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08.12.23

French (FR)   Cœur Immaculé de Marie 7 octobre 2023  -  Categories: Père Sebastien  -  @ 21:05:14

Laudetur Sacra Familia

“Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur” (Lc 2,19)
“Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements” (Lc 2,51)

Bienvenue à vous tous, chers bien-aimés et chères sœurs, qui êtes venus à cette Assemblée générale que nous célébrons comme une famille, le cœur joyeux.

Le cœur humain est une gigantesque réserve avec de nombreuses chambres. Il y a plusieurs chambres, y compris le réfrigérateur, prenons un moment pour regarder dans les différentes chambres secrètes de nos cœurs ! Aujourd'hui, prenons quelques instants pour réfléchir au cœur de Marie, car nous célébrons la fête du Cœur Immaculé de Marie, que nous connaissons tous et qui nous est très familière.

Dans l'Évangile de l'enfance de St Luc, nous rencontrons à deux reprises le cœur de Marie. Son cœur aussi était une grand réserve, pour garder "toutes ces choses". Ici, nous devons poser une question à Notre Dame, à savoir, quelles sont les choses, Marie, que tu as gardées dans ton Cœur Immaculé ? La question suivante est : quelles sont les choses que nous gardons dans nos cœurs ? Ici, chacun devra peut-être répondre individuellement.

Ste Teresa M.C. avait l’habitude de me dire: " Père, une fois par an, en la fête du Sacré-Cœur, nous demandons à un prêtre de notre choix de bénir toute notre maison et aussi notre concession, si nous en avons une. Vous savez, Père Sébastien, la veille au soir, on fait un grand ménage, on met de l'ordre partout ; si certaines choses ne doivent pas être gardées, on les jette. De cette façon, le prêtre n'a pas à bénir tous les déchets, mais seulement ce qui est utile, bon et qui peut aider. Veillez à ce que vous aussi, vous fassiez de même. Dites aux frères d'avoir le courage de jeter les choses que vous n'avez pas besoin de garder.

En fait, un jour, par hasard, je suis allé dans une des petites cellules de l'un de nos frères. D'habitude, je ne le fais pas, mais ce matin-là, je cherchais quelque chose et je me suis retrouvé dans la cellule de ce frère. J'ai eu un choc. Il n'y avait aucun moyen d'entrer dans la cellule. Je me suis demandé comment ce pauvre frère pouvait se coucher ? J'ai regardé autour de sa petite cellule et dans un coin, j'ai vu une toute petite échelle. Ce frère était absent depuis un certain temps. Lorsqu'il est revenu, j'ai discuté avec lui. Il m'a dit que pour se coucher, il utilisait l'échelle, parce qu'il ne savait pas où mettre toutes ses affaires. Pour moi, la plupart de ces choses étaient des déchets à brûler ou à jeter à la poubelle.

Alors que je réfléchissais sur le Cœur Immaculé de Marie, certaines de ces choses du passé m'ont traversé l'esprit. Elle n'a pas gardé dans son cœur des choses inutiles et des déchets à méditer. Dès le début, elle a vu devant ses yeux beaucoup de choses terribles. Ces choses ne l'intéressaient pas. Elle ne gardait que ces choses utiles, qui avaient besoin de temps pour être digérées, assimilées, absorbées, comprises, car elles étaient liées à des mystères. Car il ne suffisait pas d'entendre. Elle voulait comprendre, non pas de manière superficielle, mais en profondeur, non pas une fois en passant, mais de manière habituelle, non seulement pour se sentir mieux, mais aussi pour apprécier, vivre et aimer le mystère.

Quels sont ces mystères qu'elle gardait dans son Cœur Immaculé et qu'elle avait l’habitude de méditer ? Les cinq premiers mystères joyeux, auxquels elle avait participé elle aussi. C'est à elle que l'Ange a annoncé en premier la Bonne Nouvelle.

Sans aucun doute, elle avait besoin de temps pour comprendre et accepter. Son long et fastidieux voyage vers Ain Karim et sa rencontre avec sa cousine Elisabeth lui ont fait comprendre plus profondément sa vocation et sa mission, son rôle unique et sans précédent à coopérer et achever avec son divin Fils non seulement l'histoire, mais surtout le mystère de notre salut.

Très progressivement, en méditant sur les éléments précieux trouvés et nourris dans son cœur, elle a fini par comprendre
que le Dieu tout-puissant l'avait choisie pour participer avec Jésus, qui est maintenant aussi le Fils de Marie, à la rédemption du monde. À la fin du cinquième mystère joyeux, qui a marqué la deuxième phase de la vie et de la mission de Jésus, St Luc répète : "Marie gardait toutes ces choses dans son cœur". Déjà dans le quatrième mystère joyeux, Siméon avait prédit que son enfant était destiné à la chute et au relèvement de beaucoup en Israël et qu'un glaive de douleur allait transpercer son cœur (cf. Lc 2, 22-41) !

