30.12.12
T'offrir ma pauvreté
Seigneur de tendresse et d'amour,
Me voici devant vous, pauvre, vide et dispersé.
Je n’ai rien à vous offrir, si ce n’est ma pauvreté
Mais vous, donnez-moi de vous aimer tous les jours davantage ;
Et surtout de savoir que vous m'aimez.
C’est la seule chose que je vous demande.
Vous m’avez aimé jusqu’à vouloir naître dans une crèche.
Jusqu’ à vouloir devenir l’un d’entre nous.
En ce temps béni de Noël,
Affermissez-moi dans votre Amour, toujours davantage.
Pour que je puisse aller vers mes frères
Surtout les plus pauvres et les plus angoissés
Et les aider à voir combien vous, vous les aimez.
Père Pierre Ceyrac, jésuite missionnaire en Inde ,
né le 4 février 1914 à Meyssac, en Corrèze et décédé le 30 mai 2012 à Chennai, en Inde
Prière à la Sainte Famille écrite par Mère Teresa en 1994, année de la famille
"La famille qui prie ensemble reste ensemble"
Père céleste, vous nous avez donné un modèle de vie avec la Sainte Famille de Nazareth.
Aidez-nous, O Père aimant, à faire de notre famille un autre Nazareth où règnent l'amour, la paix et la joie. Q'elle soit profondément contemplative, intensément Eucharistique et vibrante de joie.
Aidez-nous à rester ensemble dans la joie et dans le chagrin par la prière en famille.
Apprenez-nous à voir Jésus dans les membres de notre famille, en particulier sous leur masque de détresse.
Que le Coeur Eucharistique de Jésus rende nos coeurs doux et humbles comme le sien et nous aide à remplir saintement nos devoirs familiaux. Que nous nous aimions les uns les autres de plus en plus chaque jour, comme Dieu aime chacun d'entre nous, et que nous nous pardonnions nos fautes comme Vous nous pardonnez nos péchés. Aidez-nous, O Père aimant, à prendre tout ce que Vous donnez et à donner tout ce que Vous prenez avec un grand sourire.
Coeur immaculé de Marie, cause de notre joie, priez pour nous.
St Joseph, priez pour nous.
Nos Saints Anges Gardiens soyez toujours auprès de nous, guidez-nous et protégez-nous. Amen.
Que Dieu vous bénisse
M Teresa M.C.
28.12.12
Noël
et la tendresse de Sartre
Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture, en parlant du livre de Joseph Ratzinger, du Pape Benoït XVI consacré aux récits évangéliques de l'enfance de Jésus publié dans plus de ciqunate pays : l'Enfance de Jésus :
«... A notre grille de lecture simple et essentielle du texte ratzingérien, en plus des quatre points cardinaux indiqués, nous voudrions ajouter de façon tout à fait marginale un appendice. Benoït XVI, comme il a eu l'occasion d'en témoigner aussi dans l'homélie de clôture du récent synode des évêques sur la nouvelle évangélisation, a très à cœur l'initiative du Parvis des Gentils.
Eh bien, nous voudrions en ouvrir un, idéal, autour des Evangiles de l'enfance de Jésus, en convoquant un non croyant d'origine contrôlé, l'écrivain et philosophe existentialiste français Jean-Paul Sartre. C'était Noël 1940 et dans le Stalag XII D de Trèves où il était prisonnier, il fut sollicité par ses compagnons chrétiens de détention pour composer une sorte de représentation sacrée. Il écrivit ainsi son premier texte théâtral, Bariona, ou le Fils du tonnerre.
