15.02.08

III
Qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie
1. Qui a été conçu
« Conçu ». Cela est dit du Fils de Dieu, mais cela sonne comme un passif : dans cette conception, un Autre est actif, qui sera aussitôt nommé, l'Esprit Saint. Et une autre est celle qui conçoit : la Vierge Marie. Tout comme un enfant est passif dans la conception, tandis que les parents se comportent activement.
Mais l'enfant ne s'éveille que tardivement à la conscience, tandis que le Fils de Dieu a, lui, une conscience éternelle, et aussi une volonté de devenir homme. Certes, nous confessons pourtant dans la foi qu'il ne s'incarne pas lui-même, qu'il ne se saisit pas lui-même de la nature humaine qu'il revêtira. Au contraire, en tant qu'il est la « semence » du Père, il se laisse porter dans le sein de la Vierge par l'Esprit Saint. Mais cela veut dire que déjà l'événement de son incarnation est le commencement de son obéissance. Très souvent, des théologiens ont prétendu le contraire, pour la raison que l'union de la nature humaine avec la divine s'accomplit uniquement dans le Fils, en tant que, dans la divinité, il est la « deuxième personne »
.
Mais la confession de foi ne parle pas d'un « prendre »; elle fait état d'un « laisser-advenir-sur soi ». Dans cette obéissance pré-temporelle, le Fils se distingue, encore et toujours, et profondément, de l'homme naturellement engendré, à qui l'on ne demande pas s'il veut ou non entrer dans l'existence. Dans le plan de salut divin, le Fils laisse disposer de lui-même en toute conscience et en plein accord. Mais, déjà là, il le fait dans l'Esprit Saint, dans l'esprit de cette obéissance par laquelle il expiera pour la désobéissance d'Adam en la « noyautant » de l'intérieur. Il ne retient pas fermement, tel un capitaliste, le trésor de sa divinité, comme s'il se l'était acquis à lui-même (Ph 2,6). Ce trésor, il le tient du Père et il peut le « remettre » au Père, pour manifester clairement, à partir de son éternelle soumission au Père, l'aspect d'obéissance qu'elle implique, pour vivre celle-ci à la manière dont une créature doit la pratiquer à l'égard de Dieu.
2.« Du Saint-Esprit ».
Il est l'esprit du Père et du Fils. Mais maintenant, puisque le Fils devient homme, il devient lui-même, lui l'Esprit inséparable des deux, Esprit qui, dans le Père, donne le commandement et qui, dans le Fils, reçoit le commandement.
Cela vaut déjà dans l'acte de l'incarnation elle-même, puisque l'Esprit porte le Fils comme « semence du Père » dans le sein de la Vierge, et que celui-ci s'y laisse porter dans le même Esprit. Si l'Esprit Saint, en tant qu'il est une unique personne, est le fruit et le témoignage de l'amour mutuel du Père et du Fils, alors se mesure ici à quel point le commandement du Père et et l'obéissance du Fils fait homme sont, jusqu'à leur fondement le plus profond, amour parfait. Pour nous les hommes, cela voudra dire que notre obéissance, celle que nous devons à notre Créateur et Seigneur et à tous ses commandements, directs et indirects, peut et même doit être, en Jésus-Christ, expression de notre amour. De telle sorte qu'un amour de Dieu et des hommes qui souhaiterait mettre l'obéissance entre parenthèses ou lui passer outre, ne mérite pas du tout le nom d'amour.
3.« Né de la Vierge Marie ».
Ici, grand champ de bataille! Puisqu'il s'agit d'un homme, pourquoi ne connaît-il pas une conception humaine normale? Et l'affirmation de cette naissance virginale (évidemment connue relativement tard puisque Paul n'en sait rien, et Marc pas davantage) entendue comme un acte de vénération à l'égard d'un Jésus honoré comme Dieu, n'est-elle pas bel et bien à la remorque de légendes hellénistiques ou, plus plausiblement encore, de mythes égyptiens? Et pour finir : même une fois admis que la Vierge (déjà mariée) aurait conçu sans homme, doit-on admettre, ce qui est plus invraisemblable encore, qu'elle aurait aussi virginalement enfanté? Du reste n'est-il pas expressément question de frères de Jésus : pourquoi, dès lors, faire une exception pour le « premier-né » (Lc 2,7)?
Foule de questions : pour leur répondre, il faudrait un livre. Contentons nous ici d'un sténogramme : la naissance virginale vient tout droit de ces préparations de l'Ancienne Alliance, où Dieu redonne la vigueur sexuelle à un corps éteint (Abraham, Zacharie et sa femme stérile), et où le miracle qui fait que la « stérile » aura plus d'enfants que la féconde, est la parabole permanente de la puissance de Dieu qui retourne tout. Cela aura été la raison pour laquelle l'oracle d'Isaïe (« La jeune femme – ou : la vierge - enfantera », 7,14) est délibérément traduit, déjà à l'époque pré-chrétienne (Septante) par le mot « vierge ». Dans beaucoup de peuples arabes aujourd'hui, on appelle « frères » des parents éloignés : cela est sans aucun doute à l'arrière-plan du grec « adelphos » qui, en sens plus strict, veut dire « frère ».
