06.02.10
Anniversaire de la mort de Marthe Robin :
le vendredi 6 février 1981 au Foyer de Charité
de Châteauneuf-de-Galaure
Le père Finet la trouva sans vie, sur le sol, vers 17 heures. Elle mourut seule, durant sa passion hebdomadaire, à l'heure où, sur la Croix, Jésus " remit l'esprit ".
Prière que Marthe aimait que l'on récite tous les jours
Je vous choisis, aujourd'hui, 0 Marie,
En présence de toute la Cour Céleste
Pour ma Mère et ma Reine.
Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour,
Mon corps et mon âme,
Mes biens intérieurs et extérieurs,
Et la valeur même de mes bonnes actions
Passées, présentes et futures,
Vous laissant un entier et plein droit
De disposer de moi,
Et de tout ce qui m'appartient,
Sans exception, selon Votre Bon Plaisir
A la plus grande Gloire de Dieu,
Dans le temps et l'éternité,
Amen
Prière donnée par Marthe et récitée dans les Foyers de Charité après chaque communion.
O Mère bien aimée, Vous qui connaissez si bien les voies de la Sainteté et de l'Amour,
apprenez-nous à élever souvent notre esprit et notre cœur vers la Trinité,
à fixer sur Elle notre respectueuse et affectueuse attention.
Et puisque vous cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle,
ne demeurez pas étrangère aux faibles pèlerins que votre charité veut bien recueillir ;
tournez vers nous vos regards miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de vos douceurs,
emportez-nous dans la lumière et dans l'Amour, emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les splendeurs des cieux.
Que rien ne puisse jamais troubler notre paix ni nous faire sortir de la pensée de Dieu ;
mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l'auguste Mystère,
jusqu'au jour où notre âme, pleinement épanouie aux illuminations de l'union divine,
verra toutes choses dans l'éternel Amour et dans l' Unité. Amen.
MARIE
pour Marthe
« Que le genre humain tout entier réunisse, s'il le peut, toutes les nuances des fleurs, qu'il prenne tous ses sourires au printemps, aux forêts leurs effluves embaumés, aux montagnes leur majesté, aux flots leur transparence, aux aurores leurs premières teintes, aux jours ses bienheureuses clartés, aux soirs leurs harmonies mélancoliques, aux vallées leurs gazouillis d'oiseaux et le murmure chantant des ruisseaux, aux déserts leur calme mystérieux. Qu'il aille plus loin encore, qu'il prenne la sagesse sur les cheveux blancs des vieillards, l'enthousiasme sur le front resté pur des jeunes gens, l'innocence en l'âme des vierges. Qu'il accumule tous les trésors des cœurs généreux et si dévoués de nos mères... Qu'il multiplie toutes les beautés à l'infini, qu'il en retire par la pensée toute imperfection, il n'aura encore qu'une bien pâle idée de ce qu'est Marie, la Vierge des Vierges, l'Immaculée Mère de Dieu.
Qu'il ajoute encore tout ce qu'il pourra imaginer dans son esprit, inventer dans son cœur à cette merveille de l'Amour de degrés en degrés, jusqu'aux confins des perfections divines, Marie est encore infiniment plus belle que la beauté entrevue, plus grande que la grandeur soupçonnée, plus puissante et plus reine que le cœur humain le plus vibrant d'amour ne l'a jamais compris. Elle est l'Immaculée, infiniment au-dessus de toutes les louanges que le langage humain, même le plus pur et le plus doué, ne saurait balbutier ici-bas par toutes les inventions de son amour. Dans notre impuissance à la chanter d'une manière digne d'Elle, mieux vaut confesser avec tous les anges et tous les élus qui la contemplent dans les hauteurs de la gloire, que la beauté divine de la très Sainte Vierge dépasse à l'infini toutes les louanges réunies du ciel et de la terre et que la parole humaine dès qu'elle touche aux grandeurs de Marie ne peut qu'humblement répéter le cri de Saint Bernard : « de Marie, jamais, jamais assez ! »
Il n'y a vraiment que l'Esprit Saint et Jésus lui-même qui puissent pleinement la louer et parler d'Elle comme il convient...
Marie est un abîme de complaisances où repose la Trinité d'Amour !... Et ce n'est là qu'un point de départ, le commencement d'une très grande réalisation éternelle ! … C'est une aurore qui monte au-delà de ce monde et dont chaque nation va bientôt connaître le Règne éblouissant de Lumière, d'Amour et de Vie Divine. »
Dimanche 7 février 2010
5ème dimanche du temps ordinaire
Antienne d'ouverture
Venez, inclinez-vous, prosternez-vous : adorons le Seigneur qui nous a faits : oui, il est notre Dieu.
