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09.10.09

French (FR)   commentaire du Cardinal Bertone sur "CARITAS IN VERITATE"  -  Categories: jc, documents, Benoit XVI  -  @ 16:33:54

Après avoir lu l'encyclique de Benoît XVI "CARITATIS IN VERITATE", j'ai parcouru dans les numéros de L'OSSERVATORE ROMANO qui ont suivi sa parution les commentaires de nombreux Evêques. J'ai été particulièrement interpellé par la réflexion du Cardinal Tarcisio Bertone (4 Aout 2009) adressée au Sénat de la République italienne.
l'extrait ci-dessous de cette conférence a été pris sur zenit.org

Conférence du Cardinal Tarcisio Bertone
au sénat de la République italienne (28/07/2009)

 

«  Efficacité et justice ne suffisent pas :Pour être heureux, le don est nécessaire »,
par le card. Tarcisio Bertone
 

 

   L'encyclique de Benoît XVI s'ouvre par une introduction, qui constitue une réflexion riche et profonde dans laquelle sont repris les termes du titre même qui relie étroitement entre elles la caritas et la veritas, l'amour et la vérité. Il s'agit non seulement d'une sorte d'explicatio terminorum, d'un éclaircissement initial, mais l'on veut indiquer les principes et les perspectives fondamentales de tout son enseignement. En effet, comme dans une symphonie, le thème de la vérité et de la charité revient ensuite tout au long du document, précisément parce que c'est là que réside, comme l'écrit le Pape, « la force dynamique essentielle du vrai développement de chaque personne et de l'humanité tout entière » (Caritas in veritate, n. 1).
    Mais - nous demandons-nous - de quelle vérité et de quel amour s'agit-il? Il ne fait aucun doute que précisément ces concepts suscitent aujourd'hui le soupçon - en particulier le terme vérité - ou sont objets de malentendus - et cela vaut en particulier pour le terme « amour ». C'est pourquoi il est important d'éclaircir de quelle vérité et de quel amour parle la nouvelle encyclique. Le Saint-Père nous fait comprendre que ces deux réalités fondamentales ne sont pas extrinsèques à l'homme ou même imposées à lui au nom d'une quelconque vision idéologique, mais sont profondément enracinées dans la personne même. En effet, « l'amour et la vérité - affirme le Saint-Père - sont la vocation déposée par Dieu dans le coeur et dans l'esprit de chaque homme » (n. 1), de l'homme qui, selon l'Ecriture Sainte, est précisément créé « à l'image et ressemblance » de son Créateur, c'est-dire du « Dieu biblique qui est à la fois ‘Agapè' et ‘Logos' :  Charité et Vérité, Amour et Parole » (n. 3).
    Cette vérité, non seulement la Révélation biblique en témoigne, mais elle peut être saisie par tout homme de bonne volonté qui utilise sa raison de façon droite lorsqu'il réfléchit sur lui-même (« La vérité est une lumière qui donne sens et valeur à l'amour. Cette lumière est, en même temps, celle de la raison et de la foi, par laquelle l'intelligence parvient à la vérité naturelle et surnaturelle de l'amour », n. 3). A cet égard, cette vision semble bien illustrée par certains contenus d'un document significatif et important qui a précédé de peu la publication de Caritas in veritate:  la Commission théologique internationale nous a donné ces derniers mois un texte intitulé:  A la recherche d'une éthique universelle:  nouveau regard sur la loi naturelle. Celui-ci aborde des thèmes d'une grande importante, que je me sens en devoir de signaler et de recommander, en particulier dans le contexte de ce Sénat, c'est-à-dire d'une institution dont la fonction principale est l'élaboration de normes. En effet, comme le Saint-Père le dit à l'Assemblée des Nations unies à New York, au cours de sa visite l'an dernier au Palais de Verre à propos du fondement des droits humains :  « Ces droits trouvent leur fondement dans la loi naturelle inscrite au coeur de l'homme et présente dans les diverses cultures et civilisations. Détacher les droits humains de ce contexte signifierait restreindre leur portée et céder à une conception relativiste, pour laquelle le sens et l'interprétation des droits pourraient varier et leur universalité pourrait être niée au nom des différentes conceptions culturelles, politiques, sociales et même religieuses » (18 avril 2008). Il s'agit de considérations qui valent non seulement pour les droits de l'homme, mais pour toute intervention de l'autorité légitime appelée à réglementer, selon la véritable justice, la vie de la communauté à travers des lois qui ne soient pas le fruit d'une simple entente conventionnelle, mais qui visent au bien authentique de la personne et de la société et fassent donc référence à cette loi naturelle.
    Or, la Commission théologique internationale, en exposant la réalité  de la loi naturelle, illustre précisément que la vérité et l'amour sont des exigences essentielles de tout homme, profondément enracinées dans son être. « Dans sa recherche du bien moral, la personne humaine se met à l'écoute de ce qu'elle est et elle prend conscience des inclinations fondamentales de sa nature » (A la recherche d'une éthique universelle:  nouveau regard sur la loi naturelle, n. 45), et celles-ci orientent l'homme vers des biens nécessaires à sa réalisation morale. Comme on le sait, « on distingue traditionnellement trois grands ensembles de dynamismes naturels... Le premier, qui lui est commun avec tout être substantiel, comprend essentiellement l'inclination à conserver et à développer son existence. Le deuxième, qui lui est commun avec tous les vivants, comprend l'inclination à se reproduire pour perpétuer l'espèce. Le troisième, qui lui est propre comme être rationnel, comporte l'inclination à connaître la vérité sur Dieu ainsi que l'inclination à vivre en société » (n. 46). En approfondissant ce troisième dynamisme, qui se retrouve dans chaque personne, la Commission théologique internationale affirme qu'il « est spécifique à l'être humain comme être spirituel, doté de raison, capable de connaître la vérité, d'entrer en dialogue avec les autres et de nouer des relations d'amitié... Son bien intégral est si intimement lié à la vie en communauté que c'est en vertu d'une inclination naturelle et non d'une simple convention qu'il s'organise en société politique. Le caractère relationnel de la personne s'exprime aussi par la tendance à vivre en communion avec Dieu ou l'Absolu... Elle peut certes être niée par ceux qui refusent d'admettre l'existence d'un Dieu personnel, mais elle n'en demeure pas moins implicitement présente dans la recherche de la vérité et du sens qui habite tout être humain » (n. 50).
    L'homme est donc fait pour connaître à travers un « élargissement de la raison » (cf. Discours du 12 septembre 2006 à l'université de Ratisbonne) la vérité dans toute son étendue, c'est-à-dire en ne se limitant pas à acquérir des connaissances techniques pour dominer la réalité matérielle, mais en s'ouvrant jusqu'à rencontrer le Transcendant, et pour vivre pleinement la dimension interpersonnelle de l'amour, « principe non seulement des micro-relations:  rapports amicaux, familiaux, en petits groupes, mais également des macro-relations:  rapports sociaux, économiques, politiques » (Caritas in veritate, n. 2). Ce sont précisément la veritas et la caritas qui nous indiquent les exigences de la loi naturelle que Benoît XVI pose comme critère fondamental de la réflexion d'ordre moral sur l'actuelle réalité socio-économique:  « ‘Caritas in veritate' est un principe sur lequel se fonde la doctrine sociale de l'Eglise, un principe qui prend une forme opératoire par des critères d'orientation de l'action morale » (n. 6). Avec une expression efficace, le Saint-Père affirme donc que « la doctrine sociale de l'Eglise... est ‘caritas in veritate in re sociali' :  annonce de la vérité de l'amour du Christ dans la société. Cette doctrine est un service de la charité, mais dans la vérité » (n. 5).
    La proposition de l'encyclique n'est ni à caractère idéologique, ni uniquement réservée à ceux qui partagent la foi dans la Révélation divine, mais se fonde sur des réalités anthropologiques fondamentales, comme le sont précisément la vérité et la charité entendues au sens droit, ou, comme le dit l'encyclique elle-même, données à l'homme et reçues par lui, et non pas produites par lui de façon arbitraire (« La vérité qui, à l'égal de la charité est un don, est plus grande que nous, comme l'enseigne saint Augustin. De même, notre vérité propre, celle de notre conscience personnelle, nous est avant tout ‘donnée'. Dans tout processus cognitif, en effet, la vérité n'est pas produite par nous, mais elle est toujours découverte ou mieux, reçue. Comme l'amour, elle ‘ne naît pas de la pensée ou de la volonté mais, pour ainsi dire, s'impose à l'être humain' », Caritas in veritate, n. 34). Benoît XVI veut rappeler à tous que ce n'est qu'en s'ancrant à ce double critère de la veritas et de la caritas, liés entre eux de façon inséparable, que l'on peut construire l'authentique bien de l'homme, fait pour la vérité et l'amour. Selon le Saint-Père, « seule la charité, éclairée par la lumière de la raison et de la foi, permettra d'atteindre des objectifs de développement porteurs d'une valeur plus humaine et plus humanisante » (n. 9).
    Après cette introduction indispensable, dans laquelle j'ai voulu souligner certains aspects anthropologiques et théologiques du texte pontifical, sans doute moins commentés par les articles journalistiques, je désire exposer à présent uniquement certains points, sans avoir la prétention de couvrir le vaste contenu de l'encyclique, dont, d'ailleurs, des commentateurs faisant autorité ont déjà offert des approfondissements spécifiques, notamment dans les pages de « L'Osservatore Romano » ou ailleurs. 