Et typique pour notre temps de foi minimaliste est la concession d'une conception virginale alors que, dans in même temps , le croyant est dispensé du miracle d'une naissance virginale! Comme si la seconde n'était pas pour Dieu tout aussi facile à réaliser que la première. - Mais pourquoi cela? Parce que dans la Nouvelle Alliance, la fécondité de la vie selon la virginité (cf. avant tout l'Eucharistie de Jésus), une fécondité fructifiant non pas pour une mortalité renouvelée mais pour la vie éternelle, sera un trait décisif de la nouvelle importance que prendront le corps et le sexe.
Notons-le bien : avec cela – spirituellement et corporellement – les douleurs (messianiques) de son Avent ne seront pas épargnées à Marie : elles sont solidarité avec le peuple élu et, par avance, avec le corps de son Fils (Ap 12,2). Mais avec la nuit de Noël, l'Ancienne Alliance et ses attentes se dépassent elles-mêmes pour entrer dans l'accomplissement tout autre qu'apporte la Nouvelle. Tout cela est logique purement biblique, et tous les parallèles antiques manquent de la profondeur décisive qui est caractéristique de la Révélation.

Benoît XVI : Angélus 10 février 2008, 1er dimanche de Carême
"Chers frères et sœurs,
Mercredi dernier, avec le jeûne et le rite des Cendres, nous sommes entrés dans le carême. Mais que signifie « entrer dans le carême » ? Cela signifie entrer dans un temps d'engagement particulier dans le combat spirituel qui nous oppose au mal présent dans le monde, en chacun de nous et autour de nous. Cela signifie regarder le mal en face et s'apprêter à lutter contre ses effets, surtout contre ses causes, jusqu'à la dernière cause, qui est satan. Cela signifie ne pas décharger le problème du mal sur les autres, sur la société ou sur Dieu, mais reconnaître et prendre consciemment ses responsabilités. A cet égard, l'invitation de Jésus à prendre chacun sa « croix » et à le suivre avec humilité et confiance (cf. Mt 16, 24), est plus urgente que jamais, pour nous les chrétiens. La « croix », même si elle est lourde, n'est pas synonyme de malchance, de malheur à éviter à tout prix, mais d'opportunité pour se mettre à la suite de Jésus et prendre ainsi des forces pour lutter contre le péché et le mal. Entrer dans le carême signifie donc renouveler notre décision personnelle et communautaire d'affronter le mal ensemble, avec le Christ. Le chemin de la croix est en effet le seul qui conduise à la victoire de l'amour sur la haine, du partage sur l'égoïsme, de la paix sur la violence. Vu de cette manière, le carême est vraiment une occasion d'important engagement ascétique et spirituel, fondé sur la grâce du Christ.
Cette année, le début du carême coïncide, de manière providentielle, avec le 150e anniversaire des apparitions de Lourdes. Quatre ans après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le bienheureux Pie IX, Marie apparut pour la première fois, le 11 février 1858, à sainte Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle. D'autres apparitions suivirent, accompagnées d'événements extraordinaires, et à la fin, la Sainte Vierge prit congé de la jeune voyante en lui révélant, dans le dialecte local : « Je suis l'Immaculée Conception ». Le message que la Vierge continue de diffuser à Lourdes est un rappel des paroles que Jésus prononça précisément au début de sa mission publique et que nous entendons à plusieurs reprises en ces jours de carême : « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile », priez et faites pénitence. Accueillons l'invitation de Marie qui fait écho à celle du Christ et demandons-lui de nous obtenir d' « entrer » avec foi dans le carême, pour vivre ce temps de grâce avec une joie intérieure et un engagement généreux.
Nous confions également à la Vierge les malades et ceux qui en prennent soin avec amour. On célèbre en effet demain, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée mondiale du malade. Je salue de tout cœur les pèlerins qui se rassembleront dans la Basilique Saint-Pierre, sous la conduite du cardinal Lorenzo Barragán, président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé. Je ne pourrai malheureusement pas les rencontrer car j'entame ce soir les Exercices spirituels, mais dans le silence et dans le recueillement, je prierai pour eux et pour toutes les besoins de l'Eglise et du monde. Je remercie d'ores et déjà sincèrement ceux qui voudront bien me porter dans leur prière."
13.02.08


CHEMIN DE CROIX
BASÉ SUR LA GRÂCE FONDATRICE
DE MÈRE TERESA ET SUR SES MÉDITATIONS
« Je te l'ai demandé.
Ils te l'ont demandé
et elle, Ma Mère, te l'a demandé.
