20.01.07

Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière : la splendeur et l'éclat, la puissance et la beauté brillent dans son Temple saint !
Alléluia. Alléluia. Le Seigneur a envoyé Jésus, son Serviteur, porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres. Alléluia.
Commencement de l'Évangile selon saint Luc (1,1-4 ;4,14-21)
«...Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : l'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Homélie prise dans Ephata
Comme on envie ces auditeurs de la synagogue de Nazareth dont, une fois au moins, le prédicateur fut Jésus lui-même. Celui en qui s'accomplissaient les Ecritures explique les Ecritures : Aujourd'hui, cette parole s'accomplit. Et cet « aujourd'hui » dure encore pour nous lorsque retentit à nos oreilles la Parole de Dieu ; nous devons recevoir cette parole, l'accueillir, faire place dans notre coeur afin qu'elle puisse y retentir de toutes ses harmoniques. En soi, la Parole de Dieu est souverainement efficace, l'Ecriture nous le montre bien, mais notre inertie, voire notre refus, peuvent la rendre stérile. Il faut une longue patience,une fréquentation habituelle de la Parole pour la rendre fructueuse. Il faut la lire et la relire jusqu'à s'en imprégner afin qu'elle occupe nos pensées et vienne comme naturellement à nos lèvres. Bienheureuse rumination qui introduit la Parole de Dieu au milieu de nos soucis, de nos tentations, pour qu'elle les éclaire et les repousse. Alors la Parole devient vraiment nôtre aujourd'hui : elle guide nos pas et nous fait vivre selon Dieu, créant une familiarité de plus en plus intime avec le Père qui a envoyé sa Parole, avec Jésus-Parole, avec l'Esprit de Dieu qui illumine et réchauffe nos coeurs au contact de la Parole.
(Fernand Dumont (communauté du Lion de Juda))
Le Christ rend présent le Royaume
13. Jésus de Nazareth conduit à son terme le plan de Dieu. Après avoir reçu l'Esprit Saint au baptême, il manifeste sa vocation messianique; il parcourt la Galilée, «proclamant l'Evangile de Dieu et disant: "Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à l'Evangile"» (Mc 1, 14-15; cf. Mt 4, 17; Lc 4, 43 ) . La proclamation et l'instauration du Royaume de Dieu sont l'objet de sa mission: «C'est pour cela que j'ai été envoyé» (Lc 4, 43). Mais il y a plus: Jésus est lui-même la Bonne Nouvelle, comme il le déclare dans la synagogue de son village, dès le début de sa mission, en s'appliquant la parole d'Isaie sur l'Oint, envoyé par l'Esprit du Seigneur (cf. Lc 4, 14-21). Le Christ étant la Bonne Nouvelle, il y a en lui identité entre le message et le messager, entre le dire, l'agir et l'être. Sa force et le secret de l'efficacité de son action résident dans sa totale identification avec le message qu'il annonce: il proclame la Bonne Nouvelle non seulement par ce qu'il dit ou ce qu'il fait, mais par ce qu'il est.
Le ministère de Jésus est décrit dans le contexte de ses voyages dans son pays. L'horizon de sa mission avant la Pâque se concentre sur Israël; toutefois, il y a en Jésus un élément nouveau d'importance primordiale. La réalité eschatologique n'est pas renvoyée à une fin du monde éloignée, mais elle devient proche et commence à advenir. Le Royaume de Dieu est tout proche (cf. Mc 1, 15), on prie pour qu'il vienne (cf. Mt 6, 10), la foi le voit déjà à l'œuvre dans les signes, tels les miracles (cf. Mt 11, 4-5), les exorcismes (cf. Mt 12, 25-28), le choix des Douze (cf. Mc 3, 13-19), l'annonce de la Bonne Nouvelle aux pauvres (cf. Lc 4, 18). Dans les rencontres de Jésus avec les païens, il apparaît clairement que l'accès au Royaume advient par la foi et la conversion (cf. Mc 1, 15), et non du fait d'une simple appartenance ethnique.
Le Règne que Jésus inaugure est le Règne de Dieu. Jésus lui-même révèle qui est ce Dieu qu'il désigne par le terme familier de « Abba », Père (Mc 14, 36). Dieu, révélé surtout dans les paraboles (cf. Lc 15, 3-32: Mt 20, 1-16), est sensible aux besoins et aux souffrances de tout homme: il est un Père plein d'amour et de compassion qui pardonne et accorde gratuitement les grâces demandées.
Saint Jean nous dit que « Dieu est Amour » (1 Jn 4, 8. 16). Tout homme est donc invité à « se convertir » et à « croire » à l'amour miséricordieux de Dieu pour lui: le Royaume croîtra dans la mesure où tous les hommes apprendront à se tourner vers Dieu comme vers un Père dans l'intimité de la prière (cf. Lc 11, 2; Mt 23, 9) et s'efforceront d'accomplir sa volonté (cf. Mt 7, 21).
Ioannes Paulus PP. II
REDEMPTORIS MISSIO

Nous sommes liés spirituellement à la lignée d’Abraham. Nous avons une même communauté de destin car c’est du peuple d’Israël que nous avons reçu la Révélation de l’Alliance.
L’Église se nourrit encore maintenant de la racine de l’olivier franc :
" Mais si quelques-unes des branches ont été coupées tandis que toi, sauvageon d’olivier tu as été greffé parmi elles pour bénéficier avec elles de la sève de l’olivier, ne va pas te glorifier aux dépens des branches. Ou si tu veux te glorifier, ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine qui te porte". (Romains 11,18)
Le Christ, Marie, les apôtres, les disciples et une bonne part des premiers chrétiens furent juifs. Par eux l’héritage d’Israël est devenu levain parmi les nations.
Le peuple juif reste le témoin permanent de la fidélité de Dieu. Juifs et chrétiens attendent la venue du Jour du Seigneur dans la vigilance, la prière, l’action et la fidélité à la Parole. Le Tanar (l’ancien Testament pour les chrétiens) y fait sans cesse référence et alimente notre foi.
Nous avons beaucoup en commun :
- une foi en même Dieu unique
- une foi en un Dieu créateur (et qui exclut la déification du monde, cf New Age)
- un Dieu qui crée l’homme à son image ce qui lui confère une dignité et une grandeur unique
- la Révélation à Noé et Abraham et celle de l’Alliance au Sinaï
- La révélation donnée à travers les Dix Paroles (commandements) qui résument la relation à Dieu et aux hommes
- L’espérance messianique qui lance l’homme vers son but à travers la Rédemption.
La liturgie chrétienne puise dans la prière d’Israël qui a été la prière du Christ : fêtes, sanctification des jours, office divin, sanctus, Pater, magnificat, benedictus, offertoire de l’eucharistie, sanctification des étapes de la vie
Nous avons enfin en commun une attitude fondamentale devant Dieu : crainte de Dieu, obéissance (écoute et pratique), connaissance de Dieu, conversion (teshouva), mémoire des merveilles accomplies par Dieu, amour, confiance, fidélité, sainteté, louange..