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24.02.18

French (FR)   La béatitude de la soif  -  Categories: Pape François  -  @ 12:16:45

Sans Marie, l’Église risque de «se déshumaniser»: conclusion de retraite du pape à Ariccia
La béatitude de la soif

23 FÉVRIER 2018 ANITA BOURDIN MARIE, ROME
Retraite de carême à Ariccia , 2018 capture @ Vatican Media

Sans Marie, l’Église risque de « se déshumaniser », explique le p. José Tolentino de Mendonça.

Les béatitudes et le style de vie des croyants et de l’Église c’était le thème de la méditation par laquelle le prédicateur de la retraite de carême du pape François a conclu, ce vendredi matin, 23 février 2018, la retraite de carême du pape et de la Curie romaine, à la Maison du Divin Maître à Ariccia, à 25 km au sud-est de Rome.

La béatitude de Marie

Cette 10e méditation suit le fil conducteur du Discours sur la montagne, et de l’enseignement des béatitudes, « visage » et « vie » même de Jésus auquel le prédicateur invite ses retraitants à se « conformer ». Il a évoqué la « béatitude de la soif » et la « béatitude de Marie », selon la synthèse publiée en italien par Vatican Media.

En effet, le p. José Tolentino voit l’Eglise en « style marial »: Marie « hospitalière », à l’écoute et « ouverte à la vie » ; Marie « honnête » à l’égard de Dieu ; Marie « au service » d’un projet « plus grand ». Sans Marie, conclut-il, l’Église risque de « se déshumaniser », de devenir « fonctionnaliste », « une usine fébrile incapable de se poser ».

C’est encore à l’Église que le p. José Tolentino s’adresse dans la dernière partie de sa méditation consacrée à la « béatitude » de Marie, maîtresse et modèle de l’Église en chemin. Il est important de ne pas la regarder la de façon « abstraite », mais au contraire « réelle et concrète ».

Son dialogue avec Dieu, au moment de l’Annonciation est « franc »: il ne laisse pas apparaître « d’émotions », de « surprises », ni de « doutes », jusqu’à la « confiance inconditionnelle » et à son « oui »: Dieu ne sauve pas « malgré nous, mais avec tout ce que nous sommes » et cela fait « affronter la vie avec une confiance renouvelée ».

Un auto-portrait de Jésus

Les béatitudes, dans l’Évangile de Matthieu, « sont plus qu’une loi », explique le prédicateur : elles représentent en soi une « configuration de la vie », un « véritable appel existentiel », elles dessinent « l’art d’être ici et maintenant », mais indiquent aussi l’ « horizon de plénitude eschatologique ».

Surtout, explique-t-il encore, les béatitudes sont aussi l’ « autoportrait de Jésus le plus exact et le plus fascinant », la « clé « de sa vie, « pauvre en esprit, doux et miséricordieux, assoiffé et homme de paix, affamé de justice et avec la capacité d’accueillir tous les hommes ».

« Les béatitudes sont son autoportrait, l’image de lui-même qu’il nous révèle sans cesse et qu’il imprime dans nos cœurs. Mais elles sont aussi son portrait qui doit nous servir de modèle dans le processus de transformation de notre propre visage, dans lequel approfondir l’ « image et la ressemblance » spirituelle qui lie chaque jour notre destin à celui de Jésus ».

La béatitude de la soif

Et celui qui est son « portrait » et sa « mémoire », remarque le père José Tolentino, le voit aussi « tel qu’il est ».

La « soif de Dieu » – thème de la retraite – c’est de faire que « la vie de ses créatures soit une vie de béatitude ». Comment ?, interroge le p. Tolentino, par l’oeuvre de la rédemption, signe d’un « amour » et d’une « confiance » qui se révèlent «inconditionnels».

C’est cela la « méthode » du Christ, explique-t-il, c’est cela la « béatitude qui nous sauve »: c’est cet « étonnement d’amour qui nous fait repartir », cette « soif » qui réussit à arracher à l’ « exil ».

« C’est pourquoi, continue le prédicateur du pape, un christianisme de survie ne nous suffit pas, ni un catholicisme de manutention. Un véritable croyant, une communauté croyante, ne peuvent vivre uniquement de manutention : il lui faut une âme jeune et amoureuse, qui se nourrisse de la joie de la recherche et de la découverte, risque l’hospitalité de la Parole de Dieu dans la vie concrète, parte à la rencontre de ses frères dans le présent et dans l’avenir, vive dans le dialogue confiant et caché de la prière ».

