13.10.07
Samedi 13 octobre 2007
A Fatima (au Portugal), clôture des célébrations du 90ème anniversaire des apparitions de la Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Rosaire, aux jeunes pastoureaux: Francisco, Jacinta et Lucia.
Le 13 octobre 1917, samedi, jour de la désolation de la Mère des Douleurs, eut lieu la dernière apparition de Notre Dame du Rosaire aux enfants de Fatima:.
Marie dit à Lucia : « Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur ; que je suis la Dame du Rosaire ; que vous devez continuer à réciter le chapelet tous les jours...)
13 Octobre 1917
(CRC)
Arrive le jour du grand miracle, annoncé depuis le 13 Juillet 1917. De nombreux pélerins ont dormi dehors. Une pluie fine et continue est tombée toute la nuit. Il y avait là plus de 60 000 personnes, certains ont estimé plus de 100 000. Depuis le matin, il pleuvait averse, tout était détrempé.
La mère de Lucie croyait que rien n'allait se passer et que son enfant allait se faire lyncher. Les enfants partirent en avance, la foule était si nombreuse qu'ils avançaient difficilement. Les gens s'agenouillaient dans la boue à leur passage en les suppliant de présenter leurs suppliques à Notre-Dame. Enfin, ils arrivèrent au chêne vert, réduit maintenant à un tronc déchiqueté. On n'entendait que le murmure cadencé de la récitation du rosaire.
Midi, l'heure du rendez-vous, était bien passée. Un prêtre impatient et incrédule récrimina contre les enfants. Les chapelets continuèrent. Soudain Lucie demanda de fermer les parapluies et l'ordre atteint toute la foule. Quelques minutes s'écoulèrent, le prêtre s'énerva encore, voulant faire partir les enfants. Un brouhaha s'amplifia. Tout à coup, regardant vers l'Est, Lucie s'écria "Jacinthe, agenouille-toi!... Je commence à apercevoir Notre-Dame!... Vois-tu l'éclair? " Le petit visage de la voyante rosit et devint d'une beauté immatérielle, comme transparente. Jacinthe et François entouraient Lucie, ils avaient eux aussi le regard fixe, semblaient radieux et absents. Notre-Dame était là, dans la gloire, et ils étaient les seuls à La voir.
Les montres des hommes affichaient 13H30, l'heure légale. Mais l'heure solaire était midi.
Sixième apparition de Notre-Dame
« Que veut de moi Votre Grâce ? » demanda Lucie
« Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux. »
« J'avais beaucoup de choses à vous demander : de guérir quelques malades et de convertir quelques pécheurs, etc. »
« Les uns oui, les autres non. Il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon pour leurs péchés. »
Et, prenant un air plus triste :
« Que l'on n'offense pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ! »
Ensuite, Notre-Dame du Rosaire ouvrit ses mains de lumière. Lucie vit les rayons qui en partaient monter tout en haut de l'horizon, jusqu'au point où devait se trouver le soleil; mais ils le dépassaient en splendeur et en éclat. C'est peut-être à ce moment-là que les nuages s'écartèrent subitement devant la foule comme si on faisait glisser deux immenses rideaux. Entre eux, dans l'azur pâle et clair, le soleil apparut, tel un disque d'argent.
« Ce fut alors que l'on put regarder parfaitement le soleil, rapporte le père de Jacinthe et de Franançois,sans en être incommodé.On aurait dit qu'il s'éteignait et se rallumait, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre. Il lançait des faisceaux de lumière, de-ci, de-là, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l'air. Mais la grande preuve du miracle était que le soleil ne faisait pas mal aux yeux. »
Nul n'aurait pu imaginer ce qui survint alors : le soleil eut quelques secousses puis se mit à tourner sur lui-même.
« Tout le monde demeurait immobile. Tout le monde se taisait... Tous regardaient le ciel. À un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer ; il s'arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel et s'avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! »
Maria Carreira décrit dans les mêmes termes la stupéfiante chute du soleil :
« Le soleil semblait une roue de feu qui allait tomber sur la foule. On criait : "Ô Jésus ! nous allons tous mourir !" "Ô Jésus ! nous mourons tous !" D'autres s'écriaient : "Notre-Dame, au secours !" Et ils récitaient l'acte de contrition. Il y avait même une dame qui faisait sa confession générale, et disait à haute voix : "J'ai fait ceci, j'ai fait cela... et cela encore !" ». Tout ce peuple tomba à genoux dans la boue.
