aurai toujours souffert, de diverses façons, jusqu'à la fin du monde. L'important est que le message, la réponse de Fatima, ne réside pas substantiellement dans des dévotions particulières, mais dans la réponse de fond, c'est-à-dire la conversion permanente, la pénitence, la prière et les trois vertus théologales : foi, espérance et charité. Ainsi voyons-nous ici la réponse véritable et fondamentale que l'Église doit donner, que nous, chacun de nous, devons donner dans cette situation. Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd'hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l'Église ne viennent pas seulement de l'extérieur, mais les souffrances de l'Église viennent proprement de l'intérieur de l'Église, du péché qui existe dans l'Église. Ceci s'est toujours su, mais aujourd'hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l'Église et que donc l'Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d'accepter la purification, d'apprendre d'une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu'il attaque de l'intérieur et de l'extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l'histoire."

Père Lombardi : Merci, Sainteté, de la clarté, de la profondeur de vos réponses et de cette parole conclusive d'espérance que vous nous avez donnée. Nous vous souhaitons vraiment de pouvoir accomplir sereinement ce voyage si prenant et de pouvoir aussi le vivre avec toute la joie et la profondeur spirituelle que la rencontre avec le mystère de Fatima nous inspire. Bon voyage à vous, et nous chercherons à bien faire notre tâche et à relayer objectivement ce que vous ferez.

Editorial du Journal du Dimanche
16 mai 2010
par Olivier Jay
La main ne tremble pas

Enfin ! Benoît XVI a su trouver les mots justes. Dans l'avion pour Fatima, il a mis fin aux maladresses et circonvolutions de la curie romaine sur les scandales pédophiles . Une seule ligne : l'Eglise ne doit pas sacrifier la justice au pardon. Il n'y aura plus de miséricorde pour empêcher le jugement des hommes de faire son office. Pour reprendre le dilemme de Camus, un chrétien n'a pas à choisir «  entre la justice et sa mère  ».
Deuxième tournant : l'Eglise ne peut fuir ses responsabilités en stigmatisant ses ennemis. Il y a scandale et les responsabilités sont à l'intérieur de l'Eglise. La main de Benoît XVI le timide ne tremble pas sous la pression, il est vrai, de révélations d'une extrême gravité. Cinq « démissions  » d'évêques – allemand, irlandais, belge – en quelques semaines. Une congrégation reprise en main après les horreurs commises par son fondateur. Tout est mis sur la place publique après des années de secret.
Jean-Paul II avait réparé des erreurs de l'Histoire, comme l'Inquisition. Mais jamais un pape n'avait réglé d'une manière aussi nette les fautes du présent , hormis Pie XI sanctionnant en 1926 les évêques proches de l'Action française. L'année 2010 marquera l'histoire de l'Eglise. Il n'y a plus de complot. Il n'y a que de mauvais chrétiens.

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