Refuseras-tu de faire cela pour moi,
de prendre soin d'eux, de me les amener? »
« Oui, Seigneur »
Prière
Notre Seigneur et notre Dieu, donne-nous la lumière, envoie-nous ton Esprit Saint qui nous enseignera ta volonté, qui nous donnera la force de faire les choses qui te plaisent en portant notre croix chaque jour. Jésus, ne nous laisse pas nous tromper mais accorde-nous toutes les grâces nécessaires pour persévérer à faire ta très sainte Volonté
.
Marie, que ta main gauche soit toujours sur notre épaule gauche et que ta main droite tienne toujours notre bras droit en contemplant Jésus et en faisant du chemin de Croix notre chemin de vie. Amen
Jésus, tu es mon Dieu. Tu es mon Epoux.
L'Agonie de Jésus au jardin de Getsémani
« Mon Jésus, ce que tu demandes me dépasse.Je peux comprendre à peine la moitié des choses que tu veux. Je suis indigne, je suis pécheresse, je suis faible.
Jésus, va trouver une âme plus digne, plus généreuse. »
V: Nous t'adorons, O Christ, et nous te bénissons
R: Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
« Aujourd'hui mon Dieu, quelles tortures de solitude! Je me demande combien de temps mon coeur supportera cela. Les larmes ont coulé et coulé.Tout le monde voit ma faiblesse . Mon Dieu, donne-moi le courage maintenant de me battre contre moi-même et contre le tentateur. Ne me laisse pas revenir sur le sacrifice que j'ai fait par libre choix et conviction. Coeur immaculé de ma Mère, aie pitié de ta pauvre enfant. Par amour pour toi je veux vivre et mourir M.C »
V: Aie pitié de nous ,O Seigneur. R: Aie pitié
Jésus, ma vie, mon Amour, mon tout en tout.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
1
Notre Seigneur Jésus est condamné à mort
« N'aie pas peur , c'est Moi , obéis seulement , obéis très joyeusement et promptement et sans poser de questions . »
« Tu souffriras, souffriras beaucoup mais souviens-toi que je suis avec toi , même si tout le monde te rejette. Souviens-toi , tu es à moi , et je suis seulement à toi. N'aie pas peur . Obéis seulement. Je ne t'abandonnerai jamais si tu obéis. »
Jésus, Parole à dire. Jésus,Vérité à dire.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
2
Jésus prend sa Croix
« Ta vocation est d'aimer, et de souffrir et de sauver des âmes et en faisant ce pas tu répondras au désir de mon Coeur. »
« Ma petite ,viens, viens, emmène-moi dans les taudis des pauvres , viens, sois ma lumière. Je ne peux pas y aller seul, toi, viens, va au milieu d'eux , emmène-Moi avec toi chez eux. Combien je désire ardemment entrer dans leurs taudis, dans leurs maisons sombres et tristes.Viens être leur victime. Dans ton immolation, dans ton amour pour Moi, ils Me verront, Me connaîtront, Me voudront. »
Jésus, Lumière à allumer. Jésus, Amour à aimer.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
3
Jésus tombe pour la première fois
« La solitude est si grande, à l'intérieur et à l'extérieur. Je ne trouve personne vers qui me tourner. Il m'a enlevé non seulement l'aide spirituelle mais également l'aide humaine: je ne peux parler à personne et même si je le fais il n'entre rien dans mon
âme... »
« Tu as peur, comme ta peur Me fait mal. N'aie pas peur, c'est Moi qui te demande de faire cela pour Moi. Même si le monde entier est contre toi, se moque de toi, si tes compagnes te regardent avec mépris, n'aie pas peur, c'est Moi qui suis en toi, avec toi, pour toi. »
(Ps 46,11)
is en paix et reconnais que Je suis Dieu. »
Jésus, joie à partager. Jésus, Paix à donner.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
4
Jésus rencontre sa Mère
« Ton coeur n'a jamais été noyé de douleur, comme l'a été celui de ma mère. Nous nous sommes donnés tous les deux complètement aux âmes et toi ? »
« J'étais agenouillée près de Notre Dame, qui faisait face à la foule immense des visages souffrants et remplis de tristesse. Je ne voyais pas son visage mais je l'entendis dire : « Prends soin d'eux, ils sont à moi, amène-les à Jésus, amène-leur Jésus. N'aie pas peur. Apprends-leur à dire le chapelet, le chapelet en famille, et tout ira bien. N'aie pas peur. Jésus et moi nous serons avec toi et avec tes enfants. »
Tu es Dieu, Dieu né de Dieu, engendré, non pas créé.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, Tu es mon Epoux.
5
Simon de Cyrène aide Jésus à porter Sa Croix
« Tu sais, Jésus, je suis prête à partir sur-le-champ. »
« Pourquoi est-ce que tout cela m'arrive à moi, la plus indigne de Ses créatures. Je suis pécheresse et je suis faible, je ne sais pas, et j'ai si souvent essayé de persuader Notre Seigneur d'aller chercher une autre âme, plus généreuse, plus forte mais il a l'air de prendre plaisir à ma confusion, à ma faiblesse... »
« J'ai fait tout ce que je pouvais, mais si j'avais pu lui donner une tasse de lait chaud, ou quelque chose comme cela, son corps froid aurait retrouvé un peu de vie. Je dois essayer et être quelque part tout proche des gens là où je pourrais avoir accès facilement aux choses. »
Un consubstantiel au Père. Tu es le Fils du Dieu Vivant.
