07.03.07

A partir de fin mai 1983 la bienheureuse Teresa de Calcutta traversa de sérieux problèmes de santé . C'est à Rome qu'elle eut ses premières attaques au coeur et qu'elle fut admise à l'hôpital « Salvator Mundi » à Monteverde. Elle y passa plus d'un mois.
Un soir, Sr Sylvia, de joyeuse mémoire, me téléphona et me dit que notre Mère (la bienheureuse Teresa) – les soeurs parlent encore d'elle ainsi – voulait que je célébre la liturgie de l'Eucharistie dans sa chambre d'hôpital l'après-midi suivant. Je me rendis donc à « Salvator Mundi ». Comme je parcourais les couloirs de l'hôpital je vis beaucoup de patients qui regardaient la télévision de leurs lits .Quand je rentrai dans la chambre de Mère non seulement elle regardait mais elle contemplait une autre sorte de télévision très puissante – à savoir, elle était en adoration du Saint Sacrement exposé sur son lit. Elle était étendue sur son lit, avec la tête relevée, et le Saint Sacrement, exposé dans un grand ostensoir, était juste devant elle , lui faisant face, elle était entourée d'un groupe de soeurs.
Cela m'impressionna tellement que même aujourd'hui non seulement je m'en souviens très vivement mais je le vois très clairement devant mes yeux. Elle dit son saint chapelet et d'autres prières avec les soeurs et ensuite elles me demandèrent de les bénir , après quoi nous eûmes la Sainte Messe.
Quel témoignage de foi en l'Eucharistie édifiant et encourageant cela fut! Jésus Eucharistique lui donna toute la force et l'énergie dont elle avait besoin pour accepter tout ce que Jésus lui donnait et pour donner tout ce qu'il lui prenait avec un grand sourire.
Sa liberté d'aller de tous côtés en hâte pour le sauver et le servir dans les plus pauvres parmi les pauvres était maintenant réduite à cause de son attaque au coeur; aussi avait-elle décidé d 'apporter des âmes à Jésus par la prière, le sacrifice et l'adoration eucharistique etc...Elle fleurissait là où le Seigneur l'avait plantée pour ce laps de temps. Elle ne pensait pas à ses nombreux hiers remplis de travail apostolique et missionnaire, ni ne voyait un lendemain merveilleux, quand elle serait ressortie dans le monde, libérée de l'hôpital. Non, elle vivait son moment présent avec enthousiasme. De son lit de malade elle faisait pareillement son travail missionnaire, en étanchant la soif d'amour et des âmes de Jésus. En un mot leurs soifs n'étaient plus deux mais une seule. La soif infinie de Jésus devint sa soif quand elle reconnut que Jésus l'avait choisie pour être son épouse, l'épouse de Jésus crucifié.
Dans une relation entre époux il y a, avant tout, la fusion des deux deux volontés, la communion des deux coeurs et de tout l'être. Dans cette union mystique entre époux ils ne sont plus deux, mais ils deviennent un dans l'amour, et de cette union d'époux des âmes naîssent. Les époux en amour soupirent l'un pour l'autre, spécialement quand ils sont loin Leur séparation temporaire renforce seulement leur lien d'amour, en les faisant s'aimer toujours plus fort. La bienheureuse Teresa était amoureuse de Jésus et Jésus était amoureux d'elle.
Cet amour d'époux a conduit la bienheureuse Teresa à souffrir davantage pour les membres du corps mystique du Christ , l'Eglise. Elle a vu la présence de son époux bien-aimé dans l'affamé et plus elle a nourri l'affamé, plus elle est devenue affamée de Jésus dans l'affamé. Plus elle a étanché la soif des assoiffés, plus elle est devenue assoiffée de son bien-aimé époux. Plus elle a vêtu celui qui était nu, plus elle a hébergé le sans abri, plus elle a guéri le malade etc...plus elle s'est sentie unie à lui dans l'amour dans le plus petit, dans celui qui est perdu et dans celui qui est le dernier. Plus elle a aimé les pauvres et les aservis, plus son amour pour Jésus a grandi. « L'amour grandit à travers l'amour. » ( Pape Benoît XVI ).
Son coeur a langui pour lui qui brûlait à l'intérieur d'elle. Et elle l'a exprimé ainsi ainsi sous la forme d'une Litanie, le Dimanche 19 juin 1983. De son lit d'hôpital elle a exprimé sa soif insatiable de son bien-aimé ,qui se présenta à elle sous de nombreuses formes différentes.
Elle avait deux questions : « QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS ?» (Mt 16,15)
et la seconde était :« QUI EST JESUS POUR MOI ? »
Ici nous la laissons nous parler. Ses mots ne sont pas de simples mots humains, mais des mots de vérité, de vie et de lumière éternelle. Ils sont le moyen sûr d'aimer et de servir Jésus; ils sont l'evangelion, la bonne nouvelle pour toutes les personnes de bonne volonté. Ici nous citons la deuxième question:

QUI EST JESUS POUR MOI?
