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05.04.08

French (FR)   Homélie de Pâques du Père Xavier Manzano  -  Categories: Benoit XVI  -  @ 13:53:24

Homélie de Pâques par le P. Xavier MANZANO,
vicaire de la Basilique du Sacré-Coeur du Prado à Marseille et directeur spirituel des Laïcs Missionnaires de la Charité de Marseille.

« Le disciple entre dans le tombeau et il regarde le linceul resté là et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul mais roulé à part à sa place ».

Frères et sœurs,

Si l'on en croit Saint Jean, le Christ est sorti nu du tombeau. Pour sa renaissance, il est sorti nu comme au jour de sa naissance. Pas de question de pudeur ou de vague décence là-dedans ! Celui qui, au soir du Jeudi Saint, s'est mis nu devant ses disciples pour leur laver les pieds, Celui que l'on a mis à nu, au sommet du Golgotha, pour se partager ses vêtements, Celui-là n'a désormais plus voulu comme habit, voilant et révélant sa divinité, que notre simple humanité. Et notre humanité, en chaque fibre, devient l'écrin que Dieu s'est choisi pour se révéler et se communiquer. Et cela, frères et sœurs, c'est notre libération. Quand le Fils de Dieu, jusqu'au bout, se revêt de notre nudité, il nous montre que nous n'avons plus à nous cacher, comme Adam et Eve, devant notre Dieu qui nous appelle : « Où es-tu ? » Autrement dit, nous n'avons plus à jouer un rôle, à dissimuler nos fragilités et nos défauts sous le pâle vernis de nos vanités, à nous cacher notre mort sous des éternités de pacotille. Car le Christ est ressuscité ! A celui qui s'est mis complètement à nu, qui s'est plongé dans la plus extrême fragilité, qui s'est dépouillé de tout, même de sa divinité, « Père, entre tes mains, je remets mon esprit », le Père a répondu : au cœur de la mort héritée d'Adam, ultime négation, Il lui a rendu la vie divine dont rien ni personne ne peut avoir raison. Mais, frères et sœurs, pour comprendre à quel point cette nouvelle nous touche, nous avons besoin de signe.

Ce signe est aussi nu et simple que le Christ : un tombeau vide et des linges abandonnés. Et pourtant avec quelle précision l'Apôtre Saint Jean nous le décrit-il ! Si nous avions des doutes ou si notre cœur restait froid à l'extraordinaire annonce de la Résurrection, il n'est qu'à le lire et à l'entendre : « Le disciple entra dans le tombeau et il regarde le linceul resté là et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul mais roulé à part à sa place ». Autrement dit, « j'y étais ». Frères et sœurs, cette annonce toute simple nous pose la question fondamentale de notre foi : acceptons-nous d'entrer dans ce témoignage des Apôtres ? Trop souvent, le caractère extraordinaire de ce que les disciples nous ont rapporté nous terrifie et nous cherchons à l'esquiver. Trop souvent, nous avons vu de doctes professeurs nous affirmer que la Résurrection était une manière de parler, qu'il s'agissait d'une expérience que les disciples avaient fait les yeux fermés, j'en passe et des meilleures. Frères et sœurs, les Apôtres ont pris des risques énormes pour nous transmettre cette extraordinaire nouvelle, ils ont bravé les pires dangers et parcouru le monde, ils ont été jusqu'à la mort pour affirmer la réalité de ce qu'ils ont vu et entendu : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie (...), nous vous l'annonçons afin que vous soyez en communion avec nous » (1 Jn. 1, 1-3). Saint Paul, quant à lui, va jusqu'à affirmer : « Si le Christ n'est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi » (1 Co. 15, 14). Oui, frères et sœurs, lorsque nous entendons des témoignages aussi brûlants, aussi directs, que devons-nous en conclure ? Les Apôtres ont-ils fait une vague expérience spirituelle ? Ont-ils été victimes d'une hallucination collective ? Ont-ils consommé des produits que la morale réprouve ? Ou bien nous ont-ils donné le témoignage de l'expérience extraordinaire qu'ils ont vécue et qui a embrasé toute leur vie : voir leur Seigneur et Maître investi de la vie nouvelle que le Père lui a conférée, le toucher de leurs mains, l'entendre leur parler, souffler sur eux pour leur donner l'Esprit, leur expliquer les Ecritures et leur rompre le pain. Frères et sœurs, si nous sommes ici, si nous sommes chrétiens, c'est parce que nous nous fions entièrement à ce témoignage, c'est parce que, sans avoir vu, nous savons que le Christ est à jamais vivant, c'est parce qu'Il a reçu, en notre chair, cette vie divine que rien n'arrête et qu'Il veut nous donner. Nous blasphémerions notre foi si nous édulcorions, pour la rendre apparemment plus acceptable, la nouvelle inouïe dont elle est porteuse : le Christ est ressuscité !

Dès lors, frères et sœurs, que nous croyons à cette Bonne Nouvelle, tout change ! Le Baptême que nous avons reçu et qu'ont reçu plus de deux mille personnes la nuit dernière en France est le moyen authentique par lequel le Christ nous associe à son triomphe. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! L'Eucharistie que nous allons célébrer nous donne authentiquement le corps et le sang de notre Seigneur, venu répandre jusqu'au fond de notre chair tous les dons de la vie éternelle. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! La prière que nous adressons quotidiennement à Dieu ne tombe pas dans le vide mais nous pouvons ouvrir notre cœur à la réponse mystérieuse qu'il nous fait. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! Nous pouvons reconnaître que nous sommes faibles, fragiles, pécheurs, mortels, sans aucune crainte et sans nous dissimuler bêtement. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant ! Nous pouvons prier pour nos chers défunts et les rejoindre dans la communion des saints : ils ne sont pas perdus à jamais. Pourquoi ? Parce que le Christ est vivant !

