20.10.11
Mercredi 19 octobre 2011
Anniversaire de la proclamation de Ste Thérèse de Lisieux docteur de l'Eglise
Anniversaire de la béatification de Louis et Zélie Martin
Anniversaire de la béatification de Teresa de Calcutta
THÉRÈSE et TERESA
Il fit de moi un pêcheur d'âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n'avais pas senti aussi vivement... Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m'oublier pour faire plaisir... Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : « J'ai soif ! » Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive... Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes... Ce n'était pas encore les âmes de prêtres qui m'attiraient, mais celles des grands pécheurs, je brûlais du désir de les arracher aux flammes éternelles... ( cette nuit de Lumière
H d'une âme : 1886, page 115 )
J'avais obtenu le « signe » demandé et ce signe était la reproduction fidèle de grâces que Jésus m'avais faites pour m'attirer à prier pour les pécheurs. N'était-ce pas devant les plaies de Jésus, en voyant couler son sang divin que la soif des âmes était entrée dans mon cœur ? … Ah!depuis cette grâce unique, mon désir de sauver les âmes grandit chaque jour, il me semblait entendre Jésus dire comme à la samaritaine : « Donne-moi à boire ! » C'était un véritable échange d'amour ; aux âmes je donnais le sang de Jésus, à Jésus j'offrais ces mêmes âmes rafraîchies par sa rosée Divine ; ainsi il me semblait le désaltérer et plus je lui donnais à boire, plus la soif de ma pauvre petite âme augmentait et c'était cette soif ardente qu'Il me donnait comme le plus délicieux breuvage de son amour... ( 1887, pages 116-117 )
« Il a fait alliance avec moi et je suis « devenue sienne... » ( prophétie d'Ezéchiel )
Je voulais aimer, aimer Jésus avec passion, lui donner mille marques d'amour pendant que je le pouvais encore... ( page 119)
Il me lança à pleines voiles sur les flots de la confiance et de l'amour ( 1891 page 197 )
Je vois que la souffrance seule peut enfanter les âmes ( 1893 page 198 )
Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu, que cet amour est le seul bien que j'ambitionne . Jésus se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette fournaise Divin, ce chemin c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père... « Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi » a dit l'Esprit Saint par la bouche de Salomon et ce même Esprit d'Amour a dit encore que « La miséricorde est accordée aux petits. » En son nom le, le prophète Isaïe nous révèle qu'au dernier jour « Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu'il rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein » et comme si toutes ces promesses ne suffisaient pas, le même prophète dont le regard inspiré plongeait déjà dans les profondeurs éternelles, s'écrie au nom du Seigneur : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux. » … il n'y a plus qu'à se taire, à pleurer de reconnaissance et d'amour... Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance... IMMOLEZ à Dieu des SACRIFICES de LOUANGES et D'ACTIONS DE GRÂCES. »
Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous, il n'a pas besoin de nos œuvres, mais seulement de notre amour, car ce même Dieu qui déclare n'avoir pas besoin de nous dire s'il a faim, n'a pas craint de mendier un peu d'eau à la Samaritaine. Il avait soif... Mais en disant : « donne-moi à boire », c'était l'amour de sa pauvre créature que le Créateur de l'univers réclamait. Il avait soif d'amour... ( 1896 page 215 )
La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l'Église avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l'Église avait un Cœur, et que ce Cœur était BRULANT d'AMOUR. Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Église, que si l'Amour venait à s'éteindre, les Apôtres n'annonceraient plus l'Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang... Je compris que l'AMOUR RENFERMAIT TOUTES LES VOCATIONS, QUE L'AMOUR ÉTAIT TOUT, QU'IL EMBRASSAIT TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX... EN UN MOT QU'IL EST ÉTERNEL !...
Alors, dans l'excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour... ma vocation, enfin je l'ai trouvée, MA VOCATION, C'EST L'AMOUR !...
Je n'ai d'autre moyen de te prouver mon amour, que de jeter des fleurs, c'est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les plus petites choses et de les faire par amour...
O mon Jésus ! Je t'aime, j'aime l'Église ma Mère, je me souviens que : « Le plus petit mouvement de PUR AMOUR lui est plus utile que toutes les autres œuvres réunies ensemble » ( Cantique spirituel St Jean de la Croix )
Je ne suis qu'une enfant, impuissante et faible, cependant c'est ma faiblesse même qui me donne l'audace de m'offrir en Victime à ton Amour, ô Jésus ! … l'Amour m'a choisie comme holocauste, moi, faible et imparfaite créature... Oui, pour que l'Amour soit pleinement satisfait, il faut qu'il s'abaisse, qu'il s'abaisse jusqu'au néant et qu'il transforme en feu ce néant...
Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux !
Ah ! Jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes.
… par la confiance et l'amour.
Ce qui lui plaît c'est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c'est l'espérance aveugle que j'ai en sa miséricorde... ( lettre à Sr Marie du Sacré-Cœur 17 septembre 1896 page 321 )
C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'amour.
( page 322 )
POÉSIES
VIVRE D'AMOUR
...J'ai ma devise écrite sur ma voile :
« Vivre d'Amour. »...
AU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS
...« J'ai besoin d'un cœur brûlant de tendresse
« Restant mon appui sans aucun retour
« Aimant tout en moi, même ma faiblesse...
« Ne me quittant pas, la nuit et le jour. »...
… O Cœur de Jésus, trésor de tendresse
C'est toi mon bonheur, mon unique espoir...
JÉSUS, MON BIEN-AIMÉ, RAPPELLE-TOI
… Rappelle-toi de l'amoureuse plainte
Qui sur la croix s'échappa de ton Cœur
Ah ! Dans le mien, Jésus elle est empreinte
Et de ta soif je partage l'ardeur
Plus je me sens brûlée de tes divines flammes
Plus je suis altérée de te donner des âmes
Que d'une soif d'amour
Je brûle nuit et jour
Rappelle-toi...
MON CIEL À MOI
… Mon Ciel est de rester toujours en sa présence...
Le total abandon voilà ma seule loi.
JÉSUS SEUL
… Et cependant, tu mendies mon amour !...
Tu veux mon cœur, Jésus, je te le donne
Tous mes désirs, je te les abandonne
Et ceux que j'aime, ô mon Epoux, mon Roi
Je ne veux plus les aimer que pour toi.
Les Sacristines du Carmel
… Nous sommes aussi des hosties
Que Jésus veut changer en Lui....
MA JOIE
...Ma joie, c'est d'aimer la souffrance...
Ma joie, c'est de rester dans l'ombre
De me cacher, de m'abaisser.
Ma joie, c'est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour
Ainsi je vis sans nulle crainte
J'aime autant la nuit que le jour...
Ma joie, c'est de lutter sans cesse
Afin d'enfanter des élus...
A mon Ange Gardien
… Je veux pendant ma courte vie
Sauver mes frères les pécheurs...
Mes Armes
… L'Obéissance est ma forte Cuirasse
Et le Bouclier de mon cœur...
Une Rose effeuillée.
Mais la rose effeuillée, simplement on la jette
Au gré du vent.
Une rose effeuillée sans recherche se donne pour n'être plus.
Comme elle avec bonheur à toi je m'abandonne
Petit Jésus...
L'Abandon est le fruit délicieux de L'Amour.
… De cet Arbre ineffable
L'Amour voilà le nom,
Et son fruit délectable
S'appelle L'Abandon...
POURQUOI JE T'AIME, Ô MARIE !
… Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère
Soit plongée dans la nuit, dans l'angoisse du cœur ;
Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?
Oui souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !...
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même...
Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !...
Je voudrais parcourir la terre et annoncer l'Evangile
La petite Thérèse.
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" Sainte Thérèse et Mère Teresa : ces deux sœurs en esprit sont comme deux miroirs qui se reflètent mutuellement, chacune révélant ce qui, de prime abord, ne se voit pas chez l'autre... Sainte Thérèse et Mère Teresa sont les deux témoins parallèles que Dieu a choisis pour révéler son amour assoiffé, la vocation de l'humanité à aimer et à être aimé, et la « petite voie » ouverte à tous. » ( Père Joseph Langford M.C. « d'une Thérèse à l'autre... ", p.44-45)
MÈRE TERESA
Un MC doit être un MC de joie. Par ce signe le monde saura que vous êtes MC.
L'esprit MC est un esprit de Confiance aimante, d'Abandon Total, d'Allégresse.
« … J'apprends que Jésus nous envoie un nouveau don. Cette année un siècle après avoir rejoint la maison du Seigneur, le Saint Père déclare la Petite Fleur Docteur de l'Eglise. Pouvez-vous imaginer que c'est parce qu'elle a fait de petites choses avec un grand amour que l'Eglise en fait un Docteur, comme St Augustin et la grande Ste Thérèse ! C'est exactement ce que Jésus a dit dans l'Evangile à celui qui était assis à la place la plus basse : « Ami, viens plus haut. ». Restons donc très petits et suivons la voie de la Petite Fleur, une voie de confiance et d'amour et de joie, et nous réaliserons la promesse de votre Mère de donner des saints à notre Mère l'Eglise. »
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Je voulais être missionnaire, je voulais partir donner la vie du Christ aux peuples des pays de mission...
