23.12.07

Dimanche 23 Décembre. Encore deux jours !... Il est 3 à 4 heures du matin : dans deux jours vous serez né, mon Seigneur Jésus... Comme la sainte Vierge et saint Joseph vous adorent en ce moment !... Leur journée de marche, protégée par les anges, a été de leur part comme une marche d'anges, plus qu'une marche d'anges, car la reine des anges était là et les anges ne portent pas en eux le saint des saints... Est-ce à Sichem, à Naplouse que vous passez cette nuit, mon père et ma mère! ? Les Samaritains n'accueillent guère bien les Israélites : sans doute, pour faire ce voyage, vous vous étiez unis à quelque caravane, par mesure de sûreté. La caravane campe cette nuit dans la Samarie, où nul ne vous offre probablement l'hospitalité... Vous êtes à l'abri de quelque tente, ou sans aucun abri, au serein... Il fait froid...Votre amour vous empêche de sentir le froid de la nuit ?...En tout cas il vous empêche d'y donner votre attention... Saint Joseph a pourtant soin que la sainte Vierge soit couverte, qu'elle soit aussi bien que possible ; et vous ma mère, vous avez le même soin pour mon père...Mais ceci fait, comme votre repos a été court ! Comme vous vous êtes vite retrouvés tous deux éveillés et veillant Jésus...Après cette journée de contemplation que ni les objets changeants du chemin, ni les discours variés des compagnons de route, ni les réponses très affectueuses mais courtes faites par vous à eux, n'ont interrompue. Quelle est profonde votre adoration durant ces heures de la nuit !...Comme vous adorez celui qui est là !...Pensez-vous que bientôt vous le verrez ? Ou le moment présent vous absorbe-t-il tout entiers ? C'est si grand le moment présent ! La grâce présente est telle que, quoi que vous possédiez d'amour et de perfection, vous êtes infiniment impuissants à adorer assez, à aimer assez, à avoir assez de gratitude, aux pieds de celui qui est là caché entre vous...
Vous comprenez votre impuissance, et sans vous arrêter longtemps au passé ni à l'avenir, vous tâchez de rendre de toutes vos forces, d'heure en heure, à Dieu, ce qui est à Dieu, c'est-à-dire tout votre coeur, toute votre âme, tout, votre esprit, toutes vos forces, en vous perdant, vous abîmant, vous noyant, autant qu'il est en vous, dans la plus profonde des adorations ; noyez-m'y avec vous, mes saints parents, et à cette heure, et pendant ces deux jours qui nous restent à adorer Jésus caché, et ensuite pendant toute ma vie du temps et toute ma vie éternelle, en Notre-Seigneur, par Lui et pour Lui ; et la même grâce, je vous la demande pour tous les hommes et surtout pour ceux pour qui je dois prier davantage
Amen
22.12.07

Samedi 22 Décembre !... Il est 3 ou 4 heures du matin... Votre première journée de marche est achevée... Vous êtes au gîte, dans quelque maison amie où à l'hôtellerie, chez des amis sans doute, car vous deviez en avoir sur le chemin, soit à Jesraïl, soit à Djenin, soit à Zebaldi, ou en queque bourgade ou village de ces parages... Il est probable que le temps du repos est déjà passé pour vous, malgré la fatigue... Vous veillez tous deux seuls aux pieds de Jésus, comme dans votre maison de Nazareth... tout vous est un Nazareth... tout vous est une solitude... tout vous est un lieu excellent pour adorer parfaitement... Oh ! comme vous adorez en esprit et en vérité : en esprit car tout votre esprit adore ; il est tout entier dans l'adoration, perdu et noyé... en vérité, car vous n'adorez pas des lèvres comme moi hélas ! si souvent, mais du fond du coeur, tout votre coeur est là brûlant, se consumant comme une lampe, se répandant comme un baume, se fondant d'amour, rempli et débordant de Dieu et vide de tout ce qui n'est pas Lui... Cette journée se passera comme celle d'hier, comme le moment présent... Marchant, arrêtés, seuls, en compagnie, vous adorerez Jésus, votre esprit et votre coeur seront à ses pieds le contemplant, l'adorant, perdus en Lui... faites que moi aussi je passe cette journée de la sorte, ô mes bienheureux parents ! O ma mère sainte Magdeleine ! O mon bon ange ! et non seulement cette journée, mais comme vous toutes les journées de ma vie ! Et je vous demande la même grâce pour tous les hommes puisqu'ils sont tous enfants de Dieu, et en particulier pour ceux que je dois particulièrement aimer. En Jésus, par Lui et pour Lui
Amen
Monastère Ethiopien

Vendredi 21 Décembre.Encore quatre jours ! ...Demain matin vous quitterez Nazareth, ô ma mère et mon père ! ...J'écris cela le 20, à 9 heures du soir... voici votre dernière soirée à Nazareth aux pieds de Jésus caché...Plus tard, vous reviendrez dans ce nid béni où vous avez tant aimé votre Dieu, où vous l'avez tant adoré, où vous vous êtes tant noyés en Lui, où vous avez tant joui de Lui !...mais vous ne serez, pour ainsi dire, plus les mêmes... une nouvelle vie aura commencé pour vous... Vous verrez Dieu, vous serez comme les bienheureux... comme les anges, comme les habitants du ciel... vous verrez sans cesse la face de Dieu. Déjà depuis neuf mois votre vie est bouleversée : depuis l'incarnation, pour vous, ma mère, depuis l'apparition de l'ange, pour vous, mon père, vous sentez Dieu en vous ou à côté de vous : c'est comme le ciel : c'est un enivrement, un émerveillement, une plénitude de bonheur, d'amour, de gratitude, une vie d'admiration, de contemplation, d'adoration, de piété en Dieu ; vous êtes plongés dans l'amour, dans l'adoration et dans la gratitude comme dans une mer, et vous y buvez sans pouvoir vous désaltérer ;vous vous y noyez... Mais si vous êtes presque au ciel depuis ces quelques mois, et si depuis ce temps vous ne faites que défaillir d'amour et de bonheur, que sera-ce dans quatre jours ? Que sera-ce tout le reste de votre vie ? Toujours, toujours désormais vous verrez Dieu face à face... Vous du moins saint Joseph, car la sainte Vierge connaîtra un jour la séparation : Jésus il est vrai saura y pourvoir et apparaître à sa mère ; "il ne la laissera orpheline." Aussi on peut bien dire de tous deux que toujours, toujours, vous verrez Dieu face à face ; encore quatre jours et votre ciel commencera. Faîtes-moi passer avec vous ces quatre jours d'attente, ô mes bien-aimés parents !...Prenez-moi dans vos bras et enveloppez- moi dans votre recueillement et dans votre incessante et passionnée contemplation, faites-moi admirer, aimer, adorer avec vous... Je vous demande la même grâce pour tous, ceux qui se sont recommandés à mes prières, tous ceux que je dois aimer plus spécialement et pour tous les hommes, en Vous, par Vous et pour Vous, mon Seigneur Jésus.