Or, dans ce texte, à un certain moment, entre en scène Marie qui vient de donner le jour à l'Enfant Jésus et qui, comme n'importe quelle mère, s'était mise à le contempler avec tendresse, consciente de l'unicité de son expérience. Voici quelques lignes vraiment surprenantes de cette œuvre composée par un auteur appartenant sans aucun doute au groupe des Gentils. « Le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois. Elle lui donna le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. (…) elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « Ce Dieu est mon enfant. Cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi, Il a mes yeux et cette forme de sa bouche c’est la forme de la mienne. Il me ressemble. Il est Dieu et il me ressemble. »... Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit. »
Selon le cardinal, ce texte de celui qui allait devenir l'écrivain existentialiste le plus célèbre met en lumière une "valeur en déclin dans nos jours un peu vulgaires : la tendresse, et ses déclinaisons diverses, comme la douceur, la délicatesse, l'affection, la modération"
Le « Joyeux Noël »
de Jean-Paul Sartre
Bariona
ou le Fils du tonnerre
Fait prisonnier, Paul Feller, jésuite, est interné au camp de Trêves où il se lie d'amitié avec Jean-Paul Sartre, qui écrira, pour lui, une pièce de théâtre, une Nativité :
« Bariona, ou le Fils du tonnerre » ; le soir de Noël 1940, Paul Feller jouera le rôle de Bariona, le chef des juifs dressés contre les Romains. Sartre, lui, joue le personnage du roi mage noir, Balthazar.
Inattendu, ce rapprochement de Jean-Paul Sartre et de Paul Feller ? Il s'explique tout simplement par leur rencontre au Stalag XII de Trèves, en 1940. De nombreux prêtres s'y trouvaient rassemblés, et Sartre avait formé avec le jésuite et un cuisinier belge un curieux trio qui se retrouvait dans un coin de la baraque où Paul logeait ses pots de peinture (il s'était attribué, en entrant au camp, la profession de "peintre en lettres" !). C'est sur un bout de table que Sartre rédigea cette pièce, « pour réaliser le soir de Noël l'union la plus large des chrétiens et des incroyants. » Il avait repéré le tempérament d'acteur de Paul, et posé comme condition qu'il tiendrait le rôle de Bariona.
C'est le premier essai théâtral de Sartre. Il ne semble pas avoir été donné en public (sinon en scolasticat), mais il figure dans l'édition de la Pléiade. Le 10 Décembre 2009, cela a donc été une sorte de Première au théâtre de la Madeleine à Troyes.
Bariona est un chef de village qui, au temps de la naissance de Jésus, désespère devant les exigences de l'occupant romain, et veut la mort de sa communauté. Arrive l'annonce de la naissance d'un Sauveur. Il y voit une tromperie. Méditant de tuer l'enfant, il vient à Bethléem, et le regard de Joseph le retourne. Apprenant l'intention d'Hérode, il facilite la fuite en Egypte, et affronte les gardes du roi, rendant l'espoir possible.
« Et tous ceux-ci qui t'entourent,
il y a beau temps qu'ils ne sont plus ici :
ils sont à Bethléem dans une étable,
autour du petit corps chaud d'un enfant.
Et tout cet avenir dont l'homme est pétri,
toutes les cimes, tous les horizons violets,
toutes ces villes merveilleuses qu'il hante
sans jamais y avoir mis les pieds, c'est Espoir.
C'est l'Espoir. »
« Mais, comme c’est aujourd’hui Noël, vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la crèche. La voici. Voici la Vierge et voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin mais vous le trouverez peut-être un peu naïf. Voyez, les personnages ont de beaux atours mais ils sont tout raides : on dirait des marionnettes. Ils n’étaient sûrement pas comme ça. Si vous étiez comme moi dont les yeux sont fermés… Mais écoutez : vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi. La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage c’est un émerveillement anxieux qui n’a paru qu’une fois sur une figure humaine. Car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois et elle lui donnera le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Et par moments, la tentation est si forte qu’elle oublie qu’il est Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : mon petit ! Mais, à d’autres moments, elle demeure tout interdite et elle pense : Dieu est là – et elle se sent prise d’une horreur religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant terrifiant. Car toutes les mères sont ainsi arrêtées par moments devant ce fragment rebelle de leur chair qu’est leur enfant et elles se sentent en exil à deux pas de cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent des pensées étrangères. Mais aucun enfant n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère car il est Dieu et il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une dure épreuve pour une mère d’avoir honte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments, rapides et glissants, où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « Ce Dieu est mon enfant. Cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi, il a mes yeux et cette forme de sa bouche c’est la forme de la mienne. Il me ressemble. Il est Dieu et il me ressemble. » Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit. Et c’est dans un de ces moments-là que je peindrais Marie, si j’étais peintre, et j’essaierais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant-Dieu dont elle sent sur ses genoux le poids tiède et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie.
