11.02.08
"BERNADETTE PARLE" (Chapitre 20) : A JÉSUS PAR MARIE

« O ma Mère, offrez-moi à Jésus. »
SUR sa route vers le Cœur de Jésus, Bernadette n'a pas voyagé seule. Elle eut la compagnie de sa Mère Céleste. Avec elle comme guide elle ne pouvait pas se perdre.
Il est simplement naturel que tout le caractère de sa prière ait été coloré par tout ce qu'elle avait appris de ce dialogue d'amour sans paroles à la Grotte. Marie, « l'espoir sûr et le réconfort du Peuple de Dieu dans son pèlerinage. », fut l'espoir sûr et le réconfort de cette enfant dans son pèlerinage vers Jésus. Sa prière avait la fraîcheur et la simplicité de l'enfance. Comme un enfant qui a peur du noir, appelle sa mère en criant pour qu'elle le rassure, Bernadette aussi , dans la nuit noire de la souffrance , appela sa Mère en criant.
« O Marie, ma tendre Mère, voici votre enfant qui n'en peut plus ; voyez mes besoins...ayez pitié de moi, faites que je sois un jour au ciel avec vous.» Un enfant par instinct imite sa mère. Bernadette exprima son amour et plut à sa Mère en suivant ses pas. « O Marie, ma bonne Mère, faites qu'à votre exemple, je sois généreuse dans les sacrifices que Notre-Seigneur pourra me demander dans le cours de ma vie. »
Sa prière fut toujours forte, toujours éloignée du sentiment. Elle fut appelée par sa Mère à suivre un chemin accidenté « vers son Fils, vers son sacrifice et l'amour du Père » (C. Vat II), et on lui apprit une prière qui correspondait à cette grande aventure. Marie avait trouvé la joie en offrant son Fils au Temple. Elle a du aussi se réjouir en présentant cette jeune fille au Seigneur. « O ma Mère, offrez-moi à Jésus. O ma Mère, prenez mon cœur et enfoncez-le dans le Cœur de mon Jésus. »
Bernadette aima être avec Marie au pied de la Croix, et, comme un enfant crie à côté de sa mère en pleurs, cette enfant aussi, qui avait pleuré à la Grotte quand elle vit les larmes de la dame, pleure à nouveau maintenant au Calvaire avec sa Mère d'un chagrin silencieux. Elle voulait consoler et, aussi, recevoir un soutien dans sa désolation. Elle trouva Marie dans le testament de Jésus quand Il donna une Mère au monde – ce moment si cher au Pape Jean XXIII. « O Marie, Mère des Douleurs, au pied de la Croix vous avez reçu le titre de Mère. Je suis l'enfant de vos douleurs, l'enfant du Calvaire. »
Elle entra dans cette union ineffable entre les cœurs de Jésus et de Marie au moment suprême du sacrifice. Marie, donnant son sein comme maison et son cœur comme autel, acheva sa mission, et le Père la regarda avec délice sur cet autel. « Jésus, dans le sein de Marie. Le Cœur de Marie est comme un autel, et là s'offre la Victime de réparation, d'adoration, d'impétration, d'action de grâces. »
Le Cœur de Marie fut son refuge. Pendant une retraite le Père Douce lui dit, « Mettez-vous dans le Cœur de Marie, et restez-y, faites-en votre demeure sur la terre », elle suivit volontiers ses conseils. « O ma Mère, c'est dans votre cœur que je viens déposer les angoisses de mon cœur, et y puiser force et courage. » Elle resta ainsi, attentive comme elle l'avait été à la Grotte. Elle mit en paroles l'appel intérieur de Marie à une totale oblation de sa volonté.
PRIÈRE :
« O Jésus et Marie, faites que toute ma consolation en ce monde soit de vous aimer et de souffrir pour les pécheurs. »
( STE BERNADETTE )