1. Au-delà des dichotomies anciennes et obsolètes

Un message important qui nous vient de Caritas in veritate est l'invitation à dépasser la dichotomie désormais obsolète entre la sphère économique et la sphère sociale. La modernité nous a laissé en héritage l'idée selon laquelle pour pouvoir oeuvrer dans le domaine de l'économie, il est indispensable de viser au profit et d'être animés principalement par son propre intérêt; c'est comme si l'on disait que l'on n'est pas totalement entrepreneur si l'on ne poursuit pas la maximalisation du profit. Dans le cas contraire, on devrait se contenter de faire partie de la sphère du social.
Cette conception, qui confond l'économie de marché qui est le genus avec sa species particulière qu'est le système capitaliste, a conduit à identifier l'économie avec le lieu de la production de la richesse (ou du revenu) et le social avec le lieu de la solidarité pour une distribution équitable de celle-ci.
Caritas in veritate nous dit au contraire que mener une entreprise est également possible lorsque l'on poursuit des objectifs d'utilité sociale et que nos actions sont animées par des motivations de type pro-social. Il s'agit d'une façon concrète, même si ce n'est pas la seule, de combler l'écart entre l'économique et le social, étant donné qu'une action économique qui n'incorporerait pas en son sein la dimension du social ne serait pas éthiquement acceptable, comme il est également vrai qu'une action sociale exclusivement redistributive, qui ne tiendrait pas compte des ressources, ne serait pas durable à long terme: en effet, avant de pouvoir redistribuer, il faut produire.
Il faut être particulièrement reconnaissant à Benoît XVI d'avoir voulu souligner le fait que l'action économique n'est pas quelque chose de détaché et d'étranger aux principes fondamentaux de la doctrine sociale de l'Eglise qui sont: caractère central de la personne humaine; solidarité; subsidiarité; bien commun. Il faut dépasser la conception pratique selon laquelle les valeurs de la doctrine sociale de l'Eglise devraient trouver un espace uniquement dans les oeuvres de nature sociale, tandis qu'aux spécialistes de l'efficacité reviendrait le devoir de guider l'économie. Le mérite, et non le moindre, de cette encyclique, est de contribuer à trouver un remède à cette lacune, qui est à la fois culturelle et politique.
Contrairement à ce que l'on pense, l'effacité n'est pas le fundamentum divisionis pour distinguer ce qui est de l'ordre d'une entreprise de ce qui ne l'est pas, et cela pour la simple raison que la catégorie de l'efficacité appartient à l'ordre des moyens et non à celui des fins. En effet, il faut être efficaces pour poursuivre au mieux l'objectif que l'on a librement choisi de donner à sa propre action. L'entrepreneur qui se laisse guider par l'efficacité comme fin en soi risque de tomber dans la manie d'efficacité, qui est l'une des causes les plus fréquentes de destruction de la richesse, comme la crise économique et financière en cours nous le confirme tristement.
En élargissant un instant la perspective du discours, parler de marché signifie parler de concurrence, dans le sens où il ne peut y avoir de marché là où il n'y a pas de pratique de la concurrence (même si le contraire n'est pas vrai). Et personne ne met en doute que la fécondité de la concurrence réside en ce que celle-ci implique la tension, la dialectique qui présuppose la présence d'un autre et la relation avec un autre. Sans tension, il n'y a pas de mouvement, mais - c'est là toute la question - le mouvement que la tension engendre peut également être mortifère, c'est-à-dire conduire à la mort.
Lorsque le but de l'action économique n'est pas la tension vers un objectif commun - comme l'étymon latin cum-petere laisserait clairement entendre - mais la théorie d'Hobbes mors tua, vita mea, le lien social est réduit à la relation mercantile et l'activité économique tend à devenir inhumaine et donc, en ultime analyse, inefficace. C'est pourquoi, même dans la concurrence, la "doctrine sociale de l'Eglise estime que des relations authentiquement humaines, d'amitié et de socialité, de solidarité et de réciprocité, peuvent également être vécues même au sein de l'activité économique et pas seulement en dehors d'elle ou "après" elle. La sphère économique n'est, par nature, ni éthiquement neutre, ni inhumaine et antisociale. Elle appartient à l'activité de l'homme et, justement parce qu'humaine, elle doit être structurée et organisée institutionnellement de façon éthique" (n. 36).
Or, le bénéfice, certainement important, que Caritas in veritate nous offre, est celui de prendre véritablement en considération la conception du marché, typique de la tradition de pensée de l'économie civile, selon laquelle on peut vivre l'expérience de la socialité humaine au sein d'une vie économique normale, et non pas en dehors ou à côté de celle-ci. C'est une conception que l'on pourrait qualifier d'alternative, aussi bien par rapport à celle qui considère le marché comme lieu de l'exploitation et de la domination du fort sur le faible, ou par rapport à celle qui, dans le sillage de la pensée anarco-libérale, le considère comme un lieu en mesure d'apporter des solutions à tous les problèmes de la société.
Cette façon de mener une entreprise se différencie de l'économie de tradition smithienne, qui considère le marché comme l'unique institution véritablement nécessaire pour la démocratie et pour la liberté. La doctrine sociale de l'Eglise nous rappelle en revanche qu'une bonne société est certes le fruit du marché et de la liberté, mais qu'il existe des exigences, découlant du principe de fraternité, qui ne peuvent être éludées, ni renvoyées à la seule sphère privée ou à la philanthropie. Elle propose plutôt un humanisme à plusieurs dimensions, dans lequel le marché n'est pas combattu ou "contrôlé", mais est considéré comme un moment important de la sphère publique - sphère qui est beaucoup plus vaste que celle qui relève de l'Etat - et qui, s'il est conçu et vécu comme lieu ouvert également aux principes de réciprocité et du don, peut édifier une saine coexistence civile.