Jésus est le Verbe fait chair.
Jésus est le Pain de Vie.
Jésus est la Victime offerte sur la Croix pour nos péchés.
Jésus est le Sacrifice offert à la Sainte Messe pour les péchés du monde et les miens.
Jésus est la Parole - à proclamer.
Jésus est la Vérité- à dire.
Jésus est le Chemin – à suivre.
Jésus est la Lumière – à allumer.
Jésus est la Vie – à vivre.
Jésus est l'Amour – à aimer.
Jésus est la Joie – à partager.
Jésus est le Sacrifice – à offrir.
Jésus est la Paix - à donner
Jésus est le Pain de Vie – à manger.
Jésus est l'Affamé - à nourrir.
Jésus est l'Assoiffé – à rassasier.
Jésus est celui qui est nu – à vêtir.
Jésus est le Sans-abri – à héberger.
Jésus est le Malade – à guérir.
Jésus est l'Isolé – à aimer.
Jésus est le Non désiré – à désirer.
Jésus est le Lépreux - à qui laver les plaies.
Jésus est le Mendiant – à qui donner un sourire.
Jésus est l'Alcoolique – à écouter.
Jésus est le Malade mental - à protéger.
Jésus est le Petit – à embrasser.
Jésus est l'Aveugle – à conduire.
Jésus est le Muet – à qui parler.
Jésus est l'Infirme - avec qui marcher.
Jésus est le Toxicomane – à qui venir en aide.
Jésus est la Prostituée – à éloigner du danger et à qui venir en aide.
Jésus est le Prisonnier – à visiter.
Jésus est le Vieillard – à servir.
POUR MOI:
Jésus est mon Dieu.
Jésus est mon Epoux.
Jésus est ma Vie.
Jésus est mon seul Amour.
Jésus est mon Tout en Tout.
Je ne vis que pour Jésus.
Jésus, je l'aime de tout mon coeur, de tout mon être.
Je lui ai tout donné, même mes péchés et il m' a épousée dans la tendresse et dans l'amour.
Maintenant et pour la vie , je suis l'Epouse de mon Epoux Crucifié.
Amen.
Dieu vous bénisse.
M Teresa M.C.
Amitiés et priéres.
Dieu vous bénisse.
Rome, 10 septembre 2006.
Père Sébastien Vazhakala M.C.
MESSAGE DE CARÊME de notre évêque Mgr Éric Aumonier, évêque de Versailles pour les Yvelines
Carême et ouverture des yeux et du coeur
L'exercice du carême esr un exercice de vérité. La vérité de l'amour vrai, qui se traduit par des actes.
Le jeûne et la prière, l'aumône sont des actes, oui, mais sans la charité, ils résonnent dans le vide, ils sonnent creux. C'est pourquoi...
Je vous propose pendant ce carême d'être vigilants sur les solitudes.
Pas comme des observateurs mais comme des frères ert soeurs, présents, d'une présence réelle, par visites, téléphones, mails courriers, de toute manière, auprès des plus seuls.
Des personnes à côté de nous crèvent de solitude.
Celle qui mettait les fleurs à l'église chaque dimanche et qu'on ne revoit plus parce qu'elle est tombée sans bruit et sans le dire à personne.
Celle qui ne voit plus ses petits enfants parce qu'elle ne peut plus parler et qu'elle vous envoie promener quand on va la voir. Qui ne dit plus merci ni bonjour, mais se plaint toujours de tout.
Celui qui avait des élèves et une vie sociale, au moins à l'école, et qui est à la retraite.
Ce jeune qui n'a pas confiance en lui, et encore moins dans les autres, depuis que quelqu'un l'a tué en le traitant de nul.
Celui qui attend d'être « visité »,
celui qui n'attend même plus.
En réalité, c'est toujours Jésus lui-même.
Il attend.
+ Éric Aumonier
Évêque de Versailles pour les Yvelines
«Pour vous,qui suis-je ?» (Mt 16, 15)Méditation de Mère Teresa (à l'hôpital)
06.03.07
Ma belle-mère aurait aujourd'hui 97 ans. Joyeux anniversaire Marguerite et Quentin dont c'était l'anniversaire hier.
Nous avons appris la mort de Noël Copin, ancien directeur du journal La Croix, décédé dimanche matin 4 mars à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer.
Nous nous souvenons de lui les jours de fêtes de l'association « Votre Ecole chez Vous », que nous avons connue grâce à une amie qui y enseigne et ensuite grâce à Olga, notre fille, qui en fit partie en tant qu'élève handicappée et malade. C'est une école à domicile pour les enfants malades ou avec un handicap de toutes sortes. Noël Copin en fut le Président à partir de 1995. Je me souviens en particulier d'une sortie à France Miniature. C'était un homme très tendre et attentionné avec tous ces enfants blessés dans leur corps et dans leur esprit. Nous rendons grâce pour tout ce qu'il a donné !