Et Joseph ? Joseph, je ne le peindrai pas. Je ne montrerai qu’une ombre au fond de la grange et deux yeux brillants. Car je ne sais que dire de Joseph et Joseph ne sait que dire de lui-même. Il adore et il est heureux d’adorer et il se sent un peu en exil. Je crois qu’il souffre sans se l’avouer. Il souffre parce qu’il voit combien la femme qu’il aime ressemble à Dieu, combien déjà elle est du côté de Dieu. Car Dieu a éclaté comme une bombe dans l’intimité de cette famille. Joseph et Marie sont séparés pour toujours par cet incendie de clarté. Et toute la vie de Joseph, j’imagine, sera pour apprendre à accepter. »
27.12.12

NOËL 2012
QUE LA BÉNÉDICTION DE L' ENFANT DIVIN, L'AMOUR DE SA MÈRE ET LA TENDRE ATTENTION DE SON PÈRE ADOPTIF SOIENT AVEC VOUS À NOËL ET CHAQUE JOUR DE L'ANNÉE À VENIR 2013.
Chers frères et sœurs en Jésus, Marie et Joseph,
Nous souhaitons à chacun d'entre vous un très saint Noël et une année 2013 pleine de paix.
Que Dieu bénisse vos cœurs en ce Noël pour aimer Jésus comme il n'a jamais été aimé,
Que Dieu bénisse votre communauté, votre famille de cette joie qui ne finit jamais,
Que Dieu bénisse tous ceux qui vous sont chers, vos amis, et tous les bien-aimés, en particulier nos pauvres , nos malades dans leur corps ou dans leur esprit.
Que Dieu bénisse tous ceux qui se trouvent seuls et abandonnés en ce Noël.
Avec mon amitié et ma prière :
Que Dieu vous bénisse,
Père Sébastien Vazhakala M.C. et tous les frères Missionnaires de la Charité Contemplatifs.
Retraite annuelle des Laïcs Missionnaires de la Charité d'Espagne
Pozuelo de Alarcón (Madrid), du 1er au 4 novembre 2012.
Retraite dirigée par le Père Pascal Cervera avec l'aide des Laïcs Missionnaires de la Charité de Madrid, Murcie et Barcelone.
Le Père Pascal Cervera, un prêtre diocésain responsable du mouvement Corpus Christi a dirigé cette retraite à Madrid et nous a réjouit avec des histoires merveilleuses sur la vie de Mère Teresa et d'autres saints. Ce fut providentiel d'avoir avec nous le père Pascal, car le père Pascal a connu de très près Mère Teresa et son témoignage avait une grande valeur pour nous tous à propos de la vie de la Mère, de notre très aimée Mère, de son exemple, de ses enseignements, de son don total au service de Dieu, des Missionnaires de la Charité et de toute la famille des Missionnaires de la Charité, parmi lesquels sont les Laïcs Missionnaires de la Charité, certains vraiment débutants mais ce n'est pas pour cela qu'ils sont moins enthousiastes.
Je vais essayer de résumer les notes que j'ai prises pendant la retraite bien que mes notes soient assez chaotiques et ne pourront pas refléter la beauté des paroles du père Pascal, sa lumière et son sourire quand il se remémorait ces merveilleux témoignages de la vie de Mère Teresa, de la vie du père Pascal et d'autres saints.
Le père Pascal nous raconte qu'il a été chercher Mère Teresa à Madrid et qu'il a été surpris quand elle lui a ouvert la porte et qu'il a demandé la Mère et qu'elle lui a dit "c'est moi". Il s'est alors présenté et a dit qu'il venait aider. La Mère lui a dit "très bien" et l'a conduit à Jésus. Le père a dit que la première chose qu'elle faisait toujours était d'aller voir Jésus. Ils ont prié un moment dans la chapelle, même si ce n'était pas pour y rester des heures la première chose qu'elle faisait, était d'aller voir Jésus. Et après ils ont déplacé des meubles tout l'après-midi en silence. Le père dit que Mère parlait peu parce qu'elle était constamment en prière et parce que comme elle disait: "Dieu parle dans le silence".