Il est urgent, diagnostique le prédicateur, de « redécouvrir la béatitude de la soif » : le pire pour un croyant, c’est d’ « être rassasié de Dieu ». Heureux en revanche ceux qui « ont faim et soif de Dieu » : l’expérience de la foi, en effet, insiste-t-il, « ne sert pas à résoudre la soif », mais à « dilater notre désir de Dieu, à intensifier notre recherche. Peut-être avons-nous besoin de nous réconcilier plusieurs fois avec notre soif en nous redisant : “Ma soif est ma béatitude” ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

21.02.18

French (FR)   Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir  -  Categories: Pape François  -  @ 11:52:11

Retraite de carême : quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir
Quatrième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

20 FÉVRIER 2018ANNE KURIAN ROME
Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

« Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir », a affirmé don Josè Tolentino de Mendonça ce matin, 20 février 2018, devant le pape François et la Curie romaine réunis à Ariccia pour leur retraite de carême. Le prédicateur portugais a médité sur l’acédie, la perte du goût de vivre.

Dans cette quatrième méditation rapportée par Vatican News, il a souligné que le « démon de l’acédie », de la paresse, était une insatisfaction profonde qui conduisait à la « psychologie de la tombe ».

« Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir, a-t-il mis en garde. Quand nous renonçons au désir de trouver du goût dans les rencontres, dans les conversations, dans les échanges, dans la sortie de nous-mêmes, dans les projets, dans les travaux, dans la prière… Cela diminue notre curiosité pour l’autre, notre ouverture à l’inédit, et tout nous semble comme un déjà vu réchauffé que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase. »

Aujourd’hui, a noté don Josè Tolentino de Mendonça, « on médicalise l’acédie en l’abordant comme une pathologie qui doit être traitée du point de vue psychiatrique ». Mais même dans un cadre clinique, « il est évident que l’acédie ou les états dépressifs » ne peuvent se soigner seulement avec des « médicaments », car « le soin doit impliquer la personne entière ».

Pour le poète portugais, « il existe beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine ».

La tristesse liée à l’acédie est celle du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements mais préféra ses biens à la suite du Christ : « Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité. »

Don Josè Tolentino de Mendonça a conclu par l’invitation de l’Apocalypse, “viens” : « Dans cette parole, il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance et, si souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, et la nécessité de dépasser tout cela en Dieu… ‘Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos’. »

French (FR)   Retrouver la soif, le désir  -  Categories: Pape François  -  @ 11:49:29

Retraite de carême : retrouver la soif, le désir
Troisième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

20 FÉVRIER 2018 ANNE KURIAN ROME
Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

Retrouver la soif, le désir, redécouvrir « la richesse de notre monde émotionnel », tel est le cœur de la troisième prédication de don Josè Tolentino de Mendonça, devant le pape François et la curie romaine, à Ariccia, dans l’après-midi du 19 février 2018.

Dans sa méditation de carême sur le thème « J’ai réalisé que j’étais assoiffé », rapportée par Vatican News, le prédicateur portugais a souligné qu’ « entrer en contact avec sa soif n’est pas une opération facile, mais si nous ne le faisons pas, la vie spirituelle perd son adhérence à notre réalité ».

En effet, a-t-il constaté, depuis les Lumières, « nous nous sommes construit un château abstrait phénoménal… Nous sommes plus préoccupés par la crédibilité rationnelle de l’existence de foi que par sa crédibilité existentielle, anthropologique et affective. Nous nous occupons davantage de la raison que du sentiment. Nous tournons le dos à la richesse de notre monde émotionnel ». Or, l’homme est « un mélange de nombreuses composantes émotionnelles, psychologiques et spirituelles, et nous devons tous en avoir conscience ».

Mais pour découvrir sa soif intérieure, a poursuivi don Josè Tolentino de Mendonça, il ne faut pas confondre « le désir avec les besoins » : « Le désir est un manque qui n’est jamais complètement satisfait, c’est une tension, une blessure toujours ouverte, une interminable exposition à l’altérité. Le désir est une aspiration qui nous transcende et qui ne nous détermine pas, comme la nécessité. »

Pour le poète portugais, le discours capitaliste promet de libérer le désir de l’inhibition de la loi et de la morale au nom d’une satisfaction illimitée : « Le plaisir, la passion, la joie s’épuisent dans un consumérisme effréné d’objets comme de personnes », et l’on parvient à l’extinction de la soif, à l’agonie du désir.

« Nous avons peut-être besoin de retrouver le désir, son itinérance et son ouverture, plus que les codifications où tout est déjà prévu, établi, garanti, a estimé don Josè Tolentino de Mendonça. L’expérience du désir n’est pas un titre de propriété ou une forme de possession : c’est plutôt une condition de mendicité. Le croyant est un mendiant de miséricorde. »

En conclusion, le prédicateur a encouragé chacun à accepter sa vulnérabilité et à retrouver le désir d’être reconnu et touché, comme le lépreux qui s’approche de Jésus (Mt 8,3), comme la belle-mère de Pierre (Mt 8,15), comme la femme qui souffrait d’hémorragie (Mt 9,20), comme l’aveugle (Mt 8,27).

