07.01.08

Dimanche 6 Janvier - Epiphanie de Notre-Seigneur-Jésus-Christ
Les mages viendront ce soir, cette nuit vous adorer, mon Dieu ; il est en ce moment 9 heures du soir, du 6 janvier. En attendant qu'ils arrivent, pendant qu'ils seront là, mettez-moi à vos pieds, mon Seigneur, avec la très sainte Vierge et saint Joseph : faites-moi, jusqu'à leur arrivée et pendant leur présence, vous contempler, vous adorer, me perdre en vous... la sainte Vierge et saint Joseph, sans cesser de vous adorer et de vous regarder, parleront aux mages , leur répondront, leur présenteront leur Dieu à adorer... moi le petit enfant de la maison, je n'ai point à parler, je n'ai qu'à regarder et à me taire, à rester dans mon coin en silence et à continuer à vous adorer comme si le monde entier n'existait pas... Pourtant à la vue de si saints adorateurs qui viennent de si loin passer quelques heures à vos pieds je suis confondu devant mon indignité, et les grâces dont je suis comblé, et l'abus que j'en fais, moi qui suis chaque jour, à toute heures à vos pieds et qui y suis si misérable et si indigne, et hélas ! qui parfois n'y suis pas quand je devrais y être, qui y suis moins que je pourrais y être... Priez pour moi, saints Rois mages afin que moi aussi j'adore Notre-Seigneur dans toutes les limites du possible, au prix même des plus grandes difficultés, des fatigues et des dangers... que moi aussi je suive fidèlement l'étoile de ma vocation, que j'offre aussi à ce Dieu, à cet homme, à ce roi l'encens de mes prières, la myrrhe de la pénitence, l'or de la charité, et qu'enfin, après avoir joui amoureusement à ses pieds en partageant la contemplation et l'adoration de la sainte Vierge et de saint Joseph, tout le temps qu'il me permet, je me convertisse entièrement, revenant par un autre chemin et ne retombant plus dans les sentiers de mes anciennes fautes... Priez avec les mages pour que je fasse cela, ô ma Mère la sainte Vierge, ô mon père saint Joseph, et demandez la même chose pour tous les hommes, en Notre-Seigneur Jésus, par Lui et pour Lui... Et en attendant qu' arrivent les mages, et pendant qu'ils seront là, tenez-moi entre vous bien caché, bien muet, à contempler et à adorer, sans penser à aucune autre chose de la terre, ce divin Enfant Jésus, ce bien-aimé Enfant Jésus, ce si doux Enfant Jésus !
04.01.08

Vendredi 4 Janvier. Sainte Vierge, saint joseph, mettez-moi entre vous aux pieds de Jésus dans sa petite crèche.. Il fait nuit... il est tard... Bethléem sommeille mais vous veillez : vous êtes à côté l'un de l'autre auprès de votre enfant et de votre Dieu, vous le couvez des yeux, vous l'adorez ensemble dans un silence, un recueillement et un amour infini...Où est le monde ? Qu'est-ce que le monde ? Les rois, les savants, les riches, les grands, la gloire, l'esprit, l'honneur, la beauté humaine, toute jouissance et puissance humaine ?... Que cela est petit, que cela est néant. Mais là, entre vous, dans cette petite crèche, est tout, le Créateur de tout, l'être en soi, l'être, le parfait, l'infini, le bon, le sage, l'amour surtout, le beau... tout l'être et toute la perfection, tout ce que l'oeil ne peut contempler, ni l'oreille entendre, ni l'esprit concevoir... tout cela est là, en ce petit enfant si doux qui vous sourit et vous tend les bras et vous demande des baisers... Comme vous le contemplez, comme vous vous noyez dans sa vue, dans son amour, dans son adoration. Comme elles passent vite pour vous les heures de la nuit dans cette douce veille. Si l'un de vous a besoin de s'assoupir un moment, l'autre continue sa bienheureuse adoration ! Que vous êtes heureux ! Comme le Ciel est là ! Mettez-moi entre vous, ô mes bien-aimés parents, entre vous aujourd'hui, entre vous toujours sur la terre et au ciel, entre vous pendant toute la vie de Jésus pour la partager avec vous, pour être avec vous la société fidèle, le petit frère de sa vie cachée, puisque c'est à cela que, dans sa bonté infinie,dans sa miséricorde incompréhensible, il m'appelé moi misérable pécheur ! Oui cette imitation fidèle, cette place tous les jours de ma vie à votre divin et béni foyer, je vous le demande pour moi, puisque votre divin Jésus veut que je sois à cette place de choix (il veut garder tout contre lui, la pauvre brebis qu'il a ramené de si loin)... mais pour tous les hommes je vous demande de les mettre en ces temps de Noël, en ces nuits qui suivent la naissance du divin Enfant, avec vous au pied de sa crèche, dans votre amour, votre contemplation, votre adoration... Je vous demande cela ô sainte Vierge, ô saint Joseph, par Notre-Seigneur Jésus, en Notre-Seigneur Jésus, en votre si doux enfant Jésus, en notre bien-aimé Enfant Jésus
Amen !
02.01.08

Jeudi 3 Janvier. Mon Seigneur Jésus, je vous adore dans votre crèche... Je vous aime de tout mon coeur, de toute mon âme, de toutes mes forces, de tout mon esprit. Votre petit serviteur, votre petit enfant, celui que, dans votre infinie bonté, vous faites votre petit frère, se prosterne à vos pieds et vous adore de tout son coeur, Jésus bien-aimé, Jésus enfant si doux !... Sainte Vierge et saint Joseph, sainte Magdeleine et saint paul, mon bon ange, douce sainte Geneviève, saint pontife Anthère qui donnâtes votre sang pour cet enfant béni, mettez-moi avec vous à ses pieds, mettez_moi au pied de cette petite crèche... Je remets mon âme entre vos mains : donnez-moi à Jésus... Obtenez-moi par vos saintes prières que ce don soit véritable, et qu'à jamais j'appartienne à ce divin Enfant, étant vraiment son petit frère, partageant tous ses sentiments et toute sa vie, faisant en tout ce qu'Il veut de moi, en Lui, par Lui et pour Lui.
Amen
01.01.08

Lundi 31 Décembre. Mon Seigneur jésus, vous me voyez de votre crèche... Oh ! faites que je vous y console, que je ne vous y fasse pas de peine... hélas on fait parfois aux hommes de la peine sans le vouloir... faites que je ne vous en fasse jamais !... Mon Dieu vous m'avez tiré de la boue où j'étais plongé pour faire de moi votre petit frère, pour me donner cette bénie vocation de partager votre vie : ô rendez-m'y fidèle mon Dieu !...Soutenez-moi pour que je sois fidèle à une telle grâce ! C'est aujourd'hui le dernier jour de cette année 97... grande et solennelle année pour moi, mon Dieu, année comblée de grâces infinies... Toutes nos années, tous nos jours sont grands par les grâces dont vous nous comblez mon Dieu, il me semble pourtant qu'il y a dans ma vie cinq années particulièrement grandes et bénies, celle de mon baptême, de ma première communion, de ma conversion,de mon entrée à la Trappe, de mon entrée dans cette vie cachée et abjecte conforme à la vôtre. C'est cette année, le 17 février 97 que vous m'avez fait cette dernière grâce... Merci, merci, merci...
-Maintenant, ô doux enfant Jésus que j'adore dans cette petite crèche, faites-moi être fidèle à cette grâce infinie : me voici suppliant à vos pieds :secourez-moi, secourez-moi ; je vous demande une seule chose, mon Dieu : la fidélité : faire votre volonté tous les instants de ma vie : c'est tout ce que je vous demande pour moi et je ne vous fais ensuite qu'aune autre demande, que je vous fais en vue de tous, vous le savez: je vous demande pour tous les hommes ce que je viens de vous demander pour moi : que tous fassent votre volonté, mon doux Jésus
Amen
30.12.07

