16.12.07

Samedi 15 Décembre. Encore dix jours... Vous êtes toujours dans votre paix et votre recueillement, ô ma mère, ô mon père ! Le temps approche pourtant... Aujourd'hui en huit, vous ne serez plus ici : ce sera le 22, vous serez en route depuis la veille... Mais vous n'y pensez pas : je ne veux pas y penser non plus... Vous vivez du moment présent, ne pensant à l'avenir que quand cela est nécessaire pour bien faire ce que vous aurez à faire, et qu'autant qu' il le faut pour cela... En ce moment, il n'est nullement besoin de penser au voyage, si ce n'est de travailler un peu plus afin de gagner un peu d'argent, saint Joseph, et vous, ma mère, pour travailler aux langes de votre divin fils, afin de les terminer à temps s'ils ne le sont pas... Mais dans quelle paix se fait ce travail !...Vous le faites, et bien, et avec joie comme tout ce qui est la volonté de Dieu, mais combien peu votre pensée s'y arrête... Votre pensée est en meilleur lieu que sur un objet matériel, bois ou toile, elle repose sur le Dieu Vivant, elle couvre celui qui est dans le sein de Marie... et aussitôt que le travail est terminé avec quel repos et quelle béatitude vous revenez vous asseoir l'un près de l'autre et passez toutes les heures que le peu de sommeil indispensable ne prend pas dans ce muet tête à tête où vous êtes noyés et perdus tous deux dans l'amour de Jésus !...Vous le contemplez et vous l'adorez, vous vous perdez dans cette longue et silencieuse méditation...c'est toute votre vie pendant ces jours... Vous ne pensez pas... Vous ne méditez pas, vous ne réfléchissez pas, vous adorez et et vous vous abîmez dans votre contemplation... Faites-moi adorer et contempler avec vous, ma mère et mon père, ô saints anges qui remplissez cette divine maison...Je vous le demande en Notre-Seigneur, par Lui, et pour Lui, et pour moi et pour les miens et pour tous les hommes.
Amen