Jésus,tu es mon Dieu. Jésus,tu es mon Epoux.
6
Véronique essuie la face de Jésus
« Comme cela fait mal, si seulement tu savais , de voir ces pauvres enfants souillés par le péché. »
« Le nombre et le dénûment des pauvres nécessitent une main charitable. Comme ils laissent leurs enfants pécher et passer leurs vies innocentes dans la rue! Combien meurent sans Dieu juste parce qu'il n'y avait personne pour leur dire un mot sur Sa Miséricorde. Les souffrances de leurs corps leur font oublier les souffrances terribles que leurs âmes vivront pour l'éternité. Nous sommes tous invités à partager leurs souffrances et à alléger la douleur de leurs visages. »
Jésus, Sacrifice offert, Jésus Pain à manger
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
7
Jésus tombe pour la seconde fois
« J'ai tellement peur, Jésus. J'ai si terriblement peur. Ne me laisse pas me tromper. J'ai tellement peur. »
« Tu m'a toujours dit de faire de toi ce que je voulais...Maintenant je veux agir, laisse-moi faire, ma petite épouse, ma petite, n'aie pas peur. Je serai toujours avec toi. Tu souffriras et tu souffres maintenant, mais si tu es ma petite épouse, tu auras à supporter ces tourments dans ton coeur. Laisse-moi agir. Ne me refuse pas, aie confiance en moi avec amour, aie confiance en moi aveuglément. »
Jésus,Vin à boire. Jésus, Affamé à nourrir.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
8
Jésus parle aux femmes de Jérusalem
« L'amour devrait être le mot, le feu, qui leur fera vivre leur vie pleinement. »
« Ma petite, donne-moi des âmes. Donne-moi les âmes des pauvres petits enfants de la rue. Je désire ardemment la pureté de leur amour. Si tu voulais seulement répondre et m'apporter ces âmes. Arrache-les des mains du malin. Si tu savais seulement combien de petits tombent dans le péché chaque jour. Nous sommes ici pour aimer, prendre soin d'eux et prier pour eux. »
Jésus, Nu à habiller. Jésus, Sans logis à recueillir.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
9
Jésus tombe pour la troisième fois
« Offre plus de sacrifices, souris plus tendrement, prie avec plus de ferveur et toutes les difficultés disparaîtront. »
« J'ai tellement peur, j'ai si terriblement peur. Cette peur me montre combien je m'aime; j'ai peur de souffrir. Jésus, mon Jésus, je suis seulement à Toi, je suis stupide, je ne sais pas quoi dire, mais fais de moi ce que tu veux, comme tu veux, aussi longtemps que tu le veux. Je ne t'aime pas pour ce que tu donnes, mais pour ce que
tu prends. »
Jésus, je t'aime de tout mon coeur, de tout mon être.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
10
Jésus est dépouillé de ses vêtements
« Ton habit est saint parce qu'il est mon Symbole. »
« Ta générosité s'est-elle refroidie, est-ce que je viens après toi ? Je veux que tu m'amènes le pauvre. Je sais que tu es la personne la plus incapable, la plus faible et pécheresse mais c'est justement parce que tu l'es que je veux t'utiliser pour ma Gloire. Refuseras-tu?
Je t'ai tout donné. Tu m'as épousé .
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux
11
Jésus est cloué sur la Croix
« Le renoncement de soi et l'abnégation seront les moyens pour arriver à nos fins. Il y aura beaucoup de déceptions mais le bon Dieu veut juste notre amour et notre confiance en Lui. »
« Aie confiance en moi avec amour, aie confiance en moi aveuglément. »
« Quand il a été question de ton âme, je n'ai pas pensé à Moi, mais je me suis donné librement pour toi sur la Croix et maintenant qu'en est-il de toi? Refuseras-tu? Je veux des frères et des soeurs libres revêtus de ma pauvreté de la Croix; je veux des frères et des soeurs obéissants revêtus de mon obéissance de la Croix; je veux des frères et des soeurs pleins d'amour revêtus de ma charité de la Croix; qui seraient tellement unis à Moi qu'ils rayonneraient mon Amour sur les âmes. »
Jésus, maintenant et pour la vie. Jésus, dans la tendresse et dans l'amour.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
12
Jésus meurt sur la Croix
« Je m'abandonne complètement entre ses mains. Il peut disposer de moi comme il veut. »
« La même foule immense ...Ils étaient dans l'obscurité; cependant je pouvais les voir. Notre Seigneur sur la Croix , Notre Dame à une faible distance et moi comme un petit enfant devant elle. Sa main gauche était posée sur mon épaule gauche, et sa main droite tenait mon bras droit. Nous faisions face toutes les deux à la Croix . Notre Seigneur dit: « Je te l'ai demandé. Ils te l'ont demandé et elle , ma Mère , te l'a demandé. Refuseras-tu de faire cela pour Moi, de prendre soin d'eux, de me les amener? »
« Tu le sais, Jésus, je désire ardemment être seulement tout à toi, me consumer complètement pour toi et pour les âmes ; je veux que tu sois aimé tendrement par beaucoup. Aussi je suis prête à partir sur-le-champ. »
Jésus, je suis l'épouse de mon Epoux crucifié.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
13
Jésus est descendu de la Croix
« Je me demande pourquoi les pauvres sont si abandonnés à leur pauvreté. »
« Si nous ne sommes pas amoureux de Jésus, nous ne pouvons pas mener cette vie d'immolation continuelle pour les âmes. Chacun de nous doit comprendre que si nous voulons devenir Missionnaires de la Charité nous devons être amoureux de Jésus Crucifié et être Ses victimes pour les âmes des pauvres. »
Jésus, mon Dieu et mon tout. Jésus , je n'ai que Toi Jésus .