Amen
21.12.07

Jeudi 20 Décembre.Encore cinq jours ! Ô ma mère, ô mon père, il faut pourtant songer maintenant au lendemain ; il faut vous tirer un peu de votre muette et si tranquille adoration... car demain matin vous devez partir pour Bethléem... Vous ne cesserez pas de contempler, d'adorer, à tout instant : oh ! non ! mais vous cesserez d'avoir d'aussi longues heures à passer solitaires, arrêtés, muets, loin des bruits du monde, au fond de votre petite maison en admiration devant votre bien-aimé... Vous retrouverez chaque soir ces heures délicieuses de solitude où vous pourrez à votre aise et sans être dérangés par les hommes, vous perdre et vous noyer en Lui... Le jour vous vous perdrez aussi en Lui, mais vous le ferez au milieu des hommes, marchant, répondant à celui-ci et à celui-là ; à la vérité choses et hommes passeront devant vos yeux et sous vos pieds comme un rêve : vous parlerez, vous marcherez perdus et noyés dans la contemplation de Celui que vous portez avec vous, votre âme sera tout abîmée en Lui, et ce que vous direz, ce que vous ferez, les rapports que vous aurez avec les choses extérieures, vous vous en acquitterez comme des personnes qui dorment, et agissent parfaitement en dormant, à cause de la grâce de Dieu et de l'habitude d'agir parfaitement... Ni les occupations, ni les marches, ni les fatigues, ni les hommes, rien ne vous séparera de la contemplation, de l'adoration continuelle de votre Bien-Aimé, ô mes parents !... Faites qu'il en soit de même pour moi dans la mesure où je le puis, dans la mesure des gràces que Dieu me fait, dans la mesure qu'il veut de moi... Et ce que je vous demande pour moi, cette imitation de votre contemplation, de votre adoration et de votre amour je vous le demande pour tous les hommes, en Jésus, par Lui et pour Lui
Amen

p>Mercredi 19 Décembre Encore six jours. Votre dernier sabbat de Nazareth, votre dernier sabbat de Dieu caché ! Votre dernière semaine de Dieu caché sont écoulés, ô Marie ô Joseph !...quelle vie nouvelle va commencer pour vous. Ne défaillez-vous pas ? N'y a-t-il pas dans cette pensée de Dieu désormais visible entre vous et pour vous, de quoi mourir d'amour et de bonheur ? ...La terre vous est un ciel déjà, vous qui avez Jésus au milieu de vous et qui l'adorez si profondément, qui sentez tellement l'infini bonheur de l'avoir avec vous, qui vous perdez avec tant d'amour et de délices dans son adoration... mais que sera-ce quand ce Jésus , vous le verrez, vous l'entendrez, quand il vous parlera, vous caressera, vous embrassera, vous baisera comme sa mère et son père, quand vous aurez à le soigner, à l'entretenir, à Lui donner tout ce qu'il lui faut ?
Et moi, Jésus n'est-il pas en moi comme en Marie quand je le reçois dans la sainte communion ? N'est-il pas avec moi quand je suis au pied du Tabernacle ? Ne m'embrasse-t'il pas quand je communie ? Ne me caresse t'il pas dans la bénédiction du Saint-Sacrement ? N'ai-je pas à l'entrenir,à le soigner quand j'arrange et je tiens propre son sanctuaire, quand je sers le prêtre, quand je l'aide à se vêtir ? N'ai-je pas à le nourrir quand je travaille pour ses filles ou que je fais quelque bien aux pauvres ? Et comme je fais tout cela tièdement !... Et ne me parle-t'il pas dans les saints Evangiles et par mon directeur ? ... Et comme je reçois tièdement sa parole,... Mon Dieu, convertissez-moi, sainte Vierge, saint Joseph, je me remets entre vos mains, vous voyez ma misère, convertissez-moi afin que, moi qui par une grâce infinie de Jésus, suis appelé par Lui à partager sa vie et la vôtre, je la partage comme un petit frère fidèle, aimant et reconnaissant, consolant son Coeur le plus possible en tout instant; et comme votre enfant fidèle et obéissant, faisant tout ce que vous voulez de moi, tout ce que Dieu veut de moi... Convertissez-moi afin que je fasse ce que Dieu veut de moi, ô mon père, ô ma mère, et vous aussi, ô ma mère sainte Magdeleine, ô mon père saint Paul, ô mon bon ange... Je remets pour cela mon âme entre vos mains. Amen !...Et je vous demande la même grâce pour tous les hommes, en Notre-Seigneur Jésus, par Lui et pour Lui.
Amen.
