11.02.08
"BERNADETTE PARLE" (Chapitre 9) : TEMOIN FIDELE
« ...Je l'ai vue. »
La mélodie de la foi de Bernadette fut comme un refrain qui retentit tout au long de sa vie. Forte et belle, elle monta des profondeurs de son âme. « Je l'ai vue. » Elle se tint devant le monde avec ces mots simples pour proclamer une vérité merveilleuse, et la conviction de sa foi fut aussi inébranlable que le rocher de Massabielle. On put essayer de la prendre en défaut sur ses mots, de l'effrayer avec des menaces, personne ne put ébranler la certitude de sa conviction d'avoir vu la Mère de Dieu.
Ici, comme dans de si nombreux aspects de l'histoire de Lourdes, nous revivons l'Évangile. Quand des yeux humains virent le Seigneur ressuscité pour la première fois, les premiers messagers de la Foi se précipitèrent sur les routes du monde, haletants d'excitation. « Nous avons vu le Seigneur. » Il y eut la même excitation dans le cœur de Bernadette quand elle parcourut les rues de Lourdes en courant.
Il y a aussi la merveille des chemins de Dieu quand il choisit le faible pour une mission sublime. Il utilisa le néant de Marie pour faire de grandes choses; Il choisit quelques pêcheurs ignorants pour prêcher la Bonne Nouvelle; Il choisit Madeleine pour être parmi les premiers témoins de sa Résurrection. Ainsi, aussi, Il choisit une petite fille illettrée, dont la petite voix retentit, et retentit encore, à travers le monde pour annoncer que la Mère de Dieu avait posé les pieds sur cette terre pour la remplir de la splendeur de sa beauté et proclamer une aurore nouvelle de salut.
Lourdes est construite sur la foi de Bernadette. Dieu fut satisfait de son témoin de l'apparition, de son envoyée pour porter un message au monde. Et combien fut elle fidèle à la confiance qu'Il plaça en elle! Il lui fut donnée un dépôt miniature de foi qu'elle transmit au monde avec précision. Chaque détail était gravé dans sa mémoire; la robe de la dame, chacun de ses gestes, chaque sourire, chaque mot. Elle redit l'histoire d'innombrables fois, et son dernier récit fut aussi précis que le premier. Elle décrivit la vision humblement et simplement, très souvent à des personnes incrédules qui l'écoutaient et essayaient, sans succès, de la confondre. Elle ne forçait personne à croire. « C'est ce que j'ai vu et ce que je sais. Si vous ne voulez pas me croire, que puis-je faire? Je n'étais pas chargée de vous faire croire; j'étais chargée seulement de vous le dire. »
Dans les quatre ans après les apparitions, tandis que Bernadette était encore à Lourdes, l'Église salua la foi de cette enfant. « Nous jugeons que l'Immaculée Marie Mère de Dieu a réellement apparu à Bernadette Soubirous...que cette apparition revêt tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire certaine. »
Elle put donc continuer son chemin en paix, sa mission comme témoin étant accomplie. Toute sa vie fut guidée par cette foi qu'elle avait exprimée avec tant d'éloquence; elle fit chaque pas de sa vie dans la lumière du soleil de cette vision. À travers la conviction et l'exemple de sa foi Lourdes est devenue une Ville de Foi; et nous ne saurons jamais combien d'âmes elle a guidées à travers le brouillard du doute ou de l'incrédulité, ou à travers une nuit obscure de souffrance quand la foi est mise à l'épreuve.
PRIÈRE :
Chère Bernadette, vous avez témoigné à Marie une foi inconditionnelle. Aidez-moi à voir la beauté de son amour sans péché ; et dans la maladie ou dans la bonne santé à poser mes yeux sur elle.