Dimanche 30 Décembre. Sainte Vierge, saint Joseph, mettez-moi aux pieds de Notre Seigneur Jésus, faites-moi adorer avec vous cet enfant si doux qui est le Saint des saints, la Beauté des beautés, la Sagesse des sagesses, la Perfection des perfections. O mon Dieu je défaille ! faites-moi vous aimer... comment faire pour vous aimer ? mon Dieu je voudrais tant, tant vous aimer et je vous aime si peu, si pauvrement ! Comment faire ? - Viens et vois. Si tu veux voir !... (Voir c'est aimer, car qui me voit m'aime nécessairement.) Si tu veux "voir", aime et "viens". Viens, c'est-à-dire suis-moi partout où je veux te conduire, ne me refuse rien... Prête l'oreille, écoute ma voix et viens, suis-moi dans le chemin où je te mènerai quel qu'il soit, dur ou doux, mais il sera bientôt dur car pour être mon disciple il faut se renoncer et porter sa croix. Prête l'oreille à ma grâce, à mes inspirations, écoute, interroge ton directeur, obéis et fais ce que je te demande, suis-moi partout où je te mènerai et quand tu seras "venu" ainsi, tu me "verras" et quand tu me verras, ma beauté te jettera hors de toi et tu m'aimeras à en mourir. -O ma mère, ô mon père, prenez-moi dans vos bras, ô sainte Magdeleine et saint Paul priez pour moi, ô mon bon ange soutenez-moi et guidez-moi afin que je "vienne" et que je "voie" et qu'ainsi j'aime ce divin enfant et le serve de mon mieux pendant ma vie et pendant l'éternité. - Et je vous demande la même grâce pour tous les hommes.
Amen
L’Adoration des bergers
1654
Signé à gauche sur le bord inférieur Rembrandt f
Entre cette estampe et celle, gravée deux ans plus tôt sur le même thème, dont la scène se situait dans une obscurité presque totale, le contraste est grand en raison non seulement de la tonalité, mais aussi de l’attitude des personnages. Cette estampe-là nous montrait une Vierge triste, appuyée sur quelques ballots, songeant sans doute aux souffrances qui attendent son fils, à moins qu’épuisée, elle ne cherche tout simplement à se protéger du froid. Ici, elle fait le geste, fréquent dans l’iconographie chrétienne, de soulever son manteau pour montrer aux bergers le nouveau-né. Quant à saint Joseph, au lieu de lire dans un coin, il ouvre les bras comme pour les inviter à adorer l’Enfant. Le visage du garçonnet qui se penche pour regarder Jésus, avec l’expression habituelle chez ceux de son âge face à un plus petit qu’eux, est une véritable merveille. Si les figures sont dessinées à l’aide de tailles assez longues, celles de la vache (et non pas d’un âne comme habituellement), du bœuf, ainsi que de la partie droite de l’étable, sont beaucoup plus travaillées, avec des tailles courtes et denses, visant à donner de la profondeur à la scène et une grande richesse de tons à l’image.
29.12.07

Samedi 29 Décembre. Sainte Vierge, saint Joseph, mettez votre petit enfant entre vous au pied de la crèche, faites-lui passer ses heures comme vous passez les vôtres, apprenez-lui à adorer sans cesse Jésus avec vous, à Le contempler sans cesse... à avoir l'esprit perdu en Lui lorsque le devoir force de sortir de la grotte, de quitter le Tabernacle, de s'éloigner de la présence du corps de Jésus, et lorsque on peut enfin revenir à ses pieds à abîmer en Lui ses yeux, son âme, tout son être... Comme tous les instants qu'on peut passer à ses pieds, on les passe à ses pieds ! Comme tous les instants qu'on peut (sans nuire à son service) étant à ses pieds passer simplement à Le contempler, sans faire rien d'autre que de se noyer silencieusement dans son amour, on les passe dans cette bienheureuse inaction qui est si agissante puisqu'elle est un élan continu d'amour... Sainte Magdeleine, saint Paul, mettez-moi aux pieds de Jésus comme vous y auriez été, faites-moi passer ces jours comme si vous y étiez à ma place...Mon bon ange, je vous donne mon corps et mon âme, servez-vous en comme étant vôtres, et adorez et servez par leur moyen Notre-Seigneur comme vous voudriez le faire, comme vous voulez que je le fasse : voici que vous avez une âme humaine et un corps : usez-en pour la plus grande gloire de Dieu.
Saint Thomas, glorieux martyr, obtenez-moi la grâce de donner, si c'est la volonté de Jésus, comme vous, mon sang pour Lui, Lui qui vivant sur la terre donna son sang pour moi. En Lui, par Lui et pour Lui
Amen
28.12.07

Vendredi 28 Décembre - Saints Innocents Sainte Vierge, saint Joseph, mettez-moi avec vous au pied de la crèche... que faites-vous ? A quoi se passent vos jours et vos nuits ? Faites-les moi passer comme vous, puisque je dois être l'un des vôtres puisque c'est la vocation que j'ai reçue du Ciel d'être le petit frère et le compagnon de Jésus et par conséquent votre petit enfant... Vous avez, tous deux, deux occupations, l'une qui ne cesse pas si ce n'est pendant les courts instants donnés au sommeil, l'autre qui dure chaque jour un temps plus ou moins long... Celle qui ne cesse pas c'est la contemplation, l'adoration... Quand vous êtes dans la grotte vos yeux ne se détachent pas du divin enfant... quand vous êtes obligés de le quitter votre pensée reste à ses pieds : cette occupation ne cesse pas, elle est de tous vos instants : votre coeur ne cesse pas d'adorer, de se fondre en amour et adoration... L'autre occupation c'est le travail manuel, matériel, pour Marie le soin de son fils et divers soins de ménage... pour Joseph la plus grande partie des soins du ménage, les courses au-dehors, et puis il lui faut chercher du travail et louer ses bras pour subvenir à l'existence de la sainte Famille pendant un temps qu'il prévoit devoir être assez long... et tout cela dans la pauvreté, l'abjection, le froid, la pénitence, dans une vie toute céleste où l'esprit perdu en Dieu ne donne rien au corps que le strict nécéssaire, ne trouvant d'ailleurs de plaisir, de satisfaction que dans une chose : l'adoration de Jésus. Faites-moi partager cette vie , ô Marie, ô saint Joseph, ô sainte Magdeleine, ô saint Paul, ô mon bon ange... Faites-la moi mener avec vous, ô mon père et ma mère, moi qui suis votre petit enfant...- Saints Innocents priez pour moi afin que comme vous, si c'est la volonté de Dieu, je Le glorifie en donnant pour Lui mon sang, en Lui, par Lui et pour Lui.
Amen
27.12.07