PRIÈRE. Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et, puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
Lecture du livre d'Isaïe (6, 1-2a, 3-8)
L'ANNÉE DE LA MORT du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé... Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l'un à l'autre : « Saint !
Saint ! Saint !, le Seigneur Dieu de l'univers. Toute la terre est remplie de sa gloire. »...
J'entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » Et j'ai répondu : « Moi, je serai ton messager : envoie-moi. »
Psaume 137 (138)
R. Saint est le Seigneur notre Dieu !
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne...
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 1-11)
FRÈRES, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous
l'avez reçu, et vous y restez attachés ; vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants...
Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu...
Alléluia. Alléluia. La voix du Seigneur appelle : « Venez, suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (5, 1-11)
UN JOUR, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu... Jésus monta dans une des barques... Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. ».. et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.... A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »...
Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors, ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
HOMÉLIE de Dom Patrick Olive (Abbé de Notre-Dame de Sept-Fons)
Comment n'être pas frappé de la souveraine liberté avec laquelle Jésus s'adresse à ces pêcheurs du lac, emprunte leur barque, commande leur pêche. Mais plus surprenante encore est la docilité de ces hommes. Ils ont donc saisi mystérieusement qu'ils n'avaient pas affaire à un exalté ou à un prédicant ordinaire. Ils obéissent sans mot dire et le résultat ne se fait pas attendre, une pêche vraiment miraculeuse, un départ irrévocable : Laissant tout, ils le suivirent.
Ainsi le Christ s'adresse-t-Il à tout homme de bonne volonté pour entrer dans sa vie et la transformer. Bien-heureux celui qui le reçoit ! Il y faut certes un cœur préparé. Ce qui signifie d'abord un cœur simple, qui n'est pas prévenu par des a priori paralysants mais qui laisse volontiers Dieu conduire les événements sans « enjamber sur la Providence ». Ce n'est qu'après l'obéissance de Simon que le signe miraculeux est donné. Ce n'est qu'après l'acceptation du plan de Dieu sur nous que se dévoilent la force et la grandeur de sa grâce à l'œuvre dans nos pauvretés. Et cette irruption de Dieu s'accomplit toujours, signe infaillible, de la conscience de notre indignité. Alors, pour nous aussi, retentit le « n'aie pas peur » qui nous lie à tout jamais au Dieu qui nous rend forts.
05.02.10

Noël 2009
Bien que le mois de décembre soit le dernier mois de l'année dans le calendrier chrétien, c'est encore un mois de grande espérance et de grande attente, de préparation et de renouvellement. C'est parce que les chrétiens célèbrent partout avec grande joie et enthousiasme l'événement incroyable de la naissance du Fils unique du Père éternel qui est venu habiter parmi nous. Le Père a envoyé son Fils dans le monde condamné à la destruction, non pour être son juge, mais pour être son Sauveur (cf. Jn 3,17).
Sur cet événement sans précédent le livre de la Sagesse présente :
« Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit de la Pâque était au milieu de son cours rapide ; alors, du haut du ciel, venant de ton trône royal, Seigneur, ta Parole toute-puissante fondit en plein milieu de ce pays de détresse, comme un guerrier
impitoyable, portant l'épée tranchante de ton décret inflexible... un homme irréprochable se hâta de les défendre. Prenant les armes de son ministère, prière et encens expiatoire, il affronta le Courroux et mit un terme au fléau, montrant qu'il était ton serviteur» (Sg 18, 14- 16, 21)
Pourquoi est-ce que la fête de Noël apporte une si grande joie au monde entier ?
Les premiers versets du cantique de Zacharie donnent une des raisons principales de la grande joie : à savoir, que Dieu a visité son peuple, et qu'il l'a délivré (cf Lc 1, 67-68). Ailleurs St Luc dit très tristement que Jérusalem n'a pas reconnu le temps de sa visitation (Lc 19, 44).
« Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu » (Jn 1, 11).
Donc notre expérience intérieure de joie ou de chagrin dépend de notre reconnaissance du « temps de la visitation du Seigneur ». Il est si facile pour nous de manquer les visites que le Seigneur nous fait, car nous sommes souvent tellement pris par les choses matérielles, les inquiétudes et les angoisses . Même notre célébration de Noël perd son esprit réel et son sens. Une des choses que nous arrivons à comprendre des Écritures c'est le partage de son amour et de sa vie que Dieu fait avec nous. Ce partage de la vie divine nous rend tous joyeux.
