05.03.07
Obsêques d'Odette Arbillot à l'église d'Osmoy.
F: Lecture du livre des Lamentations (3, 16-26)
« J'ai oublié le bonheur,
la paix a déserté mon âme !
Et j'ai dit : « Toute mon assurance a disparu
avec l'espoir qui me venait du Seigneur. »
Revenir sur la misère où je m'égare,
c'est de l'amertume et du poison !
Sans trêve, mon âme y revient,
et je la sens défaillir.
ce qui fait mon espérance :
le bontés du Seigneur ne sont pas épuisées,
ses miséricordes ne sont pas finies;
elles se renouvellent chaque matin,
car sa fidélité est inlassable.
Je me dis : « Le Seigneur est mon partage,
c'est pourquoi j'espère en lui. »
Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui,
pour celui qui le recherche.
C'est une bonne chose d'attendre en silence
le secours du Seigneur.
»
Connaissance de sa fille Dominique : émouvante rencontre ! Odette m'avait si souvent parlé d'elle et de ses petites filles ! Et nous avions seulement échangé plusieurs fois par téléphone. Odette nous a beaucoup apporté.
Lundi de la 2ème semaine de Carême
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (6, 36-38)
« Jésus disait à la foule : « Soyez miséricordieux comme votre Pére est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Homélie du Père Thomas Philippe O.P. prise dans Ephata
Jésus de nouveau nous appelle à imiter notre Père céleste en étant miséricordieux. Cette insistance est très douce, car nous avons tous l'expérience de notre misère, et nous pouvons comprendre par là ce qu'est la miséricorde. Mais elle est très rigoureuse aussi, car Jésus nous en avertit, il y a une exacte proportion entre la miséricorde que nous exercerons envers nos frères et celle que nous recevrons du Père. Sentence bouleversante quand on y pense ! Dieu nous aime tellement qu'Il met entre nos mains la « mesure » même dont Il se sert pour dispenser son amour. Mais Il veut que nous nous en servions comme lui, pour donner sans mesure.
Jésus nous indique quatre moyens très pratiques d'exercer la miséricorde. D'abord, ne pas juger. Pendant ce carême, prenons la résolution de ne jamais juger. Tâchons de faire le jeûne de ces jugements spontanés que nous portons si souvent, en paroles ou en pensées. Même si nous exerçons une responsabilité sur des personnes, nous n'avons jamais à juger leurs intentions ; nous ne savons pas quels sont leurs sentiments profonds, et le secret de leur coeur n'appartient qu'à Dieu.
Condamner est encore pire : c'est poser un jugement définitif. Evitons la moindre condamnation, dans nos paroles et dans nos gestes. Au contraire, efforçons-nous toujours d'acquitter, d'excuser, de remettre à chacun sa dette ; essayons de pardonner toujours et nous recevrons aussi le pardon du Père. C'est ainsi que le règne de Dieu adviendra « sur la terre comme au ciel ».