Jeudi 27 Décembre. Mon Seigneur Jésus, je vous adore de toute mon âme, de tout mon coeur, de toutes mes forces, de tout mon esprit,dans votre crèche. Vous me voyez de cette crèche, tel que je suis en cet instant... mon Dieu je vous adore de toutes les forces de mon être : je vous aime par dessus tout, je vous aime uniquement, je n'aime tout autre être qu'en vous et pour vous ! tout mon coeur est à vous, pour vous ! vous le remplissez tout entier, mon Dieu, mon Roi, mon Maître Bien-Aimé, mon divin Seigneur et époux... je ne veux respirer que pour vous, je vous offre tous les moments de ma vie, tout mon être... faîtes-moi une seule grâce, ô Jésus enfant si doux, ô mon Dieu bien aimé ; celle de faire en tout votre volonté pendant tous mes instants, et par là de vous glorifier et de consoler votre coeur autant qu'il m'est possible... Cette même grâce je vous la demande pour tous ceux pour qui vous voulez que je prie particulièrement, et pour tous les hommes... Ma mère bien aimée, mon père saint Joseph, mettez-moi aux pieds de votre Fils : faites-moi l'adorer avec vous... Vous avez introduit près de sa crèche dans le temps ses premiers adorateurs... Vous continuez à introduire près d'elle en tous les temps; ; introduisez -moi dans cette sainte grotte et après m'y avoir fait entrer, faites-m'y rester entre vous, à partager votre vie et à adorer avec vous nuit et jour le divin enfant... Vous savez à quoi Jésus m'appelle, à partager sa vie comme un petit frère, à être l'image de sa vie cachée, à vivre avec lui à son foyer, à être par conséquent votre petit enfant : recevez-moi comme votre petit enfant, gardez-moi, apprenez-moi à servir et à adorer Jésus avec vous : ô père, ô mère, je remets mon corps et mon âme entre vos mains, disposez-en selon la volonté de notre Père commun et por sa plus grande gloire...
Amen
Saint Jean, si ce jour n'était pas si grand par la présence de Jésus, Emmanuel, dans la crèche, comme il serait grand par votre seule fête ! Patron des âmes qui aiment, des âmes contemplatives, de ceux qui veulent suivre Jésus jusqu'à la croix, de ceux qui veulent être de vrais fils de Marie pour être de vrais frères de Jésus... saint martyr, âme de feu, fils du Tonnerre... dépositaire des secrets du Maître, fidèle interprète et observateur de ses paroles, vous par qui il s'est plu à transmettre son dernier commandement, son testament "Petits enfants, aimez-vous les uns les autres", vous qui l'avez si bien pratiqué... faites de nous, de moi, de ceux que j'aime, de tous les hommes rachetés à si grand prix, de fidèles enfants de Marie, vos fidèles imitateurs, dans l'amour, la contemplation, la fidélité, la ferveur, le courage, la pénitence, s'il plaît à Dieu dans le martyre, dans la charité fraternelle qui fait aimer tous les hommes comme Jésus les a aimés, en Lui, par Lui et pour Lui
Amen
26.12.07

Mon Seigneur Jésus, vous êtes dans votre crèche, ô mon Dieu, ô mon Maître, ô mon Seigneur... vous y êtes abandonné, oublié inconnu, pauvre, manquant de bien des choses, dont ne manquent pas les autres enfants, dans une abjection infinie... faites-moi la grâce, vous qui me voyez de cette crèche, de vous consoler, de vous faire plaisir autant que cela est en moi, et pour cela ce qu'il faut, c'est que je m'efforce moi indigne et misérable de vous imiter, d'être votre image fidèle, à l'intérieur de mon âme, et par l'extérieur de ma vie ; par toutes mes pensées, mes paroles et mes actes... Que j'en suis loin ! Que j'en ai été loin hier !... Mais tout vous est possible, grand Dieu, Époux bien-aimé, frère très tendre, Créateur et conservateur très puissant, qui me voyez de votre petite crèche... Oh ! vous me tendez les bras, je le sens... et cela d'autant que je suis plus misérable... vous m'aimez, non seulement parce que je suis votre enfant, la brebis de votre troupeau, mais encore parce que je suis faible et languissant à l'infini... Ce que je ne puis pas faire, vous le ferez en moi, n'est-ce pas, Seigneur et doux Sauveur ? Ce que je devrais être faites-le en moi, vous qui êtes tout puissant sur toutes vos créatures ; mon Epoux, mon bien-aimé, votre indigne épouse se met corps et âme entre vos mains, faites-la ce que vous voulez qu'elle soit... elle vous le demande avec foi, et en votre nom, et ce qu'elle vous demande ce n'est que le bon Esprit, votre Esprit... Sainte Vierge ma mère, mon père saint Joseph, ma mère sainte Magdeleine, mon père saint Paul, mon bon ange, et vous grand saint Etienne, joignez ensemble vos prières et obtenez cette grâce à votre indigne enfant et serviteur... Et vous saint Etienne, patron des martyrs, obtenez-moi la grâce d'être l'image de mon Epoux non seulement dans la vie mais, comme vous, dans sa mort sanglante... obtenez-moi de l'aimer comme vous "du plus grand amour", de mourir de la manière qui le glorifiera le plus, comme Il le veut de moi
Amen
25.12.07

Mardi 25 Decembre - Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ
Il est 2 à 3 heures du matin...la messe de minuit est dite ; j'ai reçu entre mes lèvres votre corps saint... Vous vous êtes donné à moi : vous êtes entré en moi, comme vous êtes, il y a environ mille neuf cents ans, entré dans le monde... Mon Seigneur Jésus, Le monde ne vous a pas reçu... Oh ! je veux vous recevoir ! Mais hélas ! avec tous mes désirs qu'ai-je à vous offrir ? Ai-je mieux à vous offrir qu'une grotte froide, obscure, souillée, habitée par le boeuf et l'âne, par la nature brutale, les pensées terrestres, les sentiments bas et grossierss. Hélas ! mon Dieu, je le reconnais, c'est là la triste hospitalité que je vous offre. Pardon, pardon, pardon d'avoir si peu travaillé à l'aide des grâces sans nombre que vous m'avez données pour faire de cette grotte de mon âme, où je savais que vous deviez entrer, une demeure moins indigne de Vous ; une demeure chaude, claire, propre, ornée de votre pensée... Mais ce je n'ai pas fait, faites-le Seigneur Jésus ! Illuminez cette grotte de mon âme, ô divin Soleil ! Réchauffez-la , purifiez-la... Vous êtes en elle, transformez-la par vos rayons... Obtenez-moi cette grâce, ô mon Père et ma Mère ! Ö sainte Vierge et saint Joseph ! Que-faites-vous, en ce moment, tous deux ? Vous adorez, recueillis, silencieux, vous vous perdez dans une contemplation sans fin, couvrant, baisant du regard celui que vous avez, depuis quelques instants , adoré, caché... Comme vous le regardez ! Que d'amour, que d'adoration dans vos yeux et dans vos coeurs ! O ma Mère, vous le tenez dans vos bras, comme vous le réchauffez sur votre coeur, comme vous le serrez contre vous ! comme vous l'embrassez ! comme vous le nourissez ! Comme vous lui prodiguez à la fois les adorations et les respects dus à votre Dieu ; et les tendresses, les caresses, les soins que demande un petit enfant ! Et vous, saint Joseph, comme vous vous montrez vrai père pour Jésus, comme vous Le regardez, comme vous l'adorez ! et en même temps comme vous le soignez et le caressez ! Comme vos infinis respects et votre adoration profonde vous empêchent peu de le caresser !... Au contraire , vous sentez que ce divin Enfant ne doit pas être plus dépourvu de caresses que ne le sont les enfants ordinaires... il doit plutôt en recevoir mille fois plus qu'aucun autre... Aussi vous l'en comblez tous deux. O saints Parents... Votre nuit et désormais toute votre vie sont partagées en deux occupations, l'adoration immobile et silencieuse, et les caresses, les soins empressés et dévoués et bien tendres... Mais, soit immobile, soit agissante, votre contemplation ne cesse pas ; vos coeurs, vos esprits, vos âmes ne cessent d'être noyés et perdus dans l'amour... Faites que ma vie se conforme à la vôtre, ô mes parents bénis, qu'elle se passe comme la vôtre à adorer Jésus ou à agir pour Lui, toujours abîmés dans son amour en Lui, par Lui et pour Lui.
Amen
24.12.07