2. De la fraternité découle le bien commun

Je prends à présent en considération l'un des thèmes présents dans l'encyclique, qui me semble avoir suscité un certain intérêt public en raison de la nouveauté que revêtent les principes de fraternité et de gratuité dans l'action économique. "Si le développement économique, social et politique veut être authentiquement humain, - dit Benoît XVI - il doit prendre en considération le principe de gratuité" (n. 34). "Des formes économiques de solidarité" sont nécessaires. Dans ce sens, le chapitre consacré à la collaboration de la famille humaine est significatif: on y souligne que "le développement des peuples dépend surtout de la reconnaissance du fait que nous formons une seule famille", c'est pourquoi "le thème du développement coïncide avec celui de l'inclusion relationnelle de toutes les personnes et de tous les peuples dans l'unique communauté de la famille humaine qui se construit dans la solidarité sur la base des valeurs fondamentales de la justice et de la paix" (nn. 53-54).
La parole-clé qui aujourd'hui, exprime mieux que tout autre cette exigence est celle de fraternité. C'est l'école de pensée franciscaine qui a conféré à ce terme la signification qu'il a conservée dans le temps, qui constitue le complément et l'exaltation du principe de solidarité. En effet, tandis que la solidarité est le principe d'organisation sociale qui permet aux inégaux de devenir égaux en vertu de leur égale dignité et de leurs droits fondamentaux, le principe de fraternité est le principe d'organisation sociale qui permet aux égaux d'être différents, dans le sens de pouvoir exprimer diversement leur projet de vie ou leur charisme.
Je m'explique: les époques que nous avons laissées derrière nous, le xix et en particulier le xx siècle, ont été caractérisées par de grandes batailles, tant culturelles que politiques, au nom de la solidarité, et cela a été une bonne chose; il suffit de penser à l'histoire du mouvement syndical et à la lutte pour la conquête des droits civils. La question est qu'une société visant au bien commun ne peut se contenter de la solidarité, mais a besoin d'une solidarité qui reflète la fraternité, étant donné que, si la société fraternelle est également solidaire, le contraire n'est pas nécessairement vrai.
Si l'on oublie le fait que ne peut être durable une société d'êtres humains dans laquelle le sens de fraternité est absent et dans laquelle tout se réduit à améliorer les transactions fondées sur l'échange de biens équivalents ou à augmenter les transferts réalisés par des structures publiques d'assistance, on comprend pourquoi, en dépit de la qualité des forces intellectuelles en action, on ne soit pas encore parvenu à une solution crédible du grand trade-off entre efficacité et équité. Caritas in veritate nous aide à prendre conscience que la société n'est pas capable d'avoir un avenir si le principe de fraternité disparaît; c'est-à-dire qu'elle n'est pas en mesure de progresser si existe et se développe uniquement la logique du "donner pour avoir" ou du "donner par devoir". Voilà pourquoi, ni la vision libérale et individualiste du monde, dans laquelle tout (ou presque) est échange, ni la vision centrée sur l'Etat de la société, dans laquelle tout (ou presque) relève du devoir, ne constituent des guides sûrs pour nous faire sortir des impasses dans lesquelles nos sociétés sont aujourd'hui engagées.
On se demande alors pourquoi, réapparaît comme un fleuve karstique, la perspective du bien commun, selon la formulation qui lui a été donnée par la doctrine sociale de l'Eglise, après au moins deux siècles au cours desquels elle était de fait absente? Pourquoi le passage des marchés nationaux au marché mondial, qui a eu lieu au cours du dernier quart de siècle, rend de nouveau actuel le discours sur le bien commun? J'observe en passant que ce qui a lieu s'inscrit dans un mouvement plus vaste d'idées en économie, un mouvement dont l'objet est le lien entre religiosité et performance économique. A partir de la considération selon laquelle les croyances religieuses sont d'une importance décisive pour dresser un aperçu cognitif des sujets et pour forger les normes sociales de comportement, ce mouvement d'idées tente d'étudier combien la prédominance dans un pays (ou territoire) donné d'une certaine matrice religieuse influence la formation de catégories de pensée économique, les programmes de protection sociale, la politique scolaire et ainsi de suite. Après une longue période de temps, au cours de laquelle la célèbre thèse de la sécularisation semblait avoir mis un terme à la question religieuse, tout au moins en ce qui concerne le domaine économique, ce qui a lieu aujourd'hui apparaît véritablement paradoxal.
Il n'est pas si difficile d'expliquer le retour dans le débat culturel contemporain de la perspective du bien commun, véritable marque de l'éthique catholique dans le domaine économique et social. Comme l'a expliqué Jean-Paul ii à de nombreuses occasions, la doctrine sociale de l'Eglise ne doit pas être considérée comme une théorie éthique supplémentaire par rapport à celles déjà amplement présentes dans la littérature, mais comme une "grammaire commune" à celles-ci, car fondée sur un point de vue spécifique, celui de prendre soin du bien humain. En réalité, tandis que les diverses théories éthiques trouvent leur fondement dans la recherche de règles (comme cela a lieu dans le droit naturel positiviste, selon lequel l'éthique dérive de la norme juridique) ou encore dans l'action (il suffit de penser à la théorie néocontractuelle de Rawls ou au néo-utilitarisme), la doctrine sociale de l'Eglise adopte comme principe l'"être avec". Le sens de l'éthique du bien commun explique que pour pouvoir comprendre l'action humaine, il faut se placer dans la perspective de la personne qui agit (cf. Veritatis splendor, n. 78) et non dans la perspective d'un tiers (comme le fait le droit naturel), c'est-à-dire d'un spectateur impartial (comme Adam Smith l'avait suggéré). En effet, le bien moral, étant une réalité concrète, est avant tout connu non pas par celui qui le théorise, mais par celui qui le pratique; c'est lui qui sait l'identifier et donc le choisir avec certitude à chaque fois qu'il est remis en question.

3. Le principe du don en économie

Venons-en alors au principe du don en économie. Que signifie, concrètement, l'accueil de la perspective de la gratuité dans l'action économique? Le Pape Benoît XVI répond que le marché et la politique ont besoin "de personnes ouvertes au don réciproque" (Caritas in veritate, nn. 35-39). La conséquence lorsque l'on reconnaît au principe de gratuité une place de premier plan dans la vie économique est liée à la diffusion de la culture et de la pratique de la réciprocité. Avec la démocratie, la réciprocité - définie par Benoît XVI comme "l'intime constitution de l'être humain" (Caritas in veritate, n. 57) - est la valeur fondatrice d'une société. On pourrait même soutenir que c'est de la réciprocité que la règle démocratique tire son sens ultime.
Dans quels "lieux" la réciprocité est-elle présente, c'est-à-dire pratiquée et nourrie? La famille est le premier de ces lieux: il suffit de penser aux rapports entres parents et enfants et entre frères et soeurs. Autour de la famille se développe le rapport de don typique de la fraternité. Il y a également la coopérative, l'entreprise sociale et les diverses formes d'associations. N'est-il pas vrai que les rapports entre les membres d'une famille ou entre les associés d'une coopérative sont des rapports de réciprocité? Nous savons aujourd'hui que le progrès civil et économique d'un pays dépend de façon fondamentale du degré de diffusion des pratiques de réciprocité parmi ses citoyens. Il existe aujourd'hui un immense besoin de coopération: voilà pourquoi nous avons besoin d'étendre les formes de gratuité et de renforcer celles qui existent déjà. Les sociétés qui extirpent de leur terrain les racines de l'arbre de la réciprocité sont destinées au déclin, comme nous l'enseigne depuis longtemps l'histoire.
Quelle est la fonction propre du don? Celle de faire comprendre qu'à côté des biens de justice, il existe des biens de gratuité et donc qu'une société dans laquelle on se contente des seuls biens de justice n'est pas authentiquement humaine. Le Pape parle de la "stupéfiante expérience du don" (n. 34).
Quelle est la différence? Les biens de justice sont ceux qui naissent d'un devoir; les biens de gratuité sont ceux qui naissent d'une obbligatio. C'est-à-dire, ce sont des biens qui naissent de la reconnaissance que je suis lié à un autre qui, dans un certain sens, est une partie constitutive de mon être. Voilà pourquoi la logique de la gratuité ne peut être réduite de façon simpliste à une dimension purement éthique; en effet, la gratuité n'est pas une vertu éthique. La justice, comme Platon l'enseignait déjà, est une vertu éthique, et nous sommes tous d'accord sur l'importance de la justice, mais la gratuité concerne plutôt la dimension supra-éthique de l'action humaine, car sa logique est la surabondance, tandis que la logique de la justice est la logique de l'équivalence. Donc, Caritas in veritate nous dit que pour bien fonctionner et progresser, une société a besoin qu'au sein de la pratique économique figurent des sujets qui comprennent ce que sont les biens de gratuité, que l'on comprenne, en d'autres termes, que nous avons besoin de faire refluer le principe de la gratuité dans les circuits de notre société.
Benoît XVI invite à restituer le principe du don à la sphère publique. Le don authentique, en affirmant le primat de la relation sur son exonération, du lien entre sujets sur le bien donné, de l'identité personnelle sur l'utile, doit pouvoir trouver un espace d'expression partout, dans tous les domaines de l'action humaine, y compris l'économie. Le message que Caritas in veritate nous laisse est celui de penser la gratuité, et donc la fraternité, comme marque de la condition humaine et donc de voir dans l'exercice du don le présupposé indispensable afin qu'Etat et marché puissent fonctionner, en ayant pour objectif le bien commun. Sans des pratiques élargies du don, il sera bien sûr possible d'avoir un marché efficace et un Etat doté d'autorité (et même juste), mais ce faisant, l'on n'aidera certainement pas les personnes à trouver la joie de vivre. Car efficacité et justice, même si elles sont liées, ne suffisent pas à assurer le bonheur des personnes.