Ces derniers mots à ses proches furent : « PRIEZ ! PRIEZ! PRIEZ! ».
Prions pour lui et avec lui. Merci Noël
Aujourd'hui avec le « chapelet itinérant » nous sommes allés à Autouillet chez Danielle Vincent.
Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (23, 1-12)
« ...Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé. »
Homélie du père Thomas Philippe O.P. prise dans Ephata
Dès le début du carême, Jésus nous incitait à faire l'aumône, prier et jeûner non « pour être vu des hommes », mais uniquement pour notre Père. Notre moi cherche toujours à être reconnu, il aime tout ce qui le met en avant, il se complaît dans les flatteries. N'ayons pas peur de demander la mort de ce moi, pour qu'enfin notre coeur puisse ressusciter avec Jésus. Regardons Marie, « humble servante du Seigneur », en qui s'est réalisée dans toute sa logique d'amour cette règle mystérieuse : Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. Marie était immaculée et son Dieu pouvait d'emblée « regarder sa bassesse ».Nous qui sommes pécheurs, nous avons besoin d'être « abaissés », et pour cela l'humiliation est une très bonne école. Demandons à l'Esprit Saint de nous faire aimer les humiliations. Cessons de nous affliger de nos défauts, s'ils peuvent contribuer à nous humilier ; regrettons uniquement ce qu'il y a en nous de péché. On aime si peu être humilié ! C'est une des pratiques les plus difficiles ! Ne choisissons pas les humiliations, ne les recherchons pas, mais demandons à Dieu de nous donner celles dont nous avons besoin, et efforçons-nous de les vivre dans la joie ! L'humiliation est une grâce, elle nous « abaisse », mais si nous l'acceptons, elle nous plonge dans la miséricorde du coeur de Jésus, qui nous « élève » avec lui jusqu'au Père.

05.03.07
Obsêques d'Odette Arbillot à l'église d'Osmoy.
F: Lecture du livre des Lamentations (3, 16-26)
« J'ai oublié le bonheur,
la paix a déserté mon âme !
Et j'ai dit : « Toute mon assurance a disparu
avec l'espoir qui me venait du Seigneur. »
Revenir sur la misère où je m'égare,
c'est de l'amertume et du poison !
Sans trêve, mon âme y revient,
et je la sens défaillir.
ce qui fait mon espérance :
le bontés du Seigneur ne sont pas épuisées,
ses miséricordes ne sont pas finies;
elles se renouvellent chaque matin,
car sa fidélité est inlassable.
Je me dis : « Le Seigneur est mon partage,
c'est pourquoi j'espère en lui. »
Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui,
pour celui qui le recherche.
C'est une bonne chose d'attendre en silence
le secours du Seigneur.
»
Connaissance de sa fille Dominique : émouvante rencontre ! Odette m'avait si souvent parlé d'elle et de ses petites filles ! Et nous avions seulement échangé plusieurs fois par téléphone. Odette nous a beaucoup apporté.
Lundi de la 2ème semaine de Carême
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (6, 36-38)
« Jésus disait à la foule : « Soyez miséricordieux comme votre Pére est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Homélie du Père Thomas Philippe O.P. prise dans Ephata
Jésus de nouveau nous appelle à imiter notre Père céleste en étant miséricordieux. Cette insistance est très douce, car nous avons tous l'expérience de notre misère, et nous pouvons comprendre par là ce qu'est la miséricorde. Mais elle est très rigoureuse aussi, car Jésus nous en avertit, il y a une exacte proportion entre la miséricorde que nous exercerons envers nos frères et celle que nous recevrons du Père. Sentence bouleversante quand on y pense ! Dieu nous aime tellement qu'Il met entre nos mains la « mesure » même dont Il se sert pour dispenser son amour. Mais Il veut que nous nous en servions comme lui, pour donner sans mesure.
Jésus nous indique quatre moyens très pratiques d'exercer la miséricorde. D'abord, ne pas juger. Pendant ce carême, prenons la résolution de ne jamais juger. Tâchons de faire le jeûne de ces jugements spontanés que nous portons si souvent, en paroles ou en pensées. Même si nous exerçons une responsabilité sur des personnes, nous n'avons jamais à juger leurs intentions ; nous ne savons pas quels sont leurs sentiments profonds, et le secret de leur coeur n'appartient qu'à Dieu.
Condamner est encore pire : c'est poser un jugement définitif. Evitons la moindre condamnation, dans nos paroles et dans nos gestes. Au contraire, efforçons-nous toujours d'acquitter, d'excuser, de remettre à chacun sa dette ; essayons de pardonner toujours et nous recevrons aussi le pardon du Père. C'est ainsi que le règne de Dieu adviendra « sur la terre comme au ciel ».