« Finalement, le soleil s'arrêta, et tous poussèrent un soupir de soulagement. Nous étions vivants, et le miracle annoncé par les enfants avait eu lieu. » Le soleil remonta à sa place en zigzaguant comme il était decendu, reprenant peu à peu son éclat normal au milieu d'un ciel limpide. Alors, la foule relevée, chanta en choeur le Credo.
Chacun constata que la pluie avait cessé et que leurs vêtements avaient complètement séché. Le Dr Pereira Gens dira «S'il est vrai que la luminosité du soleil s'est affaiblie, sa chaleur n'a rien perdu de sa force. Je sens mon costume presque sec alors qu'il était tout trempé ». Maria de Vieira dira « L'on sentit une chaleur, comme si nous entrions dans une étude surchauffée ».
Il y eut bien un semblant d'apocalypse. Il fut observé loin de la Cova da iria. Dans le village d'Alburitel, à 20 km, l'abbé Inacio Lourenço raconte « C'était le grand miracle, que l'on voyait distinctement du haut de la colline où se trouve mon village ... le soleil semblait avoir pâli ... il paraissait un globe de neige tournant sur lui-même. Puis soudain, il sembla descendre en zigzag comme s'il allait tomber sur la terre ... Tout le monde pleurait, attendant la fin du monde d'un instant à l'autre ».
Durant les dix minutes où la foule put contempler le miracle du soleil, les trois voyants jouissaient d'un spectacle différent. La Vierge Marie réalisait pour eux ses promesses du 19 août et du 13 septembre. Il leur fut donné d'admirer, en plein ciel, trois tableaux successifs, comme pour symboliser les mystères joyeux, douloureux et glorieux du rosaire (Il semble que seule Lucie ait vu les deux derniers tableaux - TLVF t.I, p.305) . Voici le récit :
La vision de la Sainte Famille
Saint Joseph apparut avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu'ils faisaient de la main en forme de croix.
La vision de Notre Seigneur Jésus-Christ et Notre-Dame des Douleurs
Peu après, Notre-Seigneur apparut, ensuite rejoint par Notre-Dame. Lucie n'aperçut que le buste de Notre-Seigneur , Il bénissait le monde. Il paraissait exténué et était vêtu de rouge, comme lors du couronnement d'épines. Notre-Dame, vêtue de violet, semblait être Notre-Dame des Douleurs.
La vision de Notre-Dame du Mont-Carmel
Puis vint Notre-Dame sous l'aspect de Notre-Dame du Carmel avec un scapulaire pendant à sa main. Soeur Lucie dira plus tard que le port du scapulaire est le complément indispensable au rosaire.
Lucie, portée sur des épaules criait: « Faites pénitence ! Faites pénitence ! Notre-Dame veut que vous fassiez pénitence. Si vous faites pénitence, la guerre finira... »
Faire pénitence, en portugais, équivaut à "se convertir ", "changer de route et revenir à Dieu", "fuir le péché", et non "faire des pénitences, des mortifications".
A Fatima : inauguration de l'église de la Sainte Trinité.
A l'église St Germain de Goupillières : Messe du 28ème dimanche ordinaire
Alléluia. Alléluia. Rendez grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes. Alléluia
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (17, 11-19)
« ...Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés? Et les neuf autres, où sont-ils? On ne les a pas vu revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »
Homélie du Père Gontier
L'ingratitude envers l'immense bonté de Dieu est un thème qui court dans toute la Bible et qui tisse les relations difficiles et orageuses entre Dieu et son peuple, entre Dieu et ses amis de prédilection. On la retrouve ici, dans cette scène des lépreux : un seul se souvient, neuf, tout à la joie de leur guérison, ont oublié qui les a guéris. Ainsi de nous qui avons été comblés de dons de Dieu : au baptême, dans les autres sacrements, dans la liberté de la foi, dans l'abondance des moyens de l'enrichir ; et pourtant nous ne sommes pas satisfaits ; il faudrait encore davantage et surtout que nous n'oubliions pas de dire merci. Bien sûr, c'est souvent la demande pressante, l'angoisse ou la détresse qui nous tournent vers Dieu, et c'est bien ainsi ; mais sitôt faite la demande, on oublie tout et, une fois exaucé, qui se souvient de remercier? L'action de grâce est le fondement de la prière chrétienne ; c'est sous forme d'une action de grâce que se renouvelle pour nous le sacrifice de la Croix, modèle de toute prière. Nous ne manquons pas de raisons de rendre grâce et pourquoi ne pas modeler notre prière sur celle du psalmiste qui, sûr d'être exaucé, remercie déjà Dieu de lui accorder ce qu'il va demander?
