Tous les Blogs Le journal des Bastide " Restez éveillés et priez en tout temps " Liens-Links LMC GIUBILEO

31.12.15

French (FR)   Fête de la Sainte Famille 2015 et Audience générale 30 décembre  -  Categories: fafa  -  @ 13:59:36

Laudetur Sacra Familia

Fête de la Sainte Famille 2015
« Amène-nous à Jésus… »

Bienvenue.
Une bienvenue chaleureuse à vous tous, chers frères et sœurs bien-aimés, à cette célébration annuelle du grand évènement de Dieu qui se fait homme et est venu habiter parmi nous. Les bergers étaient réveillés, les animaux se réveillaient, les anges chantaient : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ». La bonne nouvelle d’une grande joie fut annoncée aux bergers. les bergers sont arrivés en hâte et ont trouvé l’enfant (Jésus) couché dans une mangeoire parmi les animaux. Ils ont vu aussi Marie et Joseph qui étaient absorbés dans la contemplation car « Marie retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur (immaculé) » (Lc 2,19).

Comme vous connaissez tous bien l’histoire de l’Emmanuel et que vous êtes bien préparés à ce jour de Noël, je voudrais vous inviter aux deux évènements importants de cette année pour nous. Le premier est l’année extraordinaire de la Miséricorde et l’autre est la canonisation de la bienheureuse Teresa de Calcutta M.C.

L’année extraordinaire de la Miséricorde.
Le pape François a inauguré l’année de la Miséricorde le mardi 8 décembre 2015, en ouvrant la porte sainte de la Basilique St Pierre, puis en ouvrant la porte sainte de St Jean de Latran le dimanche 13 décembre, et la porte sainte de la Charité à Via Marsala le samedi 18 décembre, ce qui est tout à fait unique et sans précédent. Avant cela, le dimanche 29 novembre 2015, le pape François a ouvert aussi la porte sainte de la cathédrale de Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Une de nouveautés pour ce Jubilé de la Miséricorde est que pour la première fois les portes saintes sont ouvertes dans chaque diocèse à travers le monde.

Toutes ces ouvertures de portes des basiliques et des cathédrales sont faites pour ouvrir les portes de nos cœurs et de nos esprits et les cœurs et les esprits de chaque chrétien au Christ. Ouvrons largement les portes de nos cœurs au Christ, laissons-le entrer, le Roi de gloire !

Ce geste symbolique invite chacun de nous à regarder en lui-même avec la torche divine du Saint Esprit et peut conduire le fidèle au sacrement de la confession, ainsi les vies des gens peuvent être renouvelées et réorientées. C’est une nouvelle ère de métanoia. Il y a une incitation à la conversion, au renouvellement et à la réorientation de nos vies dans le Christ Jésus.

Le commandement de Jésus à être miséricordieux comme notre Père au ciel est miséricordieux (cf Lc 6, 36) est notre but et notre défi. C’est un idéal que nous sommes tous appelés à nous efforcer d’ atteindre avec acharnement chaque jour. Qu’est-ce qui est plus facile pour nous, être miséricordieux ou être dur ? A quelle distance sommes-nous de l’idéal d’être miséricordieux comme notre Père du ciel est miséricordieux ?

La Miséricorde en action : la Miséricorde et les sept œuvres corporelles
la Miséricorde et les sept œuvres spirituelles
La Miséricorde et l’Orgueil ne peuvent pas aller ensemble,
mais la Miséricorde et l’humilité le peuvent.
La Miséricorde et la haine ne peuvent pas aller ensemble,
mais la Miséricorde et la charité le peuvent.
La Miséricorde et l’ingratitude ne peuvent pas aller ensemble,
mais la Miséricorde et la gratitude le peuvent.
La Miséricorde et la tristesse ne peuvent pas aller ensemble,
mais la Miséricorde et la joie le peuvent.
La Miséricorde et l’indifférence ne peuvent pas aller ensemble.
La Miséricorde et la vengeance ne peuvent pas aller ensemble.
La Miséricorde et les représailles ne peuvent pas aller ensemble.
La Miséricorde et la violence et la guerre ne peuvent pas aller ensemble.
La Miséricorde et la paix sont des amis de Dieu, le prince de la paix (cf Is 9, 6).
Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde (cf Mt 5, 7).