La gaieté est le signe d'une personne généreuse et mortifiée qui, oubliant toute chose, y compris elle-même, s'efforce de plaire à son Dieu par tout ce qu'elle fait pour les âmes. La gaieté est souvent un manteau qui cache une vie de sacrifice, d'union continuelle à Dieu, de ferveur et de générosité. Qui possède la gaieté atteint très souvent un haut degré de perfection. Car Dieu aime celui qui donne avec joie et Il prend tout contre Son cœur la religieuse qu'Il aime.
(Explication des premières constitutions).
Ne recherchez pas les grandes choses, faites seulement de petites choses avec un grand amour. (Instructions de Mère Teresa aux sœurs M.C., 30 octobre 1981).
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Il vous désire ardemment... Il a soif de vous... Tant que vous ne savez pas tout au fond de vous que Jésus a soif de vous – vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'Il veut être pour vous. Ni de qui Il veut que vous soyez pour LUI... (Mère Teresa aux sœurs, frères et pères M.C., à partager avec les LMC, 25 mars 1993)
C'est pour le bonheur de ces malheureuses familles – pour amener Jésus dans leurs maisons obscures que Notre Seigneur veut que moi et les Sœurs nous donnions notre vie comme victimes pour les familles... Demandez-lui que nous, les Sœurs et moi – nous soyons ses filles qui donneraient de la joie à son cœur – en donnant de la joie à ces foyers malheureux.
(Mère Teresa à Mgr Périer, quelque temps avant le 7 mars 1947 Couvent de Lorette Asansol )
Je ne suis qu'un petit instrument entre Ses mains, et c'est précisément parce que je ne suis rien qu'Il veut se servir de moi... Excellence, je désire ardemment d'un cœur véritable et sincère commencer à mener cette vie – pour donner de la joie au Cœur souffrant de Jésus.... La joie à laquelle j'aspire est seulement de Lui plaire... Nous ne pourrions rien, mais Jésus et nous, quelques victimes, pouvons faire des merveilles... DONNONS DE LA JOIE AU Cœur de Jésus et ôtons de Son Cœur ces terribles souffrances... (Mère Teresa à Mgr Périer Couvent de Lorette Asansol 30 mars 1947)
Notre Seigneur veut des Religieuses indiennes, des victimes de Son amour, qui seraient tellement unies à Lui qu'elles rayonneraient Son amour sur les âmes... et qui seraient Sa lumière, Son feu d'amour au milieu des pauvres, des malades, des mourants, des mendiants et des petits enfants des rues...
Elles doivent aussi recevoir toute l'aide possible de saints prêtres pour leur vie spirituelle , afin que la perfection religieuse devienne simple et facile – comme l'était la vie de Marie à Nazareth. Car si elles ne sont pas amoureuses de Dieu – elles ne seront pas capables de vivre cette vie d'immolation continuelle pour les âmes...
Il faut des âmes intérieures – qui brûlent d'amour pour Dieu et les âmes...
Mais si les Missionnaires de la Charité apportaient de la joie à une seule famille malheureuse – faisaient en sorte qu'un seul enfant des rues innocent reste pur pour Jésus – qu'un seul mourant meure en paix avec Dieu – ne croyez-vous pas, Excellence, que cela vaudrait la peine de tout offrir – juste pour celui-là – parce que celui-là procurerait une grande joie au Cœur de Jésus. (Couvent de Lorette Darjeeling FÊTE-DIEU 47
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Quel était le lien viscéral qui les unissait ? (Thérèse de Lisieux et Mère Teresa )
Je m'arrêtai tout fébrile sur la soif de Jésus. Pas leur soif de Jésus, mais celle de Jésus pour nous, pour elles.
Ce qui rassemblait profondément les deux Thérèse me semblait être ceci : désaltérer Jésus, le consoler de l’indifférence de tant de gens, étancher sa soif d’amour, lui faire plaisir, l’aimer dans les autres en se laissant aimer par lui, s’ouvrir aux flots de tendresse qui sont refoulés dans son cœur parce que cet amour n’est pas accueilli comme il le devrait...
Le cri de Jésus, « J'ai soif », mentionné à plusieurs reprises dans leurs écrits, avait été déterminant dans leurs vies... Ce « J'ai soif » accompagne le portrait du Crucifié dans toutes les maisons des Missionnaires de la Charité, et la photo de Thérèse de Lisieux, n’est jamais loin.
( Introduction du livre : J'AI SOIF de Jacques Gauthier, poète, écrivain et théologien québécois)
A suivre...
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