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19.02.07

French (FR)   Lettre de Père Sébastien sur la sainteté du 25 Janvier 2007  -  Categories: Père Sebastien, fafa, lettres  -  @ 17:16:18

L-Love (Amour)
La troisième lettre du mot « holy » est « L ». Cette lettre a deux traits: le vertical et l'horizontal. En réfléchissant sur cette lettre je me suis rendu compte que cette lettre avec ces deux traits représente les commandements doubles de l'Amour de Dieu et de l'amour de son prochain. Il nous est commandé d'aimer Dieu sans réserve et sans condition et notre prochain comme nous nous aimons nous-mêmes.
« Écoute, Israël : ... Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force.. » (Dt 6, 4-5). Jésus l'unit avec le commandement également important d'aimer son prochain comme nous nous aimons nous-mêmes, qui est un verset du livre du Lévithique qui dit: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lv 19, 18b). Ce commandement double n'est pas seulement central pour les êtres humains mais aussi naturel pour eux.
Ce qui fait notre différence avec les autres créatures est notre capacité à aimer et à être aimés. Il n'y a pas de substitut à ce double amour. Et cette capacité est commune à tous les êtres humains, qu'ils soient en bonne santé ou malades, riches ou pauvres, chrétiens ou non chrétiens, blancs, noirs ou basanés. Sans distinction de couleur, de culture, de religion ou de nationalité; même ceux qui mènent encore une vie très primitive ou extrèmement cultivée, l'élément essentiel pour tous est cet amour double. Une personne est mesurée par sa capacité à aimer et à être aimée. La forme la plus élevée de culture et le degré le plus grand de civilisation sont la culture de l'amour et la civilisation de l'amour.
Notre vie sur la terre depuis notre conception et notre naissance jusqu'à notre renaissance au ciel et notre vie après dépend de cette seule réalité: cet amour double de Dieu et du prochain. Ils sont comme deux côtés d'une même pièce de monnaie, inséparables l'un de l'autre. Aucun oiseau ne peut voler avec une seule aile, peu importe la solidité de cette aile. Chaque oiseau doit avoir deux ailes solides et qui s'équilibrent pour voler. L'aile du commandement d'aimer Dieu de tout notre coeur, esprit, âme et force et le commandement également important d'aimer son prochain comme soi-même devrait s'équilibrer harmonieusement dans notre vie quotidienne, peu importe combien nous sommes occupés.
La bienheureuse Teresa priait de nombreuses heures dans la journée, elle participait à la célébration de l'Eucharistie et recevait la sainte Communion chaque jour, et alors avec Jésus elle allait en hâte servir le Seigneur sous l'habit de détresse des plus pauvres parmi les pauvres, des malades et des mourants. « Les saints – pensons par exemple à la bienheureuse Teresa de Calcutta », écrit le saint Père le Pape Benoît XVI dans sa première encyclique « Deus Caritas est » «ont puisé dans la rencontre avec le Seigneur dans l'Eucharistie leur capacité à aimer le prochain de manière toujours nouvelle, et réciproquement cette rencontre a acquis son réalisme et sa profondeur précisément grâce à leur service des autres. Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables, c'est un unique commandement. Tous les deux cependant vivent de l'amour prévenant de Dieu qui nous a aimés le premier...L'amour grandit par l'amour. L'amour est « divin » parce qu'il vient de Dieu et qu'il nous unit à Dieu, et, à travers ce processus d'unification, il nous transforme en "un Nous", qui surpasse nos divisions et qui nous fait devenir un, jusqu'à ce que, à la fin, Dieu soit « tout en tous » (1 Co 15,28). (Pape Benoît XVI, Deus Caritas est, 18).
L'amour ne vieillit jamais; l'amour est éternel. L'amour ne renonce jamais à aimer; l'amour n'est jamais fatigué d'aimer, humainement parlant, même les peu aimables, ceux que je n'aime pas et même que je ne connais pas. L'amour atteint tout le monde, étreint tout le monde, fait confiance à tous et pardonne à tous. L'amour ne ressasse pas les blessures passées, mais se souvient du passé avec gratitude et des souvenirs purifiés.
L'amour est une école où nous apprenons à aimer à travers l'amour. L'amour traverse les océans, gravit les montagnes, sans lamentation, sans préjudices, barrières ni frontières. L'amour n'attend pas. A l'école de l'amour nous apprenons à transcender les émotions superficielles; l'amour casse les murs de séparation construits par l'homme comme le mur de Berlin et supprime la division, unissant les uns aux autres. Al'école de l'amour on apprend à passer de l'amour affectif à l'amour effectif ; de l'amour humain à l'amour de Jésus.
Cela se produit dans et à travers la prière, le sacrifice et les oeuvres de miséricorde. L'amour entre dans notre être par la prière et en ressort en Charité.
L'amour nous conduit nécessairement à la souffrance. L'amour double avec ses traits verticaux et horizontaux fait la croix. L'amour de Dieu pour moi et mon amour pour lui est la poutre verticale, et mon amour pour mon prochain est la poutre horizontale. S'il n'y a pas de croix, il n'y a pas d'amour, et vice versa. Il est impossible d'aimer Dieu et d'aimer son prochain sans souffrance, quelque douleur, quelque sacrifice de temps, d'intérêt personnel, des sympathies et des antipathies, des sentiments et de émotions superficielles .
L'amour conduit nécessairement à la souffrance. La souffrance alors est l'expression d'amour naturelle, nécessaire et spontanée. Prenez l'exemple d'une bonne mère. Combien doit-elle souffrir de la conception à la naissance et jusqu'à ce que l'enfant devienne plus ou moins indépendant; mais la mère ne compte pas le coût ni ne cesse de parler à tout le monde des inconvénients et de la fatigue de mettre un enfant au monde , de l'éduquer à tenir sur ses pieds. Nous avons tous de merveilleuses expériences de l'amour et de la tendre attention de notre mère. Si nous aimons sincèrement une personne, alors nous ne calculons pas les difficultés et la fatigue en termes mathématiques.
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (sans compter le coût): ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jn 3, 16). Jésus à son tour nous a aimés jusqu'au bout. (cf. Jn 13, 1). « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). C'est l'amour sans limites et sans compter le coût.
Je peux continuer à parler de l'amour, qui nous fait devenir ce que nous sommes et ce que nous sommes destinés à être. Dans ce contexte il peut être très utile pour nous d'étudier vraiment la première lettre encyclique du Pape Benoît XVI sur l'amour, « Deus Caritas est », « Dieu est Amour ». Cela signifie, avec Dieu et en Dieu je peux continuer à aimer et vivre dans l'amour, grandir en amour, et devenir l'amour de Dieu pour les autres, sa présence et sa compassion pour tous. C'est ce que les saints ont fait. Ils sont devenus l'amour de Dieu pour les pauvres, les malades, les lépreux, les mourants. Le Dieu invisible devient visible aujourd'hui à travers les oeuvres d'amour et de Charité. « Où la Charité et l'amour prévalent, on trouve toujours Dieu. » « Si tu vois la Charité, tu vois la Trinité. » (St Augustin).
Je me rends compte aussi qu'il est plus facile d'écrire sur l'amour et la Charité que de vivre une vie d'amour et de pratiquer la Charité. Lisons dans la prière la première lettre de St Paul aux Corinthiens (ch 13, 1-13).

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