Le père nous raconte aussi quand les premières sœurs Missionnaires de la Charité à Madrid lui remirent les clefs de ce qui devait être le premier réfectoire d'Espagne. Il avait proposé d'aider et elles lui remirent les clefs et le père qui ne connaissait pas grand-chose en construction ne savait pas par ou commencer. Avec quelques amis et connaissances ils arrangèrent ce rez-de-chaussée qui avait un mauvais aspect la première fois qu'il était entré dedans. Quand ce fut l'inauguration du local une des sœurs avait un air de "circonstance" comme si quelque chose n'allait pas bien. Alors elle lui dit, mais père vous n'avez pas vu que le sol est ondulé et quand les gens vont rentrer ils vont tomber, et d'autres détails dont je ne me souviens pas. Alors le père se faisait tout petit et pensait "quel désastre". Soudainement la Divine Providence voulut que passe par là un homme habile qui commença à dire "mais qu'est-ce que c'est que ça?" en soulignant les défauts, ce à quoi le père dit "mais vous, vous pouvez aider? Vous vous y connaissez en construction?" et l’homme lui répondit "bien sûr, moi j'étais maçon et maintenant je suis retraité et cet homme arrangea ce que le père qualifiait de "désastre". Depuis lors le père a appris que tout est plus facile quand on confie le travail à la Vierge Marie. Alors tous les succès appartiennent à la Vierge Marie et si quelque chose échoue ou tourne mal c'est aussi l'œuvre de la Vierge Marie et il doit sûrement y avoir une raison pour ça.
Le père nous raconte avec émotion la béatification de Saint Maximilien Kolbe, un prêtre catholique qui, dans un camp de concentration en Allemagne nazie, donna sa vie en échange de la vie d'un homme qui faisait partie des condamnés à mourir dans la chambre de la faim. L'homme qui allait mourir suppliait qu'on ne le tue pas car il avait une famille et il disait en suppliant "que deviendra ma famille?". Alors Saint Maximilien Kolbe s'est offert pour mourir à sa place. Les nazis lui demandèrent "et vous, qui êtes vous?"; il répondit "un prêtre catholique".
Et ils acceptèrent qu'il meure à la place de cet homme qui avait été initialement choisi.
Le père Kolbe, avec tous ceux qui étaient dans la chambre de la faim condamnés à mourir de faim enfermés, se mirent à prier ensemble, ils étaient en prière constante, priant le rosaire. Petit à petit ils moururent les uns après les autres, sauf le père Kolbe qui ne mourait pas et ils durent lui faire une injection pour le tuer.
Le père Pascal était avec Mère Teresa à Rome pour la canonisation de Maximilien Kolbe. Il était venu guidé par Mère sans connaitre l'histoire de celui qui allait être béatifié.
Le père se demandait qui était l'homme habillé en noir qui était assis à côté de Mère. La place du Vatican était bondée. Il y avait beaucoup de polonais comme le père Kolbe qui étaient parvenus à sortir du pays pour aller à la canonisation du père Kolbe quand à cette époque il était permis à presque personne de sortir du pays. Le père Pascal nous a parlé de l'émotion vécue sur cette place quand l'histoire du père Kolbe a été expliquée. Ceux qui assistaient pleuraient d'émotion, et les polonais, ses compatriotes, certains peut-être même des membres de la famille, pleuraient et chantaient très émus. (On pouvait voir l'émotion du père Pascal quand il nous a donné ce témoignage, émotion qu'il nous a transmis à tous, ainsi que sa paix aussi).