Ici commence déjà une autre phase de contemplation et d'actualisation pour Marie. Du mystère impénétrable de l'incarnation réalisé à travers elle, elle prenait maintenant un autre aspect tout aussi, sinon plus exigeant, du mysterium fidei.

Frères et sœurs, si nos cœurs n'ont pas d'espace pour garder les mystères de notre foi, de la belle vocation de M.C. et de notre mission auprès des pauvres, je suis désolé. Il nous manque toute la substance. Nous marchons avec des cœurs vides ou des cœurs remplis de déchets, qui sont, selon les mots de saint Paul : "l'immoralité, l'impureté, le libertinage, l'idolâtrie, la sorcellerie, l'inimitié, les querelles, la jalousie, la colère, l'égoïsme, les dissensions, l'esprit de parti, l'envie, l'ivrognerie, les festoiements et autres choses semblables". Notre bienheureuse Mère n'avait rien de tout cela. Elle avait donc assez de place dans son cœur pur, humble, obéissant et sans partage pour garder les mystères de Dieu et elle avait aussi le temps de méditer sur ces mystères et de coopérer pleinement avec Jésus à l'œuvre de rédemption. Jésus pouvait compter sur sa mère pour être noyée dans le chagrin pour la rédemption du monde

Elle pouvait accepter toutes sortes d'humiliations, car elle y voyait le moyen de sauver des âmes. Elle pouvait accepter les situations et les rejets sans réactions ni représailles. Lorsque quelqu'un dit à Jésus: "Ta mère et tes frères attendent dehors, ils veulent te voir", la réponse de Jésus fut : "Qui est ma mère ? Qui sont mes frères et mes sœurs… Celui qui écoute la Parole de Dieu et qui la garde ". Ici encore, une référence à sa Mère, qui ne manquait pas l'occasion, mais la mettait à profit pour réfléchir.

La dernière fois que nous avons vu la présence de Marie, c'était dans la chambre haute après l'Ascension de Jésus ! Elle était le modèle de l'Église en prière, puisque nous la voyons dans la Chambre haute avec les apôtres et les disciples, qui attendaient dans la prière que l'Esprit Saint promis descende sur eux pour aller dans le monde entier proclamer la Bonne nouvelle.

Après le troisième mystère glorieux, la Vierge disparaît, tandis que l'Église continue à suivre l'exemple de Marie, car Marie est la mémoire contemplative de l'Église.

Il nous appartient maintenant de garder toutes ces bonnes choses dans nos cœurs, non seulement pour les méditer, mais pour les vivre, comme l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi, etc.

Comme elle était authentiquement sincère et pure, elle pouvait voir Dieu en chacun, Dieu en toute chose et Dieu en elle-même, comme elle l’a chanté : "Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom". "Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ». Comme c'était vrai pour Marie et comme c'est vrai pour nous quand nos cœurs sont purs et humbles !

Marie aimait tout le monde inconditionnellement, son amour était sans calcul, son amour ne portait pas de jugement. L'amour authentique n'a pas de frontières. Marie de Nazareth est notre Mère et notre enseignante par ses paroles et son exemple, tandis que Jésus est notre miroir et notre modèle.

Si nous prenons toutes les paroles qu'elle a adressées à l'archange Gabriel, toutes les paroles et surtout le cantique de Marie, le Magnificat, ses paroles lors de la découverte de Jésus dans le temple de Jérusalem après trois jours de recherche anxieuse, et la dernière fois qu'elle a parlé, non seulement aux personnes présentes aux noces de Cana en Galilée, mais aussi à toutes les générations à venir, comme elle l'a ordonné: "Faites tout ce qu'il vous dira". Quelle incroyable façon de conclure son enseignement, son exhortation pour toutes les générations à venir. Tel était son désir à l'époque et aujourd'hui encore, le but de ses apparitions dans les différentes parties du monde, en particulier à Lourdes, à Fatima et à Calcutta.

Qu'a-t-elle dit à Ste Teresa M.C. dans cette vision en 1947 ? "Prenez soin d'eux, ils sont à moi ; amenez-les à Jésus et portez Jésus jusqu’à eux...". Cela ne résonne-t-il pas et ne fait-il pas écho à ses dernières paroles dans l'Évangile de Jean : "Faites tout ce qu'il vous dira" ?

C'est le moment propice, c'est le jour du salut. Que cette célébration de la fête de la Société, ensemble comme une famille, soit l'occasion de chanter avec Marie les versets du Magnificat : "Le Puissant a fait pour moi des merveilles, saint est son nom", en nous efforçant de "garder toutes ces choses, en les méditant dans nos cœurs", comme Marie l'a fait.

Père Sebastian Vazhakala M.C.

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