La canonisation de la bse Teresa M.C. et le renouvellement du chemin de vie des M.C.
Comme l’ouverture de la porte sainte a un sens seulement si l’on est ouvert à la réforme et au renouvellement, à la réconciliation et à la réorientation, on peut dire la même chose de la canonisation de la base Teresa M.C. et du renouvellement de notre chemin de vie M.C. Qu’il y ait du renouvellement, de la réforme, et que cela commence par moi. Afin d’avoir une réforme et un renouvellement réels je dois avoir une compréhension correcte de l’esprit et du charisme M.C. D’une certaine façon c’est plus facile pour nous d’y arriver car nous avons le texte original des locutions et des visions de Jésus à la bse Teresa M.C.? sa « petite épouse », épouse de Jésus crucifié, car nous avons nos pauvres toujours avec nous et car nous avons encore la première génération de M.C. autour de nous.

Comme nous le savons des premiers écrits de la bse Teresa M.C., elle a eu au moins trois visions, et de toutes ces trois visions nous voyons que le message principal est d’amener les foules, les pauvres en particulier, à Jésus et de porter Jésus à la foule.

Dans la première vision c’est la foule qui lui demandait : « Viens, viens, sauve-nous, amène-nous à Jésus ». La bse Teresa écrit : « Je vis une foule immense, toutes sortes de gens, des très pauvres et des enfants étaient là aussi. Ils avaient tous les mains levées vers moi, debout au milieu d’eux. Ils criaient : Viens, viens, sauve-nous, amène-nous à Jésus ». 

Dans la seconde vision c’est Notre-Dame qui parla : « Prends-soin d’eux, ils sont à moi, amène-les à Jésus, porte-leur Jésus. N’aie pas peur, apprends-leur à dire le chapelet, le chapelet en famille et tout ira bien. N’aie pas peur, Jésus et moi-même serons avec toi et avec tes enfants. »

Jésus finalement sur la Croix, en présence de sa Mère, au milieu de la foule, dit à la bse Teresa, qui se tenait debout avec Notre-Dame face à la Croix : « Je te l ‘ai demandé, ils te l’ont demandé et elle, Ma Mère t’e la demandé. Refuseras-tu de faire cela pour Moi, de prendre soin d’eux, de Me les amener ? »

Dans toutes les trois visions nous voyons que le message principal est d’amener les foules, les pauvres en particulier, à Jésus et et de porter Jésus à la foule. Avec cela il y a la lamentation de Jésus : «  Je n’ai absolument personne pour mes très pauvres ». Notre vocation, notre vie et notre mission de M.C. sont inséparables de la vie des pauvres. Nous sommes appelés à être pauvres et à prendre soin des pauvres, qui sont les bien-aimés de Dieu, pour l’amour desquels il est mort sur la Croix. La scène du calvaire se répète dans cette troisième scène déchirante et dans l’appel de Jésus.

Pour la famille M.C., ce thème de sauver les plus pauvres parmi les pauvres en les amenant à Jésus, qui est notre unique sauveur, est vital. Cela se trouve dans la définition de la vocation du M.C. :
« Ta vocation est d’aimer, de souffrir et de sauver des âmes ». Cela signifie que nous ne sommes pas de simples travailleurs sociaux !

Aucun d’entre nous, pas même Notre-Dame par son propre pouvoir, ne peut sauver les âmes. Elle veut aussi que nous amenions les pauvres à Jésus. Il est très intéressant de noter les paroles de notre Dame à la bse Teresa M.C. : « Prends-soin d’eux, ils sont à moi, amène-les à Jésus ». Même si elle dit que les pauvres lui appartiennent, comme nous savons qu’elle était elle-même humble et pauvre, cependant elle n’est pas le sauveur, mais c’est Jésus, son Fils ! Notre Dame est la co-rédemptrice qui était submergée par le chagrin et qui s’est donnée entièrement avec Jésus pour sauver les âmes. « Nous avons tout donné pour sauver les âmes ». L’objectif de l’incarnation est signifié ici. Il est venu pour sauver. Il est l’Emmanuel, le Sauveur qui est venu dans le monde non pas pour être son juge mais pour être son Sauveur (cf Jn 3, 17).

Avec ce thème très important nous prenons les œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles et nous réfléchissons, nous examinons et nous nous attardons sur elles. Nous en prenons une de chaque groupe, c-à-d le premier mois nous prenons la première œuvre spirituelle de miséricorde et la première œuvre corporelle de miséricorde et nous voyons comment Jésus les a pratiquées. Les évangélistes disent que Jésus les enseignait longuement et qu’ensuite, mû par la compassion, il rassasiait leur faim. En faisant cela il nourrissait l’âme et le corps.