Lundi 24 Décembre. Nous voici au 23, 10 heures du soir... Encore vingt-six heures et vous naîtrez, mon Seigneur Jésus. Encore vingt-six heures à passer dans le très doux sein de Marie, dans la pureté immaculée de la plus parfaite de vos créatures... et ensuite vous entrerez dans ce triste monde, beau pourtant, puisqu'il est l'oeuvre de vos mains ; oeuvre "bonne" à votre propre jugement, mais oeuvre souillée et corrompue par bien des crimes, des péchés, des misères... Et vous allez vivre trente-trois ans sur cette froide terre qui produit depuis la faute d'Adam tant de ronces et d'épines, parmi ces enfants des hommes qui vous recevront si mal, qui, naissant, vous repousseront de leur demeure et vous forceront à naître dans une grotte sauvage entre des animaux sans raison, qui vivant, vous persécuteront, vous chasseront de Bethléem, de Nazareth, de Jérusalem, de toutes vos cités ; enfin, prêts à vous égorger, à vous précipiter, à vous traduire en jugement, qui, mourant, crieront : Tolle ! tolle ! crucifige ! et qui enfin vous attacheront à la croix !... C'est parmi ces hommes que vous venez ! C'est pour eux que vous venez ! C'est pour souffrir cela que vous venez ! Mon Dieu que vous êtes bon ! Que vous nous aimez ! Mon Dieu faites-moi vous aimer ! faites-moi vous suivre ! Moi, à qui vous avez donné pour vocation de vous suivre dans votre vie cachée, faites-moi vivre comme vous avez vécu, vivre pour ce pour quoi vous avez vécu, être votre image fidèle, votre petit frère tendre et fidèle, faites-moi vous consoler le plus qu'il m'est possible pendant tous les instants de cette vie que vous allez commencer, faites-moi faire en tout ce que vous voulez de moi : Fiat voluntas tua... en Vous, par Vous et pour Vous.
Amen
23.12.07

Dimanche 23 Décembre. Encore deux jours !... Il est 3 à 4 heures du matin : dans deux jours vous serez né, mon Seigneur Jésus... Comme la sainte Vierge et saint Joseph vous adorent en ce moment !... Leur journée de marche, protégée par les anges, a été de leur part comme une marche d'anges, plus qu'une marche d'anges, car la reine des anges était là et les anges ne portent pas en eux le saint des saints... Est-ce à Sichem, à Naplouse que vous passez cette nuit, mon père et ma mère! ? Les Samaritains n'accueillent guère bien les Israélites : sans doute, pour faire ce voyage, vous vous étiez unis à quelque caravane, par mesure de sûreté. La caravane campe cette nuit dans la Samarie, où nul ne vous offre probablement l'hospitalité... Vous êtes à l'abri de quelque tente, ou sans aucun abri, au serein... Il fait froid...Votre amour vous empêche de sentir le froid de la nuit ?...En tout cas il vous empêche d'y donner votre attention... Saint Joseph a pourtant soin que la sainte Vierge soit couverte, qu'elle soit aussi bien que possible ; et vous ma mère, vous avez le même soin pour mon père...Mais ceci fait, comme votre repos a été court ! Comme vous vous êtes vite retrouvés tous deux éveillés et veillant Jésus...Après cette journée de contemplation que ni les objets changeants du chemin, ni les discours variés des compagnons de route, ni les réponses très affectueuses mais courtes faites par vous à eux, n'ont interrompue. Quelle est profonde votre adoration durant ces heures de la nuit !...Comme vous adorez celui qui est là !...Pensez-vous que bientôt vous le verrez ? Ou le moment présent vous absorbe-t-il tout entiers ? C'est si grand le moment présent ! La grâce présente est telle que, quoi que vous possédiez d'amour et de perfection, vous êtes infiniment impuissants à adorer assez, à aimer assez, à avoir assez de gratitude, aux pieds de celui qui est là caché entre vous...
Vous comprenez votre impuissance, et sans vous arrêter longtemps au passé ni à l'avenir, vous tâchez de rendre de toutes vos forces, d'heure en heure, à Dieu, ce qui est à Dieu, c'est-à-dire tout votre coeur, toute votre âme, tout, votre esprit, toutes vos forces, en vous perdant, vous abîmant, vous noyant, autant qu'il est en vous, dans la plus profonde des adorations ; noyez-m'y avec vous, mes saints parents, et à cette heure, et pendant ces deux jours qui nous restent à adorer Jésus caché, et ensuite pendant toute ma vie du temps et toute ma vie éternelle, en Notre-Seigneur, par Lui et pour Lui ; et la même grâce, je vous la demande pour tous les hommes et surtout pour ceux pour qui je dois prier davantage
Amen
22.12.07

Samedi 22 Décembre !... Il est 3 ou 4 heures du matin... Votre première journée de marche est achevée... Vous êtes au gîte, dans quelque maison amie où à l'hôtellerie, chez des amis sans doute, car vous deviez en avoir sur le chemin, soit à Jesraïl, soit à Djenin, soit à Zebaldi, ou en queque bourgade ou village de ces parages... Il est probable que le temps du repos est déjà passé pour vous, malgré la fatigue... Vous veillez tous deux seuls aux pieds de Jésus, comme dans votre maison de Nazareth... tout vous est un Nazareth... tout vous est une solitude... tout vous est un lieu excellent pour adorer parfaitement... Oh ! comme vous adorez en esprit et en vérité : en esprit car tout votre esprit adore ; il est tout entier dans l'adoration, perdu et noyé... en vérité, car vous n'adorez pas des lèvres comme moi hélas ! si souvent, mais du fond du coeur, tout votre coeur est là brûlant, se consumant comme une lampe, se répandant comme un baume, se fondant d'amour, rempli et débordant de Dieu et vide de tout ce qui n'est pas Lui... Cette journée se passera comme celle d'hier, comme le moment présent... Marchant, arrêtés, seuls, en compagnie, vous adorerez Jésus, votre esprit et votre coeur seront à ses pieds le contemplant, l'adorant, perdus en Lui... faites que moi aussi je passe cette journée de la sorte, ô mes bienheureux parents ! O ma mère sainte Magdeleine ! O mon bon ange ! et non seulement cette journée, mais comme vous toutes les journées de ma vie ! Et je vous demande la même grâce pour tous les hommes puisqu'ils sont tous enfants de Dieu, et en particulier pour ceux que je dois particulièrement aimer. En Jésus, par Lui et pour Lui
Amen
Monastère Ethiopien

Vendredi 21 Décembre.Encore quatre jours ! ...Demain matin vous quitterez Nazareth, ô ma mère et mon père ! ...J'écris cela le 20, à 9 heures du soir... voici votre dernière soirée à Nazareth aux pieds de Jésus caché...Plus tard, vous reviendrez dans ce nid béni où vous avez tant aimé votre Dieu, où vous l'avez tant adoré, où vous vous êtes tant noyés en Lui, où vous avez tant joui de Lui !...mais vous ne serez, pour ainsi dire, plus les mêmes... une nouvelle vie aura commencé pour vous... Vous verrez Dieu, vous serez comme les bienheureux... comme les anges, comme les habitants du ciel... vous verrez sans cesse la face de Dieu. Déjà depuis neuf mois votre vie est bouleversée : depuis l'incarnation, pour vous, ma mère, depuis l'apparition de l'ange, pour vous, mon père, vous sentez Dieu en vous ou à côté de vous : c'est comme le ciel : c'est un enivrement, un émerveillement, une plénitude de bonheur, d'amour, de gratitude, une vie d'admiration, de contemplation, d'adoration, de piété en Dieu ; vous êtes plongés dans l'amour, dans l'adoration et dans la gratitude comme dans une mer, et vous y buvez sans pouvoir vous désaltérer ;vous vous y noyez... Mais si vous êtes presque au ciel depuis ces quelques mois, et si depuis ce temps vous ne faites que défaillir d'amour et de bonheur, que sera-ce dans quatre jours ? Que sera-ce tout le reste de votre vie ? Toujours, toujours désormais vous verrez Dieu face à face... Vous du moins saint Joseph, car la sainte Vierge connaîtra un jour la séparation : Jésus il est vrai saura y pourvoir et apparaître à sa mère ; "il ne la laissera orpheline." Aussi on peut bien dire de tous deux que toujours, toujours, vous verrez Dieu face à face ; encore quatre jours et votre ciel commencera. Faîtes-moi passer avec vous ces quatre jours d'attente, ô mes bien-aimés parents !...Prenez-moi dans vos bras et enveloppez- moi dans votre recueillement et dans votre incessante et passionnée contemplation, faites-moi admirer, aimer, adorer avec vous... Je vous demande la même grâce pour tous, ceux qui se sont recommandés à mes prières, tous ceux que je dois aimer plus spécialement et pour tous les hommes, en Vous, par Vous et pour Vous, mon Seigneur Jésus.
Amen
21.12.07