Jésus,tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
14
Jésus est mis au tombeau
« Comme les oeuvres de Dieu sont étranges et merveilleuses.Dans toute cette pauvreté il y a encore beaucoup de place. Je dois prendre ce que tu donnes, non pas ce que je préfère. »
« Oui, il y a tellement de souffrance,mais ces personnes pourraient devenir heureuses si tu laissais Notre Seigneur entrer de plus en plus dans leurs vies. Librement,mon Dieu et par amour pour toi ,je désire rester et faire tout ce qui sera ta sainte volonté en ce qui me concerne. Même si je souffre plus que maintenant , je veux toujours faire ta sainte volonté. C'est la nuit obscure de la naissance de la Société. Mon Dieu, donne-moi du courage maintenant , en ce moment pour persévérer à suivre ton Appel
Je n'ai personne d'autre que Toi. Je n'ai que Toi.
Jésus, tu es mon Dieu. Jésus, tu es mon Epoux.
Prière
O mon Dieu, de tout notre coeur nous prions pour que rien ne puisse abimer notre pauvreté absolue de la Croix, notre obéissance de la Croix et notre charité de la Croix, afin que nous puissions être de vraies victimes de ton amour , qui apportent ton feu d'amour parmi les plus pauvres parmi les pauvres, les malades, les mourants, les abandonnés, les petits enfants de la rue et tous ceux qui vivent dans le désespoir et dans l'ombre de la mort.
Nous te le demandons par le Christ Notre Seigneur. Amen.
« Sois avec nous Marie sur le chemin
Guide chaque pas que nous faisons,
Conduis-nous à Jésus,Ton Fils plein d'amour,
Viens avec nous, Marie, viens. »
Juste un mot
Ces quinze stations de la Croix sont basées sur le document de la Grâce Fondatrice de Mère Teresa. Chaque station est suivie de quelques lignes du chant de méditation de Mère Teresa. Sans aucun doute ,ce Chemin de Croix est destiné principalement à ceux qui sont déjà familiers du document de la Grâce Fondatrice. Tous ceux qui le trouveront utile pouront l'utiliser comme préceptes de dévotion.
La première station est l'agonie de Jésus au jardin de Gethsémani, qui vient immédiatement après la prière d'introduction. Etant donné que nous sommes habitués aux quatorze stations traditionnelles, en ajouter une de plus au commencement peut déranger tout l'ordre .Pour éviter cela , vous trouverez « L'agonie au jardin » sans numéro.
Espérons et prions, qu'en faisant ces stations avec amour et dévotion , non seulement nous approfondirons notre Esprit et notre Charisme M.C mais qu'également cela unira la famille M.C plus profondément et que nous nous rapprocherons davantage les uns des autres. Nous prions et demandons les prières de tous à cette intention.
Dieu vous bénisse.
Père Sébastien Vazhakala M.C
12.02.08

II
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur
1.Et en Jésus-Christ
Que Dieu est Père signifie du même coup qu'il a un enfant. Créatures éphémères, nous ne sommes pas nous, cet enfant que Dieu doit avoir pour être nommé Père. Nous sommes des milliards, et personne d'entre nous ne jouit de la durée qui, même seulement de loin, serait comparable à celle de Dieu. Non; pour s'appeler Père, un Père qui se donne éternellement, Dieu doit avoir un « unique -engendré ». (Nous le nommons Fils et non pas Fille parce que c'est comme homme qu'il apparaîtra dans le monde- et cela, afin de représenter pour nous l'autorité de la féconde Origine paternelle.)
Le christianisme tient et tombe avec cet énoncé qui affirme l'existence, d'une fécondité intra-divine (l'Esprit sera nommé dès l'article suivant). Car si Dieu n'est pas en lui-même l'amour, il aurait besoin du monde pour l'être, et alors c'en serait fait de sa divinité – ou bien nous devrions nous désigner nous-mêmes comme une part de Dieu, et nous attribuer nous-mêmes un caractère de « nécessité ».