4. Sur les causes lointaines de la crise financière

Caritas in veritate s'arrête sur les causes profondes (et pas uniquement sur les causes proches) de la crise encore en cours. Je n'ai pas l'intention de les passer en revue et je me limiterai à résumer les trois facteurs principaux de crise identifiés et pris en considération.
Le premier concerne le changement radical dans la relation entre finance et production de biens et services qui s'est consolidé au cours des trente dernières années. A partir du milieu des années 1970, divers pays occidentaux ont conditionné leurs promesses en matière de retraite à des investissements qui dépendaient de la capacité des nouveaux instruments financiers à engendrer un profit durable exposant ainsi l'économie réelle aux caprices de la finance et engendrant le besoin croissant de destiner à la rémunération de l'épargne investie dans ces derniers des parts croissantes de valeur ajoutée. Les pressions sur les entreprises, dérivant des bourses et des fonds de private equity, se sont répercutées dans plusieurs directions: sur les dirigeants poussés à améliorer continuellement les performances de leur gestion, dans le but d'en tirer des volumes croissants de stocks options; sur les consommateurs, pour les convaincre à acheter toujours plus, même en l'absence de pouvoir d'achat; sur les entreprises de l'économie réelle, pour les convaincre à augmenter la valeur pour l'actionnaire. C'est ainsi que l'exigence constante de résultats financiers toujours plus excellents s'est répercutée sur tout le système économique, jusqu'à devenir un véritable modèle culturel.
Le deuxième facteur qui explique la crise est la diffusion, au niveau de la culture populaire, de l'éthos de l'efficacité comme critère ultime de jugement et de justification de la réalité économique. D'un côté, cela a fini par légitimer l'avidité - qui est la forme la plus connue et la plus répandue de l'avarice - comme une sorte de vertu civique: le greed market qui remplace le free market. "Greed is good, greed is right" (l'avidité est bonne, l'avidité est juste), prêchait Gordon Gekko, le personnage principal du célèbre film de 1987, Wall Street.
Enfin, Caritas in veritate ne manque pas de s'arrêter sur la cause des causes de la crise: les spécificités du modèle culturel qui s'est consolidé au cours des dernières décennies dans le sillage, d'un côté, du processus de mondialisation, et, de l'autre, de l'avènement de la troisième révolution industrielle, celle des technologies info-télématiques. Un aspect spécifique de ce modèle concerne l'insatisfaction, toujours plus étendue, en ce qui concerne la façon d'interpréter le principe de liberté. Comme on le sait, il existe trois dimensions constitutives de la liberté: l'autonomie, l'immunité, la capacité d'action. Qui dit autonomie dit liberté de choix: on n'est pas libre si l'on n'est pas placé dans la condition de choisir. L'immunité, en revanche, implique l'absence de coercition de la part d'un agent extérieur. C'est, en définitive, la liberté négative (ou encore la "liberté par rapport à"). La capacité d'action enfin, signifie capacité de choix, c'est-à-dire de poursuivre des objectifs, du moins en partie ou dans une certaine mesure, que le sujet se fixe. L'on n'est pas libre si l'on ne réussit jamais à réaliser (pas même en partie) son projet de vie.
Comme on peut le comprendre, le défi à relever consiste à réunir côte à côte les trois dimensions de la liberté: telle est la raison pour laquelle le paradigme du bien commun apparaît comme une perspective extrêmement intéressante à explorer.
A la lumière de ce qui précède, nous pouvons comprendre pourquoi la crise financière ne peut pas prétendre être un événement inattendu, ni inexplicable. Voilà pourquoi, sans rien ôter aux interventions indispensables en matière de réglementation et aux nouvelles formes nécessaires de contrôle, nous ne réussirons pas à empêcher l'apparition d'épisodes analogues à l'avenir si l'on n'attaque pas le mal à sa racine, c'est-à-dire si l'on n'intervient pas sur le modèle culturel qui soutient le système économique. Cette crise lance un double message aux autorités gouvernementales. En premier lieu, que la sacro-sainte critique à l'"Etat interventionniste" ne peut en aucun cas revenir à méconnaître le rôle central de l'"Etat régulateur". En second lieu, que les autorités publiques situées aux divers niveaux des gouvernements doivent permettre, et même favoriser, la naissance et le renforcement d'un marché financier pluraliste, c'est-à-dire d'un marché dans lequel puissent opérer dans des conditions de parité objective des sujets différents, sur l'objectif spécifique qu'ils attribuent à leur activité. Je pense aux banques du territoire, aux banques de crédit coopératif, aux banques éthiques, aux divers fonds éthiques. Il s'agit d'organismes qui ne proposent pas seulement à leurs guichets une finance créative, mais qui jouent surtout un rôle complémentaire, et donc, d'équilibre, par rapport aux agents de la finance spéculative. Si, au cours des dernières décennies, les autorités financières avaient éliminé les nombreux conditionnements qui pesaient sur les acteurs de la finance alternative, la crise actuelle n'aurait pas eu la puissance dévastatrice que nous connaissons.