Jeudi 20 Décembre.Encore cinq jours ! Ô ma mère, ô mon père, il faut pourtant songer maintenant au lendemain ; il faut vous tirer un peu de votre muette et si tranquille adoration... car demain matin vous devez partir pour Bethléem... Vous ne cesserez pas de contempler, d'adorer, à tout instant : oh ! non ! mais vous cesserez d'avoir d'aussi longues heures à passer solitaires, arrêtés, muets, loin des bruits du monde, au fond de votre petite maison en admiration devant votre bien-aimé... Vous retrouverez chaque soir ces heures délicieuses de solitude où vous pourrez à votre aise et sans être dérangés par les hommes, vous perdre et vous noyer en Lui... Le jour vous vous perdrez aussi en Lui, mais vous le ferez au milieu des hommes, marchant, répondant à celui-ci et à celui-là ; à la vérité choses et hommes passeront devant vos yeux et sous vos pieds comme un rêve : vous parlerez, vous marcherez perdus et noyés dans la contemplation de Celui que vous portez avec vous, votre âme sera tout abîmée en Lui, et ce que vous direz, ce que vous ferez, les rapports que vous aurez avec les choses extérieures, vous vous en acquitterez comme des personnes qui dorment, et agissent parfaitement en dormant, à cause de la grâce de Dieu et de l'habitude d'agir parfaitement... Ni les occupations, ni les marches, ni les fatigues, ni les hommes, rien ne vous séparera de la contemplation, de l'adoration continuelle de votre Bien-Aimé, ô mes parents !... Faites qu'il en soit de même pour moi dans la mesure où je le puis, dans la mesure des gràces que Dieu me fait, dans la mesure qu'il veut de moi... Et ce que je vous demande pour moi, cette imitation de votre contemplation, de votre adoration et de votre amour je vous le demande pour tous les hommes, en Jésus, par Lui et pour Lui
Amen
18.12.07

Mardi 18 Décembre. Sainte Vierge, saint Joseph, si vous adorez, si vous jouissez, si vous contemplez maintenant, que ferez vous aujourd'hui en huit ? ... Il sera là, visible entre vous, aujourd'hui en huit ? ...Vous dîtes-vous ceci dans votre contemplation muette ? Pensez vous cela, perdus dans votre adoration ? ...Peut-être que non... Peut-être ignorez vous ? ...Vous êtes encore tout au moment présent... Il est si grand le moment présent !...Il est invisible mais il est là, ce grand Dieu, ce Créateur, ce Saint de saints, ce Tout-Puissant, cet infini, Celui qui est ce tout bon, qui plus que jamais à cette heure, montre qu'il "fait ses délices d'être parmi les enfants des hommes "... Vous le contemplez, vous l'adorez, vous vous noyez, vous vous abîmez dans cette admiration muette... noyez-moi, abîmez moi avec vous, mon père et ma mère, et que par votre aide, porté dans vos bras, placé par vous entre vous, je commence enfin à aimer Celui que du plus profond de mon âme je désire et je veux aimer de tout mon coeur, de toute mon âme, de tout mon esprit et de toutes mes forces, en Lui, par Lui et pour Lui... Et faites cette même grâce à tous ceux qu-il m'a donnés à aimer plus particulièrement, et à tous les hommes.
Amen
Virgin Mary and Joseph with two angels adoring the Christ child Red chalk, with brown wash, heightened with white (oxidised
Drawn by Bartolomé Esteban Murillo
17.12.07

Lundi 17 Décembre Encore huit jours ! Aujourd'hui vous arriverez à Bethléem mon Dieu !... Ce soir commencent les grandes antiennes. Partout la sainte Eglise fait la neuvaine préparatoire à votre Naissance... Et cependant vous êtes toujours dans votre paix, dans votre silence, dans votre solitaire, tranquille, silencieuse adoration, ô sainte Vierge, ô saint Joseph. Vous jouissez de l'heure présente sans penser à l'avenir, non que l'avenir vous laisse indifférents, mais vous sentez si bien les grâces de l'heure présente, que cette grandeur vous remplit complètement... Et avec quelle raison ! C'est l'Infini qui est là au milieu de vous dans le sein de Marie...
Votre esprit et votre coeur seraient-ils infinis, ils ne seraient pas de trop pour l'adorer et jouir de Lui parfaitement et tels qu'ils sont, si saints qu'ils soient, ils ne pourront jamais assez adorer ni assez jouir en ces jours de l'Avent... Si l'heure présente vous remplit; c'est que vous la comprenez...Si vous vous y noyez, c'est que vous sentez que c'est une heure de béatitude qui est là avec vous... Faites-moi noyer avec vous, faites-moi m'y abimer, m'y perdre, y disparaître avec vous, pendant ces derniers jours de séjour à Nazareth,ô mon père et ma mère !...
Amen
16.12.07

Dimanche 16 Décembre Encore neuf jours ! O mon Seigneur Jésus comme le temps de vous voir approche pour la sainte Vierge et saint Joseph, et moi quand vous verrai-je ? Quand viendra cette heure de la mort qui sera mon Noël si je suis fidèle ? Ah ! mon Dieu, apprenez-moi à être fidèle afin que cette heure soit vraiment un Noël pour moi et non le signal d'une nouvelle séparation... Mais surtout rendez-moi fidèle parce que c'est votre gloire , votre volonté, votre bien, si j'ose dire, et que votre bien passe avant mon bien. Vous le premier, mon Dieu, en tout et partout... Faites-moi attendre mon Noël autant que c'est votre gloire, votre volonté, c'est là ma dernière parole : mais ceci dit, comme il serait doux que ce soit bientôt ! Tout en ayant dans le fond de l'âme cette volonté que votre volonté se fasse parfaitement en tout, et ceci étant vraiment mon fond, le fond qu'on trouve toujours, ce qui est inébranlable dans l'âme, non seulement vous permettez mais vous voulez que je soupire parfois après le moment de la réunion, de la vie, car ce désir est dans la nature même de l'amour ; il en fait partie par conséquent nécessairement, et donc il est voulu de vous... Mais le fond de l'amour c'est de chercher avant tout le bien du Bien-Aimé. Que votre volonté se fasse, mon Bien-Aimé Jésus, et non la mienne !...
Amen
Béatification de Charles de Foucauld