Oui, frères et sœurs, la Résurrection du Christ est notre triomphe et notre joie. Par elle, tout ce qui semblait nous menacer, la souffrance, le péché, la loi inexorable de la mort, a été brisé : le Christ n'a pas vécu sa Passion, son amour de son Père et de nous, sa filiation divine pour rien. Le Père Lui a répondu et Il l'a fait dans la chair humaine qu'Il partage avec nous. Le salut qu'Il nous apporte est donc plein, total et entier : il irradie chaque fibre de notre chair, elle aussi appelée dans le Christ à la résurrection. Alors, frères et sœurs, plus de crainte, ni de peur. A notre Dieu qui nous cherche avec tant de patience et de génie, qui nous crie depuis toujours « Où es-tu ? », répondons résolument, avec la force même du Christ : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté ! ». Allons-y comme nous sommes, sans nous déguiser ou nous grimer, sachant qu'il n'est pas une de nos faiblesses que Dieu ne veuille soulager, pas un de nos péchés qu'Il ne veuille pardonner, pas une de nos morts dont Il ne veuille nous relever. Débarrassons-nous des faux vernis et des éternités au rabais, présentons-nous à Lui comme nous sommes, aussi nus que le Christ pour être revêtus de la vie divine. Si nous le faisons, alors l'extraordinaire joie des Apôtres deviendra la nôtre et se lira sur notre visage, dans nos actes et nos paroles. Alors nous pourrons crier au monde à notre tour l'extraordinaire nouvelle : « Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! ».

Xavier Manzano

01.04.08

French (FR)   Dimanche 30 mars 2008 . Dimanche de la Miséricorde Divine  -  Categories: fafa  -  @ 13:04:27

Dimanche 30 mars 2008 Dimanche de la Miséricorde Divine

ROME, Dimanche 30 mars 2008
. Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l'occasion de la prière du Regina caeli, ce dimanche, en présence des pèlerins réunis dans la cour interne de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.
AVANT LE REGINA CAELI
Chers frères et sœurs,
Au cours du Jubilé de l'an 2000, le bien-aimé serviteur de Dieu Jean-Paul II a décidé que dans toute l'Eglise, le dimanche après Pâques soit appelé non seulement Dimanche in Albis, mais aussi Dimanche de la divine Miséricorde. Ceci a eu lieu au moment de la canonisation de Faustine Kowalska, une humble religieuse polonaise née en 1905 et morte en 1938, messagère zélée de Jésus miséricordieux. La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c'est le nom même de Dieu, le visage par lequel Il s'est révélé dans l'ancienne Alliance et pleinement en Jésus Christ, incarnation de l'Amour créateur et rédempteur. Cet amour de miséricorde éclaire également le visage de l'Eglise et se manifeste aussi bien à travers les sacrements, en particulier celui de la réconciliation, qu'à travers les œuvres de charité, communautaires et individuelles. Tout ce que l'Eglise dit et fait, manifeste la miséricorde de Dieu pour les hommes. Lorsque l'Eglise doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l'amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l'aient en abondance (cf. Jn 10, 10). De la miséricorde divine, qui pacifie les cœurs, naît ensuite la paix authentique dans le monde, la paix entre peuples, cultures et religions diverses.
Comme Sr. Faustine, Jean-Paul II s'est fait à son tour apôtre de la divine Miséricorde. Le soir de l'inoubliable samedi 2 avril 2005, quand il ferma les yeux à ce monde, était précisément la vigile du deuxième dimanche de Pâques, et beaucoup notèrent la singulière coïncidence, par laquelle la dimension mariale - le premier samedi du mois - se trouvait unie à celle de la divine Miséricorde. C'est là, en effet, que se trouve le noyau central de son pontificat long et multiforme ; toute sa mission au service de la vérité sur Dieu et sur l'homme et de la paix dans le monde est résumée dans cette annonce, comme il le dit lui-même à Cracovie-Lagiewniki en 2002, lorsqu'il inaugura le grand sanctuaire de la divine Miséricorde : « Il n'y a aucune source d'espérance pour les êtres humains en dehors de la miséricorde de Dieu ». Son message, comme celui de Sr Faustine, renvoie donc au visage du Christ, révélation suprême de la miséricorde de Dieu. Contempler constamment ce Visage : voilà l'héritage qu'il nous a laissé, que nous accueillons avec joie et que nous faisons nôtre.
On réfléchira de manière particulière, dans les prochains jours, sur la divine Miséricorde, à l'occasion du premier Congrès apostolique mondial de la divine Miséricorde, qui aura lieu à Rome et s'ouvrira par une messe que je présiderai le mercredi matin, 2 avril, troisième anniversaire de la sainte mort du serviteur de Dieu Jean-Paul II. Plaçons le Congrès sous la céleste protection de la Très Sainte Vierge Marie Mater Misericordiae. Nous lui confions la grande cause de la paix dans le monde, afin que la miséricorde de Dieu réalise ce qui est impossible pour les seules forces humaines, et infuse dans les cœurs le courage du dialogue et de la réconciliation.

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