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12.06.07

French (FR)   Dimanche 10 juin 2007  -  Categories: fafa, prière, Jean-Paul II  -  @ 23:24:07

Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Antienne d'ouverture

Le Seigneur a nourri son peuple de la fleur du froment, il l'a rassasié du miel du rocher

Alléluia. Alléluia.
Tu es le pain vivant venu du ciel, Seigneur Jésus.
Qui mange de ce pain vivra pour toujours.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (9, 11-17)

« Jésus parlait du règne de Dieu à la foule, et il guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Les Douze s'approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule, ils pourront aller dans les villages et les fermes des environs...Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n'avons pas plus de cinq pains et deux poissons... » Il y avait bien cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante. » Ils obéirent et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils les distribuent à tout le monde.
Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient: cela remplit douze paniers.
»

Homélie du Père Alain Quilici O.P.prise dans Ephata

Une fois par an, après avoir longuement célébré les grands événements du salut dans la vie de Jésus, l'Eglise consacre une fête particulière à célébrer ce qui fut un événement unique et qui demeure un événement permanent : l'Eucharistie. Dieu nourrit ses enfants. Il leur donne un pain spirituel qui donne la vie éternelle et pour évoquer ce don merveilleux on nous propose un des récits de la multiplication des pains. On aurait pu lire le récit de l'institution de l'Eucharistie mais l'Eglise a préféré la multiplication de pains. C'est que l'un est lié à l'autre. Ce récit permet même de comprendre mieux l'intention de Dieu, dans le geste de Jésus Avez-vous remarqué que «le jour baisse », ce qui veut dire que les les hommes vont retrouver cette nuit qui pèse sur eux et suscite en eux de l'angoisse. De plus, c'est une foule, car le monde entier est concerné. Ils ont faim, grand problème de tous les temps et de chacun de nous. Ils sont loin de tout village car l'homme est perdu loin de sa vraie patrie qu'est le ciel. Et les apôtre eux-mêmes sont incapables de leur donner à manger, comme le suggère Jésus. Alors Dieu intervient, Il ne veut pas que l'homme meure , ni de solitude, ni d'angoisse, ni de faim. Il est prévenant; comme un père, comme une mère, Il donne de lui-même pour que ses enfants n'aient plus faim. Et tous mangèrent à leur faim. Chaque jour à la messe, le miracle se reproduit, le pain est multiplié, les foules sont rassasiées. Elles sont sauvées de la mort. cela valait bien de faire une fête.

MÉDITATION DE JEAN-PAUL II

Ce culte est dirigé vers Dieu le Père, par Jésus-Christ, dans l'Esprit Saint, Avant tout vers le Père qui, comme l'affirme l'Évangile de saint Jean, a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle (Jn 3,16). Il s'adresse aussi, dans l'Esprit Saint, au Fils incarné, selon l'économie du salut, surtout au moment de consécration suprême et d'abandon total de lui-même auquel se réfèrent les paroles prononcées au cénacle : Ceci est mon corps livré pour vous...Ceci est la coupe de mon sang qui sera versé pour vous...(Mt 22,26). L'acclamation liturgique nous ramène précisément à ce moment; et en célébrant sa résurrection, nous unissons dans le même acte de vénération le Christ ressuscité et glorifié « à la droite du Père », et aussi la perspective de sa « venue dans la gloire ». C'est toutefois l'anéantissement volontaire, agréable au Père et glorifié par la résurrection, qui, célébré sacramentellement en même temps que la résurrection, nous porte à adorer le Rédempteur : qui s'est fait obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix (Ph 2,8). Notre adoration possède encore une autre caractéristique particulière. Elle est pénétrée de la grandeur de cette mort humaine, dans laquelle le monde, c'est-à-dire chacun de nous, a été aimé jusqu'au bout (Jn 13,1). De la sorte elle est aussi une réponse qui veut chercher à s'acquitter envers l'amour immolé jusqu'à la mort sur une croix : elle est notre « Eucharistie », c'est-à-dire notre action de grâces, notre louange pour avoir été rachetés par sa mort et rendus participants de la vie immortelle par sa résurrection.
Un tel culte, qui s'adresse par conséquent à la Trinité du Père, du Fils et de l'Esprit Saint, accompagne et pénètre avant tout la célébration de la liturgie eucharistique.Mais il doit aussi remplir nos sanctuaires même hors des heures de messe. Puisque le mystère eucharistique a été institué par amour et qu'il nous rend le Christ sacramentellement présent, il est digne en vérité d'action de grâces et de culte. Ce culte doit apparaître dans chacune de nos rencontres avec le Saint Sacrement, quand nous visitons nos églises, ou quand les saintes espèces sont portées et administrées aux malades. L'adoration du Christ dans ce sacrement d'amour doit trouver ensuite son expression en diverses formes de dévotion eucharistique : prières personnelles devant le Saint Sacrement, heures d'adoration, expositions brèves, prolongées, annuelles (quarante heures), bénédictions eucharistiques, processions eucharistiques, congrès eucharistiques.
La solennité du « corps et du sang du Christ », instaurée par mon prédécesseur Urbain IV en mémoire de l'institution de ce grand mystère, comme acte de culte public rendu au Christ présent dans l'Eucharistie, appelle ici une mention spéciale. Tout cela correspond donc aux principes généraux, et aux normes particulières existant depuis longtemps mais qui ont été formulées à nouveau pendant ou après le concile Vatican II.

« Qu’en ce jour, les foules empressées du peuple fidèle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergé et le peuple se lèvent pour faire éclater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les cœurs et les désirs, les voix et les lèvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l’espérance bondisse, que la charité tressaille, que la dévotion applaudisse, que le chœur des prêtres jubile, que l’assemblée des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un cœur fervent, une volonté empressée, qu’il rende ses devoirs avec zèle, pour célébrer dignement la solennité d’un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ être enflammés d’une telle ardeur pour son service, qu’augmentant de jour en jour le trésor de leurs mérites, ils soient jugés dignes de recevoir comme leur récompense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rédemption, et dans le Sacrement se donne à eux en nourriture » (Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle, 1264)

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