On peut pour cette raison dire que Yahvé est un nom de Dieu qui est seulement en route vers le Père du Christ, et Allah un nom de Dieu dont le Coran a repris de la Bible la bonté qu'il Lui attribue. Un Dieu qui doit être amour sans être tri(u)nitaire, ne pourrait posséder qu'un amour de soi; son besoin d'aimer un monde qu'il n'est pas lui-même demeure au bout du compte inexplicable.
Cela dit, nous chrétiens, nous avons aussi à nous interroger ainsi : un Dieu qui, comme tri(u)nitaire, est l'Amour se donnant éternellement, ne se suffit-il pas tout aussi éternellement à lui-même? Nous lui avons déjà donné le nom de Créateur du ciel et de la terre : pourquoi? Pourquoi nous veut-il, puisqu'il n'a pas besoin de nous et ne fait, avec le monde tel qu'il sera, que s'exposer à des ennuis interminables? Pourquoi se comporte-t-il, dit saint Ignace dans la méditation finale de ses exercices (n° 236), « comme quelqu'un qui se donne un travail pénible »?
2.Son Fils unique
dans notre confession de foi, nous parlons de l'enfant que Dieu a engendré comme de « Jésus-Christ »; traduisons : « le porteur de salut marqué de l'onction messianique ». Ainsi lui donnons-nous déjà en Dieu le nom qu'il a de fait reçu lors des sa venue dans l'humanité. En va-t-il donc effectivement de telle manière que, simultanément à sa procession éternelle à partir du Père, le regard de Dieu embrasse aussi ce monde à problèmes, à la fois merveilleux et tragique? - Il ne peut pas en être autrement, car Dieu n'a pas d'idées qui lui viendraient « après coup ».
Et pourtant il nous faut mettre une distinction radicale et infranchissable entre la procession intra-divine qui appartient à la nature de Dieu , et le monde, créé sur la base d'une libre décision du Dieu tri(u)nitaire. Aussi profondément même que Dieu veuille nous faire entrer dans l'intime de sa vie divine, les créatures que nous sommes n'en deviendront jamais Dieu pour autant. Pourquoi, alors, au bout du compte, un monde?
Comme chrétien (personne ne peut sinon), on peut oser une première réponse : si (afin qu'il puisse être dit « Amour ») il doit y avoir en Dieu lui-même l'Un et l'Autre et leur union, alors il est très bon qu'il y ait aussi quelque chose d'autre, alors le monde n'est pas, comme dans les autres monothéismes, une réalité déchue de l'Un. Dire cela n'est certes pas rien dire, mais ce n'est en aucune manière suffisant. Car maintenant surgit la difficulté : si Dieu se décide à créer des êtres libres, qui peuvent le connaître et l'aimer, il ne peut pas les « endurcir dans le bien »; ( qu'ils soient anges ou hommes) il doit au contraire leur laisser le choix du oui et du non. Qu'arrive-t-il alors si, comme c'est à attendre ils préfèrent le non?
Dieu prévoit depuis toujours ce qu'il risque s'il crée des êtres finis. Pour Lui, l' « Autre » est d'abord le Fils, et pour cette raison ce n'est que dans le Fils que d'autres êtres peuvent être créés (« sans lui rien ne fut », de ce qui est, Jn 1,3). Ainsi le Fils est-il garant de la réussite de l'audace qui a consisté à « oser » le monde, et finalement, à le tenir pour « très bon ». Il l'est d'autant plus que par là - concrètement par sa Croix - il peut manifester au Père sa reconnaissance infinie. Quant aux créatures il pourra justement leur prouver par là que, malgré toute apparence, Dieu est l'Amour qui va « jusqu'à la fin » (Jn 13,1) de ses possibilités.
Cela dit, on ne doit pas s'imaginer que Dieu le Père, qui a été auparavant désigné comme « Créateur du ciel et de la terre », oblige à proprement parler le Fils à mener à bien son plan sur le monde : devenir homme et souffrir. Le Fils et l'Esprit sont en effet aussi éternels que le Père et c'est par le Dieu un et tri(u)nitaire, que le monde est planifié en toute liberté. Si le monde devait entrer dans l'existence selon l'image originaire de l' « Autre » qui est le Fils, nous ne pouvons pas parler humainement autrement qu'en disant ceci : le Père prie (en premier!) le Fils de se porter garant du salut du monde. En réponse à cette prière, le Fils prie le Père de pouvoir entreprendre cette oeuvre pour sa glorification (par le Fils et par le monde tout ensemble). Quant à la prière de l'Esprit-Saint, ce serait que la glorification mutuelle du Père et du Fils dans le monde puisse s'accomplir par sa propre force de sanctification.
L'existence du monde est-elle par là expliquée? -Aucunement dans le sens où celui-ci apparaîtrait nécessaire! La liberté de Dieu, par laquelle nous sommes, demeure impénétrable; mais nous pouvons avec le Fils « notre Seigneur », rendre grâce (eucharistein) au Dieu tri(u)nitaire, tout à la fois pour notre existence et pour notre salut.
