21.01.07

diacre de Sarragosse, fut mis à mort à Valence (Espagne) avec son évêque, Valère, après avoir subi la torture. Comme Laurent de Rome, Vincent offre le modèle accompli du service dans l'Église : ministre de l'évêque pour l'offrande du sacrifice et le gouvernement de la communauté, le diacre doit l'accompagner aussi à l'heure suprême du témoignage.
Saint Vincent est vraiment un martyr, car il a versé son sang pour le nom du Christ ; il n'a pas craint les menaces, et il est parvenu au Royaume du ciel.
Alléluia. Alléluia. Jésus Christ, notre Sauveur, a détruit la mort, il a fait resplendir la vie par son Évangile. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (3,22-30)
« LES SCRIBES, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : »Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des des démons qu'il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus disait en parobole : « Comment Satan peut-il expulser Satan? Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir. Si une famille se divise, cette famille ne poura pas tenir. Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui...Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes. Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parcequ'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »
Homélie prise dans Ephata
Au lieu de se réjouir de ce qu'ils voient Jésus accomplir son oeuvre sous leurs yeux, et qui fait d'eux des témoins privilégiés de la proximité de Dieu, des scribes venus d' « en haut lieu » en prennent ombrage. Ils ont du zèle, mais c'est un zèle que n'éclaire pas la connaissance véritable : ils méconnaissent la justice qui vient de Dieu, cherchant à établir la leur (Rom 10,2-3). Malgré tous les signes attestant que Jésus est vraiment l' « élu de Dieu », que ses paroles et ses actes empreints de beauté, de pureté et de puissance, viennent de l'Esprit du Père, ils persistent : Il est possédé par un esprit impur...c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons ! Il y a dans cette attitude une perversion de l'intelligence et du coeur pour ne pas dire de l'âme qui font que l'on manque absolument Dieu. Oser préférer de tels propos équivaut à introduire l'abomination de la désolation dans le Saint des Saints. C'est ce blasphème contre l'Esprit, l'essence même de Dieu, qui est péché éternel, car c'est non seulement le refus de l'amour de Dieu, mais c'est avant tout le refus que Dieu soit Amour. C'est la coupure irrémissible qui renvoie à la mort, dont Dieu même ne peut tirer. Que jamais le Seigneur ne permette que notre orgueil, notre endurcissement, notre opacité à son amour nous entraînent à nier qu'Il est le Dieu trois fois Saint, l'unique source du salut.
(Fernand Dumont (communauté du Lion de Juda))
Donner ce que Dieu nous donne
« Dans la période où il se préparait à s'engager pour la vie dans notre communauté de Taizé, l'un de mes frères, Hector, a reçu de sa mère une lettre qu'il a tenu à me montrer. Sa mère habite à New York. Presque chaque jour elle est appelée par des pauvres du voisinage, là où il y a un mourant, et elle prie alors le rosaire. Cette mère n'a eu qu'un enfant, Hector est fils unique. Sachant que son fils prendrait un engagement à vie dans notre communauté, elle lui écrivit pour lui exprimer qu'elle consentait à sa vocation et lui adressa les lignes que voici :
« En lisant dans ta lettre ton amour total pour Dieu, je voyais passer devant mes yeux la Vierge Marie. Comme femme et comme mère, elle aussi a souffert pour son Fils, sachant que celui qui avait passé par ses entrailles devrait plus tard être crucifié pour son peuple. Accepter les choses que Dieu a déjà disposé purifie peu à peu le coeur. Mon fils, que puis-je comme mère te refuser? Que puis-je comme mère exiger de toi? Que puis-je quand c'est Dieu qui agit et dispose? Je ne peux pas refuser à Dieu ce qui est à Lui. Je lui donne le peu que j'ai. Tu es ma vie, tu es tout ce que j'ai, mais à cause de l'amour que Dieu a pour nous, nous devons lui donner tout. »
Cette mère donne ce que Dieu lui a donné. Bien sûr tous ne se sentent pas capables d'un tel don immédiat. Ils ont besoin de beaucoup de temps pour que vienne peu à peu en eux le paisible consentement intérieur.
Par sa vie, Marie réalise le geste de l'offrande. Elle ne retient pas pour elle-même ce que Dieu lui a donné, elle offre son Fils au monde. En elle transparaît une source de réconciliation. A cette source se puise l'audace toute évangélique de pardonner, de se réconcilier, en un mot de donner ce que Dieu donne. » (Frère Roger de Taizé : Marie mère de réconciliations 1987)
« ...Que Marie soit source de notre joie ! ...