Le père Pascal nous a expliqué aussi sa période difficile quand il était séminariste à Rome, le froid, d'aller d'un endroit à l'autre avec son sac à dos à ses trente ans, et les fois ou il espérait un signe du ciel lui disant qu'il pouvait rentrer en Espagne. En ces moments difficiles pour lui, Mère l'a beaucoup aidé, et lui disait que quand il était dans une situation difficile il devait répéter sans arrêt "Mary, mother of Jesus, be a mother to me now" ("Marie, mère de Jésus, sois une mère pour moi maintenant"). Mère Teresa le répétait jusqu'à 10 fois de suite.
Mère lui a aussi enseigné les phrases suivantes pour l'aider dans les moments difficiles:
"Rien ni personne ne me séparera jamais de l'amour de Dieu" et elle répétait au père Pascal "Rien ni personne ne me séparera jamais de l'amour de Dieu", "Rien ni personne ne me séparera jamais de l'amour de Dieu".
"Jesus in my heart, I believe in your tender love for me, I love you" ("Jesus dans mon cœur, je crois en ton tendre amour pour moi, je T'aime"). Le père porte une attention partculière au mot "tendre" et nous dit qu'il est très important de répéter "tendre amour pour moi", puisque Dieu est notre père, Dieu nous conduit, mais je ne peux rien faire si je ne me sens pas tendrement aimé par le Seigneur (mots exacts du père Pascal).
"Je me donne à toi et veux te suivre"
"En tes mains Seigneur je remets mon esprit"
"Etre donné à Dieu, être comme Jésus, me donner pleinement à la disposition du Père" ou comme la Vierge Marie "Voici la servante du Seigneur"
"Donner à Dieu tout ce qu'Il me demande, comme Il me le demande et avec un grand sourire"
"Le laisser se servir de moi comme il Lui plaira, et de la façon qu'Il voudra, et Lui offrir tout mon être et ma volonté"
Le père Pascal nous dit aussi que Mère lui disait qu'il fallait être "docile avec Dieu et docile avec l'Eglise". "Docilité d'esprit et obéissance à l'Eglise"; Mère écoutait la volonté de Dieu avec respect, les évêques et les cardinaux. Mère voyait la volonté de Dieu en la personne du saint Père, elle voyait la volonté de Dieu dans les paroles du Pape ou des évêques.
Le père Pascal nous dit que nous sommes coresponsables, avec les prêtres, nous avons une responsabilité comme faisant partie d'une paroisse ou d'une communauté et lui a sa responsabilité comme prêtre. Nous avons une obligation et avec respect et humilité nous pouvons donner notre opinion à la paroisse, aux sœurs, etc.., comme faisant partie de cette communauté.
Le père nous raconte que la Mère a toujours fait des propositions mais avec:
-respect
-humilité
-docilité
La mère rendait la dignité d'être "enfants de Dieu" et traitait toujours tout le monde à égalité. Il lui était égal que ce soit le président des Etats Unis ou le plus pauvre des pauvres, pour elle nous sommes tous "enfants de Dieu" et il était très important pour elle de rendre à chacun la dignité qui lui revient du fait d'être enfant de Dieu.
"The gift of love" (Le don de l'amour)
Première maison au monde pour les malades du SIDA
Le père nous raconte comment aux Etats Unis la Mère a fondé la première maison pour les malades du SIDA au monde, "The gift of love" (Le don de l'amour). Une sœur demanda au père Pascal: Quand vient ton amie?, Le père se demandait de qu'elle amie elle parlait, et elle lui précisa qu'elle voulait dire Mère Teresa. Cette sœur lui parla de prisonniers dans les prisons des Etats Unis, condamnés à mort et enfermés, vivant dans des conditions inhumaines, traités comme des animaux, on leur donnait à manger en leur glissant la nourriture sous la porte parce qu’ils avaient une étrange maladie qu'on connaissait à peine à l'époque, le SIDA, et devant la peur les gens pensaient que la contagion pouvait peut-être se faire par l'air. Là-bas ces "enfants de Dieu" étaient abandonnés et ils vivaients comme des animaux.