Samedi 15 Décembre. Encore dix jours... Vous êtes toujours dans votre paix et votre recueillement, ô ma mère, ô mon père ! Le temps approche pourtant... Aujourd'hui en huit, vous ne serez plus ici : ce sera le 22, vous serez en route depuis la veille... Mais vous n'y pensez pas : je ne veux pas y penser non plus... Vous vivez du moment présent, ne pensant à l'avenir que quand cela est nécessaire pour bien faire ce que vous aurez à faire, et qu'autant qu' il le faut pour cela... En ce moment, il n'est nullement besoin de penser au voyage, si ce n'est de travailler un peu plus afin de gagner un peu d'argent, saint Joseph, et vous, ma mère, pour travailler aux langes de votre divin fils, afin de les terminer à temps s'ils ne le sont pas... Mais dans quelle paix se fait ce travail !...Vous le faites, et bien, et avec joie comme tout ce qui est la volonté de Dieu, mais combien peu votre pensée s'y arrête... Votre pensée est en meilleur lieu que sur un objet matériel, bois ou toile, elle repose sur le Dieu Vivant, elle couvre celui qui est dans le sein de Marie... et aussitôt que le travail est terminé avec quel repos et quelle béatitude vous revenez vous asseoir l'un près de l'autre et passez toutes les heures que le peu de sommeil indispensable ne prend pas dans ce muet tête à tête où vous êtes noyés et perdus tous deux dans l'amour de Jésus !...Vous le contemplez et vous l'adorez, vous vous perdez dans cette longue et silencieuse méditation...c'est toute votre vie pendant ces jours... Vous ne pensez pas... Vous ne méditez pas, vous ne réfléchissez pas, vous adorez et et vous vous abîmez dans votre contemplation... Faites-moi adorer et contempler avec vous, ma mère et mon père, ô saints anges qui remplissez cette divine maison...Je vous le demande en Notre-Seigneur, par Lui, et pour Lui, et pour moi et pour les miens et pour tous les hommes.
Amen
14.12.07

Vendredi14 Décembre. Encore onze jours ! la dernière semaine que vous passez à Nazareth suit son cours, sans réfléchir à l'avenir, en vivant du moment présent, ne savourez-vous pas plus délicieusement, plus jalousement, plus chaudement, ces jours qui sont les derniers ? Il me semble que vous devez vous serrez plus que jamais au fond de votre petite maison, et profiter de toute l'étendue de votre âme dans votre bonheur aux pieds de Dieu... Faites-moi en profiter avec vous, ô vous mes saints parents.
Amen
12.12.07

Mercredi 12 Décembre Aujourd'hui en quinze, à pareille heure, vous serez né, mon Dieu... Vous ne serez pas plus près de nous que vous n'êtes, mais vous serez visible... quand serez-vous visible à nos yeux ?... Notre Noël sera l'heure de notre mort si, par votre grande miséricorde, nous mourons en votre sainte grâce... Bienheureux moment ! Vrai Noël, ô mon Dieu que vous êtes bon ! Vous qui rendez infiniment doux, inneffablement fortuné, pour ceux qui vous aiment, ce qui est si horrible, si affreux à ceux qui vous ignorent ou ne vous aiment pas assez !...La mort est notre Noël... la mort est Noël... répétons sans fin ces mots pour nous en pénétrer sans fin ; imprégnez-nous de cette vérité, mon Dieu !... et faites-nous voir à la fois, l'inutilité de notre vie ( à quoi peut vous être utile une journée, un grain de sable, la toile d'araignée qui est sur nos murs, ce brin d'herbe, cette fleur des champs qui vit et sèche en un jour ? ) et le bonheur infini qui est attendu à la mort, à notre Noël, si nous obéissons pendant ce pélerinage d'une heure... C'est bien le voyage de Nazareth à Bethléem, quatre journées d'hiver... et après nous avoir remplis profondément de ces deux convictions, excitez en nous cet ardent désir de vous voir, de voir bien le jour de Noël de la mort qui remplissent les anciens patriarches, Siméon, Anne, et surtout vous, ma mère et mon père bien-aimés, sainte Vierge et saint-Joseph !... Faites-moi soupirez après mon Noël comme eux après le leur !...Et faites-moi embrasser avec courage toutes les peines de la vie et de l'agonie en les regardant comme elles sont : quatre journées de mauvais temps, de fatigues, de rebuts, de mauvais gîtes... au bout desquels Noël et Jésus... à Lui l'honneur, la gloire, la louange de toute créature dans les siècles des siècles.
Amen
Le père Jean-Pierre Allouchery, notre ancien curé, à Nazareth

Mardi 11 Décembre
Encore quatorze jours ! Mon Jésus; au 10 Décembre... il est 9 heures du soir. Aujourd'hui en 1895, à pareille heure, il ne restera plus que quelques moments jusqu'à votre naissance, mon Dieu... la sainte Vierge et saint Joseph seront dans la grotte de Bethléem, plus silencieux et plus noyés que jamais dans leur muette contemplation... Mais il reste encore quelques jours d'ici là, deux semaines... Elles seront vite passées... L'esprit de Marie et de Joseph ne devance pas pourtant les temps voulus de Vous...Ils vivent du moment présent... Ils sont tout à l'instant présent... c'est l'instant présent qu'ils vous doivent, à toute heure, d'heure en heure, c'est lui qu'ils vous donnent, c'est lui qu'ils s'attachent de toutes leurs forces à remplir du plus d'amour possible... Ils sont ensemble à Nazareth, comme les jours précédents, au fond de leur petite maison perdus dans la contemplation, dans l'adoration du Dieu qui est au milieu d'eux... Ils se noient dans cette contemplation de Celui qui en ce moment même est là avec eux, sans penser plus au passé ni à l'avenir que s'il n'y avait ni passé ni avenir, Dieu est là ; ils l'adorent de toutes les forces de leur âme et se noient dans leur adoration... Noyez-moi avec vous, sainte Vierge, saint Joseph et faites-moi passer avec vous perdu en Dieu présent et ce saint temps de l'Avent et tous les jours de ma vie, en Dieu, par Lui et pour Lui
Amen
10.12.07
Lundi 10 Décembre
Encore quinze jours !... Sainte Vierge, saint Joseph vous n'avez plus longtemps à passer avec votre cher dépôt dans ce Nazareth où vous venez de passer des jours si heureux... Vos jours seront toujours heureux car vous aurez toujours avec vous le Bien-Aimé de vos âmes et votre bonheur augmentera même, car vous le verrez de mieux en mieux... il se fera voir à vous de plus en plus: Il se montrera et il ouvrira vos yeux. Chaque jour de votre vie, Il ouvrira vos yeux davantage et se laissera voir à vous avec de nouvelles clartés... Mais d'autre part, aurez-vous jamais dans le reste de votre vie le pouvoir de jouir en Lui dans un recueillement aussi profond, une retraite, un silence aussi parfait, un oubli aussi complet et des choses matérielles et de tout ce qui est de la terre, que vous venez de le faire pendant ces derniers mois de séjour à Nazareth, pendant ces dernières semaines, ce temps si saint de l'Avent ?
Quand Notre-Seigneur sera né, il vous faudra travailler beaucoup pour le nourrir, l'entretenir de votre mieux : ce travail sera joie, bonheur parfait pour vous, vous travaillerez en Le regardant, dans une contemplation parfaite : mais enfin ce ne sera plus cet oubli absolu de tout ce qui est sur la terre ; et à cause de Jésus, pour Lui, vous serez obligé de sortir, non d'âme, mais de corps, du recueillement si profond : ce sera plus parfait encore : votre perfection croîtra tous les jours et tous les jours vous plairez davantage à Dieu : mais ce sera peut-être moins doux... jouissez de la suavité de ces derniers jours que vous passez à Nazareth avant de partir pour Bethléem, et faites-m'en jouir avec vous, en me faisant partager votre amour, votre adoration, votre contemplation, votre recueillement, votre silence, en me mettant entre vous et autant que possible comme vous aux pieds de Jésus... en Lui, par Lui et pour Lui.
Amen
09.12.07