Nous rendons grâce pour cette Eucharistie célébrée dans notre si belle église, avec notre curé le père Gérard et les fidéles paroissiens en particulier aujourd'hui nos amis portugais.
Que Notre Dame du Rosaire nous unisse tous dans le Coeur Sacré de son Fils !
Magnificat
Au rugby les bleus ont perdu ! Romain va pouvoir rentrer en Angleterre.
Dimanche 14 octobre : début de la semaine missionnaire mondiale
Octobre 2007 : un Rosaire pour la paix dans les familles, les nations et le monde entier
"Chers frères et soeurs,
Ce premier dimanche d'octobre nous offre deux motifs de prière et de réflexion: la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire, qui est fêtée justement aujourd'hui et l'engagement missionnaire, auquel ce mois est spécialement consacré. L'image traditionnelle de la Vierge du Rosaire représente Marie qui tient l'Enfant Jésus sur un bras et, de l'autre, tend le chapelet à saint Dominique. Cette iconographie significative montre que le Rosaire est un moyen donné par la Vierge pour contempler Jésus et, en méditant sur sa vie, l'aimer et le suivre plus fidèlement. Telle est la consigne laissée par la Vierge également lors de ses différentes apparitions. Je pense, en particulier, à celle de Fatima, survenue il y a 90 ans. En se présentant comme "la Vierge du Rosaire" aux trois pastoureaux Lucie, Jacinthe et François, elle a recommandé avec insistance de prier le Rosaire tous les jours, pour obtenir la fin de la guerre. Nous aussi, nous voulons accueillir la requête maternelle de la Vierge, en nous engageant à réciter avec foi le Rosaire pour la paix dans les familles, dans les nations, et dans le monde entier.
Nous savons cependant que la paix véritable se diffuse là où les hommes et les institutions s'ouvrent à l'Evangile. Le mois d'octobre nous aide à nous souvenir de cette vérité fondamentale par une initiative spéciale qui tend à maintenir le souffle missionnaire vivant dans chaque communauté et à soutenir le travail de ceux qui - prêtres, religieux, religieuses et laïcs - travaillent aux frontières de la mission de l'Eglise. Nous nous préparons avec une attention spéciale à célébrer le 21 octobre, la Journée mondiale des Missions qui aura pour thème: "Toutes les Eglises pour le monde entier". L'annonce de l'Evangile est le premier service que l'Eglise doit à l'humanité, pour offrir le salut du Christ à l'homme de notre temps, sous tant de formes humilié et opprimé, et pour orienter dans le sens chrétien les transformations culturelles, sociales et éthiques, qui sont en oeuvre dans le monde. Un motif ultérieur nous pousse cette année à un engagement missionnaire renouvelé: le 50ème anniversaire de l'Encyclique Fidei donum, du serviteur de Dieu Pie XII, qui a promu et encouragé la coopération entre les Eglises pour la mission ad gentes. Il me plaît de rappeler également qu'il y a maintenant 150 ans, sont partis pour l'Afrique, précisément pour l'actuel Soudan, cinq prêtres et un laïc, de l'institut Don Mazza de Vérone. Parmi eux se trouvait Daniel Comboni, futur Evêque d'Afrique centrale, et patron de ces populations, dont la mémoire liturgique est fêtée le 10 octobre.
Nous confions tous les missionnaires à l'intercession de ce pionnier de l'Evangile, et des nombreux autres saints et bienheureux missionnaires, hommes et femmes, en particulier à la protection maternelle de la Reine du Saint Rosaire. Que Marie nous aide à nous souvenir que chaque chrétien est appelé à être un annonciateur de l'Evangile à travers sa parole et sa vie."