Il a essayé de retirer l’obscurité de l’ignorance des cœurs et des esprits des gens. Il leur a appris à aimer, à vivre, à donner et à servir. Nos mains sont faites pour servir et nos cœurs pour aimer et être aimés.

Misericordiae Vultus.

Il est intéressant de voir comment le Saint Père, le pape François, dans sa bulle d’indiction, Misericordiae Vultus, de l’année extraordinaire du Jubilé de la Miséricorde, numéro 15, parle de son «  grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles er spirituelles … » Le saint Père veut que nous redécouvrions « les oeuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. » Les œuvres de miséricorde spirituelles sont aussi importantes : « conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. ».

Il est curieux le critère sur lequel nous serons jugés le dernier jour : comment nous avons pratiqué ces œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles pendant notre vie terrestre. Dans l’évangile de St Matthieu, chapitre 25, nous lisons la scène dramatique du jugement dernier. Cela nous donne des directives pratiques pour notre vie sur la terre. Jésus résume les œuvres de miséricorde en quelques mots en disant : «  Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Ce verset de l’Évangile contient et exprime notre vie entière sur la terre. Il signifie très clairement comment nous allons être jugés le soir de notre vie quand nous comparaîtrons devant Dieu. Nous devons savoir que nous allons être jugés sur l’amour, sur la façon dont nous avons donné à manger aux affamés, donné à boire à ceux qui avaient soif, vêtu ceux qui étaient nus, accueilli les sans-abri et les étrangers, assisté les malades, visité les prisonniers et nous sommes liés d’amitié avec eux.

La bse Teresa M.C.,, notre fondatrice et notre Mère, a non seulement enseigné avec éloquence ce passage de l’Évangile mais toute sa vie a été une exégèse vivante des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles.

Il est donc vital pour nous de réfléchir beaucoup sur ces œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles dans le contexte de Jésus dans le Pain de Vie. Nous sommes appelés à reconnaître, aimer et servir Jésus dans le pauvre, le dernier, le plus petit et le perdu. Revenons, une fois de plus, à l’Évangile de St Matthieu qui magnifie la valeur des actions simples telles que donner même un verre d’eau fraîche au nom de Jésus et pour l’amour de Jésus. Celui qui agit ainsi reçoit sa récompense (cf Mt 10, 42). Dans ce contexte la bse Teresa M.C. est devenue une championne dans l’esprit de Ste Thérèse de Lisieux qui fit seulement des choses ordinaires avec un amour extraordinaire dans l’enceinte d’un couvent. Le mérite du travail que nous faisons ne dépend donc pas de son genre ni de sa quantité, de combien ou de quelle importance, mais de la qualité, de la quantité d’amour que nous avons mise en le faisant.

Le pape St Jean-Paul II écrit : «  Si vous apprenez à découvrir Jésus dans le Pain de vie, vous apprendrez aussi à le découvrir aussi dans les autres, en particulier dans les très pauvres ». Et « Comment pourrait-il en être autrement » exhorte le document sur Vita Consecrata, « dès lors que le Christ contemplé dans la prière est Celui-là même qui vit et souffre dans les pauvres ? » (V.C. 82).

Conclusion.

En cette année extraordinaire de la Miséricorde et de la canonisation de la bse Teresa de Calcutta M.C., apprenons à découvrir et à contempler la beauté sublime de notre vie et de notre vocation chrétiennes. Aimons, apprécions et vivons notre appel dans l’appel avec un grand engagement, avec joie et enthousiasme. Que notre amour ne se fatigue jamais d’aimer Dieu dans la prière et en l’aimant et le servant dans les autres, en particulier dans nos pauvres, en commençant par nos proches. Qu’il y ait de l’amour et de la charité et que cela commence par moi.

Je souhaite à chacun de vous un joyeux Noël et une Nouvelle Année 2016 heureuse et paisible. Que le bon Dieu bénisse et récompense chacun d’entre vous pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites pour lui et avec lui à tous ceux qui sont dans le besoin. Que votre charité et votre amour ne cessent jamais !