La joie était la force de la Vierge. Seule la joie pouvait lui donner la force de s'empresser d'aller sur les collines de Judée pour y faire le travail d'une servante. Etre servante, c'est être au service des autres, avec joie.
Nous aussi, nous devons nous empresser de gravir les collines des difficultés, pour être joyeusement au service des autres. » (Mère Teresa de Calcutta : Marie mère de réconciliations)
DECLARATION COMMUNE ENTRE LE PAPE BENOÎT XVI ET LE PATRIARCHE BARTHOLOMAIOS I
« Voici le jour que le Seigneur a fait, qu’il soit notre bonheur et notre joie » (Ps 117,24) !
La rencontre fraternelle que nous avons eue, nous, Benoît XVI, Pape de Rome, et Bartholomaios I, Patriarche œcuménique, est l’œuvre de Dieu, et en quelque sorte un don venant de Lui. Nous rendons grâce à l’Auteur de tout bien qui nous permet encore une fois, dans la prière et l’échange, d’exprimer notre joie de nous sentir frères et de renouveler notre engagement en vue de la pleine communion. Cet engagement nous vient de la volonté de notre Seigneur et de notre responsabilité de Pasteurs dans l’Église du Christ. Puisse notre rencontre être un signe et un encouragement pour nous à partager les mêmes sentiments et les mêmes attitudes de fraternité, de collaboration et de communion dans la charité et dans la vérité. L’Esprit Saint nous aidera à préparer le grand jour du rétablissement de la pleine unité, quand et comme Dieu le voudra. Nous pourrons alors nous réjouir et exulter vraiment.
1. Nous avons évoqué avec gratitude les rencontres de nos vénérés prédécesseurs, bénis par le Seigneur, qui ont montré au monde l’urgence de l’unité et qui ont tracé des sentiers sûrs pour y parvenir, dans le dialogue, la prière et la vie ecclésiale quotidienne. Le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras I, pèlerins à Jérusalem sur le lieu même où Jésus Christ est mort et est ressuscité pour le salut du monde, se sont ensuite rencontrés de nouveau, ici au Phanar et à Rome. Ils nous ont laissé une déclaration commune qui garde toute sa valeur, soulignant que le vrai dialogue de la charité doit soutenir et inspirer tous les rapports entre les personnes et entre les Églises elles-mêmes, «doit être enraciné dans une fidélité totale à l’unique Seigneur Jésus Christ et dans un respect mutuel de leurs propres traditions» (Tomos Agapis, 195). Nous n’avons pas non plus oublié l’échange de visites entre Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II et Sa Sainteté Dimitrios I. C’est précisément durant la visite du Pape Jean-Paul II, sa première visite œcuménique, que fut annoncée la création de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l’Église Catholique romaine et l’Église Orthodoxe. Celle-ci a réuni nos Églises dans le but déclaré de rétablir la pleine communion.
En ce qui concerne les relations entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople, nous ne pouvons oublier l’acte ecclésial solennel reléguant dans l’oubli les anciens anathèmes qui, durant des siècles, ont affecté de manière négative les rapports entre nos Églises. Nous n’avons pas encore tiré de cet acte toutes les conséquences positives qui peuvent en découler pour notre marche vers la pleine unité, à laquelle la Commission mixte est appelée à apporter une contribution importante. Nous exhortons nos fidèles à prendre une part active dans cette démarche, par la prière et par des gestes significatifs.
2. Lors de la session plénière de la Commission mixte pour le dialogue théologique qui s’est tenu récemment à Belgrade et qui a généreusement été accueillie par l’Église orthodoxe serbe, nous avons exprimé notre joie profonde pour la reprise du dialogue théologique. Après une interruption de quelques années, due à diverses difficultés, la Commission a pu travailler à nouveau dans un esprit d’amitié et de collaboration. En traitant le thème «Conciliarité et autorité dans l’Église» au niveau local, régional et universel, elle a entrepris une phase d’étude sur les conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église. Cela permettra d’aborder quelques-unes des principales questions encore controversées. Nous sommes décidés à soutenir sans cesse, comme par le passé, le travail confié à cette Commission et nous accompagnons ses membres de nos prières.