3. Notre Seigneur
Nous nommons le Fils « notre Seigneur ». « Vous m'appelez Seigneur et Maître et vous dites bien, car je le suis » (Jn 13,13). Si comme Ressuscité, il nous nomme ses « frères », il y a là pour nous une telle marque d'honneur que, recevant cette désignation, il n'est que juste que nous confessions avec Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Précisément parce que il s'abaisse si profondément qu'il en vient à nous laver les pieds, précisément parce qu'il vient à la rencontre de l'incroyance et laisse toucher ses blessures. Abandonnons l'appellation « Grand Frère » à l'Antichrist d'Orwell ou de Soloviev.
Pourtant , il ne veut pas que nous nous « effarouchions » devant lui (comme manifestement les disciples le firent lors du repas matinal au bord du lac : « Aucun d'eux n'osait lui demander : « Qui es-tu? », sachant que c'était le Seigneur », Jn 21,21). Il veut que, nous tenant près de lui, et ensemble avec lui, nous disions le « Notre Père ». Il veut davantage encore : que nous recevions son pardon dans la Pénitence et que nous nous nourrissions eucharistiquement de lui. Il veut en nous se tenir devant le Père et, même, en nous, être dans le Père. Il veut que nous, ces créatures problématiques que nous sommes, nous entrions en lui, en tant qu'il est « nouveau ciel et nouvelle terre », dans la vie intime de l'amour divin.
Dimanche 10 février 2008 1er Dimanche de Carême, Dimanche de la Solidarité
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (4, 1-11)
« JÉSUS, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon...Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »...
Homélie de Monseigneur Jacques Perrier (évêque de Tarbes et Lourdes) à Lourdes
Demain, nous fêterons Notre Dame de Lourdes. 150 ans plus tôt, la Vierge Marie apparaissait à Bernadette Soubirous ici même, à la grotte de Massabielle. Cette année-là, le 11 février, le Carême allait commencer. Sur les dix-huit apparitions, deux seulement auront lieu après Pâques. Le temps des apparitions correspond, massivement, avec le Carême.
Le calendrier liturgique de 2008 est assez proche de celui de 1858 puisque nous entrons tout juste dans le Carême. Entre le temps des apparitions et la montée vers Pâques, s’agit-il d’une simple coïncidence de dates ? Peut-être pas.
En 1858, à la demande du Pape de l’époque, l’évêque de Tarbes, Mgr Laurence, avait demandé à ses curés d’organiser un Carême particulièrement intense au plan spirituel. Aux trois dimensions traditionnelles du Carême qui nous ont été rappelées à la messe du mercredi des Cendres – l’aumône, la prière et le jeûne – l’évêque ajoutait une autre recommandation : la prédication. Nous dirions aujourd’hui : la catéchèse des adultes ou la formation permanente.
Le pauvre curé de Lourdes, qui allait devenir célèbre par la suite, l’abbé Peyramale, n’avait pas réussi à trouver de prédicateur. Il avait écrit à son évêque pour lui demander ce qu’il convenait de faire. L’évêque a-t-il répondu ? Les archives sont silencieuses. Mais la Sainte Vierge a répondu. Elle est venue former Bernadette en lui inspirant confiance, en lui apprenant le signe de croix, en parlant avec elle, en lui demandant de venir régulièrement à la Grotte, en l’invitant aussi à prendre le chemin austère de la pénitence. Finalement, le 25 mars, jour de l’Annonciation, elle lui révèle son nom : « Je suis l’Immaculée Conception. »
Ce qui se passe à la Grotte rejaillit sur toute la paroisse. Le curé en est tout surpris, car il restera sceptique à l’égard des prétendues apparitions jusqu’à ce que la Dame ait dit son nom. Mais, comme il est honnête, il est obligé de constater que le Carême de cette année-là, même sans prédicateur exceptionnel, réussit beaucoup mieux que celui des années précédentes.
Par Bernadette interposée, Marie a donc guidé la paroisse vers Pâques et vers la communion pascale qui, pour beaucoup de catholiques d’alors, était la seule communion de l’année. Bernadette qui, à 14 ans, désespérait de pouvoir jamais « faire sa Première Communion », communiera, elle aussi, à la Fête-Dieu suivante.
Quelles leçons tirer de cette coïncidence entre le temps des apparitions et le Carême ? Que le Carême est, dans l’année, le temps favorable pour l’approfondissement de la foi : ne le laissons pas filer. Que Marie nous conduit toujours à son Fils. Que le Carême doit nous faire redécouvrir tout autant l’Eucharistie que le Baptême. Que l’aide spirituelle peut nous arriver de là où nous ne l’attendions pas. Lourdes n’attendait rien de Bernadette et pourtant…
Tout au long des semaines de ce Carême, en suivant le calendrier des apparitions, nous pourrons découvrir de multiples points de contact entre ce temps liturgique et l’aventure de Bernadette. J’en signale un pour aujourd’hui. Il s’agit de la promesse.
