Ainsi demain ou plutôt dès ce soir nous allons célébrer cette grande nouvelle: " Dieu avec nous ",
Dieu parmi nous, Dieu en nous!
Comment ne pas être émus devant la révélation du mystère de la Vie qu'est un enfant nouveau-né. Dieu est très proche à la naissance comme à la mort, car la mort n'est-elle pas l'entrée dans la vie? Pas besoin de nous le dire, nous le ressentons. Mais quand cet enfant est Dieu fait Homme, quelle merveille que l'Esprit qui vient pour révéler et insuffler dans l'âme des hommes, l'Esprit de l'ineffable Amour de Dieu, le Saint-Esprit, agisse sur le genre humain avec une force purifiante qui ne cessera pas avant que l'Enfant Jésus trouve une crèche dans chaque coeur humain ! Que nos coeurs tous ensemble l'accueillent !
" Paix aux hommes ses bien-aimés,Joie du Ciel sur la terre ! "
Tel est le miracle de la Messe de Noël, de Christmas(en anglais), Christ-Mass, la Messe du Christ quand la Joie est née dans le monde, la Joie éternelle, la Gloire du Père répandue sur l'homme pécheur en la personne du Verbe fait chair ! Mais est-ce que cette Joie est celle d'un seul jour? Est-ce que l'histoire de Bethléem doit être toujours racontée au passé? Est-ce que l'Enfant-Dieu a été placé dans la mangeoire une fois pour toutes?
Non, chaque jour est le jour de la messe de Noël, de la messe du Christ, pas de façon symbolique, mais réellement et vraiment Christmas, la Messe du Christ. Chaque jour l'Eglise est un autre Bethléem, l'autel une autre mangeoire, sur laquelle est déposé le Roi nouveau-né, le Fils éternel du Père éternel sous l'humble, très humble apparence d'une nourriture ordinaire. Cependant ce pain n'est pas un pain ordinaire, c'est le Pain des Anges, le Pain qui est à la fois notre Sacrifice et notre Repas.
L'anéantissement de la Divinité sous le voile de la chair a été le prélude nécessaire à l'anéantissement à la fois de la Divinité et de l'humanité sous le voile du Pain. Il a fallu l'Enfant-Dieu pour nous préparer à un miracle encore plus grand : " Amen, amen, je vous le dis, si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l'homme et ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous " (Saint Jean). Telle est la manière sous laquelle le Verbe repose encore parmi nous dans la Messe, le drame de sa Vie de Bethléem au Calvaire; dans la Sainte Eucharistie, possible seulement à cause de la Messe où nous avons toujours " L'Enfant qui nous est né et le Fils qui nous est donné "

Oui " Chantons de tout notre coeur un cantique au Seigneur
car Il a fait des merveilles "
Cet Enfant ne nous demande que deux choses :
" La Confiance et l'Amour "
car sa Miséricorde est infinie
" Laisse-toi aimer " nous supplie-t-il !

Aux pieds de l'Enfant Roi, dès ce soir et tous les jours de notre vie, comme les Mages,venons avec nos présents, notre volonté purifiée, notre intelligence éclairée, notre moi abaissé, venons auprès de Marie et de Joseph adorer le Seigneur.

Lettre écrite il y a huit ans pour mes enfants en m'appuyant sur une lettre écrite par une religieuse américaine partie au Ciel en odeur de Sainteté. Cette soeur, soeur Myriam Teresa, est enterrée dans un couvent en Pennsylvanie où j'avais été suivre une retraite avec les Laïcs Missionnaires de la Charité américains de la région de New York. La Supérieure du Couvent m'avait offert un livre contenant les lettres que, très jeune et sur ordre de sa supérieure, elle écrivait aux soeurs des différents couvents de la congrégation. La première lettre portait sur le mystère de Noël et m'avait beaucoup impressionné et à l'époque m'avait inspiré pour écrire cette lettre de Noël. à mes enfants.

En la partageant aujourd'hui avec vous, qui avez l'imprudence de venir sur le " journal des Bastide " et j'espère la patience de nous lire, en union de coeur et de prières, avec Fabienne et tous nos enfants et petits-enfants, nous vous souhaitons un joyeux et fervent Noël dans la Paix, la Joie et l'Amour !

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