Dimanche 9 Décembre
Encore seize jours ! Mon Dieu, les jours diminuent, ils se ressemblent : c'est toujours la même adoration recueillie, la même contemplation silencieuse... apprenez-moi, mon Dieu, ce que c'était, car de moi-même comment pourrai-je le comprendre , Comment mon pauvre esprit et mon si pauvre coeur pourraient avoir une idée de ce que peuvent l'esprit et le coeur de Marie et de Joseph en ce saint temps !, Parlez à mon âme, ô mon Dieu, et faites-lui entendre ce que vous jugerez bon des mystères d'adoration qui se passèrent autour de vous en ces jours dans la petite maison de Nazareth. L'époque du départ pour Bethléem approchait, mais les esprits n'en étaient pas troublés, ni préoccupés... bien peu de temps suffisait pour les préparatifs quand les âmes sont détachées de la terre et confiantes en Dieu... Ils savaient qu'à chaque jour suffit sa peine et attendaient pour s'occuper des détails matériels du voyage que le temps de les faire fût vraiment venu, ils continuaient à jouir en paix de la contemplation et de l'adoration de leur Dieu, l'esprit perdu en Lui et bien loin des préoccupations terrestres...
Amen
08.12.07

Encore seize jours, mon Dieu ! bientôt il n'y aura plus que deux semaines !... que le temps passe vite ! Bientôt ce saint temps de l'Avent, ce temps si saint, ce temps de recueillement, d'adoration si profonde, ce temps de silence et de retraite, d'admiration muette loin du regard des hommes, bientôt ce temps si doux où l'on vous suit si près de soi sera passé... Sainte Vierge, saint Joseph priez pour nous, obtenez-nous de passer ces derniers de l' Avent comme Notre-Seigneur veut que nous les passions !...
L'Immaculée Conception de notre Mère Bien-Aimée... Voici un jour de fête pour la pieuse maison de Nazareth... une fête pour Joseph, une heure de reconnaissance profonde pour Marie : Le Puissant fît pour moi des merveilles. Saint-Joseph, mon doux père, unissez-moi à votre joie, obtenez-moi un coeur de vrai enfant de Marie comme de vrai petit frère de Jésus... Ma Mère, très sainte Vierge vous savez que je vous aime plus que tout, après Jésus, faites-moi passer cette fête et tous les jours de ma vie comme votre coeur le veut... Ma Mère, me voici pendant ce temps si saint de l'Avent, aux pieds de Jésus caché dans votre sein entre vous et Joseph, dans cette bénie maison de Nazareth, j'adore avec vous celui qui veut bien se faire votre fils... Je me tiens avec vous et saint Joseph à ses pieds, dans le silence, l'admiration, la gratitude, l'adoration... et en pensant à Lui et Le contemplant, je vous vois et je vous aime... Il vous aime tant, Lui qui vous a bénie entre toutes les femmes ! Au-dedans de vous, dans son coeur d'homme Il jouit de vos joies et de vos gloires;;; Il aime tant tous les hommes! Il vous aime plus que tous les hommes ensemble, plus que tous les saints et les anges, plus que tout l'univers réuni ! Le Coeur de Jésus qui aime tant, souffre tant et jouit tant ! Il jouit en ce jour à la pensée de votre Immaculée Conception, ce commencement de votre bienheureuse vie et de vos gloires... jour bienheureux pour le monde, signal de sa rédemption...jour bienheureux pour vous ma mère, commencement de votre vie en Dieu, bien doux pour Notre-Seigneur, commencement de gloire de sa mère bien-aimée. Mon Dieu faites-moi passer, faites passer à tous vos enfants ce jour béni comme vous le voulez .
Amen
Chapelle de la Mission Polonaise catholique à Lourdes
07.12.07

Vendredi 7 Décembre
Encore dix-sept jours ! Mon Dieu, les jours diminuent, ils se ressemblent : c'est toujours la même adoration recueillie, la même contemplation silencieuse... apprenez-moi, mon Dieu, ce que c'était, car de moi-même comment pourrai-je le comprendre , Comment mon pauvre esprit et mon si pauvre coeur pourraient avoir une idée de ce que peuvent l'esprit et le coeur de Marie et de Joseph en ce saint temps !, Parlez à mon âme, ô mon Dieu, et faites-lui entendre ce que vous jugerez bon des mystères d'adoration qui se passèrent autour de vous en ces jours dans la petite maison de Nazareth. L'époque du départ pour Bethléem approchait, mais les esprits n'en étaient pas troublés, ni préoccupés... bien peu de temps suffisait pour les préparatifs quand les âmes sont détachées de la terre et confiantes en Dieu... Ils savaient qu'à chaque jour suffit sa peine et attendaient pour s'occuper des détails matériels du voyage que le temps de les faire fût vraiment venu, ils continuaient à jouir en paix de la contemplation et de l'adoration de leur Dieu, l'esprit perdu en Lui et bien loin des préoccupations terrestres...
Amen
Tabernacle chez les frères de Jésus à Nazareth
06.12.07

Jeudi 6 DECEMBRE
Encore 18 jours ! Sainte vierge, saint Joseph, mettez moi avec vous au pieds de Jésus encore caché ! Faites-moi passer avec vous ces derniers jours ! Qu'ils sont doux, qu'ils sont saints ,qu'ils sont recueillis ! Quel silence et quelle adoration ! Et qu'ils sont solennels ! C'est Dieu qui est là ! Le Créateur de l'univers, L'être infini est là dans cette petite maison, dans cette grotte, dans le sein de cette Vierge ! Et dans dix huit jours il paraîtra dans le monde, petit enfant parmi ses créatures, faible entre tous , lui qui est le Tout-Puissant... Sainte Vierge, saint Joseph, faites-moi partager votre recueillement, votre amour, votre adoration embrasée, vos soupirs si fervents, vos défaillances amoureuses au feu de celui que vous aimez tant et que vous mourez de ne pouvoir aimer davantage.
Grotte de la Nativité, lieu traditionnel de la mangeoire
05.12.07

Mercredi 5 DECEMBRE
Encore 19 jours, mon Seigneur Jésus, et nous vous verrons!... Nous vous verrons en esprit au moins... car quand vous verrons-nous réellement ? ... Sans doute pas avant d'entrer au ciel... Et quand sera-ce ? Il faut d'abord passer par la mort... Qu'elle vienne donc cette mort qui est la porte de la vie... N'épargnons pas notre corps... faisons le servir comme les chevaux de louage qui sont pour périr... ne craignons pas les dangers... plus vite s'altérera notre santé, plus grands seront les périls, plus nous aurons de chance de vous voir bientôt, mon bien-aimé Sauveur !... Faites-nous la grâce, ô divin Jésus , de marcher vers vous avec générosité, comptant le corps, la santé, le danger, pour rien et ne cherchant qu'une chose : vous glorifier autant qu'il est en nous... Par là nous arriverons plus vite à notre dernier et vrai Noël et ce sera plus beau... Mais maintenant ce que voulez-vous de nous, mon Dieu, c'est que tout en ayant en toute occasion du mépris du corps, de la santé, de la vie, du péril, nous vous contemplions parfaitement avec la sainte Vierge et saint Joseph, perdus avec eux aussi loin de la terre que l'était sainte Magdeleine à la Sainte-Baume, noyés dans la bienheureuse contemplation de Celui qui est caché dans le sein de Marie... Faites tout en nous, mon Dieu... Nous ne sommes que misère et néant... Tout ce que nous devons avoir, donnez-nous le... Donnez nous ce courage qui nous fait dédaigner santé, vie, péril, tout ce qui touche au corps... et donnez-nous cet amour qui nous fait perdre en Vous, nous vider de tout et être plein de Vous... cet amour qui donne le vrai détachement, la vraie pauvreté d'esprit, vidant l'âme de tout, y laissant la place tout entière pour Vous mon Seigneur et mon Dieu ! Obtenez-moi ces grâces, courage et amour, âme perdue en Dieu, sainte Vierge, saint Joseph qui en ces jours, toujours, mais en ces jours si particulièrement, étiez si profondément perdus, noyés,abîmés dans la contemplation du divin enfant caché à tous les regards, mais présent dans le sein de Marie et vous enivrant tous les deux d'une volupté infinie dans votre contemplation passionnée et émerveillée...
Amen
Tableau de Saint Magdeleine
04.12.07