5. Conclusion

Avant de conclure, je souhaite remercier le président du Sénat de la République italienne, M. Schifani, de m'avoir permis d'illustrer devant cet auditoire qualifié certains traits de la dernière encyclique de Benoît XVI.
Il s'agit d'une certaine façon d'un retour du Saint-Père dans ce siège du Sénat de la République, où celui qui était alors le cardinal Joseph Ratzinger tint le 13 mai 2004 dans la bibliothèque du sénat précisément, une "lectio magistralis" restée dans les mémoires sur le thème: "L'Europe. Ses fondements spirituels, hier, aujourd'hui et demain".
Il est intéressant de noter que dans cette intervenion, entre autres, le futur Souverain Pontife abordait certains thèmes que l'on retrouve aujourd'hui dans sa dernière encyclique. Pensons, par exemple, à l'affirmation de la raison profonde de la dignité de la personne et de ses droits: ceux-ci - disait le cardinal Ratzinger - "ne sont pas créés par le législateur, ni conférés aux citoyens, "mais ils existent plutôt de par leur droit propre, ils doivent toujours être respectés de la part du législateur, ils lui sont donnés au préalable comme des valeurs d'ordre supérieur". Cette validité de la dignité humaine préalable à toute action politique et à toute décision politique renvoie en ultime analyse au Créateur: Lui seul peut établir des valeurs qui se fondent sur l'essence de l'homme et qui sont intangibles. Le fait qu'il existe des valeurs qui ne puissent être manipulées par personne est la véritable garantie de notre liberté et de la grandeur humaine; la foi chrétienne voit en cela le mystère du Créateur et de la condition d'image de Dieu qu'il a conférée à l'homme". Dans Caritas in veritate, Benoît XVI répète que "les droits humains risquent de ne pas être respectés" lorsqu'"ils sont privés de leur fondement transcendant" (n. 56), c'est-à-dire lorsqu'on oublie que "Dieu est le garant du véritable développement de l'homme, dans la mesure où, l'ayant créé à son image, il en fonde aussi la dignité transcendante" (n. 29).
Dans la "lectio magistralis" tenue il y a cinq ans, l'actuel Souverain Pontife rappelait encore qu'"un deuxième point dans lequel apparaît l'identité européenne est le mariage et la famille. Le mariage monogame, comme structure fondamentale de la relation entre un homme et une femme et dans le même temps comme cellule dans la formation de la communauté de l'Etat, a été forgé à partir de la foi biblique. Il a donné à l'Europe, tant occidentale qu'orientale, son visage spécifique et son humanité spécifique, également et précisément parce que la forme de fidélité et de renoncement définie ici a toujours dû être à nouveau conquise, au prix de nombreux efforts et difficultés. L'Europe ne serait plus l'Europe, si cette cellule fondamentale de son édifice social disparaissait ou était changée dans son essence". Dans Caritas in veritate, cet avertissement s'étend jusqu'à devenir universel, nous pourrions dire mondial, et s'adresse à tous les responsables de la vie publique; nous lisons en effet, dans celle-ci: "Continuer à proposer aux nouvelles générations la beauté de la famille et du mariage, la correspondance de ces institutions aux exigences les plus profondes du coeur et de la dignité de la personne devient ainsi une nécessité sociale, et même économique. Dans cette perspective, les Etats sont appelés à mettre en oeuvre des politiques qui promeuvent le caractère central et l'intégrité de la famille, fondée sur le mariage entre un homme et une femme, cellule première et vitale de la société, prenant en compte ses problèmes économiques et fiscaux, dans le respect de sa nature relationnelle" (n. 44).
Certes, Caritas in veritate s'adresse, comme cela est affirmé dans son titre officiel, à tous les membres de l'Eglise catholique et "à tous les hommes de bonne volonté". Pourtant, en vertu des principes qu'il éclaire, des problèmes qu'il affronte et des indications qu'il offre, ce document pontifical, qui a d'abord suscité tant d'attentes, puis tant d'attention et de reconnaissance, en particulier dans le domaine social, politique et économique, peut trouver, me semble-t-il, un écho particulier dans ce siège institutionnel qu'est le Sénat de la République. Je suis convaincu que, au-delà des différences de formation et de convictions personnelles, ceux qui possèdent la responsabilité délicate et honorifique de représenter le peuple italien et d'exercer par son mandat le pouvoir législatif, peuvent trouver dans les paroles du Pape une noble et profonde inspiration dans l'accomplissement de leur mission, afin de répondre de façon adéquate aux défis éthiques, culturels et sociaux qui nous interpellent aujourd'hui et que l'encyclique Caritas in veritate place devant nous de façon extrêmement lucide et exhaustive. Je forme le voeu que ce document du Magistère ecclésial, que j'ai tenté de vous illustrer du moins en partie aujourd'hui, puisse trouver en ce siège l'attention qu'il mérite et porter ainsi des fruits positifs et abondants pour le bien de chaque personne et de toute la famille humaine, en commençant par la chère nation italienne.

French (FR)   Assemblée Générale des LMC. Participation Fabienne : Vendredi 17 avril 2009  -  Categories: documents, Mère Teresa, fafa, Rome  -  @ 00:02:54

Vendredi 17 avril 2009
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Des LMC m'ont demandé d'écrire ce que j'avais dit cet après-midi-là à Rome, après avoir prié le chapelet de la Miséricorde Divine avec les LMC présents à l'Assemblée Générale.
Je vous donne ce que j'ai préparé la nuit d'avant devant le Saint Sacrement.
Ma méditation partit de la Chapelle de la Sainte Famille des frères M.C. Contemplatifs via San Agapito : 5 bougies, 5 lumières sur l'autel : pourquoi 5 ? la moitié de dix.
Tout à coup je vis les mains de Mère Teresa et ses cinq doigts toujours accrochés à son chapelet, ses mains qui touchèrent si tendrement le corps souffrant du Christ dans les plus pauvres des pauvres, et les mains de tellement de personnes autour du monde et ma méditation me conduisit à ceci, qui n'est peut-être pas tout à fait ce que j'ai dit, car je ne parlerai pas de tout (et je ne me souviens pas de tout ) mais juste de ce que je veux partager avec vous car ce sont des choses, je pense, que nous avons en commun et qui sont universelles.

VIENS ESPRIT DE SAINTETÉ, VIENS ESPRIT DE LUMIÈRE,
VIENS ESPRIT DE FEU, VIENS NOUS EMBRASER.

J'ai découvert ici à Rome que je devais parler aujourd'hui. J'avais donné à Gianna ( secrétaire générale des LMC) mon rapport sur les LMC de langue française. Elle avait fait un résumé qu'elle vous a lu hier et je pensais que je pourrais rester silencieuse. Je n'ai jamais parlé à tant de personnes dans ma propre langue, donc en anglais ou en espagnol je ne sais pas si j'en serai capable. Peut-être vous ne comprendrez pas mon anglais car ma prononciation peut être mauvaise. Joan Kick en sait quelque chose : à Lima elle a compris que je parlais du pouce de Mère Teresa alors que je parlais de la tombe de Mère Teresa et même maintenant je ne suis pas sûre que vous me compreniez.

VIENS ESPRIT DE SAINTETÉ, VIENS ESPRIT DE LUMIÈRE,
VIENS ESPRIT DE FEU, VIENS NOUS EMBRASER.

PREMIÈRE MAIN :

Premier doigt : La Médaille Miraculeuse. (France)


Prière : Souvenez-vous...
Le 1er groupe LMC en France commença à Paris en 1987 et ce fut à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse rue du Bac à Paris que nous avons, Jean-Claude et moi, entendu parler, pour la première fois, des Statuts des LMC par la sœur Supérieure M.C., après le pèlerinage avec la Communauté Tamoule.
Mère Teresa donnait des médailles miraculeuses à chaque personne qu'elle rencontrait. Elle vous en a peut-être donnée une et ici je pense que presque tout le monde porte une médaille miraculeuse et a des histoires à raconter à son sujet. Comme vous devez le savoir c'est à Paris dans cette chapelle que Ste Catherine Labouré a vu la Sainte Vierge :
" Voici la Sainte Vierge..
. ", qui lui demanda de faire frapper une médaille sur le modèle qu'elle lui montrait... " Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces..."
Cette médaille peut être miraculeuse, ce n'est pas un gri-gri. Regardez-là. Que voyez-vous au dos : deux cœurs : le Cœur de Jésus couronné d'une couronne d'épines et le cœur de Marie percé par une épée et la Croix et le M de Marie.
Ste Catherine Labouré a dit : " Il m'a semblé entendre une voix qui me disait :
" L'M et les deux Cœurs en disent assez
! "
Pour Mère Teresa c'était aussi un message silencieux que nous pouvons approfondir personnellement. Elle avait l'habitude de dire :
" Soyez Un Seul Cœur plein d'Amour dans le Cœur Sacré de Jésus à travers le cœur immaculé de Marie ".

Deuxième doigt : Notre Dame de Fatima (Portugal).


Prière : Souvenez-vous...
LES DEUX CŒURS : Le Cœur de Jésus et le cœur de Marie
.
CONSÉCRATION AU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE.
CONVERSION DE LA RUSSIE et la PAIX (A Lisieux le jour de l'Ascension 1988 Mère Teresa demanda à la Prieure du Carmel de prier avec ses sœurs pour 15 nouvelles fondations M.C. en Russie : un Rosaire.
CONVERSION, REPARATION pour les pécheurs : prière, pénitence et sacrifices.

ROSAIRE : Prière : O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés...

Comme le Pape Jean-Paul II, Mère Teresa avait une relation spéciale avec Notre Dame de Fatima.
Le 11 mai 1988 chez les sœurs M.C. à Paris, Mère Teresa demanda aux membres de notre groupe LMC de Paris d'aller voir nos curés de paroisse et de leur demander d'avoir une heure d'Adoration du Saint Sacrement exposé pour qu'elle devienne ensuite quotidienne. Je suis allée parler au curé de ma paroisse et ensuite, après une nuit d'Adoration à Fatima, du 12 au 13 juillet 1988, nous avons rencontré, Jean-Claude et moi, notre évêque qui nous a proposé d'avoir le Saint Sacrement à la maison: une "Mission spéciale", comme les premiers chrétiens : " l'Église domestique ". "A cette époque la Sainte Eucharistie était conservée dans les maisons après la Messe ", nous dit-il ! Après avoir beaucoup prié nous avons accepté et ce fut le début d'une grande Aventure : Maison Ouverte... (toutes sortes de personnes venant pour parler, pour prier et pour rester) l'Adoration quotidienne, une nuit d'Adoration mensuelle, commençant par la Messe avec notre curé ou un prêtre de notre paroisse, tous les premiers vendredis du mois, sans interruption, pendant 20 ans. (avec des personnes venant des différents villages voisins et des LMC : c'était pour nous notre retraite mensuelle. Maintenant il y a des heures d'Adoration dans 3 différentes églises près de chez nous, ce qui n'existait pas il y a 20 ans.