3. Comme Pasteurs, nous avons tout d’abord réfléchi à la mission d’annoncer l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui. Cette mission, « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19), est aujourd’hui plus que jamais actuelle et nécessaire, même dans les pays traditionnellement chrétiens. De plus, nous ne pouvons pas ignorer la montée de la sécularisation, du relativisme, voire du nihilisme, surtout dans le monde occidental. Tout cela exige une annonce renouvelée et puissante de l’Evangile, adaptée aux cultures de notre temps. Nos traditions représentent pour nous un patrimoine qui doit être partagé, proposé et actualisé continuellement. C’est pourquoi nous devons renforcer les collaborations et notre témoignage commun devant toutes les nations.
4. Nous avons évalué positivement le chemin vers la formation de l’Union européenne. Les acteurs de cette grande initiative ne manqueront pas de prendre en considération tous les aspects qui touchent à la personne humaine et à ses droits inaliénables, surtout la liberté religieuse, témoin et garante du respect de toute autre liberté. Dans chaque initiative d’unification, les minorités doivent être protégées, avec leurs traditions culturelles et leurs spécificités religieuses. En Europe tout en demeurant ouverts aux autres religions et à leur contribution à la culture,nous devons unir nos efforts pour préserver les racines, les traditions et les valeurs chrétiennes, pour assurer le respect de l’histoire, ainsi que pour contribuer à la culture de la future Europe, à la qualité des relations humaines à tous les niveaux. Dans ce contexte, comment ne pas évoquer les très anciens témoins et l’illustre patrimoine chrétiens de la terre où a lieu notre rencontre, en commençant par ce que nous dit le livre des Actes des Apôtres évoquant la figure de saint Paul, Apôtre des nations. Sur cette terre, le message de l’Évangile et l’ancienne tradition culturelle se sont rejoints. Ce lien, qui a tant contribué à l’héritage chrétien qui nous est commun, demeure actuel et portera encore des fruits dans l’avenir pour l’évangélisation et pour notre unité.
5. Notre regard s’est porté sur les lieux du monde d’aujourd’hui où vivent les chrétiens et sur les difficultés auxquelles ils doivent faire face, en particulier la pauvreté, les guerres et le terrorisme, mais également les diverses formes d’exploitation des pauvres, des émigrés, des femmes et des enfants. Nous sommes appelés à entreprendre ensemble une action en faveur du respect des droits de l’homme, de tout être humain, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, du développement économique, social et culturel. Nos traditions théologiques et éthiques peuvent offrir une base solide de prédication et d’action communes. Nous voulons avant tout affirmer que tuer des innocents au nom de Dieu est une offense envers Lui et envers la dignité humaine. Nous devons tous nous engager pour un service renouvelé de l’homme et pour la défense de la vie humaine, de toute vie humaine.
Nous avons profondément à cœur la paix au Moyen-Orient, où notre Seigneur a vécu, a souffert, est mort et est ressuscité, et où vivent, depuis tant de siècles, une multitude de frères chrétiens. Nous désirons ardemment que soit rétablie la paix sur cette terre, que se renforce la coexistence cordiale entre ses diverses populations, entre les Églises et entre les différentes religions qui s’y trouvent. Pour cela, nous encourageons l’établissement de rapports plus étroits entre les chrétiens et d’un dialogue interreligieux authentique et loyal, en vue de lutter contre toute forme de violence et de discrimination.
6. Actuellement, devant les grands dangers concernant l’environnement naturel, nous voulons exprimer notre souci face aux conséquences négatives pour l’humanité et pour la création tout entière qui peuvent résulter d’un progrès économique et technologique qui ne reconnaît pas ses limites. En tant que chefs religieux, nous considérons comme un de nos devoirs d’encourager et de soutenir tous les efforts qui sont fais pour protéger la création de Dieu et pour laisser aux générations futures une terre dans laquelle elles pourront vivre.
7. Enfin, notre pensée se tourne vers vous tous, les fidèles de nos Églises, présents partout dans le monde, évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses, hommes et femmes laïques engagés dans un service ecclésial et tous les baptisés. Nous saluons en Christ les autres chrétiens, les assurant de notre prière et de notre disponibilité au dialogue et à la collaboration. Avec les paroles de l’Apôtre des Gentils, nous vous saluons tous : « À vous, grâce et paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ » (2 Co 1, 2).
Phanar, le 30 novembre 2006
Benoît XVI - Bartholomaios I

L'abbé Pierre : "Pierrot la soutane" nous quitte. L'abbé à la pélerine noire, qui a secouru,réconforté,accueilli, hébergé, remis sur pied tant de personnes sous son toit. Merci !
Que le Seigneur l'acueille dans sa maison et qu'il continue du ciel à intercéder à voix forte pour toutes les personnes sans logis,...!