18.12.07

Mardi 18 Décembre. Sainte Vierge, saint Joseph, si vous adorez, si vous jouissez, si vous contemplez maintenant, que ferez vous aujourd'hui en huit ? ... Il sera là, visible entre vous, aujourd'hui en huit ? ...Vous dîtes-vous ceci dans votre contemplation muette ? Pensez vous cela, perdus dans votre adoration ? ...Peut-être que non... Peut-être ignorez vous ? ...Vous êtes encore tout au moment présent... Il est si grand le moment présent !...Il est invisible mais il est là, ce grand Dieu, ce Créateur, ce Saint de saints, ce Tout-Puissant, cet infini, Celui qui est ce tout bon, qui plus que jamais à cette heure, montre qu'il "fait ses délices d'être parmi les enfants des hommes "... Vous le contemplez, vous l'adorez, vous vous noyez, vous vous abîmez dans cette admiration muette... noyez-moi, abîmez moi avec vous, mon père et ma mère, et que par votre aide, porté dans vos bras, placé par vous entre vous, je commence enfin à aimer Celui que du plus profond de mon âme je désire et je veux aimer de tout mon coeur, de toute mon âme, de tout mon esprit et de toutes mes forces, en Lui, par Lui et pour Lui... Et faites cette même grâce à tous ceux qu-il m'a donnés à aimer plus particulièrement, et à tous les hommes.
Amen
Virgin Mary and Joseph with two angels adoring the Christ child Red chalk, with brown wash, heightened with white (oxidised
Drawn by Bartolomé Esteban Murillo
17.12.07
Chapitre III
«Je vous ai établis pour que vous alliez et que vous portiez dufruit»
La co-responsabilité des fidèles laïcs dans la mission de l’Église
Nous examinerons en ce mois de décembre, les numéros 36 – 37 - 38
v Vivre l’Évangile en servant les personnes et la société.
v Promouvoir la dignité de la personne.
v Respecter le droit inviolable à la vie.
Le Concile Vatican II a affirmé que les fidèles laïcs sont parties intégrantes du corps du Christ, son l’Église. De ce fait, et en communion avec elle, mais aussi en communion les uns avec les autres (d’après la parabole de la vigne), ils participent à la triple mission de Jésus Christ :
Sacerdotale-Prophétique-Royale
Ils doivent être dans leurs familles, dans la société et dans le monde les témoins de l’Amour du Christ. L’homme au cœur de la mission salvifique de l’Église. En 1994, Jean Paul II affirme que l’homme est la route de l’Église. L’Église a le devoir de l’accompagner dans son existence terrestre. Dans son quotidien fait de joies et des peines. L’homme a été confié à l’Église par le Christ lui-même.
Ø Vivre l’Évangile en servant les personnes et la société
« Le Seigneur désire étendre son règne également par les fidèles laïcs » FC 63 chap. 5 statuts des LMC.
L’Église a reçu du Christ la mission d’annoncer la bonne nouvelle au peuple de Dieu et elle y associe les fidèles laïcs.
Le but ultime de cette mission est la conversion des pécheurs, en vue l’avènement du Royaume de Dieu. Au sein de l’Église du Christ, les fidèles laïcs œuvrent à la promotion de la dignité de la personne et à l’inviolabilité de la vie.
Ø Promouvoir la dignité de la personne
La dignité est le respect pour ce que l’homme est en lui-même c'est-à-dire un sujet conscient et libre, fait à l’image et à la ressemblance de Dieu.
· Origine et destinée de l’homme
En créant l’homme à son image et à sa ressemblance, Dieu fait de lui, « le centre et le sommet » de tout ce qui existe sur la terre. La personne humaine ne se définit pas par ce qu’elle « a » mais ce qu’elle «est ». L’homme ne doit pas être réduit à la possession matérielle. Il est appelé à la vie éternelle à travers le mystère de Dieu qui s’est fait homme, pour la rédemption de l’homme.
· La valeur de l’homme
L’homme devenu fils de Dieu par Jésus Christ mort et ressuscité, est un bien précieux inestimable aux yeux du Christ, qui le fait participer à sa divinité. La dignité de la personne doit être promue.
L’instrumentalisation est à proscrire et il faut prôner la résistance à toute tentative d’écrasement de la personne.
« La dignité de la personne fait de l’homme une valeur en lui-même et pour lui-même » .En aucun cas la personne humaine ne saurait être un instrument entre les mains des autres.