Mardi 4 DECEMBRE
Encore 20 jours ! Le temps approche,,,mais si ce jour attendu sera bienheureux, comme le présent est doux déjà ! Vous êtes là mon Dieu, caché dans le sein de Marie, vous êtes là dans cette petite maison, adoré d'elle et de Joseph et des anges,,,Mettez moi avec eux mon Seigneur !,,,Mon Seigneur et mon Dieu, quand je suis dans votre sanctuaire, au pied du Tabernacle, n'êtes-vous pas aussi près de moi que vous l'êtes de saint Joseph pendant l'Avent ? Quand vous vous donnez à moi dans la sainte communion n'êtes-vous pas aussi près de moi que vous l'êtes de saint Joseph pendant l'Avent ? Quand vous vous donnez à moi dans la sainte communion n'êtes-vous pas aussi près de moi, aussi en moi, que vous étiez dans la sainte Vierge ? ...Mon Dieu, que je suis heureux, que je suis heureux ! Mais Seigneur je vous en supplie, convertissez -moi, faites que je sois au pied du Tabernacle, que je sois dans la sainte communion, ce que je dois être...que je ne sois plus indifférent, endormi devant votre autel, que je ne reçoive plus tièdement votre Corps divin, Convertissez-moi, convertissez-moi, mon Seigneur, je vous le demande en votre nom ! Souvenez-vous que vous avez promis d'accorder tout ce qu'on vous demanderait en votre nom, et de donner le bon esprit à qui le demanderait...Mon Dieu, donnez-moi le bon esprit,votre esprit et faites-moi passer cet Avent et tous les jours de ma vie de manière à vous glorifier autant que possible (autant qu'il m'est possible à moi...autant que c'est votre volonté pour moi- non pas autant qu'il est possible à la sainte Vierge ou à saint Joseph-autant que c'est votre volonté pour moi, autant que cela est possible avec les grâces que vous me donnez à moi), mettez-moi avec vos saints parents bien amoureusement, humblement, noyé et perdu d'admiration, de contemplation, d'amour, à vos pieds et durant cet Avent et toujours,,,Et ce que je vous demande pour moi je vous le demande pour tous les hommes, et surtout pour ceux pour qui je dois prier particulièrement : en Vous, par Vous et pour Vous. Amen.
07.01.07
Pour terminer ce temps liturgique de Noël passé dans la crèche entre Marie et Joseph, avec le bienheureux Charles de Jésus, aux pieds de l'Enfant- Jésus, dans la contemplation et l'adoration, disons et redisons tous les jours sa prière :
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout,
Pourvu que ta volonté
Se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l'amour de mon coeur,
Parce que je t'aime,
Et que ce m'est un besoin d'amour
De me donner,
De me remettre entre tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance
Car tu es mon Père.
Amen Charles de Jésus
Samedi 6 Janvier - Epiphanie de Notre-Seigneur-Jésus-Christ
Les mages viendront ce soir, cette nuit vous adorer, mon Dieu ; il est en ce moment 9 heures du soir, du 5 janvier. En attendant qu'ils arrivent, pendant qu'ils seront là, mettez-moi à vos pieds, mon Seigneur, avec la très sainte Vierge et saint Joseph : faites-moi, jusqu'à leur arrivée et pendant leur présence, vous contempler, vous adorer, me perdre en vous... la sainte Vierge et saint Joseph, sans cesser de vous adorer et de vous regarder, parleront aux mages , leur répondront, leur présenteront leur Dieu à adorer... moi le petit enfant de la maison, je n'ai point à parler, je n'ai qu'à regarder et à me taire, à rester dans mon coin en silence et à continuer à vous adorer comme si le monde entier n'existait pas... Pourtant à la vue de si saints adorateurs qui viennent de si loin passer quelques heures à vos pieds je suis confondu devant mon indignité, et les grâces dont je suis comblé, et l'abus que j'en fais, moi qui suis chaque jour, à toute heures à vos pieds et qui y suis si misérable et si indigne, et hélas ! qui parfois n'y suis pas quand je devrais y être, qui y suis moins que je pourrais y être... Priez pour moi, saints Rois mages afin que moi aussi j'adore Notre-Seigneur dans toutes les limites du possible, au prix même des plus grandes difficultés, des fatigues et des dangers... que moi aussi je suive fidèlement l'étoile de ma vocation, que j'offre aussi à ce Dieu, à cet homme, à ce roi l'encens de mes prières, la myrrhe de la pénitence, l'or de la charité, et qu'enfin, après avoir joui amoureusement à ses pieds en partageant la contemplation et l'adoration de la sainte Vierge et de saint Joseph, tout le temps qu'il me permet, je me convertisse entièrement, revenant par un autre chemin et ne retombant plus dans les sentiers de mes anciennes fautes... Priez avec les mages pour que je fasse cela, ô ma Mère la sainte Vierge, ô mon père saint Joseph, et demandez la même chose pour tous les hommes, en Notre-Seigneur Jésus, par Lui et pour Lui... Et en attendant qu' arrivent les mages, et pendant qu'ils seront là, tenez-moi entre vous bien caché, bien muet, à contempler et à adorer, sans penser à aucune autre chose de la terre, ce divin Enfant Jésus, ce bien-aimé Enfant Jésus, ce si doux Enfant Jésus !
Amen
05.01.07

vendredi 5 Janvier. Mon Seigneur Jésus mettez-moi au pied de votre crèche... Sainte Vierge; saint Joseph, prenez-moi entre vous et faites-moi passer avec vous cette soirée et tous les instants de ma vie : vous êtes silencieux l'un près de l'autre, contemplant et adorant Jésus... prenez-moi, gardez-moi entre vous... Obtenez-moi de ce divin Enfant qui est notre créateur, notre Dieu tout-puissant, quelque chose de votre amour, de vos pensées, le plus possible... afin que je m'unisse de tout mon pouvoir, autant qu'Il m'en donne le moyen et qu'Il le veut à votre contemplation, à votre adoration, à votre amour, et ce soir, et cette nuit, et durant tout le temps de Noël, et durant toute ma vie; mon bien-aimé Jésus ! -Saint Télesphore, qui avez aimé Jésus jusqu'à donner votre vie pour Lui, obtenez-moi la grâce de faire tout ce qu'Il veut de moi, de partager fidèlement sa vie, passant mon existence à ses pieds entre Marie et Joseph, vivant à ce foyer comme le petit enfant, en faisant qu'un avec cette divine famille, enveloppé et caché avec elle au-dehors dans son abjection, sa pauvreté, son obscurité, illuminé avec elle au-dedans par l'amour, la lumière, par cette existence passé à vos pieds, noyés et perdus dans votre continuelle contemplation et adoration... et terminée si, comme je vous le demande, c'est votre volonté, par l'imitation et le partage de votre mort, achevant ma vie conforme à la vôtre par une mort semblable...Je vous demande cela, indigne et misérable que je suis, confiant en votre infinie bonté, et encouragé par tant de grâces que vous m'avez déjà si merveilleusement accordées : encouragé aussi par ces petits bras qui se tendent vers tous vos enfants, même vers les pécheurs et les ingrats, par ces yeux qui les appellent tous, par cette bouche qui sourit à tous, ô bien-Aimé, ô divin, ô si doux enfant Jésus !
Amen