Un mini calendrier venant de Rome

Mercredi 30 décembre 17 h. Messe solennelle présidée par son Éminence le cardinal Angelo Comastri, suivie d’un dîner Casa Serena.
Jeudi 31 décembre Grand Jour d’Action de grâces pour l’année 2015. «  Qui peut dire les grandes choses que Dieu a faites ? Qui peut assez le remercier ? »
17 h. Vêpres solennelles.
17 h30. Chapelet, Te Deum, Bénédiction.
23 h30-24h30. Office des Lectures, Te Deum, suivi des mystères joyeux du Rosaire, Bénédiction.

NOUS VOUS SOUHAITONS UN JOYEUX NOËL ET UNE HEUREUSE NOUVELLE ANNÉE 2016

1er janvier Fête de Notre Dame, Mère de Dieu, Reine de la paix et Mère de Miséricorde
3 janvier Épiphanie
10 janvier Baptême de Jésus.
Retraite annuelle de 8 jours du Conseil d’Administration par le père John
Réunions du Conseil d’Administration.
27 janvier Départ de Rome pour Accra, au Ghana.
28 janvier Retraite pour tous nos frères à Pankrono, Kumasi (Ghana) par le père John
7 février Première profession à Yesu Fie, Pankrono, Kumasi.
9 h30 Messe de profession des vœux dans la paroisse de Pankrono, présidée par Mgr Peter Sarpong, archevêque émérite de Kumasi.

10 février Mercredi des Cendres

Apprenons à remercier le Seigneur dans la prière ; apprenons aussi à remercier le Seigneur les uns pour les autres, pour notre Société, pour nos pauvres, en particulier ceux dont nous prenons soin, pour nos LMC, nos bienfaiteurs, nos volontaires et nos coopérateurs.

Avec mon amitié et ma prière.
Que Dieu vous bénisse.

Père Sébastien Vazhakala m.c.

MESSE POUR LES FAMILLES

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane
Dimanche 27 décembre 2015
Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

Les lectures bibliques que nous avons écoutées nous ont présenté l’image de deux familles qui accomplissent leur pèlerinage vers la maison de Dieu. Elkana et Anne portent leur fils Samuel au temple de Silo et le consacrent au Seigneur (cf. 1 Sam 1, 20-22.24-28). De la même manière, Joseph et Marie, pour la fête de la Pâque, se font pèlerins à Jérusalem avec Jésus (cf. Lc 2, 41-52).

Nous avons souvent sous les yeux les pèlerins qui se rendent aux sanctuaires et aux lieux chers à la piété populaire. En ces jours, beaucoup se sont mis en chemin pour rejoindre la Porte Sainte ouverte dans toutes les cathédrales du monde et aussi dans de nombreux sanctuaires. Mais la chose la plus belle mise en relief aujourd’hui par la Parole de Dieu est que toute la famille accomplit le pèlerinage. Papa, maman et les enfants, ensemble, se rendent à la maison du Seigneur pour sanctifier la fête par la prière. C’est un enseignement important qui est offert aussi à nos familles. Nous pouvons même dire que la vie de la famille est un ensemble de petits et de grands pèlerinages.

Par exemple, comme cela nous fait du bien de penser que Marie et Joseph ont enseigné à Jésus à réciter les prières ! Et cela est un pèlerinage, le pèlerinage de l’éducation à la prière. Et cela nous fait aussi du bien de savoir que durant la journée ils priaient ensemble ; et qu’ensuite le samedi, ils allaient ensemble à la synagogue pour écouter les Écritures de la Loi et des Prophètes et louer le Seigneur avec tout le peuple. Et certainement durant le pèlerinage vers Jérusalem, ils ont prié en chantant avec les paroles du Psaume : « Quelle joie quand on m’a dit : “Nous irons à la maison du Seigneur!”. Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! » (122, 1-2).

Comme il est important pour nos familles de marcher ensemble et d’avoir un même but à atteindre ! Nous savons que nous avons un parcours commun à accomplir ; une route où nous rencontrons des difficultés mais aussi des moments de joie et de consolation. Dans ce pèlerinage de la vie, nous partageons aussi le moment de la prière. Qu’y-a-t-il de plus beau pour un papa et une maman que de bénir leurs enfants au début de la journée et à sa conclusion ? Tracer sur leur front le signe de la croix comme le jour du Baptême. N’est-ce pas peut-être la prière la plus simple des parents pour leurs enfants ? Les bénir, c’est-à-dire les confier au Seigneur, comme l’ont fait Elkana et Anne, Joseph et Marie, pour qu’il soit leur protection et leur soutien dans les différents moments de la journée. Comme il est important pour la famille de se retrouver aussi pour un bref moment de prière avant de prendre ensemble les repas, pour remercier le Seigneur de ces dons, et pour apprendre à partager ce qui est reçu avec celui qui est davantage dans le besoin. Ce sont de tout-petits gestes qui expriment cependant le rôle de formation que possède la famille dans le pèlerinage de tous les jours.