EUCHARISTIE - ADORATION - Hymne à la SAINTE TRINITÉ

Nous pouvons approfondir.

Troisième doigt : Lourdes (France).

Prière : Souvenez-vous...
" Je suis l'Immaculée Conception ".
" Demandons à Notre Dame de nous donner son cœur si beau, si pur, si immaculé, son cœur si plein d'amour et d'humilité que nous puissions L'aimer et Le servir sous l'habit de détresse des Pauvres ". a dit Mère Teresa.
Service joyeux aux malades, aux Plus Pauvres parmi les Pauvres : " You-did-it-to-me " (" C'est à moi que vous l'avez fait ")
Mère Teresa n'alla jamais à Lourdes mais elle était très proche de Notre Dame de Lourdes et versait de l'eau de Lourdes sur les malades partout dans le monde.

ADORATION PERPETUELLE : JESUS dans l'EUCHARISTIE
et JESUS dans les PLUS PAUVRES parmi les PAUVRES.

Le SOURIRE et les LARMES de Marie.
La JOIE et la CROIX.
" La Paix commence avec un sourire " a dit Mère Teresa.
" Gardez la Joie d'aimer Jésus dans votre cœur et partagez cette joie avec votre famille et tous ceux que vous rencontrez ". Mère a écrit aux LMC.
Mère parlant aux malades avec ses cinq doigts, leur disant de dire :
" Mary-Mother-of-Je-sus (Marie-Mère-de Jé-sus)
"Make-me-feel-all-right " (Fais-que je- me- sente -bien)
Nous pouvons approfondir.

Quatrième doigt : Paray-le-Monial (France).

Prière : Souvenez-vous...
Jésus fit connaître à Ste Marguerite Marie " Son grand désir d'être parfaitement aimé des hommes...de leur manifester son Cœur... leur ouvrant tous les trésors d'amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu'il contient afin que tous ceux qui voudraient Lui rendre et Lui procurer tout l'honneur et l'amour qui leur serait possible fussent enrichis avec profusion des divins trésors dont il est la source féconde et inaltérable. "
Mère Teresa à Paray-le-Monial, en août 1986, dit aux familles, et donc à nous, LMC, comme elle nous l'a dit aussi ainsi qu'aux LMC à Paris :
" L'amour commence à la maison "
" Priez ensemble et vous resterez ensemble "
" La famille qui prie ensemble reste ensemble "
" Consacrez vos familles au Sacré Cœur
"
Nous pouvons approfondir.


Cinquième doigt : Lisieux (France).


Prière : Souvenez-vous...

Ste Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face : Petite Fleur.
La Sainte Patronne de Mère Teresa.
Dans l'avion pour les U.S.A. le 2 août 1987, Mère écrit :
" Comme les Laïcs Missionnaires de la Charité ... sont une partie de notre Congrégation qui appartient de façon spéciale à Notre Dame, nous allumerons, dans le futur, 8 lumières devant le Saint Sacrement pendant l'Adoration....
une lumière pour représenter les Laïcs Missionnaires de la Charité qui sont la Sainte Face de Jésus...
Ce sera un don merveilleux fait à Jésus de nous avoir tous ensemble en adoration devant lui.
.. "
Le petit chemin : simple mais difficile à suivre ! Le chemin de la Petitesse, du Rien, de la Pauvreté, de l'Abandon : " La Confiance et l'Amour " : " Loving Trust and Total Surrender ". (La Confiance pleine d'amour et l'Abandon total).

" Faire des petites choses ordinaires avec un amour extraordinaire ".
" Etancher la soif infinie d'amour des âmes de Jésus sur la Croix...pour le salut et la sanctification des membres de leurs propres familles et des plus pauvres parmi les pauvres du monde entier
" (Statuts des LMC).

Le désir de Ste Thérèse de rester petite, d'aimer la très Sainte Trinité et de la faire aimer, de sauver les âmes, d'être sainte : " Dans le cœur de l'Église, ma Mère, je serai l'AMOUR ".
Notre Dame du Sourire, qui sourit à Ste Thérèse.
" Sourire est le début de l'Amour. Ayons la volonté de sourire à chacun. " disait Mère Teresa.

Le Silence est Prière. La Prière est Silence.
" Le fruit du silence est la prière... "
" Tant que vous n'aurez pas entendu Jésus dans le silence de votre cœur, vous ne pourrez pas L'entendre dire " J'ai soif " dans les cœurs des pauvres
", disait Mère Teresa.

" Priére-Pauvreté-Zèle-pour-les âmes
" : Prayer-Poverty-Zeal-for-souls " (Mère Teresa).
Nous pouvons approfondir.



DEUXIÈME MAIN :

Jubilé 427


Le catéchisme de Mère Teresa.
La théologie simple, évangélique et eucharistique des cinq doigts, de Mère Teresa
.

Dans tous les coins du monde Mère Teresa a parlé aux malades, aux estropiés, aux handicapés... à chacun d'entre nous, avec ses 5 doigts :

Premier doigt : " JE-SUS-IN-MY-HEART " : Jé-sus-dans-mon-cœur. ( D'abord je rencontre Jésus dans mon cœur. Je découvre que Jésus m'aime, qu'Il a soif de moi. : Jé-sus- tu-m'ai--mes,
Tu-as-soif-de-moi)

Deuxième doigt : " JE-SUS-I-LOVE-YOU " OU " I-LOVE-YOU-JE-SUS " :
Jé-sus-je-t'ai-me ou Je-t'ai-me-Jé-sus ( Je réponds à Son Amour et je L'aime dans l'Eucharistie et dans les plus pauvres parmi les pauvres).

En Roumanie certains enfants handicapés physiques et mentaux qui ne parlaient pas leur propre langue répétaient toute la journée ces mots : Jesus I love you ou I love you Jesus, que Mère Teresa leur avait enseignés avec ses 5 doigts et que les sœurs continuaient à leur dire.

Troisième doigt : " LET-US-BE-ONE-HEART " : Soy-ons-un-seul-Cœur


" plein d'Amour dans le Cœur Sacré de Jésus à travers le cœur immaculé de Marie " (M.Teresa)
dans notre famille, dans notre groupe LMC, avec tous les LMC, avec toute la famille M.C., comme Mère Teresa nous l'a demandé. Soyons Une Famille unie avec un Cœur Ouvert.
" Que tous soient un " (St. John 17, 21).

Quatrième doigt : " ALL-FOR-JESUS-THROUGH-MARY " : Tout-à-Jésus-par-Marie.