La Mère est allée leur rendre visite et leur promit: "Vous serez à la maison pour Noël". Alors la Mère est allée parler avec le gouverneur de la ville et avec le Cardinal et avec toutes les personnes nécessaires pour tenir sa promesse. Ce ne fut pas facile car dans aucun quartier on ne voulait de ces malades atteints d'une maladie qu'on connaissait peu. Elles obtinrent une maison dans un quartier où il y avait beaucoup de malades du SIDA, là où il y avait la plus grande proportion de cette maladie de toute la ville, et ainsi la population ne pouvait pas se plaindre.
Le jour du 24 décembre arriva à la maison "The gift of love" le premier convoi de police avec les premiers prisonniers et là était la Mère en train de les attendre et comme elle l'avait promis, ils étaient à la maison pour Noël.
La Mère avec son exemple et ses enseignements transmit à ces prisonniers cet esprit de sacrifice et de suivre Dieu en tout, à tel point que certains d'entre eux renoncèrent au traitement pour leur maladie afin d'utiliser cet argent pour ouvrir d'autres maisons comme en Russie, Albanie, etc.
40ème anniversaire des Nations Unies à New York
En 1985 Mère a reçu le prix d'"ambassadrice de la paix" à l'ONU, pour son travail au Liban où elle a sauvé des enfants handicapés, qui au début des bombardements avaient été abandonnés car tout le personnel, y compris le personnel sanitaire avait abandonné l'hôpital avec ces enfants qui étaient donc condamnés à mourir.
La Mère demanda la permission pour aller récupérer ces enfants mais ils ne pouvaient pas passer à cause des bombardements. Les sœurs et la Mère priaient beaucoup et demandaient à Dieu qu'il y ait un cessez-le-feu pour pouvoir aller récupérer ces enfants. Mère demandait un cessez-le-feu et quand le cessez-le-feu a eu lieu elle alla avec un convoi récupérer ces enfants. Les enfants étaient dénutris, certains d'entre eux moribonds. La Mère les récupéra, les lava, s'en occupa, les alimenta et dit au père Pascal "Aucun de ces enfants n'est mort".
Tous ces enfants étaient musulmans et furent rendus quand le conflit s'est terminé et que le personnel sanitaire retourna à l'hôpital.
Pour cette raison il lui a été remis le prix d'"Ambassadrice de la paix" à l'ONU.
Le père Pascal nous raconte qu'elle est allée parler, comme toujours, avec sa veste reprisée, son sari et ses sandales et pour ne pas offenser les "non catholiques", puisque là-bas il y avait beaucoup de personnes d'autres religions, musulmans et beaucoup d'autres religions, elle se fit le signe de la croix dans la bouche et leur demanda de prier la prière qui était écrite sur une feuille posée sur leur siège. "Seigneur fait de moi un instrument de ta Paix"
Tous ont prié cette prière avec elle et elle a été la seule qui ait réussi à faire prier tout le monde ensemble aux Nations Unies.
Quand Mère a été présentée devant les personnes qui étaient réunies à l'ONU, Cuellar dit "En ce lieu nous avons entendu parler les personnes les plus importantes du monde et maintenant nous allons entendre parler la femme la plus importante du monde " et il a continué en disant
"Elle n'a que sa présence et tout est paix" et il ajouta quelque chose comme: "Elle nous transmet seulement la Paix"(Ces dernières paroles ne sont pas exactes, le reste oui".)
Ethiopie, grave famine.
En Ethiopie il y eu une famine très grave et Mère Teresa et le cardinal sont allés demander au président Regan qu'il envoie de la nourriture en Ethiopie et le président envoya aussitôt un avion plein de nourriture pour l'Ethiopie.
Le père Pascal raconte que Mère Teresa était très aimée aux Etats Unis.
ALBANIE
La terre natale de Mère Teresa était l'Albanie. Mère disait "Par mon sang je suis albanaise ; par ma nationalité indienne ; par ma foi je suis une religieuse catholique ; pour ce qui est de mon appel, j'appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j'appartiens entièrement au Cœur de Jésus."