19.02.18

French (FR)   Remettons notre soif en Dieu  -  Categories: Pape François  -  @ 22:24:50

Retraite de carême : « remettons notre soif en Dieu »
Deuxième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

19 FÉVRIER 2018 PAPE FRANÇOIS, ROME
Retraite de carême à Ariccia © L'Osservatore Romano

« Remettons notre soif en Dieu » : c’est l’invitation de don Josè Tolentino de Mendonça, au début de la retraite de carême du pape François et de la curie romaine, au matin du 19 février 2018, à Ariccia. Il a mis en garde contre la tentation de « l’évasion spirituelle ».

Dans cette deuxième méditation sur le thème « La science de la soif », rapportée par Vatican News, le prédicateur a médité sur l’une des dernières phrases de l’Apocalypse : « L’Esprit et l’Épouse disent : ‘Viens !’ Celui qui entend, qu’il dise : ‘Viens !’ Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui le désire, qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement. »

Soulignant l’« abondance » de la « gratuité » de Dieu, il a encouragé les retraitants à reconnaître qu’ils sont « incomplets et en construction » : Dieu sait « quand les obstacles nous arrêtent » et combien « les dérives nous retardent ».

« La soif nous coupe la respiration, nous épuise, nous finit, a poursuivi don Josè Tolentino de Mendonça. Elle nous laisse assiégés et sans force pour réagir », elle « nous conduit à l’extrême limite ».

Pour le poète portugais, la soif de l’homme d’aujourd’hui se décrit ainsi : « un homme sans racines, ni maison, incapable de liens, perdu dans le vide du labyrinthe où il écoute le bruit solitaire de ses propres pas ».

Mais les sociétés, a-t-il constaté, « imposent la consommation comme critère de bonheur, transformant le désir en piège », et la soif se décline « dans la désaffection vis-à-vis de ce qui est essentiel, dans une incapacité de discernement ».

Or cette soif ne s’étanche pas avec une « vitrine », dans un « achat », dans un « objet » car l’objet profond du désir est « un être absent », un « objet toujours manquant ». Il n’existe pas de « pilules en mesure de résoudre mécaniquement nos problèmes ».

Mettant en garde contre une « attitude d’évasion spirituelle sans jamais prendre conscience que nous sommes en fuite », il a appelé à discerner sa soif, en ralentissant le rythme, en « prenant conscience de nos besoins… remettons notre soif en Dieu ».

French (FR)   Dieu est mendiant de l'homme  -  Categories: Pape François  -  @ 22:20:21

Retraite de carême : Dieu est mendiant de l’homme
Première méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

19 FÉVRIER 2018 ANNE KURIAN PAPE FRANÇOIS
Arrivée du pape François à Ariccia 18/02/2018 © Vatican Media

Dieu est mendiant de l’homme. C’est le cœur de la première prédication de don Josè Tolentino de Mendonça, devant le pape François et les membres de la curie romaine qui sont rentrés en retraite de carême dans la soirée du 18 février 2018, à Ariccia.

Au fil de sa méditation rapportée par Vatican News en italien, le prêtre portugais a commenté la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, dans l’Evangile de saint Jean (Jn 4.5-24). Il a souligné que le « Donne-moi à boire » de Jésus signifiait : « Donne-moi ce que tu as. Ouvre ton cœur, donne-moi ce que tu es ».

Dans son introduction à la retraite de la curie, don Josè Tolentino de Mendonça a souligné l’étonnement qui naît de la demande de Jésus car « c’est nous qui sommes venus boire » et c’est Jésus qui mendie : « Dieu aussi est mendiant de l’homme… aussi grand que soit notre désir, le désir de Dieu est encore plus grand ».

« Dans notre fragilité la plus abyssale et nocturne, nous nous sentons compris et cherchés par la soif de Jésus » qui est « une soif de rejoindre nos soifs, d’entrer en contact avec nos blessures ». Il demande : « Donne-moi à boire ».

Le prédicateur a fait observer que lorsque Jésus dit à la Samaritaine la vérité sur sa vie, « cela ne l’humilie pas ni ne la paralyse. Au contraire, elle se sent rencontrée, visitée par la grâce, libérée par la vérité du Seigneur ».

Don Josè Tolentino de Mendonça a encouragé à « désapprendre », pour apprendre à recevoir ce que Dieu donne. Il a conclu en proposant d’adopter cette attitude : « Seigneur, je suis ici en attente de rien », c’est-à-dire « j’attends ce que tu me donneras ».

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