Le 5 septembre 1997, Mère Teresa écrit, à la Maison-Mère à Calcutta, avant de mourir : son dernier message à tous :
" Mes très chers enfants,

Cette lettre vous apporte l'amour, la prière et la bénédiction de Mère pour que chacun de vous soit seulement tout à Jésus à travers Marie. Je sais que Mère dit souvent "Soyez tout à Jésus à travers Marie " mais c'est parce que c'est tout ce que Mère veut pour vous. Si dans votre cœur vous êtes seulement tout à Jésus à travers Marie, et si vous faites seulement tout à Jésus à travers Marie, vous serez un véritable M.C.
... Nous avons à remercier Dieu pour beaucoup de choses, spécialement pour nous avoir donné l'esprit de Notre Dame comme esprit de notre Congrégation. La Confiance pleine d'Amour et l'Abandon Total ont fait dire " Oui " à Notre Dame au message de l'ange, et la Joie l'a fait courir en hâte servir sa cousine Elisabeth. C'est tellement notre vie - dire " Oui " à Jésus et courir en hâte Le servir dans les Plus Pauvres parmi les Pauvres. Restons très près de Notre Dame et elle fera en sorte que ce même esprit grandisse en chacun de nous.
Le 10 septembre approche. C'est une autre belle occasion pour nous de nous tenir près de Notre Dame, pour écouter la Soif de Jésus et répondre de tout notre cœur . C'est seulement avec Notre Dame que nous pouvons entendre Jésus crier " J'ai soif ",... Nous n'arriverons jamais à la fin du don qui fut fait à Mère pour la Congrégation ce jour-là, et donc nous ne devons jamais nous arrêter de remercier pour cela. Que notre gratitude soit notre ferme résolution d'étancher la Soif de Jésus par des vies de vraie charité - l'amour de Jésus dans la prière, l'amour de Jésus dans nos sœurs, l'amour de Jésus dans les Plus Pauvres parmi les Pauvres - rien d'autre... Cette année, ... le Saint Père déclare la Petite Fleur docteur de l'Église, comme St. Augustin et la grande Ste Thérèse !...
Restons donc très petits et suivons le chemin de confiance et d'amour et de joie de la Petite Fleur, et nous remplirons la promesse de Mère de donner des saints à notre Mère L'Eglise.
"

Cinquième doigt : " LET-US-BE-HOLY " : Que-nous-so-yons-saints
.

Mère Teresa a dit aux LMC à Paris, à Rome... et leur a écrit le 9 décembre 1993 :
" Prenez la ferme résolution " Je veux, je veux, avec la bénédiction de Dieu être saint"
Cela vous aidera à étancher la Soif d'amour des âmes de Jésus - en travaillant au salut et à la sanctification des Plus Pauvres parmi les Pauvres - spécialement de votre famille.
"
" Pas, je désire, " dit Mère Teresa aux LMC, à Rome, dans la chapelle des sœurs M.C : "Je veux, je veux..."

TOUJOURS LES DEUX MAINS ENSEMBLE



Ne séparons jamais " I THIRST " de " YOU DID IT TO ME "
" J'AI SOIF " de " C'EST À MOI QUE VOUS L'AVEZ FAIT "

Une main et l'autre main, comme Mère l'a demandé.
Mère était en perpétuelle Adoration, unie intimement à Jésus à travers Marie,
allant de Jésus dans l'Eucharistie à Jésus dans le Plus Pauvre parmi les Pauvres.

Marie et Marthe sont " Un Seul Cœur " en Jésus.
La Contemplation et l'Action ne font qu'un.





LE ROSAIRE

Pensant aux doigts de Mère Teresa et au chapelet qu'elle avait dans sa main et qu'elle priait toujours :

Nous avons besoin de nos cinq doigts et de nos deux mains pour prier le chapelet,
nous sommes comme des petits grains de chapelet dans les mains de Marie, des petites roses, et si un petit lien d'un grain est cassé, si une rose manque, le rosaire n'est pas complet.
Nous sommes et devons être, nous tous LMC, (liens locaux, nationaux et chaque LMC) de simples petits liens unis à Jésus à travers Marie.

Le seul Lien est Jésus, qui est Amour
, qui est le Chemin, notre chemin de Vie.

" JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE
".

Toujours " Par lui, avec lui et en lui, à toi Dieu le Père tout-puissant, dans l'unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. Amen "

" LOVE ONE ANOTHER AS I LOVED YOU "
" AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES COMME JE VOUS AI AIMÉS "

sont les paroles de l'Évangile de Jésus-Christ selon St. Jean, l'Évangile de l'Amour que Mère Teresa a choisi pour graver sur sa tombe et le dernier message qu'elle nous adresse.
Aimer, nous donner à Lui dans chacun et dans ses pauvres jusqu'à ce que cela fasse mal, donner notre vie aux plus pauvres parmi les pauvres, en particulier notre famille .
La Croix - pas de plus grand amour (Statuts)
La Joie du Don de notre vie jusqu'au bout.

Jésus a donné sa vie jusqu'à mourir sur la Croix, la Croix Victorieuse, pour nous donner la Vie Éternelle.

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" Sainte Trinité, je vous aime.
Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en vous.
Cœur Sacré de Jésus, je vous aime.
Cœur Sacré de Jésus, gardez nos familles dans votre Cœur
",
comme Mère Teresa a demandé de prier à Paray-le-Monial en 1986.

Cœur immaculé de Marie, Cause de notre Joie, priez pour nous.

Sainte Famille de Nazareth, priez pour nous.

" Si vous pouviez faire de vos maisons un autre Nazareth, je pense que la paix et la Joie règneraient dans le monde " (M. Teresa)

Bienheureuse Teresa de Calcutta, priez pour nous et restez avec nous.

Regina caeli, laetare, alléluia,
Quia quem meruisti portare, alléluia,
Resurrexit sicut dixit, alléluia;
Ora pro nobis Deum, alléluia.
Fabienne lmc

08.10.09

French (FR)   LA JOIE (Mère Teresa et Statuts des LMC)  -  Categories: Mère Teresa, fafa, Réunions LMC 2009-2010 Père Pignel  -  @ 23:07:15

LA JOIE

" Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. "
( St Lc 2, 9)

Pour nous apporter la joie, Jésus s'est fait homme.

La Joie est prière.
La joie est force.
La joie est amour.
Elle est comme un filet d'amour
Qui prend les âmes.
Dieu aime le donateur joyeux.
Qui donne joyeusement donne le plus.
Il n'y a pas meilleure façon de manifester notre gratitude
A Dieu et aux hommes que d'accepter tout avec joie.
Un cœur brûlant d'amour est nécessairement un cœur joyeux.
Ne laissez jamais la tristesse vous envahir
Au point de vous faire oublier la joie du Christ ressuscité.

Mère Teresa de Calcutta : La joie du don (A Gift for God : 1975)

AU SERVICE DES AUTRES AVEC JOIE
"YOU-DID-IT-TO-ME"

Nous le savons, quand Jésus vint sur la terre, Marie sa mère ne le reçut que pour s'empresser de le donner aux autres. Que désirait-elle ? Transmettre la joie.
Voici un des plus beaux moments de l'existence de Marie : Jésus étant entré dans sa vie, elle partit avec empressement sur les collines, vers le village de sa cousine Elisabeth. Elle voulait donner Jésus à Elisabeth et à l'enfant que celle-ci attendait. Nous lisons dans l'Evangile que l'enfant d'Elisabeth tressaillit de joie à cette première rencontre avec le Christ.
Nous avons été créés pour apporter la joie et la réconciliation dans le monde, pour pouvoir aimer les autres et aimer Dieu.
Que Marie soit source de notre joie ! Que chacun d'entre nous soit Jésus pour elle ! Personne n'a si bien appris l'humilité que Marie. Elle était la servante. La joie était la force de la Vierge. Seule la joie pouvait lui donner la force de s'empresser d'aller sur les collines de Judée pour y faire le travail d'une servante. Etre servante, c'est être au service des autres, avec joie.
Nous aussi nous devons nous empresser de gravir les collines des difficultés, pour être joyeusement au service des autres.

Mère Teresa de Calcutta et Frère Roger de Taizé : Marie mère de réconciliations : 1987

MAGNIFICAT
"... mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur..."

Ce qui nous pousse à vivre avec joie, c'est que nous avons Jésus avec nous et qu'Il nous aime.
Je trouverai la joie en embrassant les moindres désirs de tous les pauvres qui souffrent.


LES STATUTS ET LE CHEMIN DE VIE DES LMC



CHAPITRE 1 - La Nature et la Mission du Mouvement
- Les Laïcs Missionnaires de la Charité... dont la vie est marquée ... par un esprit de sacrifice joyeux au sein de leurs propres familles et au cœur du monde (Chapitre 1, 1)
- en acceptant avec joie leurs propres souffrances ... et en les offrant au Seigneur... avec une confiance aimante et avec joie. (Chapitre 1, 4)

CHAPITRE 2 - Les Vœux
- La formule des vœux : ... Je me donne de tout mon cœur... afin que... avec l'aide de Marie, Mère de Dieu, cause de notre joie... je sois conduit (e) à l'amour parfait de Dieu et de mon prochain, et tout particulièrement de ma propre famille...