Les réflexions sur les expériences que j'ai souvent faites dans certains aéroports internationaux valent d'être rappelées. Très récemment dans un des aéroports on m'a empêché de voyager et fait passer par d'incroyables épreuves, et non seulement fait perdre une journée mais tout le programme que je devais remplir. Pire encore, quand on m'autorisa à voyager le lendemain, une fois arrivé à l'aéroport suivant, la police m'emmena dans une pièce spéciale où j'ai du attendre et attendre dans l'angoisse, tandis que mon compagnon de voyage ne savait pas ce qui m'arrivait et qu'aussi on m'attendait dans l'église pour la messe, la conférence, etc. Pour moi chaque instant m'a semblé très long et angoissant. Puis un des policiers a pris mon passeport et a commencé à examiner mes données bio sur l'ordinateur. Ils avaient même mon rapport médical. Un moment après le policier m'appela et voulait savoir ce que j'allais faire, comment je vivais, qui j'étais, etc. Je lui ai dit que j'étais
Missionnaire de la Charité et que je donnais un service de tout cœur et gratuit aux plus pauvres parmi les pauvres, et que je dépendais entièrement de la divine providence. Il plongea dans un profond silence pendant un moment. Puis il me regarda et dit : « Et donc vous travaillez avec les pauvres ? » « Oui », lui ai-je dit, « c'est mon travail et ma profession ». Il me demanda alors de retourner à mon siège, ce que je fis. Une fois de plus il examina plusieurs fois mes données bio sur l'ordinateur et il me rappela ensuite pour me questionner à nouveau.
Cette fois la question était quel était mon statut chez les Missionnaires de la Charité. Ma réponse fut : « Je suis le serviteur des serviteurs qui sont choisis par le Seigneur et nommé pour servir mes frères et sœurs, spécialement les plus pauvres parmi les pauvres de toute couleur, caste, religion ou nationalité. Quand nous voyons une personne pauvre », ai-je dit, « notre première question n'est pas de savoir à quelle religion il appartient ou de quel pays il vient, mais de quoi il a le plus besoin et comment nous pouvons l'aider ». Ceci est confirmé dans la Bible dans le passage de Matthieu 25, 31-46, qui dit : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait ». Ici Jésus s'identifie à l'affamé, à l'assoiffé, au dénudé, au sans-abri, au malade, au prisonnier. Il n'y a pas d'autre condition exigée.
Quelle différence incroyable entre les deux juges, le Roi du jugement dernier vu où nous serons jugés sur l'amour, et ici le policier qui pensait que j'étais peut-être un très dangereux terroriste. J'eus l'impression qu'il était un peu désappointé, car il ne pouvait pas trouver
quelque chose qui pouvait l'aider à être élevé à un rang plus élevé. Pour lui il y avait une occasion d'être récompensé. Je me suis senti comme une victime innocente prise pour rien et trouvée innocente après toute l'épreuve que j'avais traversée depuis 16h la veille jusqu'à 11h 30 le lendemain.
Découragement ? Non ! Contrarié ? Oui et non. J'étais plus inquiet au sujet des LMC, des coopérateurs et des autres personnes qui m'attendaient dans une des églises paroissiales de San Francisco. Le temps d'arriver à l'église, la messe venait juste de commencer, mais le curé de la paroisse, le P. Brian, fut très aimable et m'aida à les rejoindre à la célébration.
De telles expériences nombreuses me font penser aux paroles de Jésus :
« Amen, amen, je vous le dis : vous aller pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde. Vous aussi, maintenant...(cf Jn 16, 20-22)
Pour moi ces paroles de notre divin Maître sont toujours consolantes, spécialement quand je vois l'empressement, l'enthousiasme, la gratitude et la joie de nos LMC, de nos sœurs M.C. et des autres. Alors on oublie toute la douleur, les épreuves et la fatigue.
Les merveilleux groupes de LMC du Mexique, plus de 200 LMC avec quelques uns de leurs directeurs spirituels, conduits par Mgr Victor Mercado, directeur spirituel national, avec nos sœurs et quelques LMC organisèrent la retraite de deux jours. Ce fut une expérience magnifique de foi profonde, de fidélité inébranlable à l'appel de Dieu, et d'engagement imperturbable au devoir. L'expérience du Mexique demeure inoubliable et profondément inscrite dans notre être même.