Au terme de ce pèlerinage, Jésus retourne à Nazareth et il était soumis à ses parents (cf. Lc 2, 51). Cette image contient aussi un bel enseignement pour nos familles. Le pèlerinage, en effet, ne finit pas quand on arrive au but du sanctuaire, mais quand on revient à la maison et qu’on reprend la vie de tous les jours, mettant en acte les fruits spirituels de l’expérience vécue. Nous savons ce que Jésus avait fait cette fois. Au lieu de revenir à la maison avec les siens, il s’était arrêté à Jérusalem dans le Temple, causant une grande peine à Marie et à Joseph qui ne le trouvaient plus. Pour cette “escapade”, Jésus a dû aussi probablement faire des excuses à ses parents. L’Évangile ne le dit pas, mais je crois que nous pouvons le supposer. La question de Marie, d’ailleurs, manifeste une certaine réprobation, rendant évidente sa préoccupation et son angoisse ainsi que celle de Joseph. Revenant à la maison, Jésus s’est certainement soumis à eux pour montrer toute son affection et son obéissance. Ces moments qui, avec le Seigneur, se transforment en opportunité de croissance, en occasion de demander pardon et de le recevoir, de montrer l’amour et de l’obéissance, font aussi partie du pèlerinage de la famille.

Au cours de l’Année de la Miséricorde, que chaque famille chrétienne puisse devenir un lieu privilégié de ce pèlerinage où s’expérimente la joie du pardon. Le pardon est l’essence de l’amour qui sait comprendre l’erreur et y porter remède. Pauvres de nous si Dieu ne nous pardonnait pas ! C’est à l’intérieur de la famille qu’on s’éduque au pardon, parce qu’on a la certitude d’être compris et soutenus malgré les erreurs qui peuvent se commettre.

Ne perdons pas confiance dans la famille ! C’est beau de s’ouvrir toujours le cœur les uns aux autres, sans rien cacher. Là où il y a l’amour, là aussi il y a compréhension et pardon. Je confie à vous toutes, chères familles, ce pèlerinage domestique de tous les jours, cette mission si importante, dont le monde et l’Église ont plus que jamais besoin.


AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 30 décembre 2015

Frères et sœurs, en ce temps de Noël, nous nous retrouvons devant la crèche. La dévotion à l’Enfant-Jésus est très répandue. Je pense en particulier à sainte Thérèse de Lisieux qui a voulu porter le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Elle a su vivre et témoigner de l’enfance spirituelle qui s’assimile en méditant, à l’école de la Vierge Marie, l’humilité de Dieu qui, pour nous, s’est fait petit. Que Dieu se soit fait petit enfant doit avoir un sens particulier pour notre foi. Il est vrai que nous connaissons peu de choses sur l’enfance de Jésus. Mais nous pouvons apprendre beaucoup de Jésus enfant si nous regardons la vie des enfants. Nous découvrons d’abord que les enfants veulent notre attention. Ils doivent être au centre parce qu’ils ont besoin de se sentir protégés. Il est donc nécessaire de mettre Jésus au centre de notre vie et de savoir, même si cela peut sembler paradoxal, que nous avons la responsabilité de le protéger. Il veut être entre nos bras et pouvoir fixer son regard sur le nôtre. Prenons l’Enfant-Jésus entre nos bras et mettons-nous à son service, pour lui montrer notre amour et notre joie. Il est venu parmi nous pour nous montrer le visage du Père riche d’amour et de miséricorde.

Speaker :

Je suis heureux d’accueillir les personnes de langue française, en particulier les enfants malades et les personnes qui leur sont proches ainsi que les autres pèlerins venus de France. Je souhaite qu’en ce temps de Noël, chacun de vous puisse se mettre au service des plus petits et découvrir en eux le visage de Jésus, source d’amour et de sérénité. Que Dieu vous bénisse !

Pingbacks:

Cet article n'a pas de Pingbacks pour le moment...

powered by b2evolution free blog software

Contact admin - Crédits: blog soft | affordable hosting | blog pub