- Elle est la base de l’égalité entre tous les hommes, d’où la nécessité pour les fidèles laïcs de combattre les discriminations sous toutes leurs formes. Mais aussi de lutter contre les idéologies sociales et politiques qui conduisent à sa négation.
- Elle est la base de la participation et de la solidarité entre les hommes. Le respect mutuel est source d’apaisement des rapports au sein de la famille, de la société et dans le monde. v. statuts LMC chap.4 n°40-7. « la dignité est une propriété indestructible de tout être humain » Tout homme est unique et irremplaçable. Jésus Christ en prenant chair en la Vierge Marie a définitivement consolidé ce caractère. v note P (108-109) message de Noël de Jean Paul II en 1979 (…l’homme a été pensé de toute éternité, choisi de toute éternité…, appelé et nommé de son propre nom) par Dieu.
Ø L’inviolabilité de la vie
Dieu a placé l’homme au sommet de la hiérarchie des valeurs, en le créant à son image et à sa ressemblance. Le mystère de l’incarnation et de la mort de Jésus vient parachever cette œuvre de Dieu en faisant l’homme, fils de Dieu par le Christ.
Du fait de sa nature et de sa destinée, l’homme jouit des droits inviolables. Ces droits doivent être promus et respectés. Les fidèles laïcs en tant que membres du corps du Christ, ont pour mission de veiller au respect du droit fondamental de la personne humaine. Puisque du droit à la vie découlent tous les autres droits.
· Droit à la vie : un don du Dieu de bonté
Ce don doit être accueilli avec amour et générosité. A toutes ses étapes de développement, la vie humaine doit être défendue et protégée. L’Église condamne avec fermeté toute violation du droit à la vie, et elle invite tous les fidèles laïcs et spécialement ceux qui exerce des responsabilités dans les domaines de la science, de la médecine etc., à s’opposer à toute atteinte au droit fondamental de la personne humaine qu’est la vie. Jean-Paul II dans sa « lettre aux familles » en 1994, dit que le Christ a choisi de se manifester au monde par la famille, faisant ainsi de la famille le premier défenseur de la vie.
· La vie : le droit premier de l’homme
Du droit à la vie découlent tous les autres droits affirmés par les sociétés au profit de l’homme, tels les droits économiques et sociaux.
Il est de la responsabilité de tous de défendre la dignité de la personne humaine. « La culture de la mort » doit être combattue. Le corps du Christ et tous ses membres doivent prendre partie pour la vie.
L’essor des sciences biologiques et médicales, les progrès technologiques, exigent une prise de conscience face à des dérapages possibles des manipulations biologiques comme la sélection des embryons humains dont le but serait d’avoir des êtres parfaits.

Lundi 17 Décembre Encore huit jours ! Aujourd'hui vous arriverez à Bethléem mon Dieu !... Ce soir commencent les grandes antiennes. Partout la sainte Eglise fait la neuvaine préparatoire à votre Naissance... Et cependant vous êtes toujours dans votre paix, dans votre silence, dans votre solitaire, tranquille, silencieuse adoration, ô sainte Vierge, ô saint Joseph. Vous jouissez de l'heure présente sans penser à l'avenir, non que l'avenir vous laisse indifférents, mais vous sentez si bien les grâces de l'heure présente, que cette grandeur vous remplit complètement... Et avec quelle raison ! C'est l'Infini qui est là au milieu de vous dans le sein de Marie...
Votre esprit et votre coeur seraient-ils infinis, ils ne seraient pas de trop pour l'adorer et jouir de Lui parfaitement et tels qu'ils sont, si saints qu'ils soient, ils ne pourront jamais assez adorer ni assez jouir en ces jours de l'Avent... Si l'heure présente vous remplit; c'est que vous la comprenez...Si vous vous y noyez, c'est que vous sentez que c'est une heure de béatitude qui est là avec vous... Faites-moi noyer avec vous, faites-moi m'y abimer, m'y perdre, y disparaître avec vous, pendant ces derniers jours de séjour à Nazareth,ô mon père et ma mère !...
Amen