On peut seulement rendre grâce à Dieu pour son amour miséricordieux et son aide
inépuisable. Non seulement Dieu marche avec nous, mais il travaille avec nous. Ici les paroles de St Chrisologue me viennent à l'esprit :
« Dieu marchait avec Abraham pendant ses voyages, il le protégeait dans les pays étrangers, l'enrichissait de possessions terrestres, et l'honorait de victoires... Favorisé par de si nombreuses grâces et entraîné par la très grande douceur de l' amour divin, Abraham devait apprendre à aimer Dieu plutôt qu'à en avoir peur, et l'amour plutôt que la peur devait inspirer sa vénération. » (D 'un sermon de Pierre Chrisologue, évêque)
Nous apprenons à reconnaître que les épreuves et les souffrances, même les plus intenses, ne sont pas destinées à être des obstacles mais des tremplins. Nous n'avons pas toujours autant de foi que les apôtres qui ont quitté le Sanhédrin pleins de joie parce qu'ils s'étaient trouvés dignes de souffrir pour l'amour du nom de Jésus (cf Ac 5, 41)
Notre expérience de vie est notre meilleur professeur et le meilleur moyen de préparer Noël. Ici les paroles simples mais significatives de notre bienheureuse Mère Teresa viennent à l'esprit : « Accepter tout ce qu'il donne et donner tout ce qu'il prend avec un grand sourire.» Cela semble si simple et cependant le mettre en pratique tout le temps demande une foi héroïque et une humilité profonde. C'est Noël chaque fois que je suis capable d'accepter tout ce que Jésus donne et de donner tout ce qu'il me prend avec un grand sourire.
Combien de fois par jour ai-je l'occasion de faire cela comme Jésus, Marie et Joseph l'ont fait, comme de nombreux saints l'ont fait et continuent à le faire et même tant de pauvres le font souvent.
Si l'on examine en détail les rapports de nos communautés nous sommes forcés de chanter le cantique de Marie : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. » Voir la triple révolution et voir ce qui est arrivé aux superbes, aux riches et aux puissants. Combien les contrastes sont frappants :
« Déployant la force de son bras, il disperse les superbes... Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides... » (Cf Lc 1, 51-53)
Nous faisons chaque jour l'expérience de la providence inépuisable de Dieu, spécialement dans nos maisons pour les orphelins, les sans-abris, les garçons et les hommes handicapés en Inde. Nous donnons tous les jours de la nourriture cuite qui vient des usines voisines. Nos enfants et les personnes qui les entourent sont donc nourris par la providence de Dieu. Il montre que ces garçons et ces hommes malheureux, sans-abri et sans parents sont à la première place pour lui. C'est son travail que nous faisons. En outre, environ sept professeurs sont employés par différents clubs et organisations pour enseigner à ces enfants. Les élus de Dieu. Du matin jusqu'au soir des personnes de tous rangs et de toutes conditions viennent rendre visite à nos enfants avec des cadeaux. Ils sont comme les Mages. Deepashram est le Bethléem de notre temps pour de très nombreuses personnes qui n'appartiennent pas à notre foi mais qui appartiennent à la religion hindou traditionnelle. Elles viennent à Deepashram comme les hommes sages de l'Est, qui sont venus voir le bébé nouveau-né à Bethléem avec des cadeaux. Presque personne ne vient avec les mains vides.
Pour nos frères, Deepashram est devenu le Bethléem de notre temps et nos frères sont témoins tous les jours de l'événement de Noël et de l'afflux des hindous, qui sont les Mages de notre temps. Après avoir vécu l'expérience de Deepashram/Anandashram personne ne reste le même, ni ne reste silencieux. On devient messager et missionnaire de la bonne nouvelle : on parle à ses amis de ce que l'on a vu et entendu, de ce que l'on a touché avec ses mains. C'est ce qu'on proclame aux autres.
Dans notre centre de réhabilitation à Bandhuvari, une des grandes banques a envoyé
ses ouvriers planter des arbres fruitiers et des légumes dans notre jardin pour nos garçons et nos hommes orphelins handicapés. Quel exemple édifiant d'amour réel et de souci de son prochain ! Même la pensée de faire des actes si admirables ne peut venir que de Dieu, qui nous dit constamment de lui faire confiance avec amour, de lui obéir plus promptement et sans poser de questions.
Au mois de novembre, quand j'étais en Inde, j'ai dit à l'un des garçons handicapés physiques qu'il était superbe, combien il semblait beau. Sa réponse spontanée me fait réfléchir continuellement, m'humilie tout le temps. Savez-vous ce que ce garçon de treize ans m'a dit ? « Dieu m'a fait beau ». En d'autres termes il reconnaît qu'il est l'ouvrage de Dieu. Je n'ai jamais entendu de personne des déclarations si profondes, ni même des personnes dites saintes. Il n'y a pas de place pour l'orgueil. Dieu m'a fait très beau et superbe. Là cela ressemblait à la grande déclaration de St Paul sur lui-même : « Je suis ce que je suis par la grâce de Dieu... »
Notre maison pour les handicapés en Albanie, connue sous le nom de Bethel, hébergent maintenant environ vingt garçons et hommes, tous très lourdement handicapés .La majorité d'entre eux sont handicapés mentaux, tandis que les autres sont complètement alités. Ils ont besoin de soin personnel constant et d'une attention individuelle. Comme c'est un travail de Dieu très exigeant, nos frères, nos travailleurs et tous ceux qui participent ont besoin de nos prières constantes et de notre soutien généreux. Nos sincères remerciements vont à Adolfo Costa LMC et à son équipe de Parme (Italie), qui se rendent périodiquement en Albanie apporter les fournitures nécessaires et utiles pour Bethel. Que le bon Dieu récompense tous ceux qui sont associés à Bethel.