Le serpent promet à la femme : « Vous ne mourrez pas. Vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux. » À Jésus, le Tentateur promet « tous les royaumes de la terre avec leur gloire. » Promesse alléchante, puisque le désir de la femme pourrait être satisfait immédiatement. Quant au Christ, le Tentateur imagine qu’il est assoiffé de pouvoir, comme lui. Il essaie donc de le séduire par une promesse de pouvoir. Promesses alléchantes mais fallacieuses puisque la promesse de l’immortalité conduit à la mort et que la promesse de royauté aurait conduit le Christ à l’asservissement. Le Tentateur, en effet, avait mis une condition : que le Christ se prosterne devant lui. Évidemment, échec.
Marie aussi fait une promesse à Bernadette. « Je ne te promets pas d’être heureuse dans ce monde mais dans l’autre. » L’autre monde n’est pas seulement celui qui s’ouvre au-delà de la mort. Il s’ouvre aujourd’hui, à condition que nous suivions le Christ qui marche vers Jérusalem. La clé qui ouvre la porte de l’autre monde, c’est la conversion aux Béatitudes, ce concentré de l’Évangile. Une fois ouverte, cette porte donne sur l’éternité.
Dans le monde actuel qui ne vit qu’au présent et n’aime pas trop l’effort, qui peut entendre la promesse de Marie ? Les apparitions de Lourdes comme le Carême nous posent la même question, celle de l’espérance à laquelle notre Pape a consacré sa deuxième encyclique : où plaçons-nous notre espérance ? À quoi sommes-nous prêts pour entrer dans la grande espérance ? Marie et Bernadette ont aidé la paroisse de Lourdes en 1858. Qu’elles nous aident à vivre un Carême authentique : c’est ainsi que nous entrerons dans la vérité des apparitions.
11.02.08
"BERNADETTE PARLE"
Aujourd'hui,11 Février 2008 cent cinquantième anniversaire des apparitions de Lourdes, mettons nos pieds dans les sabots de Bernadette et prions avec elle, elle que la Vierge a choisi à cause de sa petitesse. Nous nous aiderons de méditations écrites à l'occasion du centième anniversaire des apparitions par Monseigneur John Moloney qui a réuni ces 22 méditations dans un petit livre en anglais intitulé "Bernadette speaks"
.(Monseigneur Moloney qui est proche de la famille des Missionnaires de la Charité et que nous connaissons personnellement nous a donné l'autorisation de le traduire et de le publier sur notre blog.)
" Bernadette est tout-à-fait une sainte pour notre temps.
A un moment, comme elle s'agenouillait devant la Vierge Immaculée à la grotte, elle tenait une chandelle allumée dans sa main
On pourrait dire que toute sa vie a été comme une chandelle
-une chandelle pour les jeunes, leur montrant le chemin ;
-une chandelle pour la vie de famille comme communion d'amour ;
-une chandelle pour les malades pour éclairer la nuit sombre de la douleur ;
-une chandelle pour la vie religieuse à travers son exemple lumineux de joie et de fidélité à sa vocation."
Introduction
Les paroles de Bernadette ont, comme toute sa vie, quelque chose du parfum et de la candeur de l'enfance. Elles apportent la fraîcheur des fleurs de printemps à un monde fané. Quelques unes sont les présentations fidèles du message qu'elle reçut; d'autres viennent de ses réflexions personnelles, qui sont comme des fenêtres ouvertes sur son âme; d'autres sont de courtes phrases qui jaillissent de la sagesse du cœur combinées avec son approche, pleine de bon sens pratique, de sa façon de vivre.
Elle est une sainte pressée; quelquefois, dans la sublimité de sa prière, elle semble être élevée de terre vers le ciel, cependant le modèle de sa sainteté la montre toujours avec les deux pieds bien plantés sur terre. Comme Mgr Donze, évêque de Lourdes, la décrit, « Elle parle et exprime sa foi d'une manière simple et correcte, ayant rapport avec les événements de sa vie quotidienne comme ils se présentent à elle. » Ses paroles méritent notre attention, elles peuvent devenir une lampe pour éclairer nos pas. Vers la fin de sa vie, elle dit, « Ce qu'on écrira de plus simple sera le meilleur. » Les réflections dans ce livre sont basées sur son désir d'être simple. Son chemin vers la sainteté et les thèmes principaux de sa vie sont très clairement illustrés à travers ses propres paroles.
Les pensées qui sont tissées autour de ses paroles dans ces réflections sont destinées à nous aider à la voir un peu plus clairement dans la lumière resplendissante de la Vierge Immaculée, et aussi à former un point de départ pour notre prière. Le centenaire de sa mort en 1879 l'amène devant nos yeux. Elle mérite qu'on se souvienne d'elle. Elle est une sainte pour notre temps avec un message pertinent pour notre monde. Sa vie reflète la beauté sans tache de Marie pour un monde pécheur.
JOHN MOLONEY
16 avril 1979.
Ce livre comprend 23 chapitres (Pages 2 à 24 )