« ...obéir, c'est aimer. »

Son obéissance joyeuse est comme un fil d'or qui traverse la vie de Bernadette. Dès le premier instant où la dame lui a parlé elle a fait preuve d'une docilité prompte. Chaque invitation qu'elle reçut fut un ordre pour elle. Viens. Mange l'herbe. Lave-toi. Prie pour les pécheurs. Dis aux prêtres. Les instructions étaient brèves; son obéissance fut immédiate. Quand Dieu l'appela à Le suivre dans la vie religieuse elle obéit comme les apôtres le firent à l'appel de Jésus. Cela lui suffisait d'être choisie. « Je sais que le Seigneur m'a choisie. » Une fois que le Seigneur lui eut montré le chemin, elle se mettra en route sans retard. Quittant tout immédiatement, elle Le suivit. Qu'il me soit fait selon votre parole. Quittant sa mère souffrante, disant adieu à sa Grotte bien-aimée, avec douleur mais sans hésitation, elle suivit son chemin.

L'enfant avait appris de sa Mère céleste. Le « Fiat »de Marie retentit à chaque instant de sa vie. Elle vit l'obéissance, non seulement comme une règle extérieure, mais comme la porte d'entrée vers l' amour. «Obéir, c'est aimer. Obéir pour plaire à Jésus, c'est aimer. Tout souffrir en silence pour plaire à Jésus c'est aimer. »

Dieu qui est amour ne peut pas vouloir du mal pour ses enfants. Dieu qui est bon veut seulement ce qui est bon. « Le bon Dieu le veut. » Cela lui suffit. Vouloir obéir c'est recevoir la vraie liberté et la récompense d'une joie intérieure. Jésus promit la plénitude de la joie à ceux qui obéissaient à ses commandements. Bernadette comprit clairement cela. « Soyez sûrs que le bonheur se trouve dans l'obéissance et nulle part ailleurs. »

Sa vie fut centrée sur les Cœurs de Jésus et de Marie, cœurs si parfaitement fondus ensemble dans l'amour, et si unis dans une docilité aimante à la volonté du Père. Marie s'inclina devant sa volonté pour donner au monde un Sauveur; Jésus, au moment suprême de son amour qui sauve, devint obéissant même jusqu'à la mort. Elle trouva là le modèle et l'inspiration de sa propre obéissance. Peu importe comment la volonté de Dieu s'exprima pour elle, soit à travers la voix de Marie ou à travers la voix des supérieures, ou à travers la parole du Seigneur non prononcée dans le calice de souffrance qui lui fut présenté, sa réponse immédiate fut toujours la même. Non ma volonté, mais la tienne. Son cœur était ouvert. Aucune question, ni réserves ne limitèrent la plénitude de son don.

Montrant un tel exemple d'obéissance dans sa propre vie, elle attendait la même attitude chez les autres. Nous trouvons la force de sa conviction dans son approche envers celles dont elles s'occupaient à l'infirmerie. Elle trouva une sœur à qui l'on avait dit de rester au lit, qui marchait dans le couloir vers la chapelle. « Vous commencez mal dans votre vie religieuse si vous ne savez pas obéir. L'obéissance est le centre de la Vie; et vous ne serez pas heureuse si vous n'obéissez pas. » A une autre occasion elle eut une réaction ferme vis à vis d'une soeur malade à qui elle avait dit de rester bien enveloppée dans son lit. Quand elle trouva cette soeur assise dans son lit en train de lire son manuel d'enfant de Marie, elle lui dit, « En voilà une ferveur cousue de désobéissance. » Elle prit le manuel et lui dit de rester enveloppée.

Dans un monde qui a une ferveur particulière pour la désobéissance, Bernadette nous assure tous, jeunes et vieux de la même manière, que l'obéissance, nous élève à une nouvelle liberté où nous pouvons aimer avec joie, plutôt qu'elle nous restreint ou nous rabaisse.

PRIÈRE :

Chère Bernadette, vous avez prouvé votre amour pour Jésus et Marie par votre obéissance prompte. Aidez-moi à suivre votre exemple par mon acceptation prompte et joyeuse de la volonté de Dieu.