A - LA CHASTETÉ
Les LMC s'efforcent de suivre le chemin de vie et l'exemple de l'Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, et de son très chaste époux, St Joseph... (Chapitre 2, 16)
" Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète " (I Jn 1, 4) La révélation de l' Évangile de la vie nous est donnée comme un bien à communiquer à tous, afin que tous les hommes soient en communion avec nous et avec la Trinité (cf. I Jn 1, 3). Nous non plus, nous ne pourrions être dans la joie complète si nous ne communiquions cet Évangile aux autres, si nous le gardions pour nous-mêmes. (Encyclique Evangelium vitae n°101
de Jean-Paul II, 25 mars 1995)

B - LA PAUVRETE
Nous devons rayonner la joie d'être pauvres...
Oui, la pauvreté est joie ! Ne lisez pas simplement cette phrase. N'en faites pas un objet de discussion. Ne passez pas votre chemin. Faites en l'expérience. Venez et voyez ! Venez et touchez ! Venez et aimez ! La vraie joie est là, à votre portée. La pauvreté est joie car elle est partage ! Elle est rencontre avec Jésus car les pauvres, c'est Jésus lui-même. Donnez, donnez toujours, jusqu'à ce que cela fasse mal et vous serez libres.

C - L'OBEISSANCE

- L'obéissance doit être... joyeuse (Chapitre 2, C 23)
L'obéissance est une grâce spéciale qui produit une paix à toute épreuve, une joie intérieure et une étroite union à Dieu.

D- LE SERVICE DE TOUT CŒUR ET GRATUIT DES PLUS PAUVRES PARMI LES PAUVRES
a) Service veut dire :
- ... accepter joyeusement tout ce que le Seigneur désire envoyer au nom et par amour des plus pauvres parmi les pauvres (Chapitre 2, D 29 a)
b) Gratuit veut dire :
- donner gratuitement et joyeusement ce qu'ils ont reçu (Mt 10, 8) (Chapitre 2, D 29 b)
les sept œuvres corporelles de miséricorde

- ...donner... la joie (Chapitre 2,D 31 b)

Le Christ est la joie que je veux partager.
C'est beau de donner la joie aux gens.
C'est avec joie qu'il s'agit de toucher le Christ sous son masque de détresse, car la joie est l'amour.


CHAPITRE 3 - La communauté des LMC en dialogue avec Dieu

La prière est joie.
La joie est prière, le signe de notre générosité, de notre désintéressement et de notre union intime et continuelle avec Dieu..
..
Journée de prière mensuelle :
Les LMC feront de leur mieux pour en faire une véritable journée de prière et de profond silence.

Si seulement nous connaissions l'art, la joie, la fécondité du silence, nos maisons deviendraient soleil de l'amour de Dieu, flamme brûlante de l'amour de Dieu en action.

CHAPITRE 4 - La Croix - Pas de plus grand Amour

- Notre pénitence doit être caractérisée par... la joie... (Chapitre 4, 41)
- l'acceptation...joyeuse ... des croix... (Chapitre 4, 41,2)

LA CROIX ET LA JOIE

La joie doit être un des axes principaux de notre vie. La joie est le signe d'une personne généreuse. C'est aussi parfois un manteau qui cache une vie de sacrifices et de générosité. Une personne qui a ce don atteint souvent les sommets...Elle constitue le meilleur moyen de prêcher l'Evangile aux païens.

CHAPITRE 5 - Le Mouvement des Laïcs Missionnaires de la Charité comme Communauté au service de l'homme

42. Les LMC sont appelés à donner un service de tout cœur et gratuit
a) aux membres de leurs propres familles

"... aux jours d'espérance, soyez dans la joie " (R 12, : Chapitre 5, 42)

Nous devons garder en nos cœurs la joie d'aimer Dieu et la partager avec tous ceux qui nous entourent, spécialement au sein de nos familles.
Souriez à chacun, souriez à votre épouse...à votre mari, à vos enfants, à chacun quel qu'il soit, voilà qui vous aidera à croître dans l'amour mutuel.
Pour répandre la joie, il faut d'abord qu'elle règne dans la famille.... Nous posséderons ainsi la joie du Christ qui est notre force.

Gardez la joie de vous aimer les uns les autres.

Consécration des familles au Cœur de Jésus

Cœur de Jésus,... nous te consacrons nos épreuves et nos joies...

c) à la famille des Missionnaires de la Charité

La vocation des LMC est simplement de communiquer aux autres... la joie dont ils font l'expérience dans leur chemin de vie. (Chapitre 5, 42 c)
Si vous êtes joyeux, ne craignez pas la tiédeur. La joie brille dans les yeux et le regard, dans la conversation et l'allure. Vous ne pouvez la garder à l'intérieur de vous car elle est débordante. Quand les gens verront le bonheur dans nos yeux, ils prendront conscience de leur nature de fils de Dieu. La joie est contagieuse, par conséquent soyez toujours remplis de joie quand vous allez chez les pauvres.

... là où il y a la tristesse que je mette la joie...( Prière attribuée à St François d'Assise priée par toute la famille M.C.)

Prière à la Sainte Famille composée par Mère Teresa pour l'année de la Famille en 1994 :
"LA FAMILLE QUI PRIE ENSEMBLE RESTE ENSEMBLE"

... Aide-nous, O Père très aimant à faire de notre famille un autre Nazareth
où règnent l'amour, la paix et la joie.
Qu' elle soit profondément contemplative, intensément eucharistique et vibrante de joie...
Aide-nous à rester ensemble dans la joie et la souffrance par la prière en famille...
à prendre tout ce que Tu donnes et à donner tout ce que Tu prends
avec un grand sourire...
Cœur immaculé de Marie cause de notre joie, prie pour nous...

Examen de conscience du livre de prières des LMC
:
Est-ce que j'ai habituellement un caractère joyeux ? Est-ce que cette joie surnaturelle est fondée sur l'amour du Christ victorieux ? ...Est- ce que je donne toujours avec joie ce que je donne au Seigneur afin que le don soit complet ? Est-ce que je répands la joie?... Est-ce que ma joie favorise le bonheur chez les autres ? Est-elle un réconfort et une aide pour mon prochain ?... Est-ce que ma joie est fondée sur une confiance illimitée ? Suis-je conscient(e) du devoir apostolique de révéler par ma joie la présence du Seigneur en moi et la beauté de ma vie consacrée à Lui ? Est-ce que je renouvelle chaque matin ma joie à la messe et est-ce que ma Communion augmente cette joie ?

Dieu aime celui qui donne avec joie
Un cœur brûlant d'amour est un cœur joyeux.
Rayonnez la joie d'appartenir à Dieu, de vivre avec Dieu, d'être à Lui...
Devenons saints et soyons la cause de sa joie
>M
Mes chers Laïcs Missionnaires de la Charité
Gardez la joie d'aimer Jésus
dans vos cœurs et partagez cette joie
avec tous ceux que vous rencontrez
en particulier avec votre famille...
Mère Teresa aux LMC le 2 mai 1990

Jésus, joie des anges, aie pitié de nous (Litanie du dimanche)
Cœur de Jésus, joie de tous les saints, aie pitié de nous (Litanie du jeudi)
Esprit de ... joie, aie pitié de nous (Litanie du lundi)
Marie, cause de notre joie, prie pour nous (Litanie du samedi)

"Soyez Un Seul Cœur plein de joie dans le Cœur Sacré de Jésus
à travers le cœur immaculé de Marie
"...
Mère Teresa aux LMC
Je vous souhaite la joie de la Vierge Marie qui, si humble de cœur, a gardé pendant neuf mois Jésus dans son sein. Quelle longue Communion !...

" SOYONS DANS L'ALLEGRESSE ET DANS LA JOIE... CAR VOICI LES NOCES DE L'AGNEAU
" (Ap 19, 7)

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