Quand Mère allait partir pour entrer dans la congrégation des Sœurs de Lorette, toutes ses affaires étaient sur la table de la salle à manger, et sa mère n'arrêtait pas de tourner autour de la table et des affaires de Mère. Mère dit au père Pascal "elle était off", voulant dire qu'elle était comme folle et à un moment elle s'est arrêtée, elle prit la main de Mère et lui dit :
"Si tu pars, mets ta main dans la main de Jésus, ne te sépare jamais de Lui et ne regarde jamais en arrière"
Le père raconte qu'à cette époque quand quelqu'un allait être missionnaire, le plus probable était de ne jamais le revoir. Et ce fut ainsi, elle n'a jamais revu ni sa mère ni sa sœur en vie.
Quand sa mère était âgée et quand sa sœur fut malade de nombreuses personnes demandèrent aux gouvernants d'Albanie de laisser Mère retourner dans son pays pour les voir mais le gouvernement ne l'a jamais autorisé à rentrer.
Alors que sa mère et sa sœur étaient mortes, Mère Teresa avec quelques sœurs Missionnaires de la Charité furent autorisées à retourner en Albanie accomplir la mission que Dieu leur avait demandée. Mère appela le père Pascal et lui demanda d'aller parler au cardinal de New York (Le père Pascal était destiné à être prêtre diocésain dans une paroisse du Bronx) pour lui demander la permission d'aller en Albanie avec les sœurs M.C., parce que les sœurs avaient comme condition indispensable pour aller dans un lieu d'y aller avec un prêtre qui pouvait célébrer la messe: "Pour célébrer l'Eucharistie et apporter la présence de Dieu". Le père Pascal lui répondit: mais Mère ici il est une heure du matin et si je vais à cette heure chez le Cardinal je vais me faire renvoyer. Alors Mère lui dit "bon alors allez-y à 6heures demain matin". Le père Pascal y alla et le Cardinal lui demanda "tu veux y aller?", il lui dit que oui, et il se rendit compte que la Mère avait déjà parlé avec le Cardinal mais il voulait savoir si le père Pascal était d'accord pour y aller. Le père Pascal dit que oui et le Cardinal lui dit "alors vas-t-en et prends le premier avion". Le père Pascal est arrivé à Rome, où un passeport l'attendait avec tous les tampons du monde parce qu'à cette époque on ne pouvait pas entrer en Albanie et qu'on ne savait pas quels tampons il fallait.
Quand ils arrivèrent en Albanie, où il avait été interdit toute manifestation religieuse, tout commentaire à propos de Dieu, et les familles ne pouvaient même pas en parler à la maison, ni prier de peur que les enfants à l'école puissent dire quelque chose et que leur familles soient condamnées. Mère est allée avec ses sœurs et le père Pascal dans un hôpital où il y avait beaucoup de personnes malades et handicapées à qui le personnel qui travaillait là leur avait tout volé, jusqu'au savon. Ils étaient sales et à moitié abandonnés.
La mère, ses sœurs et le père Pascal les lavèrent, s'occupèrent d'eux et leur donnèrent à manger.
Quelques personnes critiquèrent ce qui s'était passé là, mais la Mère fit le signe de croix dans la bouche (en demandant le silence) et leur dit "Ils ont beaucoup souffert", on va les aider.
La Mère est allée remercier les gouvernants d'Albanie d'avoir laissé les sœurs et le père entrer en Albanie et ne prononça aucun reproche à ces gouvernants, les mêmes qui lui avaient interdit de revenir en Albanie pour pouvoir voir sa mère et sa sœur de leur vivant.
Mère est allée sur la tombe de sa mère et de sa sœur, pria sur leur tombes et mit un crucifix, puisque jusqu'à ce moment-là il était interdit toute manifestation religieuse et pour cette raison il n'y avait aucun signe religieux sur leur tombes.
Le père Pascal dit que Mère Teresa disait: (textuellement):
"la porte du ciel s'ouvre à travers l'humilité et l'humilité se gagne à travers l'acceptation des humiliations"
"L'humilité n'est ni très pressée ni très lente, sinon au rythme de Dieu".
Le père Pascal dit que Mère Teresa transmettait toujours l'"Amour de Dieu" et seulement l'"Amour de Dieu".