« Casa Serena » à Rome est une des Auberges de Dieu dans la ville de Rome, où de nombreux bons Samaritains viennent subvenir aux besoins des personnes blessées. Ces bons Samaritains appartiennent à toutes les positions sociales et à tous les âges et toutes les situations. Nous pouvons devenir vieux et prendre notre retraite, mais l'amour ne vieillit jamais ni ne prend sa retraite. Même si nous mourons, l'amour ne meurt jamais. Au soir de la vie, quand nous allons à Dieu, nous ne prenons rien avec nous excepté l'amour. Le seul bagage que nous prenons avec nous c'est le bagage de l'amour.
A Rome en décembre dernier nous sommes allés visiter une maison pour personnes âgées. C'était un dimanche. Dès qu'ils nous ont vus, ils sont venus autour de nous nous demander si nous venions célébrer la messe ou non. « Nous n'avons pas de messe ici », se lamentèrent-ils. Avec quelque difficulté nous avons eu la permission du curé de célébrer la messe une fois tous les quinze jours . Puis nous avons découvert qu'il y avait deux maisons pour les personnes âgées dans la même rue. Maintenant les frères vont tous les dimanches célébrer la messe dans une des deux maisons.
Dimanche dernier (6 décembre 09), je suis allé rendre visite à un patient malade du cancer en phase terminale dans une clinique dans une autre partie de Rome. Comme je rentrais ils commencèrent à me demander : « Père, êtes-vous venu célébrer la messe pour nous ? » Une fois de plus je fus choqué en entendant leurs demandes. Les malades et les personnes âgées ont faim de Dieu et ils n'ont pas de bergers. Les paroles de notre Seigneur me vinrent à l'esprit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. »
(Lc 10, 2) Et le Seigneur dit : « J'ai pitié de cette foule... » (cf Mt 15, 32)
Pour beaucoup de personnes Noël est encore juste un mot et un souvenir, pas une expérience personnelle de la présence et de la proximité d'un Dieu aimant et affectueux. Nous sommes appelés à être l'amour de Jésus, la présence de Jésus. En un mot, nous devons être Noël, spécialement pour nos personnes accueillies aujourd'hui.
Nous avons à rendre grâce à Dieu pour beaucoup de choses. Comme vous le savez, trois de nos frères : Fr. Alphonse M.C., Fr. Benedict M.C. Et Fr. Ramon M.C. ont été ordonnés le samedi 14 novembre 2009 en Inde par H. E. Rt. Rev. Vincent Concessao, l'archevêque de Delhi, tandis que Fr. Jan-Timo M.C. a été ordonné à Rome par H. E. Rt. Rev. Giuseppe Marciante le samedi 12 décembre 2009 en présence de ses parents bien- aimés, de ses frères et sœur et de quelques membres de sa famille. Ce fut une expérience très émouvante pour tous. Tout, même le temps fut très beau. Tous retournèrent chez eux en louant Dieu. La prêtrise est un moyen de devenir saint et aide les autres à l'être. Le but réel est la sainteté de la vie, ce qui est à la portée de chacun. Tout le monde n'est pas appelé à être prêtre, mais tout le monde est appelé à devenir saint.
Si Dieu le veut mardi 2 février 2010, six de nos frères feront leurs premiers vœux à Anandashram, notre centre de réhabilitation pour les garçons et les hommes handicapés, dans le village de Bandhwari, Gurgaon, Haryana, en Inde. Fr. Stephen M.C. a été avec eux depuis août dernier pour les préparer à ce grand jour. Supportons-les par nos prières assidues et nos généreux sacrifices.
Je profite de cette occasion pour remercier chaque personne associée avec nous de quelque façon que ce soit, en même temps je voudrais aussi vous souhaiter un très joyeux et saint Noël et une Nouvelle Année 2010 remplie de paix. Amitiés et prières.
Que Dieu vous bénisse.
P. Sebastian Vazhakala M.C.